Culture

sugar da moore, ou comment j’ai découvert le burlesque

J’ai toujours été fascinée par le corps des femmes. Le corps nu, je veux dire, ou habillé, mais de peu de choses. Le corps mis en valeur par la photo, la danse, la lumière. C‘est donc avec délectation que j’avais découvert il y a quelques mois le spectacle des danseuses du Crazy Horse (thx to Barbie).

Sugar Da Moore excelle dans un tout autre style. Un art où lumière et danse viennent habiller le corps, bien loin de la perfection symétrique des danseuses du Crazy, mais tout aussi sensuel. De quoi je parle ? L’art de l’Effeuillage Burlesque.

Coquineries Show S6 copyright Franck Harscouet

Ok, c’est pas plus clair. Et en réalité, on s’en fout (je crois). Car être novice en la matière n’est pas un frein pour apprécier le spectacle de Sugar Da Moore. Bien sûr, quelques « bases » sont nécessaires pour mieux comprendre, mais on se laisse très facilement embarquer dans les Coquineries de l’artiste.

Les Coquineries Show, donc, c’est le pari de Sugar Da Moore de réaliser un spectacle d’1h15, composé de 12 « tableaux », revisitant l’univers de l’Effeuillage Burlesque. On s’attend à voir 1h15 très répétitives, et on est loin du compte. Le premier tableau, le Réveil, prend à contre sens les classiques en… s’habillant !

Et pourquoi pas ?

Coquineries Show S3 copyright Franck Harscouet

Très vite, on retrouve l’humour, les poses et mimiques « typiques » des pin up des années 50, la lingerie, old school… caractéristiques du Burlesque. La musique  (créée et mixée pour le spectacle par Jules Wizz, géniale), est à l’image du show: variée et entrainante. On passe d’un hommage aux pin up des années 50 (avec un concours de beauté Betty Bop vs Sugar Da Moore) à une réinterprétation des personnages de Mata Hari et de la Geisha; puis un tableau très sensuel avec un effeuillage.. virtuel, ou encore cette (fabuleuse) scène où Sugar se lâche complètement sur un rythme tribal

Les tableaux s’enchainent, on est complètement absorbés par son monde, un univers complètement rétro et pourtant tellement moderne. Bonus track (et non des moindres !), entre chaque tableau, un montage vidéo, à chaque fois différent et toujours dans l’esprit du spectacle.

Coquineries Show I copyright Franck Harscouet

Plaisir des yeux, et des oreilles, à observer les détails de ses tenues ou simplement la sensualité de son corps – loin d’être parfait, pourtant. Mais on oublie son âge (35 ans ? 40 ans ? plus ?), pour se laisser emporter par son enthousiasme. Car elle s’amuse, et c’est communicatif. Envie à son tour de jouer, danser, assumer sa féminité et son corps dans ce rôle de pin up avec rimel et rouge à lèvres.

Bref, comment vous dire… j’ai adoré ? C’est drôle et décalé. C’est frais. Et même si c’est un art qu’on découvre, on sent -et apprécie- la qualité du show.

Affiche Coquineries Show

Je conseille. Avec un tout petit peu de lecture sur les bases de l’Effeuillage Burlesque, pour ne pas être trop surpris (car c’est loin du strip tease « sexy » dont on a l’image), et de curiosité.

C’est donc au Théatre du Tambour (Paris 11e), chaque mardi à 21 heures, et jusqu’au 29 Juin 2010.
Plus d’infos :
http://www.sugardamoore.com/
Tarif : 21/16€ – Réservation sur les sites habituels et au théâtre.

3 Comments

  1. Bonjour,

    Juste un mot pour vous dire un grand merci pour votre article. Je suis très touchée par votre soutien.

    Amicalement,

    Sugar

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