Montréal, Québec

le petit guide de comment survivre à l’hiver Québécois (en conservant tous ses doigts)

neige-montreal

Ça y est, après un redoux de deux semaines durant lesquelles on a eu des températures presque positives (et de la PLUIE !!!) (et tout ça en pleine crise du Polar Vortex chez nos voisins américains – à quoi, quelques centaines de kilomètres d’ici) le thermomètre a retrouvé ses moins beaucoup-de-degrés, jusqu’à atteindre un joli petit moins-vingt-trois-ressenti-moins-trente-sept cette semaine. Et j’ai beau aimer l’hiver j’avoue que la perte de (plus de) 20 degrés en 48h le week-end dernier a été un peu violente.

J’aime bien raconter qu’il fait froid à Montréal. Mais genre FROID. Frette, comme on dit ici. Même si ça a l’air cute comme expression, l’utilisation du mot frette est réservée à un vrai gros froid qui pique. Pas comme les gentils -2° qualifiés de « vague de froid » sur la France.
J’aime bien raconter comment il peut tomber 40cm de poudreuse en 24h, et que c’est normal (en Russie), le matin on se lève, on s’habille et on va bosser, as usual. Pas comme les 5cm de neige qui bloquent Paris.
J’aime bien dire « oh aujourd’hui ça va il fait chaud, c’est remonté à -10« . Et voir/entendre le regard effaré des gens. J’aime bien poster des photos des dessins du gel sur la fenêtre de notre cuisine sur instagram, ou la météo, et lire les commentaires. Et j’aime encore plus rigoler quand on me partage ce fabuleux reportage de TF1 sur « l’hiver Québécois », dans lequel j’ai appris qu’ici, l’hiver dure 8 mois par an et que l’homme ne survivrait pas sans ses huskys. Continue reading « le petit guide de comment survivre à l’hiver Québécois (en conservant tous ses doigts) »

Intime & Réflexions

November

Il est long, ce mois de Novembre. Il est long comme ces mois pourris, entre deux, qui semblent s’étendre indéfiniment.

Hier encore, c’était Octobre, ses arbres dorés-rouges et son été Indien. L’Halloween, les citrouilles, les gamins partout. Hier encore on prenait la route pour un week-end au chalet, en rêvant de la neige. Bientôt, on se disait, bientôt. Et pourtant.

Novembre s’étire en longueur. Les jours gris sont trop courts, le ciel est lourd de nuages informes, le soleil se couche à 16h depuis qu’on est passés à l’heure d’hiver. Mais c’est même pas l’hiver. C’est un de ces mois intermédiaires qui ne servent à rien. On attend le (vrai) froid. On attend la neige. On attend que les PVT ouvrent. On attend les vacances, à Noël, ce moment de prendre l’avion pour dix jours qu’on sait déjà trop courts. On met des t-shirts de licornes et des pulls à chiens pour tromper la morosité de ces journées qui se ressemblent.

 

passion selfie-animaux. et non je fais pas la gueule dans la vraie vie.

C’est de ces semaines où la distance pèse un peu plus – ou se multiplient les sessions Skype et les texto – et où on a l’impression que le monde autour est submergé de mauvaises nouvelles. On a beau avoir eu dix mois pour reconstruire une vie ici, avec l’hiver qui arrive, le cocon semble soudain fragile. On sort moins, peut être, la chaleur du chez nous rassurant – on se prépare pour l’hibernation – et le vide se fait plus présent.

-16°C dimanche. On a ressorti les tuques et les manteaux. Ce soir, les premiers flocons sont enfin tombés sur Montréal. Soudain c’est un avant goût de ce qui nous attend – ces trois mois qui arrivent, blancs, secs, et froids. Ces journées au ciel d’un bleu trop pur pour être honnête, qui nous réservent la brûlure du vent. Ces jours gris presque tièdes, en comparaison. Continue reading « November »

Au quotidien · Montréal, Québec

20 degrés de moins plus tard

… je suis toujours vivante. J’aime toujours autant Montréal, si ce n’est plus. Et surtout, je crois avoir commencé à apprivoiser le froid. Ce fameux froid qui me faisait tant peur, et dont tout le monde me demandait si j’allais y survivre, moi la Sudiste aux orteils qui deviennent bleus. Et bien oui. En l’espace d’une semaine, j’ai pu tester -20 degrés, la neige, la « chaleur », re la neige, la fonte des neiges, le vent (un peu), le ciel bleu et les températures nocturnes. Résultat j’ai presque fini par m’habituer au froid, et commencé à m’adapter aux particularités météorologiques locales. Revue de détail…

Mardi et mercredi, premiers jours. Je n’ai pas encore acheté mon super manteau qui va bien, j’accumule donc les couches de pulls (que je suis bien contente d’avoir emportés) sous mon manteau Zara en laine, et je me noie entre mon écharpe et mon bonnet. Aux pieds, je garde mes boots Quechua bien pratiques, même s’il fait sec et qu’il n’y a pas de neige (les températures ont beau être très rarement positives, la neige fond vite sur les trottoirs et les rues), je préfère garder mes pieds au chaud.

Je (re)découvre au passage l’ambiance sauna du métro et des galeries marchandes (la fameuse « ville souterraine »), où il fait bien 20°C, ce qui devient limite désagréable quand on est couvert de la tête aux pieds. Je commence un peu à comprendre le concept Montréalais/Québécois du manteau énorme en plumes et fourrure qu’on porte sur un micro t-shirt. Dans la rue, les gens portent des tenues assez variées, du « hipster » dont on se demande ce qui lui tient chaud (à part sa barbe) à ceux qui sont couvertes de la tête aux pieds. Parmi les manteaux, on peut trouver la marque Lafuma, les « fameuses » Canada Goose que les français apprécient tant (mais qui ressemblent absolument à rien), ou des marques plus locales comme Sorel ou Pajar. Et chose merveilleuse, je n’ai (presque) pas vu de Ugg !!!

les trucs qu’il faut porter pour ressembler à un  vrai gens de (presque) ici. j’en fais pas partie. 

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Au quotidien · Montréal, Québec

Montréal, premiers jours

J’entame aujourd’hui ma troisième journée dans ce froid pays. Dehors, le ciel est toujours aussi bleu qu’hier, et avant-hier, c’est assez impressionnant. Il parait qu’il faut se méfier du beau temps en hiver, un peu comme le Mistral de mon Sud natal, ici, plus il fait bleu, plus il fait froid. Et ce matin la météo annonçait… -22C°. -28 en ressenti. Du coup (et bon parce que je suis une grosse feignasse) (aussi), j’ai préféré rester chez moi et traîner en pyjama/t-shirt chien/survet/chaussons. C’est plus prudent.

La vérité c’est que ça fait deux jours que je trotte dans la ville dans mes supers boots Quechua, que j’ai checké la majorité des points de ma liste « choses à faire en arrivant », et que je dois me mettre pour de bon à chercher du travail (et arrêter de traîner sur des Tumblr avec des chiens perchés). Alors même si j’avoue que ça m’intrigue beaucoup de savoir ce que ça fait de geler dehors par -28°C, je vais essayer de me mettre un peu au boulot.

  

Ces deux premiers jours à Montréal, ont été pleins de découvertes, de belles choses, de kilomètres à pieds (et en métro), de courses à faire et de trucs administratifs. J’ai d’abord récupéré mon NAS, le numéro d’assurance sociale qui me permet de travailler au Canada. Cette fois encore, j’ai été surprise par la gentillesse et l’amabilité des gens du « Service Canada ». Déjà dans la salle d’attente, un écran diffuse un tas d’informations pour les nouveaux arrivants (et les travailleurs Canadiens), dont le message est assez clair : Bienvenue au Canada, on va tout faire pour vous aider à trouver du travail dans votre branche, on est là pour vous aider. A coups de sourires et de photos de gens de toutes les couleurs et toutes les origines. Une fois dans le bureau pour faire la demande du NAS, j’ai eu affaire à une dame très souriante, à nouveau bienvenue, pouvons-nous faire autre chose pour vous, bon courage dans votre recherche, au revoir. J’ai jamais été immigrante en France, mais je doute qu’on vous accueille avec autant de sympathie ! Continue reading « Montréal, premiers jours »

Voyages

rouge

Jeudi, je partais en week end vers une destination inconnue. Emmenée par mon cher et tendre, j’ai quand même eu droit à quelques indices. C’est un drapeau avec du Rouge (ah oué), qu’il me dit. Avec quoi je pouvais imaginer qu’en trois jours et demi nous n’allions pas faire 6 heures de voyage… quoique…

Après avoir testé ma patience et mes qualités(nulles) à trouver les solutions aux énigmes, le Garçon a aussi tenté de traquer les limites de mon potentiel à faire ma valise, en me disant au dernier moment ce que je devais prendre… Et c’est là que ça se corse. Car il m’annonce qu’il faut prendre gants, bonnet, écharpe, parapluie et manteau. Ah oué.

Et le maillot de bain, « au cas où ».

Quel cas ??

Tout va bien, il va faire 25°C et ciel bleu à Paris, mais je suis confiante. Enfin, j’essaye… (et puis de toute façon, j’ai l’habitude…)

C’est durant le trajet que j’en apprends un peu plus, et…

je m’arrête là. Pour le moment 😉 Si certain(e)s savent où nous avons passé le week end, pour les autres, voici quelques images pour vous en dire plus.

(et tu peux passer ta souris sur les images, voire même cliquer, ça n’a encore tué personne)

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