Au quotidien · Chroniques

recherche appartement ou maison #5

Je sais, je vous la fait dans le désordre. Tanpis. C’est que… je suis encore sous le coup de l’émotion (et des courbatures !!) car

ça y est, on a (enfin) déménagé !

Le déménagement, c’est ce moment qu’on attend avec impatience… et appréhension. Impatience, car il arrive un moment où vivre à deux dans un 30m² rempli de valises/sacs/bordel divers et variés commence à lasser. Et puis que ce p*tain d’appart, on l’attend depuis… presque un mois (explications et rattrapage des suspenses et fausses joies à venir). Appréhension, car un déménagement, c’est toujours le bordel. Et que le vendredi soir, déménagement prévu le samedi, quasiment aucun carton n’était prêt.

C’est là qu’on arrive à déployer des énergies jusqu’alors inconnues. Lorsqu’après une semaine plus que crevante on réussit tout de même à

multiplier les aller-retours en Vélib jusqu’au Casto du coin (haaann mais ya trop de trucs au Casto ! dis je au Garçon en revenant avec un carton sous le bras – pratique en Vélib) et au magasin Teleshopping (pour acheter un super sac de rangement sous vide pour y ranger couettes et oreillers, mais je vous en reparlerai)

enchaîner 5 heures de cartons non stop (ou presque) (quoi on me croit pas ? essayez de cartonner des kilos de bouquins/Bds/bordel de toute nature/fringues/ustensiles et vaisselle/bouffe). C’est qu’on en accumule dans 30m² (et que le Garçon est du genre… comment dire… conservateur…).

Après quoi il faut aider à démonter l’armoire, tenter d’accéder aux étagères, et récupérer vis et outils.

Sur ce, le camion arrive. Et les mains fortes.

Parce que oui, pour un déménagement, on demande à des gens de nous prêter main forte. Joli terme, isn’t it ? C’est donc l’occasion pour utiliser Twitter et Facebook dans leur splendeur totale, avec un bien placé « qui est dispo demain à partir de 18h30 ?« . Là on essaye de la jouer vendeur, avec un « dîner offert après ! ». C’était sans compter le match, et la promesse qu’ils (les garçons) puissent le regarder…

C’est donc quatorze mains fortes qui arrivent, et qui commencent le transport des cartons. Comme toujours, il y a la phase de flottement où on se demande si tout va rentrer dans le camion, la phase où on décide que oui, et celle où il faut bouger tous les cartons pour installer – en équilibre instable – le canapé sur le tas formé.

Et au fur et à mesure du transport, on se dit que quand même, cette commode est super lourde, et que le four c’est bien galère à porter, et que…

comment on va remonter tout ça ???

(cinquième étage, NDLA)

Heureusement à l’arrivée, l’ascenseur s’avère plus spacieux que prévu. Oh joie, et les sourires se peignent sur les visages de nos mains fortes (surtout lorsque la commode rentre dans le m² octogénaire de l’ascenseur). Et on recommence le manège dans l’autre sens. Portes d’armoire, canapé, cartons, étagères…

Au passage, les filles vont acheter de la bière, tandis que j’essaye tant bien que mal de communiquer avec ma Box qui refuse d’afficher le match sur la télé. C’est qu’il est bien 21 heures passées. Dehors, des cris se font entendre. Une paire de mains fortes se met à la fenêtre « qui a marqué ?? » Réponse floue. On cherche sur le Blackberry et les Ifon le score. Marseille est en train de gagner. Manque de pot, à part moi (et mon ex coloc), que des supporters de Bordeaux.

Tout est rentré. Le camion fermé, le canapé remonté, les couteaux retrouvés dans des cartons, des verres en plastiques exhumés. On sort le fromage (rapporté de Savoie), le vin (fraîchement acheté), le pain. N’est pas Français qui veut, les mains fortes se rassasient, et (miracle) on réussit à capter un réseau NeufWifi non sécurisé (merci à Twitter encore une fois pour les codes d’accès). Tout ça pour voir le 3e but Marseillais. Heureusement que le pain le vin et le fromage sont bons.

Minuit. Dehors ça crie toujours, on se croirait un soir de match de Coupe du Monde où la France aurait gagné. Les mains fortes commencent à fatiguer, les bouteilles sont vides. On se dit au revoir, bonne nuit, merci.

Seuls dans le nouvel appart. On observe le bordel alentour, les cartons partout, les trucs abandonnés par la propriétaire. Dimanche, IKEA et vidage au programme. Mais non, on n’est pas fatigués.

(vous êtes fatigués)

La suite, peut être demain !

Merci aux mains fortes, merci au code d’accès Neuf, merci aux voisins qui n’ont rien dit malgré le bruit, merci collègue venu démonter l’armoire, MERCI.

Au quotidien

in my place

Du mal à revenir sur terre ce matin. Je pourrais vous parler de la course au TGV jeudi soir, des parties de Shabada dans un wagon une voiture presque vide, de l’arrivée dans ma Provence natale. Je pourrais vous dire le Mistral du vendredi, la grasse matinée et le petit déjeuner au soleil. L’après midi à manger une glace sous les platanes du Cours Mirabeau. La soirée en pull parce que c’est Septembre et qu’il fait un peu froid. Le feu qui nous réchauffe. Les tonnes de ketchup et la moutarde à l’ancienne qu’on met sur les grillades. Le camembert qui pue, et le pain sec trempé dedans. Je pourrais vous dire les Calanques, qu’on n’a pas vues à cause du Mistral, les hectares gris qui ont brulé cet été, les ailes de kite au dessus de la mer émeraude sur les plages du Prado. Il y a aussi les kilomètres en bus, les fous rires à chanter, de toute façon on s’en fout le 21 on l’a pris tellement de fois à dire des conneries tout fort dedans, et les cagoles marseillaises qui « s’en battent les couilles hing, je reste là moi sinon je vois dégun, je veux voir la ganache des gens« . Il y aussi les soirées pizza-bière-foot-jeu du chapeau, des histoires de Macarena et de Choupinou, ou tu finis par te prendre sept claques sur le cul.  Et encore des petits dej au soleil.

Les parties de « volley » dans la piscine. Les concours d’apnée. Une session jacuzzi. Un TGV en première classe à 25€. Et ce genre de choses qui font qu’un lundi matin parisien vous donne simplement envie de repartir…

Juste un sourire pour ce soir, parce que j’y serai.