Au quotidien · Intime & Réflexions

train à grande vitesse

Les TGV passent, rugissent sous la charpente de verre et d’acier de la gare. Avec ma mère, j’attends mon train. Pour rentrer. Ou partir. Je ne sais plus tellement. Que définir comme « chez moi » ? Mon 15m² à Paris ? Ma Provence natale ?

Wagon 7, ou plutôt voiture, c’est comme ça qu’on dit. Place 51. Dans le « bon » sens, de la marche. Dehors les dernières lueurs du soleil s’éteignent sous quelques nuages. Au revoir…

*

Quatre jours.

Mercredi soir. Gare de Lyon, mon sac, dernier appel du chef de gare. Sifflet. Voiture 7, place 41, dans le « mauvais » sens. Je regarde s’éloigner les lumières de Paris. Je regarde les champs défiler. Je rentre chez moi. Trois heures quinze de TGV comme une coupure, l’ouverture d’une parenthèse, d’une bulle. Un exil de quelques jours. Un répis. Je ne sais plus. La dernière fois -il y a deux mois- la coupure si nette avec les kilomètres. C’est moins évident cette fois. Je me débats avec des textos parisiens, je n’arrive pas à me laisser emporter par l’intrigue de Millénium, et des gamins qui hurlent derrière. Pourtant, je suis déjà chez moi. Les gens, ce côté Sud typique, l’accent, la famille aux gosses intenables, les lunettes de soleil Dolce&Gabanna.

Marseille. Ma ville. Fée Lait qui devait m’attendre n’est pas là. Plus de batterie sur mon portable. Je sors sur l’esplanade de la gare Saint Charles, il est 23h30, le ciel est couvert d’étoiles, la Bonne Mère éclairée. Il souffle un vent tiède chargé d’iode. Je respire. Je suis chez moi.

st-charles

Quelques pas en descendant les escaliers de Saint Charles, Boulevard d’Athènes, quelques bars ouverts, des kékés me proposent de m’aider à porter mon sac, m’appellent Princesse car je ne réponds rien. Canebière. Au tournant face au commissariat, rien n’a changé. Un fou grelotte en comptant je ne sais quoi sur un panneau, on voit les mâts sur le Vieux Port qui se balancent doucement pendant que la ville dort.

*

Il y a cette atmosphère particulière à Marseille. Cité populaire, cité fière, un port chargé d’histoire. Quand le lendemain je m’arrête rue de Rome dans un magasin avant de remonter chez mes parents, le vendeur me demande d’où j’arrive.

– Paris.
– C’est beau, Paris. C’est mieux qu’ici. Il y a plus de choses à faire.

Je ne réponds pas vraiment. Il y a à Marseille le temps de ne rien faire. L’envie de flâner. Il y a ce ciel immense dont j’avais oublié comme il pouvait être bleu. Il y a ces odeurs, ces gens, la mer. Il y a à Marseille une richesse rare et unique qu’il faut savoir apprivoiser.

*

Aix en Provence. J’ai laissé mon sac dans la maison de mon enfance, pris la navette de la RN8. Le chauffeur conduisait le bus scolaire quand j’allais au lycée. Je croise quelques visages familiers. A Aix, les platanes sur le Cours Mirabeau sont verts et les filles commencent à porter jupes et sandales. De nouveaux magasins ont ouvert, la Poste de la Rotonde a enfin fini d’être rénovée, mais au fond rien n’a changé. Les mêmes filles trop jeunes et trop maquillées. Les mêmes prix excessifs pour un cocktail à la BE. Les mêmes pavés pas droits pour aller jusqu’à chez MonFrère.

Un autre soir, j’irais au restaurant -un italien- et puis boire un verre à la Suite -le bar branché. Les gens sont jeunes. Les prix prétentieux. Les garçons sont des clones. Le rosé mauvais, et servi avec des glaçons. Il fait bon dehors, et je sais que lorsqu’on vit ici on adhère aux coutumes – se promener sur le Cours mirabeau le soir, payer trop cher un verre, attendre pour entrer au Mistral, où il faut payer 20€ en liquide pour de la mauvaise house et un plafond trop bas, mais où la moitié des clients sont des habitués qui tapent la bise au videur et ne payent pas l’entrée. Après quoi on ressort, puant la clope et la transpiration, pour rentrer en zig zag jusqu’à chez soi. La nuit est calme, les rues étroites, il y a encore du monde sur le Cours Mirabeau.

mars-06-024

*

Lorsque je rentre, après cette dernière journée passée entre les pins et les collines, presqu’au pied de la Sainte Victoire, il y a en moi quelque chose d’appaisé. Le TGV vient de Nice, je serais bientôt à Paris. J’ai attrapé des tâches de rousseurs et quelques couleurs, j’ai mal au ventre, un peu, d’avoir trop mangé, trop bu. Décrochage. J’ai traversé avant de partir le village où j’ai grandit – rien n’a changé, ou des détails, nouvelles maisons, façades rénovées, arbre coupé. Les souvenirs restent les mêmes.

Passé Valence, le TGV roule désormais dans l’obscurité. Je repense à une histoire de trente minutes gagnées sur ce trajet – est ce que la coupure aurait le temps de se faire ? Dans le train, les gens sont bronzés, mais c’est déjà Paris. Je referme la parenthèse…


Au quotidien

sushis time

Ce soir, j’ai mangé des sushis avec mon Troll du jour et UnBlog. Une histoire de Twitter et d’Hippopotamus, il ne manquait plus que Woumpah, mais il était déjà occupé ailleurs (je ne sais pas où, UnBlog ne nous a malheureusement rien dit).

Certains dirons sûrement que c’est bizarre, de manger avec le Troll qui m’a agressée si violemment il y quelques heures à peine, et UnBlog qui, il va sans dire, est aussi un con. Mais c’est peut être là toute la complexité de l’être humain (ou du moins de moi), tenter de comprendre certains mystères de la vie tels que « mais pourquoi Malau vient il me troller ? » ou encore « UnBlog est il vraiment ce qu’il reflète dans ses posts ?« .

Je vais tout d’abord faire une petite parenthèse à l’attention de mes lecteurs non geeks. Un Troll, c’est Malau, ou ce Fab’ passé sur mon post sur Victorinox il y a quelques temps. Le Troll est un emmerdeur, un empêcheur de tourner en rond, un fouteur de merde, un déclencheur de polémiques, un mec qui vient donner un coup de pied dans la fourmilière et aime à observer le résultat, envenimer les choses, asséner des vérités gratuites et relancer des vieux débats plus ou moins oubliés. Le Troll aime particulièrement les billets sponsos, car bien souvent le Troll, loin d’être étranger à ce monde, porte un regard acerbe sur ces pratiques, et là où d’autres observent et se taisent, il aime à s’exprimer, en n’ayant pas toujours toutes les cartes en main.

Ma rencontre avec UnBlog avait déjà eu lieu il y a quelques semaines, et ne m’avait pas laissé sur un bon sentiment.  Pourtant, je ne suis pas rancunière, ou susceptible, et je suis très curieuse. C’est pourquoi j’ai ré-accepté cette proposition (un peu à l’arrache) de manger ensemble ce soir, et parce que c’était juste à côté (aussi) (et syrtout) (j’avais la flemme de cuisiner).

Que retirer de cette soirée… Je crois que ce resto de sushis est le lieu des  conversations. J’y vais manger parfois avec le BCBG, pour écouter ses monologues éclairés (qu’il croit). Ce soir encore, le pauvre chinois/japonais a subit nos discussions véhémentes.

Le Troll, t-shirt rebelle, s’avère un défenseur de la créativité et de l’innovation dans la publicité. Un puriste, un parallèle à faire avec Woumpah peut être (Gobelins oblige), ou d’autres anti publi rédactionnel qui se reconnaitront. Des idées que je rejoins, mais une certaine blase en moi qui se permet d’accepter. Quant à UnBlog, toujours force d’idées, extrême, radical, des discours pas inintéressants et des théories pas infondées, mais l’absence de démagogie dans la façon de dire qui rend chaque mot dérangeant.

De débats d’idées en échanges de points de vue, je ne sais pas vraiment si tout ceci a mené quelque part. Je soutiens toujours ma cause. Le Troll continuera de troller. UnBlog, malgré toute l’intelligence dont il est capable, restera un con, de part ses difficultés à communiquer, et ses idées toutes prêtes sur le monde et les gens (oui j’assume, je lui ai dit en face). Et il mange ses sushis avec les doigts, tandis que Malau mélange le wasabi à la sauce soja. Il n’empêche, ce fût agréable. Même si décidémment, la bière japonaise est dégueulasse.

Et, chers Troll et UnBlog, voilà, je ne fais pour une fois pas dans le conciliant.

Syndromes

le syndrome du meilleur ami

Non je ne vous parlerai pas ici de cette comédie romantique avec cette fabuleuse Julia Roberts à grande bouche. ni d’histoires de dérapages amicaux. Ce post ne sera pas non plus (pour une fois) empreint de misandrie (si vous savez pas ce que c’est, bah tant pis pour vous) gratuite et méchante. Car vous pouvez tout à fait inverser les sexes des personnages en jeu, même si, à quelques détails près, un mec réagirait différemment face à cette situation.

Le Syndrome du Meilleur Ami est une chose qui est sûrement arrivée à tout le monde. Dans un sens où dans l’autre.  Et c’est encore plus flagrant quand, comme moi, vous trainez sur des sites comme adopteunmec (et oui ça faisait longtemps que j’en avais pas parlé !) et que vous rencontrez des gens inconnus via leurs blogs (ou tout autre moyen de croiser des gens) (et non je ne suis pas un ovni) (juste un peu geek). Enfin, je ne vais pas aller dans des extrêmes, car après tout j’ai appris grâce à l’enquête du Nouvel Obs de cette semaine que je fais partie des 3% des femmes qui assument aller sur des sites de rencontre (enfin la question en entier ajoutait: pour rencontrer des partenaires sexuels, je sais pas si je prends ça en compte finalement…).

Je m’égare. Nous ne sommes pas ici pour parler de la drague via son blog, ou des techniques de sélection de prétendants sur adopte. J’y reviendrai. Revenons en aux faits.

Certains diront que l’amitié fille-mec n’existe pas. Qu’il y a toujours une « tension » qui fait que l’un, ou l’autre, (ou les deux) est enclin à rechercher à séduire (et chopper) l’autre. C’est bien souvent dans ce genre de position que se révèle le Syndrome du Meilleur Ami.

Le Meilleur Ami, c’est ce mec qui vous a proposé d’aller boire un verre/manger. Vous vous retrouvez donc en tête à tête, animée à l’origine de sentiments et d’attentes un peu floues (surtout s’il s’agit d’une première rencontre), vous commencez la conversation tant bien que mal et là, c’est le drame. L’entente est parfaite. Le garçon est sympa, intéressant, cultivé, il a de la répartie et est capable de débattre avec vous sur tel film, tel livre, de soutenir vos arguments et d’en apporter d’autres. Le temps passe. Vous accrochez à mort. La conversation passe de tout à rien, comme si vous étiez de vieux amis et…

… c’est là le souci. Car vous avez oublié toute tentative de séduction, toute idée de choppe, ou si elle vous a effleuré l’esprit, c’était très furtivement, en remettant une mèche nochalemment derrière l’oreille, ou en décidant de vous rattacher les cheveux (qui tombaient dans l’assiette) alors que les cheveux détachés vous rendent dix fois plus sexy.

Voilà. Le charme est rompu. Vous avez devant vous l’homme idéal -mentalement parlant-, mais rien ne se passe. Aucun courant électrique ne se glisse, aucune étincelle, vos yeux ne fixent pas sa bouche dans l’obsession d’un potentiel baiser –arrête de parler embrasse moi-, non, vous buvez ses paroles, mais si stimulation il y a, elle n’est que neuronale, éventuellement quelques spasmes de rire -le garçon peut être très drôle-, mais décidamment le fluide ne passe pas. Le moment arrive où vous vous dites que vous allez vous revoir, il y a encore plein de sujets de discussion, plein de films à voir, de photos à faire, d’expos à visiter, de soirées Nouvelle Star, et vous en mourrez d’envie -c’était tellement agréable cette soirée. Seul hic, si vous n’aviez pas d’attentes particulière et que vous êtes heureuse de vous être trouvé un nouvel ami, la question se pose en suspens: et lui ?

Idéalement, le garçon aura lui aussi apprécié énormément votre compagnie, mais aura compris que non, ya pas moyen de moyenner. Après quelques tentatives en mode « je déconneuuhh » auquelles vous aurez tenté de répondre de manière polie et dans le même ton « je sais que tu rigoleeuuuhh » (même si vous savez bien que si vous lui dites « on baise ? » tentez de l’embrasser tendrement, il dira oui), vous espérez que la relation d’amitié est assez claire des deux côtés et que le garçon -bien sous tous rapports- saura retenir ses ardeurs. Vous pourrez ainsi prétendre à quelques moments de tendresse (en mode massage, câlins et bisous bourrés), et lui raconter gaiement votre vie sexuelle… comme à une vraie copine un vrai pote.

Il y a heureusement aussi des amis avec qui il est évident que cela est et sera de l’amitié.  Vous ne vous êtes jamais posée la question d’une éventuelle attirance, vous dormez ensemble, parlez de cul et vous promenez en string sous son nez. Vous découvrez d’ailleurs avec surprise au bout de plusieurs mois de « relation » amicale que le mec en question est un serial-choppeur, en mode je séduis tout ce qui est pas trop moche et je me tape des filles canons, et vous avez beau regarder sous toutes les coutures, non il est loin  d’être moche mais son charme ne vous saute pas aux yeux, et surtout il n’a jamais essayé de vous chopper. Limite vexant, mais c’est l’ami idéal pour chopper en soirée. Il finira par sortir d’amour avec votre copine, ou continuera sa vie de débauche.

Une seule question subsiste à cette situation. Entre le BCBG et le Meilleur Ami, n’y a t il pas moyen de fusionner pour obtenir l’Homme Idéal ?

*

Non je ne dédicacerai pas ce post. Les appréciateurs de pieds, copine du serial choppeur et autres collègues de restaurant se reconnaitront.

Au quotidien

mon ordi chéri, c’est mieux que jésus

(profitez, l’athée que je suis ne remettra plus souvent une image de Jésus sur son blog)

Hier soir, j’ai réappris à écrire ressusciter. Rigolez, c’est comlpiqsué, comme mot. Avec des S et des SC et des C partout, que tu sais plus où les mettre. Et faut avouer, j’ai pas été une accro du catéchisme, suis tout juste baptisée, et c’est pas faute à mes cheffes scoutes d’avoir tenté l’évangélisation.

Quoique je vais peut être me mettre à croire. En une puissance supérieure. Peut être pas Dieu et le Pape (c’est bon, les Benoit j’ai déjà donné), mais au moins un truc qui plane dans l’air et qu’on n’explique pas.

Car mon ordi chéri est ressuscité.

Du moins, sa carte son.

Vers une heure très tardive, je me promenais de site en site, quand soudain, un bruit différent de la voix insupportable perturbée de Lady Gaga vient troubler ma quiétude. Mais qu’est ce ? Me dis je à moi même (bah oui, seule dans mon 15m², j’ai bien pensé parler à mon Nounours, mais non, et personne connecté sur MSN, même mes amis d’Outre Atlantique n’étaient point connectés). C’est là que je percute. Le son, étouffé par ma couette (orange IKEA), venait du tréfond de mon ordi chéri…

IL PARLE !! IL S’EXPRIME !! IL BRUITE !!

Je me suis empressée de Twitter cette nouvelle. Le coeur en joie, il est revenu ! Je n’ai donc pas à l’apporter en réparation. Ni à sortir 949€ pour un MacBook. Ni à laisser se battre comme des animaux les défenseurs d’Apple contre le Grand Méchant Microsoft (et par la même essayer de comprendre pourquoi et comment les arguments pour et contre sont nés).

Ceci était un post inutile. On est mardi, je suis fatiguée, j’étais au Queen voir Antoine Clamaran samedi soir (merci YouGether, et Viinz :)), et j’ai plus l’âge. Mais j’y reviendrai.

(j’espère aussi que vous avez apprécié ce post très… succin)

Chroniques

petit guide de survie à l’usage des gens en colocation

Il fût un temps où je n’habitais pas un 15m² dans la rue des travestis de la Place de Clichy, mais un appart’  haussmanien de 170m² (et 4m de plafond mouluré) Cours Lieutaud (la rue à Marseille avec toutes les motos, là où ils font les manifs… entre Canebière et Castellane… mais siiiii !!), avec une chambre (à moi toute seule) de… 25m², et quatre autres Cacahuètes. Il y eu entre temps un 120m² à Dortmund, au dessus d’une pizzeria turque, partagé avec une anglaise chieuse , un chat, et un hippie geek crado de 29 ans. Et un peu avant, un appart où le salon n’avait pas de fenêtres et où la coloc Indienne laissait son curry embaumer la cuisine. C’est pour dire, j’ai eu l’habitude de vivre en communauté, et la solitude d’aujourd’hui me pèse.

C’est que bon, au début, c’était pratique de pouvoir cuisiner en restant sous ma couette, et de pouvoir parler à mes invités pendant qu’ils étaient dans la salle de bains. Mais là, j’avoue, je commence à tourner en rond. Même pas la place de poser un tapis de yoga entre la table et le pied du lit, j’ai dû cacher l’aspirateur sous le lit et coincer mes valises en haut de l’armoire, et SURTOUT je n’ai PAS d’étagère à chaussures.

L’autre défaut de vivre seul (que certains apprécieront peut être), c’est de n’avoir personne à qui parler en regardant la télé. Surtout quand c’est Super Nanny. Où la Nouvelle Star. On se retrouve donc à raconter via MSN à sa copine qui est partie loin aux Stazunis les histoires de gamins pleurnichards, les nouveaux clips, et la bouse musicale et télévisuelle qu’elle loupe. Pire, on finit par prendre conscience qu’on regarde vraiment de la merde, et toute seule, c’est pathétique. Enfin, et c’est la que la looze internationale se ressent le plus, on se met à se faire des soirées Nouvelle Star sur Twitter, histoire de tenter de recréer un peu de cette chaleur humaine qui manque tant entre ces quatre murs…

Certains diront pourtant que la coloc n’a pas que des bons côtés. Pour citer quelques exemples, on peut parler des histoires de salle de bains occupée trop longtemps, de vidage de ballon d’eau chaude, de gens qui dorment dans le salon, de petits copains envahissants, de manque d’insonorisation entre les pièces, de piquage de bouffe dans le frigo, de poils/cheveux laissés dans la baignoire, d’étendage de linge et de sorties de poubelles, de tours de vaisselle, et autres petits désagréments quotidiens.

Et pourtant. Les mois passent et on survit. Ou pas. Enfin, on s’aime, on s’aime moins, on se dispute, on s’explique, on se supporte, on se réconcilie, on organise des grosses chouilles, on se faut jeter par les voisins, et la caution qui saute (la caution qui saute, la caution qui saute… nananana). Finalement, ce qui est plus difficile, c’est de vraiment se détester. Si je prends un échantillon représentatif (ou pas) de mon entourage, 1 coloc sur 2 se déteste à la fin. 1 sur 2 se cotoie sans guerre déclarée. Et ce qui reste s’adore trop à mort et pleure quand tout le monde se sépare.* C’est bien plus difficile de faire régner un climat de haine et de tensions constantes. Pour faire suite à une remarque d’un de mes colocs « on s’est jamais fait de crasses », je vais tenter ici de lister certains moyens de foutre la merde casser l’ambiance dans une coloc. Ou tout simplement de se venger d’un coloc un peu chiant agaçant.

Le salon:

– Se ballader à poil (très bien si on a des colocs pudiques). Ou mieux: laisser sa copine/son mec se ballader à poil
– Enlever les piles de la manette télécommande
– Mettre des miettes sur le canapé.
– Laisser le chat dormir sur le canapé et ses poils partout (surtout si vos colocs sont allergiques). Mieux: laisser pisser le chat sur le canapé
– Si colocs non fumeurs: fumer dans le salon. Sans ouvrir la fenêtre (s’applique dans presque toutes les pièces)
– Inviter un mec bourré à dormir « ah t’habites loin, viens chez moi ». Laissez le vomir bruyamment pendant que vos autres colocs dorment.
– Laisser trainer vos chaussons/chaussures/vernis à ongles/magazines/ordinateur/assiettes sales/toute chose que vous avez emenée là et « oubliée » après avoir regardé la télé

La salle de bains/les toilettes:

– Oublier systématisquement de tirer la chasse. Si on est un mec et qu’on vit avec une/des filles: oublier de baisser la lunette des toilettes.
– Terminer tout le PQ. Oublier d’en racheter. Prévoir son propre rouleau qu’on gardera caché dans sa chambre.
– Piquer le gel douche de votre coloc. Le laisser ouvert n’importe où pour qu’il/elle s’en rende compte, et nier.
– Piquer le rasoir de votre coloc (fille)
– Laisser des cheveux/poils dans la baignoire/douche, de même pour les toilettes
– Emprunter le dentifrice. Appuyer bien fort au milieu. Laisser le bouchon ouvert.
– Vomir un soir d’alcool. Mais pas partout.
– Faire tourner une machine au milieu de la nuit. Mode essorage au moment où votre coloc s’endort.
– Laisser le linge moisir au moins deux jours dans la machine, après lavage. L’odeur est tenace.

La cuisine:

– Laisser votre vaisselle. Toujours.
– Oublier de refermer le pot de Nutella. Laissez le ouvert avec un couteau dedans, sur la table du petit dej/goûter.
– Laisser le beurre dehors. Fondre. Idéalement, prendre un paquet souple et pas une barquette.
– Terminer le lait/jus d’orange/coca/whisky, et « oublier » d’en racheter. Dommage, vous n’en buvez pas.
– Variante: laisser dégazer le Coca (que vous ne buvez pas non plus)
– Laisser le paquet de céréales/le pain ouverts pour que ça ramolisse/durcisse.
– Ne jamais nettoyer les plaques de cuisson. surtout après avoir cuisiné une bolognaise. Ou un curry.
– Faire pareil pour le micro ondes, après l’explosion d’un pot de sauce toute prête
– Laisser un camembert moisir dans le frigo (marche aussi avec la bouffe chilienne)
– Oublier de sortir la poubelle. La laisser déborder.

Les chambres:

– Si votre lit est collé au mur de la chambre de votre coloc. Si vous avez un copain/une copine. Vous savez quoi faire. Même si le lit n’est pas collé. On s’arrange.
– Lors de l’absence (ou non) de votre coloc, allez faire un tour dans sa chambre. Histoire de tester son lit. Avec votre copain/copine. Ou ses meubles. N’hésitez pas à y aller fort, histoire de péter une ou deux lattes/une commode/autre. Oublier son string est assez sympa aussi.
– « empruntez » des fringues (ou d’autres objets) à votre coloc. Si il/elle cherche, vous ne savez pas où c’est. Si il/elle trouve, vous ne savez vraiment pas ce que ça fait dans votre chambre !
– Restez enfermé tout le temps dans votre espace à vous. Pour manger, dormir, bosser. Surtout quand vous n’êtes pas seul(e). Mais non, vous n’évitez pas vos colocs ! Pourquoi ?

Je pourrais en rajouter encore. Mais peut être que vous avez des idées… ?

*

*Etude non scientifique réalisée sur un échantillon non représentatif de gossips sur les colocs dans mon école, et ailleurs. Le pourcentage restant est laissé à l’appréciation des Cacahuètes, des Belleviloises et des membres de la GangBang Theory. Aucun coloc n’a été malmené durant la rédaction de cet article. toute ressemblance avec des faits et personnes ayant réellement existés serait fortuite.

Au quotidien · Culture

my sound is dead

Oui, je sais, j’ai assez pollué Twitter et FB avec ça ce (long) week end. Mais un peu de compassion, que diantre ! Je m’en remets toujours pas. S’il vous plait, laissez moi étaler ici encore les reliefs de mon dépit et de mon chagrin concernant cet évènement douloureux…

Resituons tout d’abord. J’ai fait l’acquisition (merci Papa) d’un joli ordinateur portable lorsque je suis entrée en école de commerce. En effet, il est de bon ton d’avoir un ordi portable en école. Au moins pour préparer les présentations PPT (ou poYer point, c’est selon). Et pour glander, jouer à who has the biggest brain et autres appil stupides sur FB prendre des notes en cours. Enfin bref, tout ça pour dire, mon petit ordinateur tout recouvert d’autocollants (quoi, je customize moi !!) allait dignement fêter ses trois ans cet été. Il m’avait suivi durant ces années de galère glande travail, entre les trajets de la ligne 21 et les déménagements successifs, entre Marseille, Dortmund et depuis trois moisParis, toujours prêt, toujours au taquet, malgré une facheuse tendance à s’exciter tout seul et l’absence de carte graphique digne de ce nom (je voudrais encore taper le con d’informaticien qui m’a dit « oui oui » lorsque je lui ai demandé si mon Acer Aspire 5000 avait une carte graphique digne de supporter un jeu comme les Sims 2, pour découvrir trois semaines plus tard que non, la carte intégrée de mon ordi n’est même pas compatible Direct X et que le jeu le plus récent qui resistait sur cette mémoire partagée est… Simcity 3000). Il a supporté les chocs, les nuits entières à mater des séries, les journées sur MSN et Skype, Itunes, Firefox, etc etc.

Mais voilà, toute bonne chose a une fin, et mon ordi donnait quelques signes de faiblesse ce week end. A commencer par la disparition subite de tout son. Après tests et bidouillages, j’en viens à réaliser qu’il y a comme un « faux contact » et qu’il suffit de bouger un peu le cul du truc pour remettre le son. Ouf ! Mais que nenni…

… car si le samedi soir je pu regarder Wall-E (et Evveeeeuuuhhh. Oui j’ai aimé. Et alors ??!!) sans trop de coupures, le dimanche midi, mon cher petit ordi m’annonçait un mutisme total.

J’ai pourtant tenté de le ramener à la vie, en dévissant/revissant sa petite carcasse avec un superbe couteau suisse Victorinox (j’en reparlerai), mais rien, que dalle, nada. Il avait définitivement perdu la voix. Et si au début je me suis dit « tant pis, pour la musique j’ai mon Ipod… » j’ai vite réalisé qu’un ordi sans son, c’est… plus de films, plus de séries, plus de vidéos youtube, plus de wizzzz MSN, plus de conversations Skype, plus RIEN !

Après une longue journée de dépression, obligée de regarder la télé pour m’occuper (avec pourtant la saison 5 entière de Lost à rattraper !!), je me suis couchée, triste et malheureuse, en me voyant déjà dans l’obligation de remplacer mon cher et tendre (et muet) ordi…

Lundi, après une vague prise de conscience du prix d’un MacBook (et de l’absence de cette somme sur mon compte), je décidai d’aller à la FNAC (celle des Champs, toujours ouverte) pour me renseigner sur le remplacement éventuel des cordes vocales de mon PC chéri. Après un périple dans le métro et sur les Champs (j’ai dévalisé Promod au passage, enfin presque, histoire de calmer mon dépit profond), j’arrive à la FNAC où un beau vendeur à gilet vert et jaune me dit que « si la carte son est indépendante ça va coûter entre 100 et 200€ de la faire remplacer, mais si elle est intégrée à la carte mère, autant racheter un nouvel ordi« . Arrghhhh… Visite chez Zara et Nike pour la peine. Mais rien acheté, c’était tout moche.

Enfin, à cause de cette aventure je suis en deuil. Peut être momentané, certes, je ne déséspère pas de reanimer ma carte son, mais en deuil. Car imaginez un peu ce que c’est que d’être privé de son sur son ordi… et donc de MP3 (légalement téléchargés of course), séries et DivX (tout aussi légalement acquis)… obligée de regarder la télé et de mettre MCM/Virgin 17/W9/NRJ12 en fond sonore pour accompagner mon coucher/réveil…

Que retenir de cette expérience ?

J’ai regardé Super Nanny chez les riches, et chez les beaufs. Le matin j’ai petit déjeuné devant les infos et appris que  le chien d’Obama allait bientôt faire sa première sortie. J’ai Les Enfoirés (oooohouo rejoins notre armée…) dans la tête (après Mozart Tatoue moi) depuis ce matin. Et Sliimy. J’ai essayé d’éviter Cléopâtre et Ocean Drive, avec plus ou moins de succès. Sinon, sur Virgin 17 le soir la nuit (après minuit quoi), il y a Goldorama l’émission où ils passent des vieux clips. J’ai donc revu/réécouté Anguun, Emma Daumas, et puis… Disiz la Peste. J’ai donc une question existencielle: mais qu’est il devenu ?

En prime et en cadeau, parce que je pourrais pas l’écouter chez moi, le clip de « j’pète les plombs ». Revival nos années collège…

PS: Au secours. Sauvez mon état mental. Aidez moi à financer la régénération de mon petit PC. Ou oeuvrez pour une action charitative en sponsorisant l’achat d’un MacBook.

*

Teasing…

Demain, je vous expliquerai comment j’ai acquis le don d’ubiquité durant ma maladie. Et ce soir, en bonne bloggeuse Cheap, je vais me gaver de glace à une soirée Ben&Jerry’s…

Au quotidien

this is a dafalgan’s story

ou : L’histoire du jour où je suis restée dans mon lit, et tout ce que vous loupez en allant bosser.

Je suis malade. Voilà, ça arrive. Et comme j’ai rien à raconter aujourd’hui, comme j’ai commencé la version Off du week end à Ramatuelle mais que je manque d’inspiration, voici ici un post (inutile et dont tout le monde se fout) sur les aspects nuls d’être malade.

D’abord, horrible chose, je me suis réveillée avec  dans la tête Tatoue-Moi, l’extrait hyper commercial de cette comédie musicale ultra commerciale qu’est Mozart. Et dire qu’ils osent appeler ça « opéra rock ». Waaa. Je veux dire, les Pink Floyd, The Wall,ça, c’est un opéra rock. Avec des guitares, des basses, et de la batterie. Pas un truc à crinolines parce que Versailles est à la mode. Pouaaa. Enfin voilà, c’est dur. Pas moyen d’arrêter que ça tourne en boucle dans ma tête.  Tout ça à cause de l’autre blond coiffeur méché gay de la Nouvelle Star. Qui chantait pas si mal en plus.

Pour tenter d’enlever cette chose de mon esprit embrumé, j’ai dormi. Ce qui m’a fait toussoter comme une vieille pendant 2 heures de moins. Wouhou. Et puis il arrive un moment où j’ai plus dormi. A cause de textos à propos de soupe, aussi. J’ai donc allumé la télé. Sauf qu’à 14heures et quelques, sur a télé française, on a le choix entre Julie Lescaut, Derrick, Toute une histoire (avec Jean Luc Delarue, aujourd’hui « que sont devenus nos animateurs télé? », featuring Maïté et Pascal je sais plus qui, de Fa Si La Chanter), une rediff de Plus Belle la Vie, ou un documentaire sur Arte. Comme vous pouvez le deviner, j’ai choisi le documentaire. J’ai donc été heureuse d’apprendre que la population des kiwis  (les oiseaux, pas les fruits !) des fjords de Nouvelle Zélande décroit de 4% par an, et c’est pas bien. J’ai aussi vu des otaries, des dauphins et des charançons. Avant de zapper vers une rediff du Gala de l’Equipe de France de patinage artistque à Bercy. Et franchement, ya des patineurs BoGoss. Je ne parle évidemment pas de Brian Joubert. Berk.

Enfin, tout bon moment a une fin, j’ai donc éteint la télé pour tenter une action valeureuse: étendre ma lessive. Et je me prépare pour une deuxième action valeureuse: me trainer jusqu’au Monoprix pour acheter du pain de mie. Pour mon petit dej. Je vais pas réussir à guérir sinon.

Wouhou.

(trop passionnante ma journée, I know)

Edit: finalement, pas la force d’aller jusqu’au Monoprix. C’est fatiguant, l’étendage de lessive. Dodo.