Chroniques

the december issue

(Anna Wintour, sors de ce corps)

Et toi, tu fais quoi pour Noël ? Et pour le Réveillon du Jour de l’An ?

That is the question. Tous les ans la même. On arrive aux alentours de mi Novembre (voire même avant), et les questions existentielles commencent. Et plus les années passent, plus c’est compliqué.

Oui, quand tu es petit tu t’embêtes pas, Noël ce sera en famille avec papa maman sister et frérot, et puis la « grande » famille s’il y a, cousins cousines papi mamie tonton tata pépé et autres. Point. Côté 31, avec un peu de chance on sera à nouveau en famille ou que les parents ont invité des amis ayant des enfants du même âge pour faire une boum dans le garage, sinon prévoyons un tête à tête avec la baby sitter. Ado, c’est encore Noël en famille, pour le Réveillon on file chez des copains boire des bières et dormir (encore) dans le garage en mode duvets partagés sur un matelas gonflable.

(désolée si mon adolescence a été rythmée par des fêtes dans des garages, c’est l’avantage de vivre en maison vs appartement, on n’avait pas besoin de virer nos parents pour faire des soirées)

Ca, c’était jusqu’à il y a quelques années. Entre temps, je suis devenue une « adulte ». Je vis à 900km de chez moi, je travaille, et surtout, j’ai un nouveau bout de famille: le Garçon. Qui dit vivre loin dit prendre le TGV pour rentrer (et vendre un rein pour payer l’aller, le retour étant toujours bizarrement moins cher). Qui dit travailler dit poser des jours de congés. Et qui dit bout de famille d’adoption dit… questions.

Jusqu’ici, ça allait, je m’embêtais pas trop, je posais 3 RTT pour faire l’aller retour dans mon Sud natal, je réservais le premier jour d’ouverture des réservations (et je vendais quand même un rein). Quant au Garçon, c’était chacun chez soi (genre Noël = fête de famille, copain = pas la famille). Mais après quelques temps passés ensemble, les trucs sérieux genre « on vit ensemble« , « on va aux mariages des copains ensemble« , « on part en vacances ensemble » et autres machins de couple, la question finit par se poser « est ce qu’on fait Noël ensemble, mon bout de famille et moi ?« . Suivie de « mais alors OU ?? » (parce que bien sûr on s’est pas choisis avec des parents à 20 km les uns des autres sinon c’est trop facile, non ya quelques 800 bornes et heures de TGV entre nos chez nous).

Ajoutant à cela les facteurs de « on voit pas souvent nos parents« , « il y a un bébé de quelques mois qu’on veut voir« , « on part au ski après Noël« , « je veux passer 4 jours minimum avec ma famille« , « mon frère sera sans sa chérie » et autres « Noël et le 1er tombent un dimanche c’est nul« , « je veux prendre des vacances en Mars du coup je veux pas tout poser à Noël même si bon je me prendrais bien 10 jours de congés« , « on est où pour le réveillon ???« , ça devient un casse tête sans nom.

Et encore, je te parle pas du Réveillon du 31. Elle est loin l’époque où on avait ses potes du collège/lycée, et point. Entre temps on a fait une prépa, une école, une coloc, un Erasmus, un stage, un CDI. On a vécu à Aix, Marseille, Dortmund, Paris. On a rencontré des gens, perdu de vue d’autres, passé des Réveillons à se geler les fesses dans des garages, et dans des maisons perdues dans la campagne (sans chauffage ni eau chaude un 1er janvier, true story), dans des minis apparts trop enfumés, en petit comité, ou en trop grand nombre, des déguisés, des « pizza bière », des où on s’est fait chier, des où on s’est marrés, bref… Ceci multiplié par deux parce que (n’oublions pas) on est en couple.

ceci est une vraie photo d’un vrai réveillon dans un gîte au milieu de nulle part

Le moment arrive donc où les potes commencent à te dire « et toi, tu fais quoi ?« . L’option la plus simple étant « on le fait chez nous« , et on récupère tous ceux qui sont dispos. Ca fait un cocktail qui marche plutôt bien, sauf quand ça se transforme en « ah oui mais moi j’ai promis à une telle qu’on le ferait ensemble, et ya 3 potes à elle alors du coup… est ce qu’on peut tous venir ?« . Sans compter les super potes qui vont, pour leur part, retrouver leurs amis d’avant et se barrent à l’autre bout de la France pour ce fameux 1er Janvier, ceux qui vont se désister, ou à l’inverse s’inviter en dernière minute, ceux qui passeront entre 2 et 4 heures parce qu’ils ont un truc avant et un truc après, et…

Alors je sais pas comment vous gérez, mais en ce qui me concerne j’hésite à demander une dérogation pour fêter Noël en Janvier et le Réveillon… à un autre moment. Et l’an prochain je me barre fêter tout ça à Koh Phangan.

12 Comments

  1. Je compatis ! je n’ai pas la contrainte des jours de congés puisque je suis encore étudiante pour la dernière fois ce décembre, en revanche y’a le problème des potes qui étaient en échange à l’autre bout du monde, et moi qui pars en Finlande, donc rends l’appart, donc SDF… Stress des fêtes de fin d’année je cris ton nom !!!!

  2. On a très sérieusement réflechi à partir loin pour Noël… Rien que tous les 4.
    Mais comme c’est le premier « vrai » Noël de MissCouette, on a déjà des pressions familiales de grand malade. Donc on va s’abstenir (on n’a pas envie d’être étiqueté « les méchants qui vont fêter noël AILLEURS « )

  3. @Denis sûrement un truc à Paris, chez nous, pépère avec des copains 😉 (et c’est dans trop longtemps pour savoir exactement…)

    @TruUffe ah oué alors en plus quand tout le monde est encore étudiant c’est pire (je trouve). je m’étais assez bien démerdée pour ma dernière année d’étudiante on avait tous réussi à se retrouver chez un pote parisien, mais c’est vrai que c’est pas gagné !

    @LMO argh, quand les enfants sont dans la balance ça complique encore… j’ai toujours passé Noël à 4 avec mes parents et mon frère donc ta version me choque pas, mais ça dépend grandement des rapports qu’on a avec sa famille/belle famille 🙂
    et partir loin c’est aussi une bonne solution pour pas faire de jaloux…

  4. Ca se complique encore quand c’est pas un TGV que tu dois prendre pour rentrer chez toi pour Noel mais un avion (le TGV sous l’Atlantique, ils l’ont pas encore invente) – je te fais pas un copier-coller des prix c’est a se rendre malade – Tu rajoutes a cela le fait d’avoir 2 familles (car parents divorces obligent…), peu de jours congés, qu il faut poser au moins 2 semaines pour rentrer, et que rentrer en France pour Noel/Nouvel an c est pas des vraies vacances.

    Au final, quand tu rajoutes a cela d’autres considérations personnelles, tu rentres pas en France, mais tu fais ça au soleil dans le sud ! 🙂

  5. @Twister je trouve que l’option « vacances au soleil » est très très bonne !! 🙂 enjoy ! (et sinon ça veut dire qu’on te verra pas à Paris ou Aix à Noël donc … :'()

    @Muze j’avoue !!!

  6. arf… je connais bien ça avec mes parents en Alsace, beaux parents en Auvergne et le frangin à Hyères… Pour faire du mi-chemin c’est chacun 450 bornes et l’hôtel car on connaît personne à ce mi-chemin ! Et mon frère qui me dit: ce serait bien de trouver une règle pour les Noëls, genre on rentre à la maison chacun notre tour, ou on fait Noël ensemble 1 an sur 2… ouais sauf que laisser mes parents tous les 2 quand comme toi on a tjs fait ça à 4 (enfin, avant), ben voilà, j’aime pas… Pis maintenant Nvl An avec les potes aux 4 coins de la France qu’il faut loger avec tous les BEBES, ben pas simple non plus, on peut pas encore les fourrer dans le garage………. Ah télétransportation, je t’implore à genoux ! Bon courage à toi 🙂

  7. Ouille mais elle habite ou la belle famille pour que ça coûte si cher ? :/

    Pour ma part, c’est aussi la même chose… et cette année, j’espère que ma meilleure amie va pas fêter noyel avec la famille de son homme parce que sinon je vais devoir le fêter en tête à tête avec mes deux chats ;(
    Pour nouvel an, ce sera sûrement soirée dvd chez une amie, j’aime pas trop le côté « cool on va sortir pour la nouvelle année et dépenser une blinde ! ». Bises !

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