Intime & Réflexions · Voyages

les petits bonheurs

J’ai beau critiquer Paris et m’y sentir pas forcément bien tous les jours, cela reste malgré tout une ville magnifique. J’avais écrit un post il y a quelques mois deux ans (que ça passe vite !) sur Paris la nuit, et le passage de Rive Droite/Rive Gauche qui me fait réaliser que je vis dans une des plus belles villes du monde – oui soyons chauvine un coup 😉

Il y a ces moments où on se sent soudain bien, ces petits instants qui nous redonnent le sourire – comme cette femme avec qui j’avais échangé quelques mots dans le métro; ces moments qui font que soudain tout s’efface, la météo merdique, les journées métro boulot dodo, les gens cons, la pollution.

Voilà donc mon petit « top 10 » non exhaustif des trucs (qui coûtent rien) à faire à Paris et qui font du bien.

1 – Prendre le bus plutôt que le métro, parce qu’on a le temps, parce que c’est quand même plus beau qu’en dessous, parce qu’on se rappelle que Paris c’est pas juste métro-bureau-chez soi. 

2 – Traverser Paris en vélib un soir d’été – lorsqu’il ne fait pas trop chaud, mais suffisamment pour être en sandales et sentir l’air voler dans les cheveux. Ou rentrer à pieds, pieds nus parce qu’on a mal à cause des talons. Et sentir le bitume. 

3 – Prendre la ligne 1 ou la 14 en tête de train et regarder les rails devant soi. Se sentir comme une gamine. Envoyer une photo au Garçon en lui disant « regarde, je conduis le métro ! ». Avoir à nouveau 5 ans. 

4 – Monter à Montmartre un soir d’orage. Regarder les éclairs éclater au dessus de Paris. Se prendre des trombes d’eau et courir en poncho sous la pluie pour rentrer chez soi. 

5 – Pique niquer sur le Champ de Mars/La pelouse des Invalides/le parc derrière chez soi. Alors ça vaut pas la plage, et on n’a pas encore eu l’occasion de sortir les paniers et plaids depuis le début de l’année, mais on y croit. 

6 – Aller faire le marché, et les boutiques près de chez soi. Discuter avec les commerçants du quartier, parce que Paris, c’est pas juste une grande ville où personne ne se parle. Et que le quartier des Batignolles, c’est bien. 

7 – Regarder la pluie par la fenêtre un dimanche après midi pendant qu’on glande sur son canapé/fait des muffins/regarde des séries. Mais faut pas que ça arrive trop souvent.

8 – Capter un bout de coucher de soleil entre deux immeubles. Observer la lumière sur les fenêtres de la rue. Les ombres des grues sur le chantier. Les nuages à la queu leu leu. Parce que parfois on voit le ciel à Paris. Et c’est beau. 

9 – Enfiler une paire de baskets. Prendre un sac à dos. Un appareil photo. Et partir découvrir des quartiers qu’on ne connait pas. Se perdre un peu, pour mieux revenir. 

10 –  Voir scintiller la Tour Eiffel. Parce qu’après 3 ans et demi, je ne m’en lasse toujours pas.

Et vous, c’est quoi vos petits plaisirs à Paris – ou ailleurs ?

(et puis ya aussi des trucs qui m’énervent et que je comprendrais jamais, mais ça on en parlera une autre fois !)

24 Comments

  1. Les mêmes, mais c’est vrai que j’ai privilégié les déplacements en bus quand j’ai su que j’allais partir (sauf pour aller au taff bien sur) ^^ …

    1. J’ai toujours aimé le bus, en fait au début j’allais/retour au boulot à pieds, puis on a déménagé, en métro/retour bus, puis on a redéménagé et là c’est 100% métro… 🙁

  2. Belle liste, je valide particulièrement la tour eiffel. 2 ans et demis, je suis toujours fasciné à chaque fois que je passe à côté.
    D’ailleurs je rajouterais qqes ptits trucs comme rentrer du boulot en longboard avec du bon son dans le casque et le soleil qui se couche.
    ou encore les Terrasses de Saint Michel/Odeon, et se ballader rue Saint André des Arts pour prendre un sandwish « Chez Le Libanais »…

  3. Cet article va parler à tous les parisiens ou anciens parisiens. Tellement vrai quand je lis ton article ca me fait sourire. Après 4 ans à Paris, j’ai eu une « overdose » de cette ville, le métro/boulot/dodo était tellement présent et les weekends tellement courts. Je n’ai surement pas su apprécier Paris comme il se doit, mais maintenant c’est tellement plus facile de l’apprécier le temps d’un weekend.

    1. C’est pour ça que je pars… on a trop vite tendance à « oublier » qu’on vit à Paris et c’est vraiment dommage. je pense être juste à la limite de l’overdose, et puis l’été qui commence aide à voir les choses en positif j’avoue !

    1. Les pieds nus c’est mon trip ça 😉 je crois que j’ai fait pas mal de kilomètres pieds nus… mais c’est clair que faut faire attention où on marche -et c’est dégueulasse mais ça c’est partout pareil

  4. J’aime l’idée de pouvoir checker quelques uns des éléments de cette liste 😉
    De mon coté, j’ajouterai (sans que ce soit forcément appliqué qu’à Paris) :
    – rentrer un soir en vélib, completement pété (mais c’est pas bieeeen)
    – faire une virée photo le long d’une coulée verte ou d’une ancienne voie férée
    – se balader dans Paris, les yeux en l’air, en train de chercher les curiosités des toits de paris
    – chercher les space invaders ou les chats jaunes planqués partout
    – taper un foot sur la pelouse devant les invalides
    – rentrer via une portée d’entrée d’un immeuble parisien et contempler les cours intérieures cachées du grand public qui sont parfois juste magnifiques !!
    – essayer un nouvel itinéraire pour aller d’un point A à un point B
    – rouler en voiture tard la nuit.. aucun bouchon dans Paris, quel bonheur
    – découvrir des grandes rues complètement vides un dimanche matin de très bonne heure, au levé du soleil

    1. Héhé tu as dû reconnaitre un certain point Montmartre… 😉
      Vélib bourrée – check (pas bien non !)
      Coulée verte – pas check 🙁
      Balade les yeux en l’air – la base !!
      Spaces invaders – je valide
      Le foot – pas trop mon truc hein bon…
      Itinéraire bis – c’est bien quand on a le temps oui 🙂
      etc etc…
      bref je valide pratiquement tout 😉

  5. Pareil, je vis à Paris depuis peu (un an mtn) et j’ai parfois du mal à me faire à cette ville… Manque de temps pour découvrir des petits endroits de paradis qu’il me manque !
    Après j’aime passer en mode touriste et revoir les grands monuments de la ville…

    Magnifique !

    🙂

  6. Je dois avoir un problème, moi la Tour Eiffel, je trouve ça vraiment laid. :s

    Enfin bref. J’aime bien, quand je rentre de Bordeaux, me payer le luxe du taxi. Le taxi, la nuit, pour le trajet Montparnasse/chez moi, j’aime.
    J’aime prendre des Velib’ très tôt le matin, ou très tard la nuit, et croiser les premiers travailleurs de la journée.
    J’aime bien faire un footing dans un quartier que je connais pas, en me laissant guider par les feux piétons. « au pire, si je me perds, il y aura toujours un métro à prendre après ».
    j’aime bien marcher avec de la bonne musique, en regardant juste les gens, et en regardant les touristes émerveillés. C’est le seul moment où je prends conscience de la chance que j’ai d’habiter à Paris. J’aime vraiment pas cette ville, mais le côté objectif qui sommeille en moi me force à admettre que c’est l’une des plus belles villes que je connais.

    Et j’aime bien aussi savoir que mon supermarché ferme à 23h50. Que le dimanche, il y a des choses à faire. Qu’il y a toujours un concert bien « dans pas longtemps ». Qu’il y a toujours des nouveaux restos/cafés/bar à découvrir. Qu’on puisse trouver du masking tape facilement (si, c’est important.)

    Mais y’a pas l’Océan, et ça, ça craint.

    1. T’aime pas la Tour Eiffel ? je sais pas si c’est « beau », mais ça fait tellement partie de Paris que je saurais pas dire si c’est beau ou laid, juste j’aime la voir scintiller 🙂
      Sinon +1 pour la plupart des points que tu soulignes (la musique et observer les gens, j’adore :)), les concerts, les restos et les Franprix/Monoprix ouverts jusqu’à pas d’heure, ça va me manquer… heureusement que ya l’Océan, là bas !

  7. Allez je me lance :

    – Habiter aux Abbesses et avoir à deux pas de chez moi les boulangeries qui se tirent la bourrent chaque année pour fournir l’Elysée en baguette. L’assurance de toujours avoir dans ma cuisine le top du top de la baguette. (si je pouvais je ne me nourrirai que de pain)
    – Pouvoir aller acheter le pain, du fromage, aller chez le caviste à pied. (Mais c’est quelque chose de commun à toutes les grandes villes)
    – Faire un pique nique aux Tuileries et admirer la perspective et le parallélisme parfait entre les deux ailes du Louvre quand il y a un grand ciel bleu, le soir.
    – Toujours pouvoir trouver un nouveau bar cool et original : le bar en bas de chez moi où on peut apporter sa propre nourriture, le bar pas loin qu’on peut investir à 20 copains le mardi soir et s’occuper de la cuisine, le bar du Marais qui sert des délicieuses frites à la place des caouettes habituelles. Pouvoir faire mentir à force de bonnes adresses le traditionnel : « Paris c’est cher ». « Mais non, vient on va boire des cocktails à 5 euros toute la soirée, et des pintes à 3 euros, en plus le patron paie ses shots »
    – Me promener sur les quais de Seine quand il fait beau, admirer Notre Dame, l’Ile St Louis, le pont des Arts et j’en passe
    -Pouvoir poursuivre avec joie ma destinée de fille handicapée du permis de conduire, ne même pas envisager de le passer en habitant ici, pas besoin, je prends le bus.
    – Pouvoir sortir en boite, dans un bar, chez des amis, rentrer à n’importe quelle heure et pas se poser la question de qui ramène tout le monde et donc ne boit pas.
    – Pouvoir aller acheter ma pilule complètement à l’arrache à 23h30 à la pharmacie car j’avais oublié que j’en avais plus, et qu’ils aient du stock.
    – Pouvoir arriver à 10 heures le matin (allez, 9h50) au boulot. Je suis une lève tard.

  8. On peut cumuler des trucs… comme prendre le bus qui passe près de la Tour Eiffel et la regarder scintiller en fait « Aaaaaah, c’est beau »
    Et sinon, des classiques et d’autres :
    – utiliser le vélib’ quasi-quotidiennement
    – et donc dépasser les voitures klaxonnantes (j’adore !)
    – pique-niquer dans un parc ou au bord du canal à La Villette
    – profiter des concerts gratuits, par exemple à la mairie du 3ème
    – combler ses lacunes en cinéma en étén en plein air, à La Villette (à combiner avec un pique-nique)
    – sourire aux annonces de certains conducteurs de métro : « Pour ceux qui auraient oublié, parce que c’est lundi et qu’on n’est pas bien réveillés, la station de La Chapelle et fermée. Allez, il pleut, mais bon courage et bonne semaine ! »
    – prendre un guide et suivre une balade comme un vrai touriste

    etc etc etc

    Comme je ne prends pas souvent le métro, j’ai un peu l’impression d’être privilégiés… et j’aime bien.

    1. bourré de fautes, mon commentaire… J’ai la flemme de corriger mais j’ai un peu honte, quand même… Alors :
      « en faisant »
      « en été en plein air »
      « est fermée »
      « privilégiée »
      … J’espère avoir bien relu, cette fois è

  9. A Paris j’ai aimé être ailleurs. Dans une ville qui me bouffait tellement que je ne sentais pas le temps couler, parce que c’était plus facile, pour faire de l’expérience sans y penser, sans réfléchir, avancer, le faire vite.
    J’ai aimé ne pas être moi, réinventer quelque chose, être anonyme.
    J’ai aimé les gens que j’y ai rencontré, les restos, les apéros, la vie que quelques soirées mémorables ont donné à notre appartement.
    J’ai aimé mon appart, oui – même à Neuilly. Même si j’avais envie de 11ème ou de 17ème.
    En fait ce sont les moments que j’ai aimé.
    La ville m’a laissé froide, et j’ai toujours un sourire un peu forcé quand je lis « la plus belle ville du monde ».
    C’est probablement pour ça qu’on ne s’est jamais entendu, elle et moi : elle ne m’a jamais donné envie de gonfler mes poumons de bonheur, ni soupir ni yeux mis clos de plaisir, rien qui me fasse palpiter le coeur. Un vide immense. Une neutralité de tous les instants. Paris m’a laissé sans amour ni même une pointe d’envie.
    Rome oui. Avec violence, avec jalousie, avec un bonheur éperdu et toujours l’envie d’y vivre – même si ce n’est pas possible, et pas forcément envisagé. Rome est belle, sinueuse, agaçante, magnifique comme une catin crasseuse, hautaine et chaste dans ses dorures lointaines. Rome m’a donné des envies de poésie.
    Du coup, je comprends tout à fait ce que tu listes ici. Mais sans avoir jamais eu l’opportunité de le vivre, d’une certaine manière. C’est une constatation que je fais souvent, et elle me laisse toujours la même amertume…

  10. – décider à 21h de se cuisiner un magret de canard. Toujours un monop/carrefour d’ouvert…
    – traverser la Place de La république le matin en heure de pointe, en plein été en Vélib. Et ne croiser aucune voiture.
    – se faire livrer un couscous à 22h, parce que t’as la flemme de faire à manger. (marche aussi avec les sushis)
    – pouvoir acheter de la bonne bière fraiche à 1h du mat, n’importe quand en semaine. Et pas plus cher qu’au Franprix
    – voir le Sacré coeur tous les matins et tous les soirs en prenant la 2. Et surtout connaitre le parfait angle pour la voir.
    – trouver du jus de pomme qui sort de la presse. Au vrai gout de pomme.
    – faire le marché de Saint Denis et passer par la basilique (et ramener du boudin créole)
    – faire un tour au marché aux puces de Saint Ouen
    – partir à pieds en ballade un samedi après midi. S’arrêter pour le gouter. Charcut/fromage/vin rouge. Rentrer en métro.
    – trouver une place dans le fond du bus et regarder les rues de Paris

    Paris c’est bien, mais partir c’est pas mal non plus 😉
    (oui je sais je parle beaucoup de nourriture. Pas am faute)

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