Au quotidien · Montréal, Québec

Montréal, premiers jours

J’entame aujourd’hui ma troisième journée dans ce froid pays. Dehors, le ciel est toujours aussi bleu qu’hier, et avant-hier, c’est assez impressionnant. Il parait qu’il faut se méfier du beau temps en hiver, un peu comme le Mistral de mon Sud natal, ici, plus il fait bleu, plus il fait froid. Et ce matin la météo annonçait… -22C°. -28 en ressenti. Du coup (et bon parce que je suis une grosse feignasse) (aussi), j’ai préféré rester chez moi et traîner en pyjama/t-shirt chien/survet/chaussons. C’est plus prudent.

La vérité c’est que ça fait deux jours que je trotte dans la ville dans mes supers boots Quechua, que j’ai checké la majorité des points de ma liste « choses à faire en arrivant », et que je dois me mettre pour de bon à chercher du travail (et arrêter de traîner sur des Tumblr avec des chiens perchés). Alors même si j’avoue que ça m’intrigue beaucoup de savoir ce que ça fait de geler dehors par -28°C, je vais essayer de me mettre un peu au boulot.

  

Ces deux premiers jours à Montréal, ont été pleins de découvertes, de belles choses, de kilomètres à pieds (et en métro), de courses à faire et de trucs administratifs. J’ai d’abord récupéré mon NAS, le numéro d’assurance sociale qui me permet de travailler au Canada. Cette fois encore, j’ai été surprise par la gentillesse et l’amabilité des gens du « Service Canada ». Déjà dans la salle d’attente, un écran diffuse un tas d’informations pour les nouveaux arrivants (et les travailleurs Canadiens), dont le message est assez clair : Bienvenue au Canada, on va tout faire pour vous aider à trouver du travail dans votre branche, on est là pour vous aider. A coups de sourires et de photos de gens de toutes les couleurs et toutes les origines. Une fois dans le bureau pour faire la demande du NAS, j’ai eu affaire à une dame très souriante, à nouveau bienvenue, pouvons-nous faire autre chose pour vous, bon courage dans votre recherche, au revoir. J’ai jamais été immigrante en France, mais je doute qu’on vous accueille avec autant de sympathie !

L’étape suivante était de me trouver un portable et un forfait Canadien qui va avec. Même s’il y a du WiFi partout, c’est quand même mieux de pouvoir Instagramer depuis n’importe où – et surtout, j’ai besoin qu’un potentiel employeur puisse m’appeler ! J’avais déjà regardé les différents opérateurs et forfaits, et je voulais surtout m’acheter un nouveau téléphone pour remplacer mon iPhone4 qui commençait à galérer un peu. Un passage chez un « La Cabine » (un genre de The Phone House) et 30 minutes plus tard, j’étais en possession d’un iPhone5 blanc tout neuf et d’un forfait magique qui va me permettre d’envoyer des SMS en France et de recevoir des appels sans payer…

Car oui, parmi les choses surprenantes au Canada, les forfaits téléphone et internet ont quelques particularités. Pour les portables, les appels ENTRANTS sont décomptés du forfait, et les services de messagerie et présentation du numéro sont des options (incluses dons la plupart des forfaits sans quoi il faut payer un supplément). Pour Internet, pas de forfait « illimité » comme nous connaissons chez nous, on s’abonne à une quantité de data en download/upload (comme pour l’Internet Mobile en fait). Et globalement, ces services sont chers… On est loin de Free et ses offres à 2€/mois tout illimité ! Enfin la dernière particularité c’est qu’il n’y a pas de durée d’engagement (oh miracle !). Lorsqu’on achète un téléphone avec son forfait, la plupart des opérateurs proposent un système de « balance »: chaque mois, le prix du téléphone est amorti d’un certain montant [(prix total du téléphone – prix payé à l’achat) / 12 mois x 3 ans]. Si on veut résilier son forfait avant la fin des 3 ans ou changer de téléphone, il suffit de « rembourser » ce qu’il reste à payer du téléphone. Je ne sais pas si c’est très clair mais voilà, ça empêche les abus des opérateurs français (et la galère pour résilier), et surtout, si vous avez déjà votre téléphone, vous pouvez arrêter votre abonnement quand vous voulez.

Mis de côté ces aspects un peu bizarres pour nous et les tarifs qui peuvent sembler énormes, le réseau est juste incomparable. 4G, 4G+ et LTE chez la plupart des opérateurs (le Edge est un lointain souvenir…), côté Internet le débit et la bande passante sont juste largement au delà de l’ADSL pourrie de nos campagnes. En résumé, c’est cher, mais on sait pourquoi on paye…

(hop, je ferme la parenthèse « geek inside », on va revenir à des choses plus compréhensibles pour tout le monde)

Mon NAS, un numéro Canadien, il ne me manquait plus que de trouver un manteau adapté à la météo locale. J’ai un peu hésité, car le premier jour je me suis promenée avec mon manteau Zara en laine et un gros pull en dessous sans avoir froid. Mais ce dernier n’est pas imperméable, et n’a pas de capuche, j’avais donc peu que par jour de neige ça ne suffise pas (ni mon autre manteau qui n’a pas non plus de capuche). Le lendemain, j’ai expérimenté le vent (et donc les fameuses « températures ressenties ») et j’ai très vite décidé que non, acheter un manteau chaud, imperméable et à capuche ne serait pas un luxe. Après avoir lorgné du côté de chez Soïa&Kyo, une marque Canadienne qui fait des manteaux sublimissimes ET techniques (duvet, vraie fourrure, imperméable et respirant…) avec le (petit) défauts de coûter 500$ (pour le modèle que je voulais), j’ai finalement craqué pour un manteau Bench un peu plus basique mais qui devrait suffire à passer cette fin d’hiver (et puis soldé à à 170$ y avait pas trop à réfléchir).

(ce moment où je me rends compte en Googlant le Bench qu’il est à 75€ en soldes sur Zalando…)

Pour la petite anecdote, sur 5 ou 6 magasins que j’ai faits durant ces deux jours, je suis tombée trois fois sur des Français (les vendeurs de portables et du magasin où j’ai acheté mon manteau notamment). A chaque fois, on a discuté plus ou moins longuement (mention spéciale pour l’heure passée dans un magasin de fringues sur le Plateau à discuter avec l’adorable vendeuse qui voulait aller s’installer à Marseille et m’a donc posé plein de questions), il y a comme un genre de « solidarité française », et bizarrement ça m’a rassurée lors de mes achats. Même si on est d’accord ça ne veut rien dire, je crois que j’ai pensé inconsciemment qu’un français tenterait moins de m’arnaquer, moi la petite française toute juste débarquée… Côté Québécois, j’adore toujours autant ce côté ultra friendly (qu’ont complètement adopté les français qui vivent ici), on se tutoie facilement, on dit bonjour, on présente les soldes et promotions, on a toujours un petit mot gentil. C’est un peu surprenant au début mais réellement très agréable quand on s’y est fait. Et dans la rue c’est la même chose: j’ai juste ouvert mon plan pour chercher une station de métro qu’un cycliste m’a abordée, demandé si j’avais besoin d’aide et indiqué l’entrée de métro la plus proche pour m’éviter de marcher dehors avec ces « mauvaises températures ».

Voilà, c’est Montréal, et ce que j’avais ressenti lors de mon séjour en Octobre est encore présent, si ce n’est encore plus. Et j’ai vraiment hâte d’en découvrir encore plus…

 
craquage chez David’s Tea // découverte de mon quartier et ses boutiques… insolites

NB: Bienvenue aux nouvelles lectrices arrivées via la Une Hellocoton ! Merci pour vos nombreux commentaires, ça fait chaud au coeur 🙂

21 Comments

  1. Ah c’est cool, t’es rassurante pour le tel et internet, j’avais entendu que c’était vraiment hors de prix, j’avais presque pensé à n’utiliser que le WIFI…
    T’as de la chance d’arriver en février, tu profites des soldes, ce qui n’est pas négligeable je vois !!
    Et je vois que tu es de Marseille aussi 😉
    Alors, on peut survivre ?? XD

    1. Ca reste cher pour le tel mais bon ça se fait (et puis j’ai opté pour un forfait assez cher mais je pense que tu peux trouver moins cher ;))
      On peut CARREMENT survivre !

  2. Tes premiers jours ont l’air de très bien se dérouler, autant d’amabilité, d’aide et de sympathie ça doit faire plaisir surtout quand l’on vient d’arriver 🙂
    En tout cas je te souhaite du courage pour chercher un travail en espérant que tu réussiras à trouver rapidement ! Et bonne installation 🙂

  3. Pour une fois qu’une blogueuse était originaire du Sud elle décide de partir au Canada haha ! Je te souhaite bonne chance dans la recherche d’un emploi et courage pour ce froid qui m’a l’air glacial ! Je ne sais pas si j’oserais sortir avec une telle température ! 🙂

    1. Je crois pas être la seule, mais on m’a souvent demandé si j’allais « survivre », à quoi je réponds que j’ai passé 4 ans à Paris… on peut pas faire pire 😉

  4. Les manteaux Soia Kyo ont plus que doublé leur prix ! Le mien m’a coûté 200$ il y a trois ans… Mais ils sont tellement beaux ! En tout cas, tu es très efficace ! Je ne crois pas en avoir fait autant en si peu de temps à mon arrivée ! Et attention aux thés David’s tea, on devient vite accroc !!! 😉

  5. Hihi je découvre tout juste ton blog, et waouh j’ai pas pu m’empêcher de m’abonner un petit peu sur la plupart de tes réseaux 😀 J’habite Montréal depuis 4 mois, Pvtiste également, je profite plus de la partie Voyage pour l’instant 🙂 Alors bienvenue à toi ici, j’espère que tu te plairas (mais à ce que je vois, c’est bien parti pour !!) Bises !

  6. Je viens tous les jours guetter les nouvelles, je suis tout ça comme un feuilleton dont j’ai hâte de découvrir le prochain épisode.
    Putain, ça y est, t’y es… You rock, girl ! (même si tu manques un peu aussi)

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