Au quotidien · Syndromes

les masters de la loose

Hier était le soir de la loose. Juste comme ça, sans raison particulière, au même titre que dimanche était un jour où j’ai kiffé ma Life à mort. Bref. Hier soir, donc, soir de la loose, en discutant avec (lau) je prends conscience qu’en fait, dans ma vie sentimentale (et sexuelle), j’ai croisé la route d’un grand nombre de loosers. Et (lau) aussi.

Il faut dire que tout le monde a déjà connu des moments de loose. Même l’amour de sa vie. Même le super bon coup. Des moments de vide intersidéral, durant lesquels on regarde l’être (plus ou moins) aimé, et on se dit « mais put***, qu’est ce que je fous/j’ai foutu avec lui?« .

En session loose ultime, nous avons donc décidé de faire une liste des looses qui ont marqué notre existence, et d’établir un top de la loose. Histoire de prendre conscience, hin, et surtout de se dire qu’on est pas seule !

Ce top de la loose aurait dû être publié aujourd’hui sur mon blog. Mais nan, en fait, je suis une fille gentille quand meme. Un peu. En relisant, j’ai pensé à tous ces garçons qui perdront toute crédibilité si je publie ça. J’ai trouvé que j’étais méchante (un peu, même si (lau) me dira que non). Quand même. Et je me suis dit « nan, finalement ça craint trop, c’est plus drôle après coup, ça fait du bien sur le moment mais bon. » Et je me suis arrêtée là.

J’aurais pourtant aimé vous dire, à vous toutes, les filles, que le looser est partout.

En plus des presque puceaux, on trouve celui qui, malgré des mensurations dignes d’un acteur du X, aurait bien besoin d’un GPS. Après avoir décrit des cercles autour d’une zone approximative, il déduit qu’on est frigide parce qu’on ne jouit pas (alors que ça marche toujours d’habitude) (merci aux simulatrices !).

Il y a aussi l’alcoolique notoire, qui décide de se mettre la cuite de sa vie le soir où il rencontre notre bande d’amis. Il termine en mode australopithèque incapable de parler, part à pied de la boite sans prévenir personne, et c’est la copine qui se retrouve à le coucher (parce que bon, comme une conne, on est en train de chercher s’il s’est pas noyé, hein, vu que ya la plage à côté). On lui pardonne, surtout lorsque le lendemain matin il se réveille par terre  se rend compte qu’il a légèrement merdé. Et ravale tout son égo pour s’excuser.

Il y a ceux qu’on aimerait oublier, comme ce BoGoss rencontré en soirée, qui une fois arrivé au moment crucial plie méticuleusement ses vêtements à côté du lit (super excitant tout ça), et dont on se rend compte (mais trop tard) qu’il a oublié d’enlever… ses chaussettes. Ou cet autre qui nous sort « j’ai envie de toi, mais t’es pas assez sexy tu m’excites pas ». Sans parler du Master du Presque puceau, j’ai nommé Bonnet Vert, qu’on aurait mieux fait de garder comme ami (les Presque Puceaux sont très sympas, gentils garçons, et tout et tout).

Enfin, il y a les loosers auxquel on s’attache, ceux à qui on trouvera toujours des excuses pour justifier leurs absences, leurs retards, leur manque de motivation. Ceux qui te sortent « je suis en veille » au lieu de te dire que ça les branche plus vraiment de se voir dans un lit. Ceux qui sont un peu paumés dans leur vie, un peu paumés dans leurs sentiments, un peu trop loins aussi, et qui se rappellent soudainement de ton existence après un mois de silence. Ceux qui t’ont aimée, quittée, qui sont revenus, repartis, et à qui on pardonne.

Et dans ces moments là, on se demanderait qui a vraiment la loose…

Chroniques · Syndromes

parce que pour le reste, il y a eurocard mastercard

Pour commencer ce post, j’aimerais vous faire partager un truc assez exceptionnel. Malheureusement après de longues heures de recherche sur youtube, dailymotion et autres vimeo pas moyen de mettre la main sur le clip… Je vous laisse donc écouter cette oeuvre musicale, pur produit du web 2.0. Ah oui, ne cherchez pas, c’est comme la plupart des DJ, on entend pas sa voix (ouf !!)

Voilà vous venez d’écouter de la merde en tube le nouveau futur single de Mickael Vendetta, et OUI j’assume d’avoir posté cette… chose sur mon blog ! Voilà,  je viens d’assumer mon adoration pour Mickael Vendetta. Et encore je ne vous ai pas parlé de la chanson qui traine dans ma tête depuis deux jours. Ou de ma soirée Nouvelle Star en prévision 😀

(pour ma défense je suis en train de bosser sur des blogs d’hardcore gamers, wouhou)

Pour revenir à nos moutons, je souhaite aborder aujourd’hui un sujet qui s’est posé à toute personne normalement constituée, majeure, vaccinée, et ayant déjà eu un date.

Bon je vous fais pas le topo, hein, on se rencontre, on se plait, on se donne rendez vous, on boit un verre ou on va au resto, et là, arrive le moment fatidique et problématique où il faut payer. Et les questions qui s’ensuivent… Qui doit payer quoi ? Le mec doit il inviter pour le premier date ? Le deuxième ? Le resto ? Le verre ? Le cinéma ? Va t il passer pour un rustre et perdre toutes ses chances avec la fille s’il ne sort pas sa CB ? Pour une fille, est ce qu’on doit forcément « remercier » d’une façon ou d’une autre l’invitation ?

Alors, bien évidemment il y a un tas de critères à prendre en compte. L’heure de la journée par exemple. Le prix dudit resto/bar. Le niveau social et d’éducation du mec (et de la fille). Et surtout les intentions des deux protagonistes.

Pour commencer cette étude, on va quand même poser certaines bases, et considérer (sauf cas échéant où les choses auraient été mises au clair au préalable) que l’invitation à prendre un verre est une officialisation du date, et donc de l’intérêt mutuel que se portent les protagonistes. Si c’est un verre, au premier RDV, c’est au mec d’ouvrir son porte monnaie. Le mec n’offrant pas son verre/café/chocolat à la demoiselle, il passerait pour un radin. Vraiment. Alors bien sûr si les deux sont amis de longue date on ne considère pas ça comme un vrai date. Ceci concerne la (les éventuelles) première(s) rencontre(s). Histoire de faire connaissance. Et de confirmer (ou pas) la  possibilité d’aller plus loin. Et surtout de vérifier que le mec a de bonnes manières.

D’abord, plaçons nous du côté du mec. Après tout, galanterie oblige, c’est à lui de prendre la décision de payer ou non. Car toute fille pas trop féministe, même si elle revendique l’égalité homme femme, part du principe que certaines règles implicites existent. Là où la femme joue la séduction à grand renforts de mouvements de cheveux, sourire et autres accessoires tels que des talons ou une jupe, l’homme a besoin de rasseoir sa virilité originelle en subvenant aux besoins de sa femelle, chacun exprimant ainsi son intérêt pour l’autre.

Pour généraliser (j’aime bien), le but et problème principal du mec emmenant une fille au restaurant est de conclure. Ne nous voilons pas la face, si on veut juste vérifier que la demoiselle rencontrée en boite le soir précédent  et dont on a exploré longuement les amygdales n’est pas aussi moche que les copains le prétendent, on lui propose juste un verre. Si par contre on a bien eu le temps d’évaluer un petit cul baisable potentiel intéressant, on propose un resto (histoire de confirmer l’intelligence et la grâce de la demoiselle, of course). Et de l’avis de certains mecs, rien de pire que de payer un resto à une fille à blanc !

Mon prof  d’éco (merci Titi Sebagh pour ces cours très enrichissants) avait coutume de faire un parallèle entre les investissements en général et une invitation au restaurant (je cite) une fille, si tu l’emmènes au MacDo,  faut pas attendre grand chose en retour. alors que si t’y mets un peu le prix… Le problème c’est que tout investissement comporte un risque, et ça ne fonctionne pas aussi simplement que gros investissement –> retour intéressant.

Doit on alors décider de ne plus payer si on se rend compte que non y a vraiment pas moyen de terminer correctement cette soirée ?

Du côté de la fille, si on suit cette logique comme quoi le mec nous invite et qu’on sait très bien ce qu’il a en tête, se pose la question de « quoi faire après ». Consciente des attentes du mec, elle peut se sentir obligée de « faire un geste » pour « remercier » le pauvre garçon qui vient de se vider de **(*)€ dans l’espoir de se vider autre chose faire plaisir à la demoiselle. Difficile, donc, si on tient à ne pas passer pour une conasse profiteuse, de faire comprendre au galant (jeune) homme que oui on souhaite le revoir, mais non on a pas forcément envie de passer à la casserole tout de suite. C’est pas qu’on couche pas le premier soir, hein, c’est juste que bon pour une fois on voudrait ne pas passer pour la fille open de service dormir seule).

Quid de la solution ?

Je dirai que le plus simple est de mettre les choses au clair dès le début.

Monsieur, n’invitez Mademoiselle dans un très beau (cher) resto que si vous pensez qu’elle l’appréciera à sa juste valeur. Car si cette dernière n’est pas d’humeur et de tempérament à moyenner, peu importe le prix que vous mettrez dans le vin rouge (quoiqu’un peu d’alcool puisse aider) vous n’aboutirez à rien (encore plus si elle vient accompagnée de deux copines, et ne riez pas, je connais quelqu’un à qui c’est arrivé). Inversement, si celle ci est disposée la qualité du resto fera peu à l’affaire, et autant résoudre le problème au plus vite en allant directement se bourrer la gueule prendre un verre dans un bar histoire d’écourter les préliminaires (et éviter de finir dégouté par la vision des ongles manucurés de la miss trempant dans le jus des gambasses, et/ou l’haleine post-aioli/raclette). Bien évidemment, si c’est un premier date tentez de faire bonne impression, évitez la pizzeria Chez Dédé du coin de votre rue (même si c’est plus rapide pour aller boire un dernier verre après ça, n’oubliez pas que la plupart des filles préfèrent faire l’amour dans leur lit).

Quant aux Demoiselles, si vraiment le mec ne cherche explicitement qu’une chose, et que non il n’est décidément pas du genre à vous faire la cour pendant un mois avant de passer aux choses sérieuses, soyez honnêtes, prévenez le que rien n’est sûr, et payez votre part du resto (on peut tout de même lui laisser le vin, hein, bon,  surtout s’il en a bu les trois quarts). Enfin, si vous êtes vraiment méchante (mais oui parfois ça fait du bien), et que le mec en face se prend pour un Don Juan tellement certain de vous chopper après ce délicieux repas, laissez le payer l’addition (la technique d’aller aux toilettes à la fin du repas marche assez bien) et puis bonne nuit (bisou sur chaque joue dans un dernier moment de charité). Histoire de lui donner une petite leçon: rien n’est acquis !

Pour terminer sur une note un peu plus fille ouverte et interessée mais fille bien quand même, je dirai au final que coucher pour un resto c’est toujours un bon moyen (pas si désagréable en soi) de coucher (inspiré par Fanny Berrebi).

EDIT : Cet article est dédicassé à Mister LaClasse, pour toutes les fois où il a sorti sa Visa à blanc, et pour les heures de conversation MSN pendant lesquelles il s’en est plaint, et à W pour la bouteille de vin rouge généreusement offerte.

*

(un de ces jours il faudra que je fasse un post pour tenter de répondre à cette question: est il correct de se taper le pote/la copine de sa conquête du moment parce qu’on s’est rendu compte qu’on s’était planté de cible ?)

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pingouin caillera (ou comment disparaissent les kékés)

Je vous parlais il y a peu de ces kékés-racaillous qui vous branchent sous diverses formes dans la rue. Je tiens d’abord à faire une petite présentation des moeurs d’une partie en voie de disparisition de ces spécimens : les kékés-racaillous-casquette-sacoche-Lacoste-chaussettes-sur-le-survet-Lacoste-jaune-poussin.

Je vais faire ma vieille pendant deux minutes mais je vous parle peut être d’un temps que les moins de vingt ans (parisiens) ne peuvent pas connaître. Il y a une époque -pas si lointaine pourtant- où la mode des racailles de mon pays (celui où l’accent s’accorde au Soleil, putaing de roase, et où on boit du Pastis en jouant à la pétanque sous les platanes*, c’est bon vous suivez ?)  était ce fameux survêtement Lacoste, que ladite marque avait décliné en coloris aussi radieux que les uniformes de la DDE : jaune fluo, jaune poussin, bleu EDF, violet… Ces jeunes gens, pas forcément de sexe masculin d’ailleurs, arboraient de superbes chaussettes (en général Titi et Grosminet et autres WarnerBros) remontées SUR les bas de survet’. Un style… certain. Auquel s’ajoutaient les accessoires du kéké (ou de la cagole, en cas de féminisation du type, après tout le survet’ Lacoste c’est mixte), j’ai nommé la casquette (Lacoste, assortie au survet’), la sacoche (Lacoste, bleue marine, noire, blanche ou autre, avec le Crocodile en surimpression) et les TN ! Ou les Requins. Certaines cagoles allaient même jusqu’à pousser le vice en portant des Buffalos (vous savez ces grosses écrases m**** à semelles compensées popularisées par les Spice Girls !!). Enfin, un style subtil.

Je dis « que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », je mens un peu. Bon, déjà j’ai quitté le collège (et oui un jour il le faut) et suis entrée dans un lycée un peu plus hype (truc international tout neuf tout jaune stylisé bateau fleuron de l’académie et tout et tout), fréquenté par une majorité de sk8teurs et de gens fashions (prononcer fachion). Il semble en effet que la mode racailloute reste confinée dans des milieux sociaux/locaux assez réduits. De plus, bon, au lycée il faut l’avouer on a tous arrêté d’écouter Skyrock pour se mettre au punk rock rebelz’ de Sum41 et Blink182 (mais pourqiuoi ils foutent tous des chiffres dans leur noms??), et au reggae-cool-zen-peace-and-love-dread loqueux de Tryo et Bob. Et donc le kéké staïle ça le faisait plus, surtout dans les manifs anti LePen et autres guerres en Irak (ah les belles années 2000). Je dis aussi « parisien », car il semble que la vague de survetisation Lacoste n’ait touché que les coins reculés de France et de Navarre, et que les racailles parisiennes, beaucoup plus au fait des modes et des tendances, se soient très rapidement adaptées à la tendance US-bling bling-baggy-casquette NewEra-Tshirt de basket-AirForce One et autres Dunks aux pieds.

Quoiqu’on pourrait croire, le kéké n’est pas mort. La mode racailloute mettant un peu de temps pour descendre dans le Sud, il subsiste encore dans mon pays* quelques spécimens de cette espèce. Ils se baladent en bandes, et portent désormais la casquette (Nike) légèrement en arrière de la tête, posé comme unne kippa qui collerait pas. Ces spécimens restent marginaux, bien souvent des mâles, ce qui justifie peut être leur extinction. En été, à la place des TN (toujours d’actualité, d’ailleurs Nike continune d’éditer des nouveaux modèles pour ces derniers fidèles), les kékés (et cagoles) portent des Birkenstocks. Mais pas celles avec le truc entre les doigts de pieds, non, les Birkenstock version Marseillais, mixtes, avec la bande comme des savates. Accessoirement le kéké, qui a décidément du mal à changer ses habitudes, garde ses chaussettes avec les Birkenstock. Il raccourcit aussi à ce moment de l’année le fameux survet, qui devient bien trop chaud par ces mois de canicule, et se transforme en un fabuleux short à fleurs. Là encore le kéké (ou la cagole), pratique, mixitise le truc, et ce short est donc porté par mâles et femelles.

Je tenais donc à rendre un hommage à cette population qui se raréfie de plus en plus. En effet, par mimétisme et nécéssité de se fondre dans la masse, le kéké a tendance à reléguer son survet’ au placard. Il porte désormais des jeans Kaporal, G Star et même (oh horreur !) du Diesel. A une époque, on le voyait accoutré de tshirt fluos-flashy-shinny Astons ou Cindez. Dans une tentative inespérée de rentrer en boite, le kéké s’est même mis à la mode pseudo tektonik, en demandant à son coiffeur une crête et des motifs tatoos dans sa chevelure fabuleuse.

Tout se perd. Le kéké n’est plus ce qu’il était. On ne croise plus de MBK Spirit à la sortie des écoles. Les djeuns d’aujourd’hui sont (presque) aussi fashions que nous autres, et l’influence grandissante de la Star Ac standardise les styles.

Voici donc un site regroupant des dessins humouristiques (j’aime pas ce mot) ayant pour thème des pingouins racaillous. A l’image de ces animaux de la banquise, les kékés sont en danger. Le réchauffement climatique les pousse à abandonner leur survet’ Lacoste et leurs TN. C’est ici : Poungi Racaille

Je vous laisse donc sur cette image, dure, mais réaliste…

*nan c’est pas Plus Belle la Vie chez moi, Plus Belle la Vie c’est de la m**** d’abord ils sont tous parisiens les acteurs, et c’est que du toc, tourné 98% en studio !!