Syndromes

le syndrome du sextoy

J’ai eu envie d’écrire ce post suite à un article sur le blog Ra7or, que je vous laisse tout simplement découvrir par vous même comme des grands (clique ici avec un doigt, ou deux, ou trois, ou ta main, c’est selon). Car en effet, si beaucoup de choses ont été dites dans ce post, ce n’est que la vision mâle de la chose. Du point de vue d’une fille, il y a aussi quelques règles à respecter, et quelques points à vérifier pour une optimisation totale de la relation.

D’abord, posons la définition. Qu’est ce qu’un Plan Cul (PC)? Pour certain(e)s, le PC, ou PCR pour les réguliers, c’est quelqu’un avec qui on ne sort pas, mais avec qui on partage quelques autres bons moments (sexe, drogue et rock’n’roll, mais pas seulement). Les raisons qui poussent en général les deux parties à se fréquenter de la sorte sont diverses, et viennent bien souvent de l’initiative du mâle de ne pas vouloir s’engager et d’éviter tous sentiments mielleux et inutiles pour arriver à ses fins (les sentiments et l’officialisation amenant à une relation d’exclusivité, de jalousie, et d’obligations, chose que le mec qui ne cherche que du sexe refuse).

A ce niveau, j’aimerai mettre les choses au clair: mesdemoiselles, ce genre de situation n’est pas un PC. R ou pas R, un PC doit rester un PC. Et comme il est si bien souligné dans l’article de Ra7or, toute dérive de la ligne directrice pousse inévitablement (ou presque) à un attachement d’une des parties (et bien trop souvent le côté femelle, cause que nous autres avons du mal à séparer sexe et psyco – donc sentiments). Un vrai PC doit se contenter de C. Sinon, on est borderline, et même si les choses sont claires, on s’expose à de terribles poursuites (voire même à des douleurs difficiles à surmonter lorsque l’affaire s’arrête).

Il y a donc quelques règles à respecter, pour que la relation de PC(R) se passe bien. Car le PC doit, sur tous les plans, être comparable à un Sextoy. Efficace, discret, là quand on en a besoin. Et c’est tout ce qu’on lui demande.

D’abord, la première fois. Il n’est pas question qu’un futur Sextoy vous fasse la cour. Non, allons en à l’essentiel. Deux personnes majeures et consentantes ont une envie commune: dites le ! Et qu’on évite de faire semblant, pas besoin de long discours pour savoir si le feeling passe. Une nuit suffit (voire moins que ça !).

A ce stade, il est essentiel que le Sextoy remplisse sa fonction première: vous satisfaire. Si le Sextoy n’est pas efficace dès la première nuit (ou jour, c’est vous qui voyez), pas besoin  d’insister (aller, soyons gentille, s’il est super top canon, et qu’il était bourré ce soir là, on lui laisse le bénéfice du doute et on s’en fait une deuxième, au moins pour être sûre). De votre côté, évitez de laisser s’épancher votre besoin de tendresse. Le Sextoy n’est pas là pour ça. Si vous voulez du C, assumez. Si c’est pour combler autre chose, changez de cible !

On en vient donc à LA règle. Pas de câlins. « Les câlins, ça fait s’attacher » disait un Sextoy. Et il avait raison. Attention, pas de câlins, ça ne veut pas dire que le Sextoy doit être une brute sauvage ! Non, un mélange de fermeté et de respect suffit.

De même, je suis pour que le Sextoy dorme dans votre lit. Tant qu’il s’en va au petit matin, et qu’il ne prend pas trop de place (ne ronfle pas, ne laisse pas de poils…), c’est quand même plus agréable de s’endormir à côté de l’objet de votre plaisir après l’amour. De même, le Sextoy idéal ne s’endort pas juste après le C. En bon gentleman (et en plus de vous faire jouir), il tiendra éveillé jusqu’à votre endormissement, prêt éventuellement à discuter un peu de tout et de rien. Surtout de rien: le Sextoy n’est pas votre psy, et inversement. Contentez vous de conversations du type potins (idéal si vous avez du monde en commun) et partage d’expériences persos passées.

Pas de câlins, donc. Et pas de sorties, pas de resto, pas d’effusions de sentiments en public, non, lorsque vous croiserez le Sextoy dans les couloirs de votre école/fac/entreprise/rue/soirée bloggeur/autre (rayez la mention inutile), vous lui tapez gentillement la bise. Aucun besoin de cacher que vous vous connaissez: ce serait stupide, puisque tout le monde – ou presque – vous a vu vous pourlécher la bouille à la dernière soirée, ou discuter à côté de la machine à café du 3e. Toute négation d’une relation quelconque serait donc un aveu transcendant de l’existence d’un quelque chose de louche entre vos deux êtres. Le Sextoy s’assume, donc. Et selon le milieu, il est même de bon ton que d’annoncer (plus ou moins) la couleur. C’est assez louche si vous vous tapez la bise comme deux potes la journée, et qu’une fois en soirée (alcoolisée) on vous retrouve sa main sur vos fesses, et on vous voit repartir bras dessus bras dessous.

Le Sextoy doit bien évidemment aussi vous assumer. Un mec qui vous cache, c’est louche. Alors ok, on ne crie pas sous les toits que oui effectivement ce mec est une bombe au lit (même s’il ne paye pas de mine comme ça, pas envie de partager) et que c’est la rumba dans votre chambre un soir sur deux (jamais tous les soirs !!), mais bon, il ne faut pas avoir honte. Cherchez à comprendre le pourquoi il refuse de le dire: copine officielle ? il vous trouve trop moche pour lui ? ses potes vous trouvent conne ? Virez le ! Il ne vous respecte pas. Si c’est une question de milieu et de ragotages, ça se comprend déjà mieux: autant éviter de passer pour une trainée qui s’envoie en l’air juste pour le plaisir.

Le Sextoy doit être disponible. Pas à chaque fois que vous lui envoyez un SMS, non, mais au moins quelques soirs par semaine, ou du moins suffisemment pour contenter votre (et sa) libido et entretenir une certaine hygiène de vie. S’il vous oppose plusieurs refus, inquiétez vous. A l’inverse, vous devez vous aussi pouvoir répondre à ses demandes. Apprenez à reconnaitre le fameux signe du texto « kess’tuf ? » ou en français -presque- correct: « tu fais quoi ce soir ?« , qui annonce l’envie du Sextoy de finir sa soirée (vers 23 heures minuit)  dans votre lit.

Dernier point: le Sextoy a une durée de vie limitée. Il y a un jour, en effet, où l’intérêt s’étiole. Baser une relation juste sur du C, c’est assez difficile. On finit par se lasser, même si le Sextoy, à force de nuits passées, est devenu un bon copain, on reste limité. Il est donc temps, à un moment où à un autre, d’arrêter. L’impulsion peut venir du Sextoy, qui décide qu’il a envie d’un truc « sérieux », ou de vous, qui rencontrez quelqu’un d’intéressant.

Quelque soit la raison, il ne faut pas pleurer. Le Sextoy est là, on se recroise, on se dit bonjour ça va, et il reste le souvenir de bons moments partagés. Si le Sextoy a bien rempli son rôle, il nous aura aidé à traverser une période de vide, à passer à autre chose après une relation, voire à découvrir des nouveaux aspects de votre sexualité. Il devrait aussi conserver le respect qu’il a eu pour vous jusque là (càd ne pas aller vous trasher et répandre vos désirs sexuels les plus intimes parmi votre entourage commun – ou non).

Alors evidemment, il y a parfois quelques écarts à ces bons fondements. Oui, le Sextoy peut venir seulement dormir chez vous. Oui, un soir où, complètement bourré, il vous appelle pour vous demander asile (chez lui c’est à l’autre bout de la ville, et non il n’est pas en état), vous pouvez l’héberger, même si il n’y a plus rien de sexuel entre vous depuis un mois, et qu’il décide soudainement d’aller vomir en reveillant toute la coloc (à ce point vous le laissez se démerder, hin, on offre déjà le lit, faut pas pousser non plus). Vous pourrez, au réveil, lui rappeler pourquoi il s’est reveillé dans votre lit, et que non, il ne s’est rien passé à part son tapage nocturne. Vous avez au passage un petit rappel de sa tête du réveil, et un tas de raisons de ne plus le trouver sexy du tout.

Voilà. Je termine ici ce post, en rappelant à toutes les demoiselles qui me liront les mots clés d’un bon Sextoy: efficacité, discrétion, disponibilité, respect. Tant que vous modérez vos ardeurs sentimentales, vous éviterez toutes prises de tête inutiles et pourrez continuer à profiter de ses compétences.