Chroniques

do you remember ?

Je ne sais pas ce qu’il en est pour toi, petit lecteur, mais pour ma part j’ai eu la « chance » d’avoir Internet très tôt chez moi. Mode retour en arrière, on, c’était la fin des années 90, début 2000, et mon père avait pris un forfait. AOL, à l’époque c’était du 56k, et on se connectait avec un bruit de fax abimée.

Je sais que tu te souviens, ce tiiiii tidudidudi dou. Répétitif.

A l’époque, Internet utilisait la ligne téléphonique, alors lorsqu’on était connectés personne ne pouvait nous joindre. Pas de portable, bien sûr, et surtout ce truc extrêmement stressant du parent qui décroche et te coupe ta connexion. En plein téléchargement sur Napster.

Oui, Napster, ce truc dont on parle dans The Social Network (tu vois, Justin en version moche…). A l’époque, on ne pouvait pas suspendre un téléchargement – sauf avoir quelques logiciels adaptés. Récupérer un morceau prenait une nuit entière, parfois plus. C’étaient les débuts du MP3. Mon premier téléchargement illégal, c’était BasketCase, de Greenday, sur les conseils d’un copain qui avait vécu aux States. Là bas ils avaient déjà l’Internet illimité, mais en France on se contentait de forfaits à 10 ou 20 heures de connexion par mois.

Le truc à la mode, c’était les forums. Et puis les chats, d’abord AOL (ils avaient des chats pour leurs abonnés), et puis Caramail.  Sans oublier AIM, bien avant que Microsoft lance son MSN. J’étais au collège, lycée, on a finalement eu l’ADSL, je passais des heures à glander sur des sites à la con. On tapait sa recherche dans Lycos, ou Yahoo!, Google n’existait pas encore. Il y a eu une période ou j’avais un compte @lavache.com. J’ai toujours une adresse @hotmail.com, mode pionnier.

On écoutait DiFool sur Skyrock, le soir, pour parfaire notre éducation sexuelle. Le Mouv’ venait de naitre et diffusait du Rock bien sympathique jusque chez moi. Les Skyblogs existaient à peine, loin d’être une mode. Quelques plateformes gratuites, comme Joueb.com, permettaient aux premiers bloggeurs de s’exprimer. On ne se posait évidemment pas la question de la diffusion d’informations personnelles, de notre identité numérique, ou du respect de l’anonymat. Sous couvert de pseudo pour la plupart, on racontait nos vies d’adolescents sans tabous.

Je me souviens du Mac d’une amie de ma mère, Apple-ophiles, c’était rare au début 2000. Un autre ami avait le tout premier iPod, fraichement rapporté des Etats Unis, un machin lourd et carré comme un disque externe, avec un écran noir et gris. C’était juste après l’arrivée des DiscMan, chez Sony. Moi, j’avais un MiniDisc, un truc pourtant pas trop mal qui n’a pas du tout pris – terrassé par l’arrivée du MP3 et des lecteurs portables.

Aujourd’hui, nous sommes hyper connectés. Facebook et les blogs font partie de notre quotidien, et la suprématie de Google n’est plus à démontrer. Caramail et Lycos sont morts, et le haut débit a changé nos vies. Je bosse 12 heures/jour sur un ordinateur, et vis grâce au Web 2.0.

Quand je repense à Pacman et Prince of Persia, sous DOS, et aux premières tentatives de connexion AOL, je prends conscience du fossé technologique qui me sépare de mes 10 ans. Lorsque nous sommes nés, pas de portable, l’ordinateur était un truc improbable à avoir chez soi. Il n’y avait que 5 chaines de télé, et Mickael Jackson était encore vivant.

Que le temps passe… où seront nous dans 10 ans ?

6 Comments

  1. aaaah Caramail. Trop Old School mais tellement fun.
    Je me rappelle, un mec avec qui je chatais m’avait envoyé une photo de lui….nu… avec un trike énorme. J’avais 12 ans.

    *Traumatisme*

  2. Juste une « i like » pour ce post!
    Ça me rappelle pleinnnn de trucs! On n’est pas très âgé et pourtant ça nous semble être la « vieille » époque. C’est marrant! 🙂

  3. Aaaaah, trop cool !
    Je voulais te laisser un message pour te conseiller le livre que je suis en train de lire, rapport à ton récent post sur tes lectures, mais alors là, tu me tends une perche énoooorme ! (ce que je viens d’écrire n’a rien à voir avec la mésaventure de Léa sur caramail).
    Le livre s’intitule « la ballade de Lila K », de Blandine Le Callet. Et alors là, pour avoir une idée de ce qui pourrait nous attendre technologiquement parlant dans l’avenir… C’est pas mal. Mais il n’y a pas que ça dans ce livre ; l’écriture est accrochante, l’histoire passionante, inquiétante, attachante, bref, il faut y aller, rencontrer Lila, vivre dans son monde, découvrir son histoire, et après croiser les doigts pour que cela reste une fiction. Bisous

  4. Alala… C etait la belle epoque !
    Il y avait Oreka aussi, avec leurs heures gratuites. (et avec leur bandeau de pub qui permettait de gagner des mins).

  5. @Léa toi aussi tu draguais sur Caramail 😉
    (coucou, tu veux voir ma bite ?)

    @Candy’Up oué c’est ce que j’ai réalisé aussi ! ya un diaporama de l’histoire d’internet qui est passé sur Twitter hier, et j’ai vécu pas mal de cette histoire finalement ! ça fait bizarre 🙂

    @Soizic merci pour le conseil !! je vais chercher ça 🙂

    @Mlle Toutouille moi non plus 😉 ni les déconnexions intempestives !!

    @Twister ouiii !! m’en souviens 🙂

Répondre à Twister Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *