Au quotidien · Syndromes

le syndrome du côté obscur

J’ai hésité longuement avant de trouver le titre de ce post. Entre « Au secours je suis en couple« , ou encore « Il y a un mec dans mon lit« , sauf que la réalité est pire, car plus que dans mon lit, il y a un mec dans ma vie.

Oui, c’est affreux de le dire, et c’est pourquoi je titre « le syndrome du côté obscur« . Vous savez, le côté obscur, c’est ce moment où vous basculez de la vie de célibataire en Interim (mais célibataire un jour, célibataire toujours) à la vie de couple. Le passage en couple, c’est quelque chose qu’on pourrait comparer à un changement d’état. Oui, changement d’état au sens chimique du terme, de solide à liquide, de liquide à gazeux, ou même (et la comparaison serait alors bien plus proche de la réalité) la sublimation (ou le passage de l’état solide à gazeux).

Et Sublimation, c’est le mot juste. Car que dire du passage de l’état de célibataire à en couple sinon qu’il est équivalent à une grosse claque dans ta face et un changement plus ou moins progressif de point de vue sur à peu près tout ce qui était du domaine des relations ?

Il est en effet un jour où vous, célibataire endurcie de relations Interimaires et autres CDD (BCBG et Sextoy nous voilà !), rencontrez Le Garçon. Alors généralement, on ne le voit pas venir. Mais vraiment pas. La relation à ses débuts peut se cacher derrière un semblant de plan cul amélioré, un bon pote potentiellement intéressé par vos fesses, ou encore un gentil garçon qui tombe à pic au moment où vous aviez besoin de tendresse. Dans tous les cas, à nos âges avancés où l’illusion de la jeunesse et de l’amour au premier regard n’est plus, on ne s’imagine à aucun moment que Le Garçon fraichement rencontré va prendre une telle place dans sa vie.

Mais petit à petit tout dérape. Et vous aurez beau vous cachez derrière le principe de précaution (qui dit que tant que lui n’a pas fait son coming out tout peut s’arrêter du jour au lendemain), la vérité est là, et vous vous retrouvez un soir toute tremblante à prendre soudain conscience que merde, ce garçon là, vous êtes en train de vous y attacher.

Et merde. C’était pas du tout prévu ça, dans vos plans de liberté de jeune diplômée, ou presque, et de vie de débauche parisienne.

Mais c’est trop tard. Et ça n’est pas terminé. Car à ce moment de prise de conscience soudaine, et en moins de temps qu’il ne faut pour ses prendre la tête, vous vous rendez compte que ça y est, vous êtes passé du Côté Obscur.

Et les trucs qui vous agaçaient profondément chez les autres, vous les faites.

Et les soirées en amoureux qui passent avant les amis, c’est votre tour.

Et les bisous en public et câlins au cinéma, vous êtes en plein dedans.

Et la brosse à dents à côté de son lavabo.

Et les messages sur répondeur laissés par les copains parce que vous étiez occupés.

Et parler de lui sans arrêt (comme si tout le monde autour voyait de qui vous parlez)

Et les projets d’avenir.

Et les week ends en tête à tête.

Et les mails Bisounours

Et

Et

Et

Et le matin de la 33e nuit d’affilée que vous passez ensemble, vous vous dites « et merde. c’est trop tard, je suis dedans jusqu’au cou« .

Mais tant pis.

Parce que passer du Côté Obscur, ça peut arriver à tout le monde. En vérité, c’est même pas si horrible.

(ce post est dédicacé à tous ceux qui supportent mon nouvel état depuis quelques mois: merci pour votre patience)
Archives

pars très loin, et ne reviens jamais !

(que ceux qui ont reconnu la référence lèvent la main… des bonbons à gagner, et toute ma reconnaissance)

Nan, je ne suis pas partie très loin. Oui, je suis toujours là. De l’ombre de mon écran 15′, je vous observe. En fait, pour être plus exacte, cette semaine je suis là :

garko

En guest star. Sisi. Tout ça pour avoir gagné un stupide concours où j’avais rien demandé gagné.

Bref.

Garko,  mon collègue de footing, Garko mon collègue de ciné, Garko mon peut être futur coloc (oui je l’assume ici et l’avoue à la Terre entière – et à Dieu, si tu me lis), Garko, donc, m’a légué les commandes et a abandonné le navire pour une semaine.

Il ne sait pas ce qui l’attend, le pauvre. Tant pis.

En attendant, donc, vous êtes débarrassés de moi pour un temps – du moins le temps que je ne trouvce plus pour écrire puisque j’écris chez lui. En attendant vous pouvez lire ma prose sur son blog (en cliquant sur l’image au dessus, n’ayez pas peur, il est gentil). Et surtout SURTOUT continuer de venir ici, en pèlerinage, pour regarder mes joiies vidéos, ou lire mes superbes articles d’archives. C’est au choix. Tant que le rose Barbie de ce blog ne vous chatouille pas les yeux, tout va bien.

Tout ça pour annoncer aussi le début d’une ère. Enfin, tout reste à valider, hein, mais crise oblige – et malgré le fait que je vienne de signer un CDI – 3615MYLIFE.com, j’ai le budget serré en ce moment. Du genre que j’ai même pris l’énAUrme et irréversible décision d’arrêter le shopping ce mois ci. Et le mois d’après. Sisi. Au moins deux mois sans shopping, si ce n’est plus. Oué. Voilà. Ca va être dur. J’aimerai donc un soutien moral par ici, des gestes d’amour et de tendresse pour compenser l’absence de nouveaux jeans/t-shirts/pulls/robes/chaussures dans mon armoire.

Un seul écart possible (et nécessaire) : des bottes.

Je vous en dirai plus… demain.

Culture

Humpday, une comédie pas si gay

(pardon pour le mauvais jeu de mots)

Humpday, en version originale, c’est le milieu de la semaine, ce jour qui fait qu’on bascule du début de semaine à « presque le week end ». Le Humpday dont je vous parle aujourd’hui, c’est un film. Et rien à voir avec le mercredi. Non, le Humpday du film, c’est un festival porno amateur auquel décident, un soir un peu trop alcoolisée, de participer Andrew et Ben.

Ben, c’est le mec marié, job de bureau, qui essaye d’avoir un enfant avec sa femme. Andrew, c’est l’ami de longue date de Ben, le dude, qui se ramène un jour à 2 heures du matin sans prévenir chez Ben et Anna, après quelques années à boulringuer autour du monde.

Alors voilà, Andrew embarque Ben dans une soirée, on parle du Humpday, on boit, on fume, et les deux amis s’engagent à tourner un porno. Ensemble. Deux hétéros, deux potes, qui coucheraient ensemble.

Isn’t it artistic ?

Bref, voilà le pitch. Et si j’ai envie d’en parler ici, c’est que… comment dire. A lire le synopsis on s’attend à un film de gays, l’histoire de deux potes qui se retrouvent à coucher ensemble et dont la vie est perturbée. En réalité, il s’agit de tout autre chose. Raconter le film serait gâcher le plaisir, mais j’aimerai juste faire savoir qu’il n’y a aucune scène « dérangeante », de sexe, ou autre. Le côté gay qui semble mis en avant dans le synopsis est juste un pretexte à raconter une histoire d’amitié, un bout de vie.

J’ai aimé la réalisation, comme si une caméra suivait les personnages, cadrages intimistes, parfois hésitants. Un côté passé des images qui rend tout ça réel. Et les acteurs sont simplement excellents.

Je conseille donc, en couple, entre amis, avec ou sans copain gay (pour ceux que ça itéresse on voit plus de lesbiennes que de gays dans ce film), qu’importe. Encore une petite perle du cinéma « indépendant » américain, qui a d’ailleurs reçu le Prix du Jury au Sundance Festival (où a notamment été présenté Little Miss Sunshine).

Je ne mettrai pas la bande annonce, car pas « représentative » du film, et pour ma part j’y suis allée sans trop idée de ce que ça pouvait être, sans bande annonce, sur l’inspiration de Garko (merci) et ça n’a été que meilleur.

Chroniques

Filip est mort, vive Filip

Oui je poste deux fois aujourd’hui, oui je vole la vedette à moi même et au superbe interview de Muze, OUI, mais voilà il y a des nouvelles bien plus importantes dans la vie, des breaking news qu’on ne peut ignorer…

Dans ces moments il faut savoir rester humble, et laisser passer la vraie info. Car il y a des gens qui meurent. Des Stars, des vraies. Tels MJ. René. Ou encore Patrick.

Oui, ce sont de ces stars qui ont bercé notre enfance/adolescence. Même si j’ai jamais vu Dirty Dancing, et que ma mère m’interdisait de regarder le Club Dorothée (oui j’ai été une enfant brimée, c’était dur, mais là n’est pas la question LAISSONS PLACE AUX VRAIES INFOS BORDEL), même si.

Aujourd’hui, un grand homme est mort. Un homme qui me fit, à une époque où je portais des élastiques colorés sur mon appareil dentaire, rêver. Oui je l’avoue encore (trop de confidences aujourd’hui), j’ai EU cet album dont le graphisme aurait pu être acheté 41 000€ s’il avait été un site web, j’ai ECOUTE ces morceaux composés par des compositeurs aussi illustres qu’inconnus, j’ai APPRIS ces paroles (pas par coeur)…

Filip Nikolic, chanteur du merveilleux boys band 2be3, est mort ce matin.

Une page de l’histoire des boys band français se tourne. Je veux dire, les 2be3 sans Filip, ce n’est plus les 2be3. Comme les Musclés sans René. Comme les Jackson Five sans Mickael. Comme The Outsiders sans Patrick. Filip, ça n’était pas juste le brun ténébreux qui avait promis à Adel et Franck de rester toujours réunis. Non. Filip, c’est aussi un homme, auquel je voudrai rendre hommage en ce mercredi 16 septembre 2009.

Filip, si tu reviens, on annule tout.

Et pour clore ce post posthume, voici une petite nécro, trouvée ici

Filip Nikolic est entré dans la lumière médiatique en octobre 1996 avec le boys band français 2be3. Leur premier titre «Partir un jour», issu de l’album éponyme, reste 34 semaines dans les charts français. Filip Adel et Frank sont adulés par les jeunes filles, ils sont sur tous les plateaux télé et tout le monde a déjà, au moins une fois chanté sur un de leur titre. Mais, avec le succès, Filip a de plus en plus de mal à gérer les fans de 2be3. Dans une émission spéciale de Jean-Luc Delarue (voir la vidéo), il explique comment deux fans ont pénétré dans sa chambre et comment il se sent traqué. Mais Filip souffre aussi de son image. Adoré par les uns, détesté par les autres, il a de plus en plus de mal à subir la pression.

Pour en finir avec l’étiquette «boys band», il opte pour une carrière de comédien, tournant notamment dans le film américain Simon Sez, avec Dennis Rodman. En 2008, Filip Nikolic renoue avec le cinéma. Il est à l’affiche du film Fracassés (voir la bande-annonce en bas d’article), aux côtés de Vincent Desagnat et d’Edouard Montoute.

Si sa carrière semble être au beau fixe, sa vie personnelle, elle, est beaucoup plus sombre. Papa d’une fillette de 4 ans, Sasha, il se serait séparé de sa compagne en début d’année, après 10 ans de relation. Il est mort cette nuit à 35 ans, semble-t-il d’une overdose de somnifères. »

Au quotidien

raconte-moi ma vie

Un jour,sur ce blog, je raconterai peut être ma vraie vie. Avec des vrais gens, et pas des faux bloggeurs avec qui je traine (parfois) (parce qu’à Paris j’ai pas de vrais amis). Un jour, peut être, je vous parlerai du vrai moi. De la fille qui se cache derrière ce blog. Parce qu’après tout, mon blog s’appelle The Stage Door, et derrière un pseudonyme tout est une histoire de personnage.

Peut être donc, qu’en fait je suis une hippie bobo dreadeuse qui vote Besancenot, qui s’investit dans des missions humanitaires et qui écoute Massilia Sound System en économisant l’eau des chiottes et le papier toilette. Peut être aussi, que je suis une fille de bonne famille à l’éducation catholique qui se sent tellement à l’étroit dans sa vie qu’elle s’invente une existence de fille débridée sur le Net (de mon vrai prénom Marie-Constance). Ou encore un mec (qui sait) (oui je pourrais bien être un mec !).

En vrai, dans ma vie, il se passe d’autres choses que ce qui est écrit sur ce blog (aussi). Mais comme toute bloggeuse Cheap à gros égo qui se respecte, et j’ai beau afficher ma tête en 4 par 3 parce que je me kiffe trop, je tiens à une certaine intimité. Oué, pardon et désolés pour les curieux, je ne crois pas que ce sera aujourd’hui que je vous raconterai mes orientations politiques et ma vie sexuelle avec mes sextoys. C’est pas un canapé de psy par ici (nanméoh).

Quoique bon, parfois, quand on me choppe entre deux batailles avec la faune qui peuple mon appartement (ie il y a quelques jours j’ai éradiqué une blatte à coup de Javel et je l’ai noyée dans mon évier), on peut recueillir des infos confidentielles. Oué.

Même que c’est par ici :

LaNe est sous la couette de Muze

(aimez moi.  fort. et très intensément. j’accepte chèques, cartes de crédit, mais pas l’Amex)

Au quotidien

des jours où

Il y a des jours où tu sais pas pourquoi, tu te réveilles de mauvaise humeur. Ca s’appelle de mauvais poil, du pied gauche, ou autre, qu’importe. Ces jours là, il suffit du moindre truc pour que t’aies envie de mordre tout ce qui passe.

Dans ces cas là, pas 50 solutions: but premier du matin, trouver quelqu’un/quelque chose sur qui passer ses nerfs, et éviter de s’en prendre à n’importe qui qui n’y est pour rien (ie celui qui se réveille à vos côtés, les stagiaires qui posent des questions, la mère qui appelle pour un truc dont on n’a pas envie d’entendre parler, le client qui vous relance pour la 19e fois pour le même problème toujours pas résolu…). Oui, c’est dur parfois de se retenir d’envoyer bouler le/la pauvre innocent(e) qui adressera la parole en premier pour une question débile.

Heureusement dans la rue il y a des conn*rds mal garés (et hop un coup de sac dans la portière), des chiens qui trainent en laisse à 3m50 de leur maitre(sse) et qui empêchent de passer le trottoir (et un coup de pied dans le truc à poils), des vieilles qui avancent à 2km/heure (coup de coude pour passer), et toutes ces choses contre lesquelles on peut pester tranquillement.

Bref. On n’est que mercredi. Vivement vendredi soir. Et en attendant, j’ai juste envie d’être là…

(oui c’est ma piscine et ce sont mes pieds – au vernis écaillé – j’ai refait ma manucure entre temps – merci @Titlap pour la photo)

*zen*

Au quotidien · Culture

Coldplay Viva la Vida Tour – Live Parc des Princes

Voilà. C’est fait. Hier soir, j’étais quelque part par là.

coldplay1

Au milieu de milliers de personnes. Le son à fond dans les oreilles. Les yeux grands ouverts, à sauter sur place pour essayer de voir quelque chose derrière un géant.

Emerveillée…

Il n’y a pas grand chose à dire, en fait. Ce concert était un des meilleurs le meilleur concert que j’ai jamais fait. Non pas que je sois une grande adepte des concerts, mais bon. Coldplay, le dernier album était moyen bof (à mon goût). Le Parc des Princes ? Un Stade ?? Moué bof aussi. Pourtant, j’ai acheté ces places le premier jour de l’ouverture des réservations (comme une vraie fan). Je suis allée me perdre dans le 16e pour les récupérer. Et le jour même, de retour d’un week end… émotionnellement intense…, j’étais plutôt crevée.

Arrivée au Parc des Princes. Du monde partout dans la rue. La queue, fouille (light, la fouille), et entrée dans le stade. C’était ma deuxième fois (dans un stade, mon dépucelage n’ayant pas eu lieu au mythique Vélodrome mais à l’Olympia Stadium à Berlin). C’était immense. Première partie, Bat for Lashes, un groupe que j’ai découvert il y a peu et que j’apprécie. Contente donc. Puis vient un groupe plutôt nul (on apprendra à la fin que ça s’appelle Flaming Lips) qui tente de compenser sa nullité musicale par un envoi en masse de ballons et des slogans pacifiques. Dommage pour eux, la majorité du public a moins de 18 ans et ne comprend pas l’Américain.

21h20. Coldplay est supposé entrer en scène à 21heures. La foule s’impatiente. On organise quelques Olas dans le Stade, pas vraiment suivies. Fond sonore, U2, Snoop Dog, et enfin Le Beau Danube Bleu, de Strauss (sisi, la musique qu’on entend dans 2001 L’Odyssée de l’Espace). Il est 21h30. Et soudain la scène s’allume. Premières notes de guitare…

WoW.

Continue reading « Coldplay Viva la Vida Tour – Live Parc des Princes »