Intime & Réflexions

sans titre

post pas funny. mais j’ai fait des muffins à la banane, alors ça va un peu mieux…

Sans titre, parce que j’aurais aimé – vraiment – écrire quelque chose de gai, de léger, d’autre ce soir. Raconter une histoire qui fait sourire, un truc comme ce post de Blonde Paresseuse plein d’herbes folles, un truc pour sortir de mes histoires de départ et de déménagement.

Mais certains jours ne se passent pas comme on l’attend, certaines semaines mettent vos émotions à rude épreuve. Alors je savais, que ce serait dur. Moi et mon coeur d’artichaut, moi et ma sensibilité de femme sous pic d’hormones qui me fait certaines fois avoir les larmes aux yeux devant une pub un peu émouvante ou une histoire de chat sauvé des eaux. Je savais que ce serait dur de partir, de quitter cette vie, que j’allais avoir des moments de nostalgie, de tristesse, en pensant à tout ce que je quitte ici.

Mais celui là, je l’attendais pas. Je pensais pas, en annonçant mon départ, devoir appréhender cet aspect là, du moins pas sous cet angle, pas dans ces proportions. Mais chaque jour qui passe me fait de moins en moins regretter mon choix. Chaque jour qui passe me fait dire « pourquoi est ce que je ne suis pas partie plus tôt ? ».

Ce jour où tu réalises l’indifférence de certains, là où tu pensais manquer. Ce jour où tu te rends compte que tu es loin d’être irremplaçable quoiqu’on t’aies fait croire. Ce moment où tu prends conscience qu’au fond, la plupart des gens avec qui tu partages ton quotidien ne sont pas plus affectés que ça par ton départ – et te donnent l’impression d’être déjà passés à autre chose.

Alors oui, personne n’est irremplaçable, la vie continue. Et puis je ne suis pas la première à partir, ni la dernière, après tout d’autres partent en même temps que moi (et pas pour les mêmes raisons). Mais putain, avoir donné 3 ans et demi dans quelque chose qui a compté – vraiment compté, décider de s’en aller parce qu’on réalise aussi qu’on n’est pas (plus?) suffisamment pris en compte, et se rendre compte qu’on est loin – très loin du compte sur la façon dont les gens considèrent notre place… c’est dur. Et je ne m’y attendais pas. Pas comme ça.

Bao a dit dans un commentaire « tu verras ceux qui restent. les vrais ». Je commence à voir, oui. Ca se dessine même très distinctement. Et le plus fou dans l’histoire est que l’attention vient de certaines personnes dont on n’attendait rien, tandis que ceux qu’on connait depuis le plus longtemps, ceux avec qui on a tant partagé, semblent te dire « mais pourquoi tu t’es pas barrée avant ??? ».

Pourquoi. Même si les choses avaient changées. Même si j’ai pris des coups. Même si j’ai depuis longtemps déchanté. Même si. Parce que je pensais être utile. Apporter quelque chose. Avoir joué un rôle dans tout ça. Que je comptais, ne serait ce qu’un peu, malgré tous les changements qui signaient mon obsolescence…

C’était peut être vrai. Avant.

Alors je compte les jours qui restent, et j’attends. Je continue à avancer pour partir la tête haute, pour ne pas laisser de miettes après mon départ, mais je suis profondément déçue. Et triste, de voir ce que tout ça est devenu.

Et puis il reste les quelques – sur les doigts de la main – qui sont là, qui me font rire, à pleurer, ceux qui partagent le même humour merdique et l’amour des gifs animés, ceux avec qui on boit des pintes et on refait le monde après le boulot, ceux que j’ai formés, encadrés, avec qui j’ai partagé tellement de moments. Et ceux que je côtoie via l’écran, avec qui j’ai échangé si souvent ces dernières années qu’ils sont pour la plupart passés de l’autre coté – coucou. Et puis ceux qui ne sont pas toujours là, qui ne sont que des connaissances, mais qui ont exprimé quelque chose, ne serait ce qu’un mot, une attention, une compassion. Ceux là, pour/à cause de qui je pleurerai sûrement en partant, ceux qui garderont une trace, même infime, j’ai envie de les serrer dans mes bras et de leur dire merci d’être là, merci d’être vous, merci.

Aller, revenez demain, ça sera plus joyeux 🙂

Au quotidien

deux mille dix

C’est vachement court, écrit comme ça. J’aurais pu faire un genre de MMX latin, ou l’écrire en allemand (zwei tausend und zehn). 2010 a été une année plein de choses, des bonnes, des mauvaises, mais surtout des bonnes. Alors je dirai que ça a commencé en 2009, ou même avant… mais bref.

L’an dernier, 2009 se clôturait sur un post sur les macarons, et un post sur… les bas auto fixants. Oué oué. En parlant de bas auto fixants, c’était un stagiaire qui avait sorti une énormité sur le sujet. Ce stagiaire est parti, d’autres sont venus, certains sont partis, d’autres sont restés. Certains sont devenus des amis. D’autres sont arrivés, et c’est aujourd’hui leur dernier jour, et je pleure toutes les larmes de mon corps, parce que bosser 6 mois avec des gens géniaux, surtout quand tu es supposée être leur ‘boss’ et que tu te marres avec eux, c’est un truc qui a de la valeur.

On en arrive là. A l’orée de 2011, une soirée 80’s pour passer le pont, une demi journée de travail. Lorsque je me retourne pour faire un bilan de cette année, je reste un peu dans le flou. Dur de décider du bon, du mal, je déteste les points obligatoires et les pit stops décidés. Il y a pourtant une liste, les choses qui ont marqué cette année, les choses vécues, les rencontres, les coups de coeur, les évènements qui marquent.

Des voyages… Rome, Londres, Stockholm, Copenhague, Berlin. New York en Novembre 2009. La Gwada en Mars 2011.Des week ends entre Aix et le Sundgau, Deauville, la Savoie, le Gers , Lyon.

Des rencontres… et des amitiés qui naissent. Je pourrais citer des prénoms au lieu des blogs (pour changer), Léa, Mylène, Nico, Anne Laure, Benj’, Joseph. Ceux qui sont toujours là, aussi. Ceux qui reviennent de loin, ceux qui s’installent à Paris. Ceux dont qui font leur coming out. Ceux qui sont loin et qu’on ne voit plus assez.

Un déménagement/emménagement. Un super appart. La vie à deux.

Des spectacles, concerts, sorties, soirées, découvertes, cinéma. Merci UGC Illimité. Merci les invits de blogs. Merci le Garçon pour les (bonnes) idées.

Une (double) fusion, des nouveaux locaux, des nouveaux collègues, des rencontres (encore), beaucoup de boulot. Six mois de fous avec une équipe qui mènera en Décembre à…

Une promotion. Deux ans à MonJob, où le hasard m’avait menée, un boulot qui me passionne (tout le monde n’a pas la chance de savoir pourquoi il se lève chaque matin, je mesure la mienne), la confiance de MesBoss.

Un nouveau sport, Paul me tue chaque semaine, et ça m’avait manqué.

Des kilos de fringues, un carrot pant, des compensées, des paires de talons, escarpins, sandales, bottes, baskets, jean, pull, cachemire, laine, couleur, noir et blanc.

Du superficiel, du profond aussi, une vie dont je n’aurais même pas imaginé qu’elle serait mienne un jour. Pour 2011 ? Je reprendrais la même. En mieux.

Bonnes Fêtes à toi Petit Lecteur, Petite Lectrice. Merci d’avoir été là, plus ou moins fidèle, cette année !

(voilà je vous laisse avec le gif animé le plus kitsch/lol cat que j’ai pu trouver)