Intime & Réflexions

des milliers d’étoiles

Je me considère comme une fille chanceuse. Je veux dire, globalement, dans ma vie, je n’ai jamais été confrontée à des situations graves, je suis née et j’ai grandi dans une famille aimante, avec des parents qui m’ont entourée et soutenue, qui m’ont donné une certaine qualité de vie et qui m’ont permis de faire de bonnes études. Je n’ai jamais eu de problèmes d’argent, je gagne plutôt bien ma vie, j’ai un job intéressant. Je n’ai pas non plus eu de problème de santé graves, pas de maladie incurable, d’os cassés, ou d’accident. J’ai vécu de belles histoires, j’ai aimé, j’ai été aimée, et si ça n’a pas toujours marché mes histoires se sont en général pas trop mal finies.

Et puis il y a ces autres trucs, ces petites choses « en plus » qui font que j’estime avoir une bonne étoile. J’ai parfois fait des choix qui auraient pu être des grosses erreurs, mener à des situations pourries, ou me mettre en danger. Il ne m’est jamais rien arrivé. Les choses ont pour la plupart du temps tourné en ma faveur, même si ça n’était pas gagné au départ, même si ça n’était pas un choix – par exemple, je suis arrivée en école de commerce par hasard, partie pour faire Science po, je n’ai pas été prises en prépa BL (hypokhâgne pour les S) et j’ai atterri en prépa ECS. Au final, je me suis éclatée dans mes études, et j’ai (encore une fois) eu la chance de trouver ma « voie » en faisant mon stage dans un boite de comm’ web.

Des histoires comme ça, de mauvaises décisions, de chemins que j’ai pris un peu par hasard et qui m’ont mené à quelque chose de bien, j’en aurais des tas à raconter. Comme le disait Camille dans ses mondes paralèlles, il y a toujours cette idée de « et si ». Oui, je pense que j’aurais été heureuse dans un autre domaine professionnel, j’aurais aussi trouvé quelque chose qui me plait si j’avais fait d’autres études, qui sait. C’est là que je me dis que finalement, la « chance » est aussi une question d’attitude vis à vis de ce qui nous arrive. Les choses nous tombent parfois dessus sans qu’on s’y attende, mais on peut provoquer les occasions – ou du moins les prendre, transformer ces imprévus, ces hasards et ces non choix en quelque chose de positif.

J’avais envie de rebondir sur l’article d’Anne So à ce sujet, car il y a cette phrase qui m’a complètement parlé: « je me suis rendue compte également que je percevais tout ce qui arrivait comme une opportunité ». Voilà.

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