Intime & Réflexions

l’amoureuse

Parfois, on tombe sur un post ou un texte, un truc qu’une copine a partagé sur Twitter, un passage dans un bouquin, et on se dit « merde, j’aurais pu l’écrire« . Alors on le poste sur Tumblr, ou sur Pinterest, on le fav, ou tout à la fois, et parfois ça donne envie d’écrire.

Je sais plus où j’ai entendu/lu cette phrase « elle tombait amoureuse comme on tombe d’une chaise« . Je sais pas pourquoi, cette phrase, elle me parle. C’est pas que j’ai un si mauvais équilibre, non, mais plus parce qu’il y a cette notion de soudaineté dans le quotidien. Tomber de sa chaise c’est un truc qui peut arriver à n’importe qui, n’importe comment, et au moment où on s’y attend le moins.

Alors voilà, j’ai une confession à vous faire: je tombe souvent de ma chaise.

J’ai pris conscience de ça y a pas si longtemps – en relisant des vieux trucs. De combien de personnes sont passées dans ma vie – plus ou moins longtemps, plus ou moins fort, plus ou moins intensément, et qu’il y en a pas mal qui ont compté (au moins sur le moment). J’ai cru pendant un temps que j’étais rodée, blindée, qu’à force d’avoir connu des chagrins d’amour ça m’arriverait plus, pas à moi, que seul LE grand amour frapperait à ma porte, et que les autres, bah, je m’amuserai, des petits jeux sans conséquences.

Sauf que ça marche pas comme ça.

Ca te tombe dessus, ce genre de choses, on a beau se le dire, ça se contrôle pas. Le qui, le comment, le pourquoi, ça a rarement du sens et ça rentre rarement dans une case prédéfinie. Le seul truc que tu contrôles – à peu près – c’est si tu prends ta chance, ou pas. J’ai souvent joué le rôle de la fille à qui on le fait pas – par peur de souffrir, et aussi/surtout parce que je cherchais (bêtement) l’amour de ma vie. Tu sais, le Prince avec un grand P et l’Amour avec un grand A, celui qui va t’emporter sur son cheval blanc et te faire plein de bébés et ils vécurent heureux jusqu’à ce qu’on ait acheté un labrador et remboursé l’emprunt de la maison (je te raconte pas la fin parce que c’est vachement glauque dans ma version). Enfin, mon prince à moi il ressemblait pas vraiment à ça – jusqu’au jour où j’ai rencontré ce mec là, qu’on s’est aimé très fort (vraiment) et que j’ai fini par réaliser que non, en fait, c’est génial mais c’était pas pour moi – l’Amour de la vie, donc, le seul et l’unique à qui je ferai des serments, à qui je dirai un tas de choses dans le noir et que tout ce qu’on pourrait se dire aurait valeur de contrat pour l’éternité, bah… j’y crois pas.

(là t’as pas tout compris mais en gros, avant, je pensais qu’à chaque fois que je disais je t’aime etc ça sous entendait un tas de conséquences et d’engagement moral à plus ou moins long terme et que fallait garder tous ça pour The One – mais tu peux pas savoir à l’avance…)

Puis voilà, comme j’ai dit, j’ai fini par regarder l’histoire de ma vie amoureuse/sexuelle (c’est parfois intimement lié) et réaliser que j’ai aimé. Souvent. Et plus ou moins longtemps. Plus ou moins intensément. Plus ou moins passionnément. A chaque fois différemment. Mais que c’était toujours sincère, et vrai, au moment où je le vivais. Alors oui, il y a des amours qui sortent du lot – de belles, grandes histoires, des plus ou moins engagées, des plus ou moins approfondies, des pour qui il y a eu des cris et des larmes, des gens qui marquent pour toujours. Mais est-ce que ça signifie que les autres ne valaient rien ? Que mes sentiments étaient moins réels ?

Je ne crois pas.

Ce qui a changé depuis, avec les années, c’est que je n’ai plus peur. Plus peur de souffrir. Des claques, j’en ai pris, des ruptures, j’en ai vécu, pas toujours aussi « faciles », mais je suis toujours là. Debout. Vivante. Heureuse. Et que malgré mes déconvenues j’ai à nouveau envie d’aimer. De vivre un truc parce qu’il est là, qu’il est réel, que j’ai des papillons dans le ventre, ou juste prendre les choses comme elles viennent parce que je suis bien. Sans me sentir obligée de promettre la lune – sans rien attendre en retour forcément (même si bon, parfois, c’est bien que ce soit partagé).

Y a pas de règle en amour. On peut vivre une nuit – une seule – délicieuse. Ou s’aimer une vie entière (j’ai beau être cynique sur le sujet en ce qui me concerne, je suis sûre que ça existe). Tomber amoureuse en trois jours, trois mois, ou mettre des années à le réaliser. Aimer pendant un temps et puis un jour, plus. Parfois, je sais d’avance que ça ne mènera nulle part. Parce qu’on est trop différents. Parce qu’il n’y a pas de bases pour construire, ou qu’on en a juste pas envie, ou que c’est pas le moment. Alors on vit au présent, on profite, sans se poser de questions, juste parce que c’est doux et rempli de sexe et de sourires. D’autres fois, une rencontre hasardeuse, quelques heures, quelques mots échangés un peu tard dans la nuit, une histoire de phrases qui s’enchaînent, et on se surprend à vouloir passer le reste de sa vie au milieu de cette conversation, à y croire – for real – à voir dans cet autre un futur possible. Malgré les barrières et les complications. Alors on décide de se jeter dedans quitte à en souffrir, parce que c’est là, et que c’est bon.

J’ai pas de leçon à donner, pas de morale à tirer. C’est ma propre expérience, c’est ce que je suis – j’ai eu de la chance d’avoir aimé, de la chance d’avoir été aimée aussi fort, aussi. Peut être que je vais finir vieille et frustrée parce que j’aurais pas croisé le One True Love, ou que je l’aurais pas reconnu. Ce que j’ai juste envie de dire, c’est qu’il faut saisir l’instant. Qu’on s’en fout de demain, des apparences, de se planter. Et puis si ça marche pas, ne pas avoir de regrets. Parce que cette personne nous aura fait sourire, un jour. Et que même si ça ne dure pas, c’est déjà bien que ce soit arrivé.

Au quotidien · Intime & Réflexions

les habitudes

On a tous des habitudes. Des petites, ou des grosses, des mignonnes, des plus chiantes, des bonnes ou des mauvaises.

Je veux dire, c’est pas notre faute, on a été élevés comme ça. Lave toi les dents. Mets pas tes coudes sur la table. Accorde la couleur de tes chaussettes à ton t-shirt. Et j’en passe. Et puis il y a celles qu’on s’est créées touts seuls, comme des grands. La façon de manger ses Petits Beurres, en commençant par les coins, et de décoller les Prince pour lécher le (faux) chocolat dedans. De tartiner nos tranches de pain, plus ou moins près du bord. De pas marcher sur les lignes des trottoirs, parce que ça porte malheur. Comme croiser et pas se regarder dans les yeux quand on trinque. Il y a les habitudes du quotidien, repousser le réveil une fois, deux fois; mettre mon chat sur Instagram au réveil; boire mon thé en arrivant au bureau le matin. Les habitudes de coller des smileys partout, de me bouffer l’intérieur de la bouche, de dire ‘pute‘ quand quelque chose m’énerve, d’aller pisser toujours dans le même toilette au bureau.

#chatdumatin

On dit aussi, les mauvaises habitudes. Et puis les habitudes tuent le couple. Parce que dans la tête des gens, on dirait que les habitudes, c’est un truc qui te plombe, un truc qui t’amène à l’ennui et à toujours la même chose et qui va finir par te bouffer tout cru (ou c’est ton chat qui le fera). Et même si oui, les habitudes naissent de la répétition d’un geste auparavant banal qui devient une chose qu’on fait sans plus y penser – par réflexe -, et bien je suis pas d’accord sur le principe de dire que les habitudes amènent à l’ennui. Continue reading « les habitudes »

Intime & Réflexions

de la féminité

(Il y a un bout de temps maintenant,) il y avait cet article, chez Camille, où elle parlait de la féminité, ou plutôt de son rapport à la féminité.

N’allez pas croire que je suis devenue obsédée par Camille depuis que ça va être ma nouvelle roomie, non, d’ailleurs à l’époque de cet article je sais même plus si on était déjà futures colocs ou pas encore. Mais on s’en fout.
Bref.

Donc y avait ce post où Camille parlait de sa féminité. Ou plutôt de sa « non » féminité. Et j’avais envie de réagir. D’écrire un truc moi aussi, parce que je suis pas vraiment d’accord quelque part. Que ya une notion qui m’échappe à un moment, quand on dit « les robes, c’est féminin ». Et alors ? Je vais pas te faire une apologie du féminisme et de l’égalité homme-femme (ce serait mal me connaitre), mais on va essayer d’en parler.

Je suis féminine. Enfin, je crois. Si on prend tous les clichés sur les filles, je suis en plein dedans.

Je suis menue, les cheveux longs, le visage fin. J’ai 40 paires de chaussures, majoritairement à talons. J’ai une armoire remplie de robes et de jupes et de collants, et d’ailleurs l’été c’est difficile pour moi de porter autre chose (sans les collants) (ça on garde pour l’hiver) (oui, l’hiver, je porte des jupes et des robes aussi, parce que ya pas de raison). J’ai une collection de culottes qui me fait un peu peur parfois, des tas de colliers, une 20 aine de vernis, je sors très rarement sans être maquillée. Oui, j’aime jouer avec les codes de la féminité. J’aime ces atours, ces accessoires, ce jeu de se transformer chaque jour – celui ci avec une mini jupe et des escarpins de 12 pour voir le monde de plus haut, le lendemain en jean baskets sweater parce que j’ai la flemme. A ce sujet, il y a cette citation que j’aime beaucoup (et qui pourrait tout à fait s’appliquer à l’autre sexe):

Lorsqu’une femme dit « Je n’ai plus rien à me mettre », ce qu’elle veut vraiment dire c’est « il n’y a rien ici pour celle que je suis supposée être aujourd’hui ». Continue reading « de la féminité »

Intime & Réflexions

chez nous

Dernier soir en France, dehors résonnent non pas les explosions d’un feu d’artifice mais la sono variée de mon voisin qui fête son anniversaire, je suis d’humeur un peu chafouine. Demain, je reprends l’avion, direction chez moi. Ou chez nous, comme on dit là bas. En dix jours ici, j’ai réalisé que ça y est, même si la France sera toujours mon pays, je pense désormais à Montréal comme mon chez moi. Peut être la faute à ces mois d’errance d’un appartement à un autre, d’une ville à une autre, durant lesquels je n’ai jamais vraiment fait que poser mes valises, occuper une chambre, en transit avant de partir. Peut être qu’à force de me convaincre de cette envie (besoin ?) de partir j’ai fini par mettre mon pays d’origine de côté, comme une parenthèse qu’on referme, le doux souvenir d’une époque terminée. Peut être que le charme de Montréal et du Québec a opéré, que j’ai succombé à cette vie si douce. Sûrement que j’ai réussi, en cinq mois, à me créer une vie là bas, une vie qui me ressemble, avec un boulot, des amis, des habitudes, une vraie vie qui me fait me sentir chez moi.

J’ai l’impression étrange de faire à la France comme un deuxième au revoir. Le bon, cette fois. Lorsque je suis partie en Février, je ne savais pas trop où j’allais, je quittais le connu pour l’inconnu, l’aventure. C’était excitant, un peu flippant, mais intense. Cette fois, je sais ce qui m’attend. Demain, je vais retrouver ma chambre, mon appart, mes chats – même si tout ça n’est plus que temporaire, j’ai complètement adopté ces bêtes à poils, et elles vont me manquer… Lundi, je reprendrais le chemin du bureau, pour retrouver mes collègues et leurs expressions croustillantes, mes mails, parler anglais tous les jours, reprendre le quotidien de mes missions. J’ai hâte, en quelques sorte. Ces vacances m’étaient plus que nécessaires, j’avais un besoin énorme de couper, décrocher, me reposer après des mois difficiles sur plusieurs plans. C’est fait. Je suis prête à mieux revenir, faire face à ce qui se présentera, embrasser cette vie à fond, me plonger pour de bon dedans. Continue reading « chez nous »

Intime & Réflexions

Paris.

L’avion a quitté Montréal jeudi, on a parcouru des kilomètres au dessus de nuages cotonneux. Si le vol s’est bien passé, je ne sais pas. Dès les premières minutes, enfermée dans mes bouchons d’oreille, coupée du monde, j’ai déconnecté. Le matin s’est étiré blanc et lourd sur la capitale. Roissy, ses couloirs interminables, l’attente au bout – des SMS lancés pour s’accrocher à ces retrouvailles, je t’attends, j’ai hâte, moi aussi.

Paris pour quelques jours. Paris sous la chaleur poisseuse d’un début de Juillet. Paris dans un petit appartement sous les toits du 16e, duquel on voit la cime des arbres. Ce serait presque reposant.

J’ai coupé les internets, de toutes façons la 3G pourrie réussit à peine à uploader une photo Instagram. Les mails en coup de vent, Facebook d’un coin de l’oeil, le reste n’a plus d’importance. J’ai dormi, beaucoup, des heures insensibles sur un matelas nu, des heures sans compter le jetlag, les nuits trop courtes, les semaines accumulées de stress et de fatigue, tout est tombé d’un coup. J’ai lu, aussi, découvert l’extraordinaire prose poétique de Damasio, frissonné avec la Horde, remonté le Vent, les Vents, jusqu’à cet Extrême Amont, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la chute.

Des orgies de fromage, de vin, de charcuterie. Cet orgasme buccal de redécouvrir les saveurs d’un beurre de baratte, un beurre salé qui croustille au coin d’une planche, ce Chavignol fumant et ce jambon de Savoie pour l’accompagner. J’ai menti, ça m’avait manqué, ça aussi, la bouffe qui a du goût, de la saveur, ce vin fruité, qui remonte dans le nez et jusqu’au fond de la gorge, et le pain.

Les amis, aussi. Les quelques uns qu’on a compté sur les doigts d’une main, choisis, contactés, parce qu’ils manquent, ces copains là qu’on a pas vus depuis six mois, parce que c’est loin d’être loin. Pourtant, lorsqu’on se retrouve, lorsqu’on se serre très fort et qu’on se dit qu’on s’est manqués, il semble que ce mois de Décembre 2012 c’était hier, qu’on s’est quittés il y a si peu, que le temps s’est figé. Pourtant les vies ont avancé, doucement, des départs, des bagues, des projets, des kilomètres de mots qu’on ne s’est pas dits que les quelques heures ensemble parviennent difficilement à trouer. Alors on se dit au revoir, déjà, l’alcool a coulé dans nos gorges, on ne sait pas quand on se reverra – venez me voir, je dis, venez, la porte est grande ouverte, vous me manquez les gens.

Le Vélib, parce qu’il est 3 heures et que le métro est fermé. C’est dimanche soir, m’sieurs dames, ça s’arrête à 1h ! Déjà dimanche, c’est fou, la vue depuis Montmartre n’a pas changé, Paris est belle la nuit, même si on loupe les scintillements de la Tour Eiffel, on roule à toute vitesse dans les rues vides, croisant à peine un taxi, un scooter, quelques voitures, comme si on était libres – libérés de la chaleur, libérés des embouteillages et de la pollution. Jusqu’à déposer la peau salée sur le lit, s’écrouler, une main posée pas si loin – je suis là, pour quelques jours, quelques nuits, quelques heures sans frontières, une éternité.

C’est passé trop vite, je crois, je ne sais plus. La parenthèse se clot sur un quai de TGV, direction le Sud – mon Sud. Posée au bord de la piscine, sous le soleil brûlant, je ne réalise pas trop que dans quelques jours, c’est fini. Je rentre. Chez moi.

 

Intime & Réflexions

les jours sans

C’est beau d’écrire sur le positivisme et l’optimisme, mais il y a des jours où on a plus de mal à appliquer ses principes. Des jours gris où le ciel pèse sur la ville, pleure des milliards de gouttes humides sur les arbres, les trottoirs, les parapluies des gens.

Des jours qui parfois s’accumulent comme un collier de perles sombres qui pèse sur nos épaules, le regard inexorablement attiré vers le sol, le corps lourd et le coeur aussi.

Ces jours sans, il commence à y en avoir beaucoup. Des jours qui se suivent et se ressemblent, semaine ou week-end, il n’y a que trop peu de choses pour rompre la monotonie de ces heures qui se dessinent, aussi floues et brumeuses que celles qui viennent de s’écouler.

Des jours remplis de vide.
Des jours sans soleil, sans chaleur, de ce gris immuable qui recouvre l’île, nous oblige à ressortir écharpes et manteaux, le corps emmitoufflé dans ces bandages de fortune.
Des jours sans envie, sans motivation, car rien ne réussit à briser la litanie des paysages qui se profilent.
Des jours sans ceux qu’on aime, des jours où Skype et le téléphone ne sont que des erzatzs sans goût et sans odeur – une maigre consolation qui rappelle la distance, dure, froide, violente. Des jours à observer la vie des autres dans le bocal du web 2.0, réaliser que ça y est, on ne fait plus partie de leur quotidien.
Des jours sans sourire. On s’y essaye parfois, lorsque le vin coule, lorsqu’on sociabilise, avec un semblant d’envie d’y croire, pour rire un peu le temps d’une soirée durant laquelle, au final, on s’ennuie.

(null)

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des milliers d’étoiles

Je me considère comme une fille chanceuse. Je veux dire, globalement, dans ma vie, je n’ai jamais été confrontée à des situations graves, je suis née et j’ai grandi dans une famille aimante, avec des parents qui m’ont entourée et soutenue, qui m’ont donné une certaine qualité de vie et qui m’ont permis de faire de bonnes études. Je n’ai jamais eu de problèmes d’argent, je gagne plutôt bien ma vie, j’ai un job intéressant. Je n’ai pas non plus eu de problème de santé graves, pas de maladie incurable, d’os cassés, ou d’accident. J’ai vécu de belles histoires, j’ai aimé, j’ai été aimée, et si ça n’a pas toujours marché mes histoires se sont en général pas trop mal finies.

Et puis il y a ces autres trucs, ces petites choses « en plus » qui font que j’estime avoir une bonne étoile. J’ai parfois fait des choix qui auraient pu être des grosses erreurs, mener à des situations pourries, ou me mettre en danger. Il ne m’est jamais rien arrivé. Les choses ont pour la plupart du temps tourné en ma faveur, même si ça n’était pas gagné au départ, même si ça n’était pas un choix – par exemple, je suis arrivée en école de commerce par hasard, partie pour faire Science po, je n’ai pas été prises en prépa BL (hypokhâgne pour les S) et j’ai atterri en prépa ECS. Au final, je me suis éclatée dans mes études, et j’ai (encore une fois) eu la chance de trouver ma « voie » en faisant mon stage dans un boite de comm’ web.

Des histoires comme ça, de mauvaises décisions, de chemins que j’ai pris un peu par hasard et qui m’ont mené à quelque chose de bien, j’en aurais des tas à raconter. Comme le disait Camille dans ses mondes paralèlles, il y a toujours cette idée de « et si ». Oui, je pense que j’aurais été heureuse dans un autre domaine professionnel, j’aurais aussi trouvé quelque chose qui me plait si j’avais fait d’autres études, qui sait. C’est là que je me dis que finalement, la « chance » est aussi une question d’attitude vis à vis de ce qui nous arrive. Les choses nous tombent parfois dessus sans qu’on s’y attende, mais on peut provoquer les occasions – ou du moins les prendre, transformer ces imprévus, ces hasards et ces non choix en quelque chose de positif.

J’avais envie de rebondir sur l’article d’Anne So à ce sujet, car il y a cette phrase qui m’a complètement parlé: « je me suis rendue compte également que je percevais tout ce qui arrivait comme une opportunité ». Voilà.

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