Montréal, Québec

la bouffe

Oui, la bouffe. Car quand on est française, gourmande et amatrice de soirées pain/vin/fromage, on a toujours un peu peur de ce qu’on va trouver en quittant notre chère patrie de la Gastronomie. Et c’est un commentaire sur Instagram qui m’a donné envie de vous parler de mes (pas vraiment) nouvelles habitudes alimentaires, et de la bouffe à Montréal en général…

On va entrer tout de suite dans le vif du sujet et briser les illusions comme quoi la France est le seul pays où on mange correctement: à Montréal (je me contenterai de parler de ce que je connais et de ne pas généraliser sur le Canada), on trouve à peu près les mêmes choses que dans n’importe quel supermarché français, et on mange plutôt très bien côté restos. Depuis quelques années – et l’arrivée massive d’immigrants, européens ou non -, Montréal s’est doucement positionné comme une capitale du Fooding en Amérique du Nord. On y trouve des grands chefs, des restos créatifs, et une cuisine métissée du monde entier. Et pas besoin d’aller dans les quartiers « branchés » pour trouver un bar/resto sympa: à côté de chez moi, on trouve par exemple de très bons indiens (pas chers), un café scandinave, des bars qui servent des bons mac’n’cheese pour 6$, des italiens, et même une crêperie. Le truc que j’adore, c’est qu’on peut manger à peu près n’importe quoi à n’importe quelle heure…

genre des tartines suédoises à 17h

Côté magasins, l’organisation est un peu différente de chez nous. Ici, pas de grande surface. En ville, on va au Provigo, IGA et autres Metro du coin (il y a d’autres enseignes mais ce sont celles que je connais le mieux). Ces moyennes surfaces sont l’équivalent de nos Monoprix, et proposent seulement de l’alimentaire. On peut y acheter des fruits et légumes, de la viande, des laitages, des surgelés, etc. On y trouve aussi un peu d’alcool (bière et vin), mais ce n’est pas l’endroit idéal pour acheter ça… On trouve aussi de très nombreuses épiceries spécialisées, bio, produits exotiques etc. Contrairement à nos habitudes françaises où plus c’est grand, moins c’est cher, les épiceries spécialisées sont bien souvent meilleur marché que les moyennes surfaces. En témoigne le Mondiana, épicerie bio à 50m de chez moi qui propose des prix plus bas que l’IGA sur certains produits. Enfin comme en France, on trouve aussi des boucheries, fromageries et des marchés couverts, comme le Marché Jean Talon ou Atwater. On peut y trouver des produits plus spécifiques qu’en moyenne surface, et des producteurs locaux (les Québécois sont très fans d’acheter local). Continue reading « la bouffe »

Au quotidien

au secours, je bosse dans la mode

Souvenez vous, en 2010 , je vous racontais les conséquences néfastes de bosser dans la comm. Trois ans plus tard, je suis passée du mondes des régies/agences, à chez l’annonceur. Et au cas où ça n’aurait pas été clair: je bosse dans la mode, en tant que spécialiste médias sociaux dans le département marketing d’une marque de prêt à porter Canadienne.

Vu comme ça, c’est un peu le rêve. Mixer deux trucs que j’adore (les fringues et les réseaux sociaux), passer mes journées à trainer sur des blogs de modasses pour « suivre les tendances » (ok je fais pas vraiment que ça mais bon, on y croit), parler chiffons et accessoires avec mes collègues, voir en avance les collections des prochaines saisons, et avoir 50% de réduction employée chez toutes les enseignes du groupe… Oué, voilà, vu comme ça, c’est fun.

source http://uthinkido.com/

Bosser dans la mode, c’est aussi découvrir un tas de choses. Que d’abord, je travaille pas pour une marque de fringues, mais pour un détaillant de prêt à porter. Chez un détaillant, on ne se contente pas de vendre des fringues, mais on possède bien sa marque et son « style ». Le principe étant qu’au lieu d’une armée de stylistes, on a une armée d’acheteuses, qui « sentent » les tendances, cherchent des modèles qui pourraient coller au style de la marque, les font personnaliser et les achètent en « gros » chez un fabricant de fringues. Et c’est en réalité ce qui se passe chez un tas de marques qu’on connait. Continue reading « au secours, je bosse dans la mode »

Au quotidien

qwerty

Lundi, j’ai commencé mon nouveau boulot. Je vous ai un peu prévenus que je risquais de disparaitre de ce blog, et je n’ai pas vraiment menti – même si je dois être honnête, j’ai eu plusieurs fois envie de venir vous raconter mes journées, seulement j’ai préféré éviter de bloguer dès les premiers jours à MonNouveauJob, genre je suis une fille sérieuse et impliquée tasvu.

Depuis ce dernier post (qui commence à dater en fait) où je vous annonçais cette embauche, un tas de choses se sont passées. Je vous passe la semaine à profiter de mes dernières grasses mat et m’occuper des urgences administratives (genre ouvrir un compte) (le truc fait en 15 minutes chrono) (sisi, je vous jure) (et pour la petite anecdote marrante, j’ai la même banquière que ma coloc); les soirées et journées passées à 100 à l’heure, le bar branchouille du vendredi, la soirée vin fromage samedi soir (oui, on trouve du bon fromage ici) et la journée de comatage/ménage/vaisselle le lendemain (avec décision d’arrêter l’alcool pour une semaine histoire de ménager mon foie, sevrage qui aura duré jusqu’à hier soir). Et puis il a plu (première fois qu’on atteint des températures positives), et j’ai même passé une heure à lire en pull sur mon balcon samedi tellement il faisait BEAU.

J’avoue que le réveil a été difficile lundi, après une nuit un peu trop courte due à un endormissement tardif (on change pas comme ça un jetlag installé depuis des semaines…) et à la participation du chat qui, au moment où j’ai enfin réussi à fermer les yeux, a décidé d’entamer une course poursuite avec elle même dans ma chambre. Le chat en question étant une grosse boule de poils répondant au surnoms de Bouboule ou GrosChat, vous pouvez imaginer ma (courte) nuit.

dérangement nocturne Continue reading « qwerty »
Au quotidien

l’Annonce faite à Elodie

Chers petits lecteur, petites lectrices et autres pingouins coincés sous la neige, l’heure est grave. J’ai en effet reçu une nouvelle qui risque de changer le cours de ce blog, et de ma vie. Alors oui, ça fait (déjà) 48 heures que je suis au courant, 48 heures que j’ai reçu ce coup de fil, mais j’ai accusé le coup lundi soir et mis quelque temps à m’en remettre, c’est pourquoi je n’en parle ici qu’aujourd’hui. Rien de grave, hein, non, c’est juste que je risque de disparaître pendant quelques temps du Web 2.0, et ce à partir de très bientôt.

Je risque de bloguer beaucoup moins, si ce n’est plus du tout.

Terminé ma petite routine quotidienne, où chaque matin midi je petit déjeune en lisant mes flux, commentant vos blogs et rattrapant l’actualité Twitteresque et Facebookesque de la nuit (ma nuit, votre matinée).

Fini les nuits blanches, les grasses mâtinées, les départs au ski organisés à la dernière minute, les après midi shopping, les cafés avec les copains. Fini la douche à 14h, les courses à 16 et les apéros à 17. Plus de cuites en semaine non plus, on attendra le week end pour se rattraper – si l’énergie est encore là.

Je ne tweeterai plus beaucoup, j’Instagramerai sûrement moins, quant au blog (je l’ai déjà dit mais je répète), la régularité de mes posts risque d’en prendre un sacré coup. Et je vous parle même pas du blog cuisine, où la Bree de service risque de ne plus avoir le temps de cuisiner (heureusement que Tony aka l’ex Garçon s’est remis aux fourneaux).

Lundi prochain, j’entame une vie monastique faite de réveils matinaux et de journées remplies d’obligations.

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Au quotidien · Montréal, Québec

un mois

Au moment où j’écris ce post, il est presque minuit et c’est encore dimanche. En France, six heures de plus, il est lundi matin et les gens commencent à se réveiller (mention spéciale aux likeu(r)s(es) Instagram de la nuit ;)). Ce lundi 4 mars, ça fera 1 mois que je suis à Montréal. Un mois que je vis en décalage horaire avec ma famille et mes amis. Un mois que je n’ai pas vu la pluie, un mois que la température extérieure n’a pas dépassé 1 degré.

En un mois, je suis passée de découvertes en découvertes. Et je continue à découvrir. J’ai skié de nuit. J’ai fait du patin. J’ai dansé dehors par -15°C. J’ai fait des kilomètres à pieds, en métro, en bus et en taxi dans les rues de Montréal, avec ou sans neige. J’ai parlé anglais (un peu), j’ai mangé des crêpes, des burgers, bu des cocktails dans des pots Masson, fait la fête chez des gens que je ne connaissais pas. Je me suis retrouvée au 7e étage d’un immeuble, un soir, un peu par hasard. J’ai vu Mathieu Chedid en concert, et c’était fou. J’ai passé des entretiens, réseauté, rencontré un tas de gens, français, belges, québécois.

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Montréal, Québec

la slush

A Montréal (et au Québec en général), il y a un élément incontournable de l’hiver. Oui je sais c’est juste super obvious mais j’ai nommé: la neige !

En France, lorsqu’il tombe trois flocons, c’est un peu la fin du monde. Les JT en font leur une, les écoles ferment, les gens ne savent plus conduire et la Sainte-Victoire disparait. Ici, la neige c’est un peu le quotidien des Québécois, de Novembre à Avril, sachant qu’il est arrivé d’avoir des chutes de neige en Octobre, et jusqu’en Mai (sisi). Inutile de vous dire qu’ils se moquent beaucoup de la gestion (et de la couverture médiatique) des quelques centimètres de neige à moitié fondue qui paralysent la France…

(ceci dit le Petit Journal fait ça super bien aussi)

Depuis que je suis arrivée, il y a eu deux « grosses » chutes de neige. La première fois, j’ai été assez impressionnée de la vitesse à laquelle tout ça fond (et par -10°C…). La semaine dernière, il a neigé plusieurs jours d’affilée, avec des températures plutôt douces (entre 0 et -5°C), j’ai donc pu expérimenter un autre aspect de la neige et ses conséquences. Parce que c’est vrai que la neige, le premier jour, c’est beau. Toute la ville est recouverte d’un manteau blanc, les arbres, les rues, les maisons. Beau.

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Montréal, Québec

au quotidien

Déjà deux semaines et demi au pays des caribous (ou plutôt des castors, l’emblème du Canada avec la feuille d’érable), deux semaines et demi passées à la vitesse de l’éclair, remplies d’un tas d’expériences, de rencontres, de découvertes. Chaque jour qui passe ici m’apporte des raisons de plus de ne pas regretter mon départ, et d’avoir envie de rester encore longtemps. Chaque jour qui passe me fait me sentir encore plus chez moi. Etrange sentiment quand on se trouve à 6000km de ceux qu’on aime et du pays où on a toujours vécu, et pourtant c’est le cas.

Je ne renie pas être française. Je crois qu’au fond on reste ce qu’on a été, imprégnés de ce qu’on a connu, là où on a grandit, la culture qui nous a fait. Ici, il y a cet étrange mix entre un autre pays, une culture anglo-saxonne marquée par l’histoire et la proximité des Etats-Unis, et une forte influence française. Nous parlons presque la même langue, et pourtant nos références ne sont pas les mêmes; et puis au détour d’une conversation, on découvre qu’on a regardé les mêmes dessins animés étant petits, que Le Petit Journal a son équivalent Québécois, que l’histoire entre la France et le Québec est beaucoup plus liée qu’on ne l’apprend chez nous. La France semble avoir son importance pour le Québec – on s’en moque lorsqu’on est « paralysés » sous 5 cm de neige, on apprend à l’école comment la France a lâchement abandonné le Québec pour des arrangements territoriaux, on suit l’actualité politique (et les manifs anti Mariage pour Tous); bref on sent que la France est là, présente dans la culture et les références locales.

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