Montréal, Québec · Voyages

Montréal #3 – Marché Jean Talon et Parc Mont Royal

Mon séjour à Montréal tire à sa fin, dans tout juste deux jours je serai dans l’avion qui me ramènera à Bordeaux. Je ne vais pas m’éterniser dans ce post sur le bien que m’ont fait ces vacances, l’amour que je porte à Montréal, aux gens que j’ai rencontré et au mode de vie vraiment cool ici, mais voilà, je n’ai absolument pas envie de rentrer. Enfin si peut être pour retrouver mon lit, ma chambre et mon dressing (c’est pas que squatter des canapés et vivre dans une valise ne me convienne pas mais…).

Après deux semaines ici, une chose est sûre: PVT ou pas PVT, je reviens en Janvier.

les immenses stations de métro Montréalaises

Mais revenons un moment à mon arrivée ici, et mes premières découvertes… parmi les « Place to See », on m’avait parlé du marché Jean Talon. Oui, un marché, couvert et dans lequel on trouve des tas de fruits et légumes, mais aussi du fromage, de la charcuterie, du poisson, … bref, le paradis des gourmands. J’ai donc vidé mon porte monnaie à coup de prunes ultra sucrées, (bons) fromages québécois à 50$ le kilo et autres rillettes et jambon cru dénichés dans une allée du marché. J’ai vraiment été surprise par la diversité des produits, et la variétés des fruits et légumes – on trouve des choux fleurs colorés, des quantités de courges (c’est la saison), des carottes de toutes les couleurs, des tomates aux formes étranges, mais aussi des fraises, des framboises, des canneberges, et bien sûr des pommes et du sirop d’érable. La plupart des stands se vantent de vendre la production locale, et tous affichent l’origine des produits (rare en France). Ce n’est pas le seul marché de Montréal, mais c’est en tous cas le plus grand et peut être le plus connu…

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Montréal #2 – Le Plateau

Vendredi 12 octobre, il a neigé sur Montréal (enfin « neigé », tu vois le micro flocon que tu te demandes c’est quoi ce machin qui tombe d’au dessus de ta tête et que ça dure même pas 5 minutes ? ben voilà). Autre fait remarquable, j’ai goûté la fameuse poutine québécoise (enfin goûté, pris une micro fourchette dans l’assiette du québécois sympathique qui me faisait visiter la ville), et je n’ai pas détesté. Ces deux faits sont sûrement liés, ceci dit on s’en fout un peu…

(à part ça j’ai découvert le nouveau clip de Lana Del Rey, et on peut dire tout ce qu’on veut sur elle, mais c’est beau. et ça renforce ma déception de la voir arrêter la musique, voilà.)

Voilà donc déjà 5 jours que je suis à Montréal. Mis à part le froid (quelque chose comme 0°C ressentis vendredi après midi, et des températures en dessous de zéro pendant la nuit) et la pluie, c’est une ville très agréable. Comme à mon habitude lorsque je découvre une ville, je ne « visite » pas Montréal, du moins je n’ai pas d’itinéraire touristique précis, mais je me laisse porter. D’une rue à l’autre, découvrir les magasins, les restos, les parcs, la vie des gens. Alors il y a quelques points de départ, de passage et d’arrivée, quelques places* que j’ai noté « à voir », mais c’est au feeling, au jour le jour, en fonction de mes envies et ma motivation. J’estime que c’est comme ça qu’on apprend à connaitre une ville, en se laissant porter, en se perdant aussi un peu, de façon à quitter les sentiers battus pour voir « de l’intérieur »…

Le premier jour, après une matinée à me reposer un peu, je me suis donc dirigée vers le Plateau. Je suis en effet logée chez un ami près de ce quartier assez connu, c’était donc l’occasion d’aller y faire un tour. Le Plateau, c’est un peu le coin « bobo » de Montréal (enfin j’ai trouvé ça bobo…), des petites rues arborées, des maisons colorées « typiques » avec escaliers et porches en bois (celles qu’on voit dans les films – vous allez voir sur les photos c’est plus parlant), des magasins divers, des bars et restos d’à peu près tous les coins du monde. C’est un quartier francophone devenu très branché depuis quelques années.

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Montréal #1

Une fois n’est pas coutume, je commence à parler de mes « vacances » pendant mes vacances. Peut être parce que je suis partie seule, parce que je me repose aussi (encore un peu jetlaguée), parce que vous êtes nombreux à me demander comment ça se passe… et puis j’enchaîne sur Paris et Amsterdam en rentrant, alors autant s’y mettre maintenant si je veux partager un peu ce séjour Québécois.

Deux jours que je suis arrivée à Montréal. Deux jours, c’est court, et c’est long. C’est suffisant pour commencer à sentir qu’on est bien ailleurs, à s’imprégner de l’ambiance d’une ville, découvrir la vie des gens. C’est encore un peu court pour avoir absorbé le décalage horaire, et pour avoir fait le tour. Et c’est déjà trop long pour mes finances, car il faut avouer que ça coûte cher ici. Mais on en reparlera…

Mardi, ma valise est prête – je pourrais être presque fière de moi, tout est rentré dans UNE valise (de 100L), je n’ai pris que 4 (5) paires de chaussures. Dans la cuisine, un petit mot laissé par ma coloc sur le tableau d’ardoise. Il fait doux, et je pense à la météo qui m’attend là bas: entre 2 et 10°C. Welcome, l’automne canadien…

 

Aéroport de Bordeaux, l’enregistrement est rapide – je réalise alors que ma valise fait 23,8 kilos. Moi qui était fière… je mets ça sur le compte des bouteilles de vin apportées aux copains, hein, ça pèse lourd l’alcool. L’avion est plein, à côté de moi un couple assez jeune avec qui je commence rapidement à discuter, qui m’explique qu’Air Transat (la compagnie « low cost » que je prends) ne propose des vols qu’entre Avril et Octobre (il semblerait donc que mon vol retour soit un des derniers). A bord, on est loin du service d’Air France mais ça reste correct: boissons (soft) à volonté, fauteuils confortables, on a de la place pour les jambes et il ne fait pas trop froid. Ca tombe bien, puisqu’ils ne distribuent pas de couvertures – il faut acheter une « trousse » à 7$ (avec un oreiller gonflable, des écouteurs, des bouchons d’oreille…) si on en veut . Je retrouve de vieux souvenirs des voyages de mon enfance: pas d’écran individuel mais des écrans au centre de l’avion, avec des films imposés. Low cost oblige, on se tape deux films vintage (80s). Je tente de masquer mes larmes pour le premier – une sombre histoire de baleines coincées dans la banquise en Alaska – j’ai le coeur sensible pour tout ce qui concerne les animaux, j’y peux rien. On continue à échanger tout au long du vol avec mes voisins, les discussions dérivent sur des sujets très variés – la vie à Montréal, la vie à Paris, et Bordeaux, et puis les voyages, la politique, l’immigration, les religions. Je finis par apprendre qu’ils sont Témoins de Jéhovah – et  nous finirons le voyage à parler de leur foi, de la Bible, et de la façon de vivre leur religion (si ça intéresse certain(e)s, je sais – enfin – pourquoi ils viennent sonner aux portes des gens) (je peux aussi vous dire qu’on va bientôt tous mourir) (enfin l’Apocalyspe se rapproche, et Jésus revient) (sisi c’est écrit dans l’Ancien Testament). Le genre de rencontre invraisemblable, mais très intéressante finalement…

le jeu téléchargé juste avant de partir à cause de Marine et qui m’aura pratiquement bouffé ma batterie d’iPhone pendant le vol… vous avez dit addictif ?

Montréal, 15h30 heure locale, 21h et quelques à mon horloge interne. A l’arrivée aux douanes, on m’avait prévenue mais je suis malgré tout surprise – le douanier enchaîne les questions: qu’est ce que vous venez faire au Québec ? et vous connaissez du monde ici ? vous les avez rencontrés comment vos amis ? et combien vous avez d’argent ? oui sur votre compte ? qu’est ce que vous faites dans la vie ? Je reçois finalement un joli tampon sur mon passeport (qui ne vaudra pas mon superbe Visa Russe, hein, mais bon), et on est bons. Dans le bus (747) vers le centre ville, il y a le WiFi. J’hallucine un peu, mais c’est à priori très courant là bas. Sur l’autoroute, on croise camions de pompiers brillants et flics à la sirène personnalisée. Autour de nous des voitures aux marques et dimensions peu habituelles en Europe – Chevrolet, pick up, et autres plaques marquées « Je Me Souviens » – la devise Québécoise que je n’ai pas encore élucidée. On approche du centre – Downtown, mais il parait qu’on doit le dire en français – à côté de moi une vieille complètement paumée pose des questions sans écouter les réponses pour savoir où aller, et finit par sortir « oh c’est laid ces immeubles, ya trop de béton, ah c’est pas comme en France hein qu’est ce que vous en pensez ? » en me prenant à témoin. Désolée madame, je ne me fais pas une idée d’une ville en ayant vu trois rues…

Ville Marie, coeur de Montréal et un des buildings les plus hauts. Aux pieds de ces immeubles de béton et d’acier, je retrouve cette ivresse que j’avais croisée à New York. Et pourtant, sous cet accent étrange, les gens parlent français…

Un peu plus tard, en suivant l’ami chez qui je loge au travers du dédale de la ville souterraine, ces immenses galeries marchandes aux boutiques et marques inconnues (enfin j’ai vu un Zara), en l’écoutant me raconter sa vie ici depuis 4 ans, et la neige qui recouvre tout l’hiver, et la chaleur l’été, je réalise – voilà, j’y suis enfin, c’est pour de vrai.

(pas de photos sur ce post, je ne les ai pas encore développées, et puis de toutes façons j’en ai pas vraiment prise à ce moment)

Intime & Réflexions · Voyages

et après … ?

Ca fait plusieurs jours/semaines que je dois écrire ce post. Enfin « dois ». Disons qu’il est entre deux rives, entre deux envies: celle de garder une partie des choses pour moi, et d’attendre que tout se concrétise pour le partager ici, et celle de tout dire, tout raconter, parce que… et bien parce que c’est là, dans ma vie, chaque jour, que ça devient de plus en plus réel et que ça me ronde d’en parler.

Il y a un peu plus de deux mois, je quittais Paris et MonJob, pour venir m’installer à Bordeaux et commencer une (presque) nouvelle vie. Une ville que nous avions choisie à deux, pour un tas de raisons toujours valables (en tous cas en ce qui me concerne – j’aime vraiment beaucoup Bordeaux et sa région). Il y a un peu plus d’un mois, le Garçon et moi nous séparions. Les raisons de cette rupture ne sont pas à l’ordre du jour, mais il est très possible que certaines choses aient eu un impact sur les choix qui ont suivi.

Je me suis donc retrouvée fin Août, sans boulot, sans copain, dans une ville quasi inconnue (bon on va pas exagérer mais vous m’avez comprise). J’ai alors pris quelques jours pour faire le point, savoir où je voulais aller, ce que je voulais faire. A ce stade, à peu près tout est possible, puisque rien ne me retenait à Bordeaux, ni à Paris, ni ailleurs, je pouvais choisir d’aller où je voulais.

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Voyages

hors saison

J’ai pris beaucoup trop de photos, en trois jours. Enfin, on pourrait dire deux puisque ce mardi 25 septembre a marqué l’arrivée de l’automne, pour de bon, avec pluie, pluie, et pluie. Qui mouille, et bien. Les espadrilles trempées, le jean aussi, les flaques d’eau qu’on évite et le parapluie qui ne protège rien. Alors l’appareil photo, j’ai même pas osé le sortir…

Un week end décalé en famille, retrouver ceux qu’on aime, those who care, comme un retour à l’enfance. Dormir dans un lit une personne aux draps colorés – les mêmes que ceux que j’avais, avant. Les repas à cinq – famille (re)completée par la chérie de MonFrère – et même s’il trainait comme le fantôme de celui qui n’est plus là, c’était bien.

Le Bassin, ces étendues d’eau, de ciel, de marais. La terre qui s’avance sur l’Océan, le sable doux du Ferret, la si majestueuse Dune du Pyla – parce que ça faisait longtemps. Arcachon, hors saison, les rues sont vides et les plages désertées. On pourrait sentir le vent un peu trop fort entre les grands pins, s’enrouler autour des maisons – inhabitées. Il y a pourtant ce charme si particulier de l’absence, des volets fermés aux bateaux abandonnés, ces terrasses délaissées. On imagine alors l’agitation des mois d’été, le monde qui grouille. Et malgré le ciel qui annonce l’orage, ces nuages si denses qui s’approchent un peu trop près, laissant entrevoir au fond quelques rayons – une porte de sortie, comme un morceau de ciel qui se serait égaré; malgré le sable humide entre nos orteils, les grondements du vent, et à perte de vue l’horizon – on respire, enfin.

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Intime & Réflexions · Voyages

la mer, qu’on voit danser

De retour dimanche, nous avons regardé le thermomètre monter, doucement, parfois par à coups, pour arriver à près de 35°C. On n’a pas souvent l’occasion de prendre 15°C dans la figure en 500 kilomètres d’autoroute, alors voilà. La canicule, il parait.

Juste avant nous étions bien, là bas, entre deux nuages le soleil, entre deux coups de vent iodé sur la Ria d’Aven, les Marais Salants ou l’Ile de Groix. Juste avant, face à l’Océan qui gronde, tempête pour se teinter de tourmaline – ou peut être ce bleu vert est-il émeraude, fonction du sens du vent, du soleil, et des nuages qui croisent au dessus de nous.

Arrivée à Bordeaux, je crois que le spleen m’a pris, furtivement. Rentrer de vacances alors que rien de mieux ne nous attend – un appartement surchauffé peut être, mon clavier et mon écran qui ne m’ont pas manqués, un entretien pour finaliser ma condition d’assistée sociale – et vivement la suite. Alors oui, j’étais contente à la fois de rentrer ici et pas à Paris, et mon basilic est toujours là – miracle. De ces quelques jours plus au Nord il reste des photos à trier, trop peu ou trop nombreuses selon l’angle d’attaque. Et si aucune ne retransmettra le vent dans nos cheveux et la douceur du crachin breton, on en gardera les souvenirs qui font du bien.

Jusqu’à ce qu’on ai l’occasion de repartir…

  

  

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Voyages

une virée dans le Périgord

J’allais titrer mon article « une virée en Dordogne », mais le maire du petit village où nous avons passé la soirée m’a bien précisé qu’il faut dire Périgord: « c’est le label qualité terroir de la région ! ». Ah bon. Le Périgord, donc, est une région logée dans l’arrière pays Aquitain, à seulement une heure et demie d’autoroute de Bordeaux. Nous en avions beaucoup entendu parler de ci de là, et étions très curieux d’aller découvrir ce coin.

L’occasion nous a été donnée le week end dernier par l’associé du Garçon, originaire de Peyrignac, un petit village après Périgueux dans lequel a lieu chaque vendredi d’été un marché des producteur et une soirée communale. Le principe ? Des producteurs locaux viennent vendre leurs produits sur un petit marché (viande, magrets, pâtisseries, fruits, et bien sûr fromages et vins), suite à quoi de grands barbecues et des tables sont mises à disposition pour faire cuire son repas et manger tous ensemble. C’est très convivial, il y a de la musique (le DJ nous a envoyé du rêve…), des gens de 2 à 90 ans, du coin mais aussi des touristes, bref on passe un bon moment.

Ce soir là la commune proposait aussi du sanglier rôti (ambiance village gaulois), mais nous nous sommes contentés d’une côté de porc (plus classique) et d’une orgie de fraises Mara des Bois.

Le lendemain, direction le Sud vers la vallée de la Dordogne. Nous passons dans de belles vallées boisées, avant d’attaquer une zone plus agricole. Dans les environs de Sarlat, les points touristiques ne manquent pas, des « Jardins » aux vestiges préhistoriques, en passant par les grottes et autres « gouffres » aux noms en -Ac. Ca donne envie de revenir… plus tard dans la saison. Nous comprenons enfin où allaient toutes ces voitures immatriculées aux Pays Bas croisées sur la route lors du déménagement vers Bordeaux….

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