Chroniques · Syndromes

femme de ménache

Il y a (longtemps), je vous parlais ménache dans un post sobrement intitulé « du syndrome du ménage et de l’aspirateur en particulier« , un titre à rallonge en hommage à Kandinski et son essai sur l’artiste. Le rapport avec l’art, il n’y en a point, dirons nous, mais bref. On fera plus court pour ce post, l’inspiration (et le temps) me faisant sévèrement défaut.

Dans ce post, je revenais sur un sujet brûlant dans le couple. Un sujet lié à la vie en commun, qui mène parfois à de sombres tensions : la Question du ménage.

(oui je met Question, comme la Question, autre terme utilisé pour désigner la torture… pour certains on en est pas loin)

Alors je vais vous avouer une chose. Si toute ressemblance avec des faits ou des personnes ayant réellement existé n’était que fortuite, il était évident que je ne m’enticherait ni d’un crade, ni d’un macho. Restait la troisième voie: le feignant. Et j’ai beau aimer de beaucoup d’amour le Garçon, autant d’efforts ait il pu faire pour s’afficher éponge séante et gants de ménage à la main, le sujet a fini par devenir sensible.

C’est pas ma faute à moi si je suis (un peu) maniaque. J’ai des gènes pour ça (qu’on m’a dit). Même si je vois moins de saleté que n’en voit ma mère qui en verra toujours moins que n’en verra ma grand mère, j’y peux rien, les poils dans la salle de bains et la poussière sur les étagères, ça me crispe fondamentalement.

Après maintes et maintes problématiques plus ou moins solutionnées, mon caractère insupportable lors du ménage du samedi après midi a eu raison de la patience du Garçon. Une grande décision fût prise (sans concertation): nous allions faire appel à une femme de ménage.

elle est portugaise, mais n’a pas de moustache. par contre je veux bien la baie vitrée

Laissez moi vous dire que payer un tel service ne fait pas de nous des bourges. Je veux dire, pas plus que de vivre dans un 50m² baignoire toilettes séparées ascenseur dans le 17e, ou de partir en voyage en Guadeloupe sur un coup de tête. Non, la femme de ménage c’est un peu comme le lave vaisselle, venu avec le bail « semi » meublé. Une option non négligeable mais dont on aurait éventuellement pu se passer (et on remercie bien fort les chèques emploi service et la déduction d’impôt).

Que vous dire, sinon que l’arrivée d’une femme de ménage a changé ma vie.

Non je ne mâche pas mes mots.

Au même titre qu’un passage de Valérie Damidot dans un appartement défraichi, ces quelques heures libérées par semaine sont autant de bouffées d’air frais. Que faire d’un après midi qu’on aurait passé à récurer les toilettes (et potentiellement rager intérieurement contre celui qui squatte le canapé, provoquant une potentielle dispute pour cause de non communication) ? Un tas de choses. Se faire les ongles. Dormir. Cuisiner. Faire du shopping. Glander. Ne pas se disputer avec son chéri.

Autre atout de la femme de ménage: elle repasse (mieux) les chemises et autres vêtements que je n’aurais jamais repassés. Elle n’a aucun souci à faire la poussière. Et surtout, chaque semaine, elle laisse l’appartement avec une petite surprise…

Et c’est cette petit touche d’imprévu qui manquait à ma vie. Ce petit brin de risque de rien du tout, cette attente insoutenable.  Et ce moment d’intense réflexion lorsque, tel une énigme scientifique, je tente de résoudre l’organisation.

Je t’explique.

Ca c’est le rangement « normal » de notre bord de baignoire

(alors tu vois peut être pas la logique, mais si on est pas maniques, on est minutieux)
(bon et depuis la photo il y en a un peu plus)

Et ça, c’est le « après » de mardi dernier.

tadam

Grâce à ma femme de ménage, chaque mardi soir en rentrant de chez Paul, j’ai 10 minutes de plus à passer sous la douche pour tout re ranger. Chaque semaine, en retrouvant notre salle de bains après une dure journée, c’est le suspense.

Comment va t elle réorganiser le rebord de baignoire ?

Alors oui, il faut le dire, par ce geste futile, par ce mystère récurrent, ma femme de ménage a changé le cours de mon existence.

8 Comments

  1. Une femme de ménaCHE, un lave-vaisselle… avant 30 ans : mais t’as tout pour être heureuse 🙂

    Bon sinon, c’est vrai que vous êtes des hystéro des gel-douches… et je ne dis pas ça parce que je fais pareil avec les miens (humblement une petite 10e :p) et surtout mon make up.

    Mais vous etes à part quand même hein 😉

  2. @Val meuh non est pas maniaques. la preuve en vacances on en emporte qu’un !!
    (puis tu seras bien contente de pouvoir choisir ton parfum de gel douche le WE prochain… encore mieux qu’un hôtel 4 étoiles)

    @Celine mais qu’est ce que vous avez tous avec nos gels douche ? 😉
    oui je l’assume je suis une bourgeoise. ça va être dur de revenir à la « normale » le jour où je serai femme au foyer lessive/ménache/vaisselle/couches

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