Intime & Réflexions

(one hundred million suns)

(Ce post est une réflexion inspirée par mes « rencontres » sur adopteunmec, et par des observations générales… Mon point de vue peut ne pas être partagé, mais bref. Je l’exprime quand même !! Et je reviendrais plus tard avec un post plus joyeux sur le Salon de l’Agriculture et le dernier film de Costa Gavras:  Eden à l’Ouest :))

Il y a dans ma génération une sorte de blase. L’absence d’idée du bonheur. La conscience des illusions.

Le couple est un concept qui nous dépasse, l’amour une chose qu’on souhaite éviter. A Paris, comme ailleurs, mais dans toute la démesure dont cette ville est capable, il y a ces gens qui couchent ensemble, vont au resto ensemble, passent de bons moments ensemble, mais ne sortent pas ensemble. Factuellement, pourtant, c’est une relation. Mais le couple, ce mot étrange et étranger, fait peur. On a oublié quel sens il avait, sinon celui de “faire des enfants et partager une vie”. Quid des histoires qui ne mènent nulle part ?

On les évite. On se fait croire que la relation n’en est pas une, pour éviter les souffrances qui s’ensuivent, d’avoir espéré, attendu, aimé, imaginé un futur possible. La vie qui s’effondre à ces moments là. Le coeur qui se brise. Le ventre mou.

Alors la non-relation. Pour se déjouer des clichés et empêcher les sentiments. Pas de fidélité puisqu’on est pas en couple. Pas de sentiments puisqu’on vit au jour le jour. Chacun sa vie, pas de comptes à rendre. On met le sexe avant tout. On se convainc qu’on ne partage que les bons moments, et qu’aller plus loin risque de tout gâcher.

Et au final ?

Peut être qu’on est toujours aussi seul. Mais on a pas l’impression. On partage avec d’autres yeux ce qu’on ferait seul, mais ça donne un peu plus de goût. On sait qui appeller lors des soirs de solitude. Mais on ne franchit pas les limites. On ne se manque pas. On ne se dit pas je t’aime, ou tu comptes pour moi. On ne parle pas de futur. Il existe, mais dedans on n’est pas deux.

Tout ça n’a pas de sens. Et il y a cette putain de question qui reste en suspens

pourquoi

10 Comments

  1. Parce que nos parents sont soient divorcés, soit ensemble pour des raisons autres que « l’amour » (famille, peur de finir seul(s), crédit à rembourser…).

    °_>°

  2. Parce que « couple » c’est se donner à l’autre, qu’on a peur (à juste titre!!!) de souffrir.
    Alors on bride nos relations. Pour pas avoir mal.
    Et ça fait quoi si on se lâche?

    Les sentiments sont un jeu de hasard où certains ont plus la poisse que d’autres. A force de se méffier avant de valider la mise, certains ne jouent plus et ne font que remplir la grille de numéro.
    Mais pour gagner, faut payer d’abord.

  3. Pour ma part je métrai ça sur l’espérance de vie (qui s’allonge) et le changement du mode de consommation (qui ce s’accélère drastiquement) aujourd’hui tout est jetable, c’est une chose qui est entré dans les moeurs…sans oublié qu’internet à ouvert le marché, finis la dictature de l’école ou du lieu de travail. Le conjoint est devenu un bien de consommation comme les autres avec ces boutiques et ces codes. Manque plus que les soldes et on est bon.

    1. C’est tellement magnifique comme façon de voir les choses ! J’aime ton analyse ! Quelque peu cynique mais pas si loin de ce qui me semble être la vérité.

  4. « Pourquoi? »… C’est la question qui reste toujours sans réponse… Pour tout. Pour tout le monde.
    Peut-être que la notion de couple a toujours été vide de sens. Que quelle que soit l’époque, il y a 10, 100 ou 1000 ans ça a toujours été pareil. On cherche quelqu’un. On cherche l’autre. Celui a qui on est soit-disant destiné, lié, l’âme soeur à la con. Mais est-ce-que ça existe? Au final est-ce-que les couples heureux existent? Est-ce-que couple est synonyme d’heureux?…

    Peut-être que là aussi on trouve du mensonge… Que ceux qui sont en couple et heureux d’être avec l’autre ne le sont pas vraiment. Juste une illusion à entretenir pour faire durer le plus longtemps possible un schéma rose bonbon ancré dans nos cerveaux depuis les premières histoires qu’on nous a lu avant de dormir.
    Que ceux qui ne sont pas en couple et heureux d’être seul(e) ou en relation sexuelle plus ou moins suivie ne le sont pas vraiment non plus. Là aussi juste une illusion à entretenir pour faire croire aux autres et à soi-même qu’on rejette un modèle qui ne fonctionne pas, qu’on est trop fier(e) d’avoir compris que les plus cons sont ceux qui croient encore à l’amour.

    « Pourquoi? »… La pire question qui puisse exister… Parce qu’on n’y répond jamais…

  5. Les deux enfants du millénaires se reniflèrent longtemps, errant de temps en temps dans les mêmes cyber-steppes emplies du blues des années zéro,
    chassant les fuckbuddies d’un air las, aiguisant leurs sens par réflexe, vivant au jour le jour, de billets d’humeur et de petites viandes.
    C’est ainsi que la petite stagedoor.fr rencontra loupsolitaire point com.
    Un beau jour, ils s’unirent sur facebook.com.
    Oui, mais pourquoi ?

  6. C’est vrai que c’est de plus en plus malheureux et on ce laisse emporter par cette espèce de doxa qui nous offre toute la liberté d’aimer qui ont veux,de faire l’amour avec qui on le désire.C’est devenu de plus en plus dur de ce construire une morale après cette débauche morale, qui ne situe plus vraiment les limite entre ce qui est permis ou non… Je pense pas qu’il faille déseperer,ce poser cette question c’est déjà plus ou moins avoir le désir apparement austère,de ce reconstruire une morale personnelle,belle et profonde.

  7. Selon moi, c’est la peur de renoncer à ce qui semble être une myriade de possibilités pour arrêter notre choix sur une option, perspective terrifiante à l’heure ou l’engagement quel qu’il soit devient de plus en plus dur et rare. Et ce faisant, à vouloir partir dans toutes les directions plutôt que dans une seule, on fait du sur place ^^

  8. Filles de la même génération, je découvre depuis hier ton blog que je dévore et dont j’essaie de retracer les méandres joyeuses et moins joyeuses. Ce billet est un peu ancien mais fait écho à celui que j’ai écrit dans les premiers de mon blog.
    C’est ça. Aimer sans être aimé, en couple ou à deux, vivre ensemble ou en coloc’…
    J’aime ta plume !

  9. Pour pas se prendre la tête. Ou peut-être aussi parce que la génération d’aujourd’hui nous pousse à considérer en priorité la satisfaction de nos désirs instantanés. Ceux qui poussent à tromper une personne par exemple..
    Et peut-être que cette même génération où les choses vont vite nous empêche de savoir prendre le temps de connaître une personne, par peur de finir dans la fameuse « Friend zone » donc vite on se met en couple et vite on s’épuise d’être en couple.

    Donc le plan q est l’option de facilité. Mais c’est pas forcément un mal je pense. Ça permet de se libérer un peu, de se découvrir soi-même et d’avoir moins de complexe, acquérir de l’expérience..
    En bref, ça apporte beaucoup pour une futur relation de couple.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *