Syndromes

le syndrome du BCBG

(Avertissement: Comme pour le Presque Puceau, toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant réellement existé seraient fortuite)

BCBG pour Bon Chic Bon Genre ? Non, vous n’êtes pas dans une Chronique d’Anne-Gaëlle, et le BCBG dont j’aimerai vous parler n’a rien d’un « Bon Genre ». Je vous conseille d’ailleurs avant tout de FUIR si vous en rencontrez un. Sauf que… comme pour le Presque Puceau, le BCBG est un très bon dissimulateur. Mais avant toute chose, une petite présentation.

Le BCBG. Techniquement, c’est un peu le rêve de toute fille normalement constituée. Car BCBG c’est… Bon Coup BoGoss. Alors bien évidemment, en général, on le connait dans l’ordre chronologique, en BGBC (sauf si vous êtes dans un état d’alcoolémie très avancé), mais personnellement j’ai rencontré le BCBG dans cet ordre (oui, mon état d’alcoolémie était avancé). Enfin, le sujet n’est pas là (et je sens soudain venir les questions: balaaanceee !! Je raconte ce que je veux d’abord, c’est mon blog). Le  BCBG est donc tout ce qu’on peut idéalement attendre d’un mec avec qui on sort. BoGoss, histoire d’être fière de se promener à son bras, Bon Coup, ça ne regarde que nous mais qui s’en plaindrait ?

Dès les premiers jours, le BCBG apparait donc comme LE messie, celui qu’on n’attendait plus, qui plus est lorsqu’il décide de s’éprendre de notre personne, et qu’il finit par tomber amoureux. Le BCBG peut alors être l’homme (presque) parfait. Attentionné, tendre, beau (c’est sa caractéristique principale ne l’oublions pas), et remplissant pleinement nos attentes en matière de sexe. Sauf que… comme toutes les (trop) bonnes affaires, il y un truc. L’homme parfait n’existe pas, on le sait toutes (par contre la femme parfaite, si, c’est d’ailleurs ce que le BCBG se plait à nous répéter, qu’on est parfaite, ce qui devient limite agaçant à la longue). Et on aura eu beau tenter de nous prévenir « mais ce mec est un con ! » (une amie qui le connait depuis longtemps et qui vous veut du bien), cela ne fera que renforcer l’envie de le séduire. Un BG comme ça ? En plus il parait qu’il a une… ? Je laisse pas passer !

Passé quelques temps, le BCBG commence pourtant à révéler quelques bugs. Les premiers symptômes apparaissent plus particulièrement lorsqu’en présence de nos amis, il agit comme s’il était hyper intégré dans le groupe de potes, en s’imposant dans les discussions, se promène à poil dans l’appartement qu’on partage en coloc, et enfin, se permet d’inviter ses amis à nos soirées (sans prévenir). On essaye de lui expliquer que nos colocs ne sont pas juste des gens avec qui on vit, mais qu’il y a certaines règles de vie en communauté et de respect des autres. Et on pardonne, car dans l’intimité le BCBG est juste adorable, a tel point qu’il se repend de ses actions passées et montre une réelle volonté de changer de comportement.

Le temps passe, et malgré ses défauts récurrents, le BCBG continue à être l’homme presque parfait. Son côté BC s’améliore, et le BG suit (car qui me contredira, on trouve toujours du charme à celui qui nous fait plaisir). Vient le moment où, pour une raison X ou Y, on doit se séparer. Pas en terme de relation, non, le BCBG nous a assuré que ses sentiments tiendraient coûte que coûte et malgré la distance, et on y croit, car le BCBG peut être très persuasif. Et là, c’est le drame. Car en prenant un peu de large, on se rend compte que le BCBG a bien plus de vices de fabrication que prévu, et surtout, que les défauts révélés jusque là ne sont pas de simples anecdotes.

Car le principal défaut du BCBG, c’est d’avoir conscience de son état. Le BCBG s’aime. Le BCBG s’adore. Le BCBG se trouve parfait. Et le BCBG est en réalité le pire égocentrique qu’on ai pu rencontrer. Le monde tourne autour de lui. Il aime s’écouter parler et déteste avoir tort. Il voudrait tout savoir sur tout et déteste qu’on le mette en face de ses lacunes et défauts. Il pense que le physique et l’apparence font tout, et attend de sa copine qu’elle soit aussi parfaite que lui.

Lorsque soudain, on prend conscience de cette (dure) réalité, on refuse de l’admettre. Non, ce garçon si idéal, serait en fait un pervers caché ? Un monomaniaque incapable de prendre en considération ce que pensent et ressentent les autres ? On voudrait peut être arrêter là, malheureusement, le mal est fait. Le BCBG rend accro. BoGoss et Bon Coup, on ne trouve ça que rarement. On a beau essayer de chercher ailleurs, l’osmose n’est pas là. La perfection non plus. Le BCBG obsède par l’idéal qu’il a pu exhalter.

Il y a pourtant un jour où il faut partir.

bcbg

Heureusement, le BCBG a ses principes: quand une relation est finie, c’est fini. Et arrive le moment où, à force de ne plus coucher avec lui, on en oublie certains aspects, et on focalise sur les conneries qu’il peut sortir, son self estime exacerbé, la façon qu’il a de croire à tout ce qu’il dit, de penser que son point de vue est le seul valable, et surtout, d’être persuadé que lui et nous, on peut être amis.

Il est alors temps de faire ce qu’on aurait dû faire depuis bien longtemps: l’envoyer chier. Armée de toute notre rancoeur (contre nous même, avant tout, de s’être laissée berner), on lui envoie dans sa belle gueule tout ce qu’on pense de lui. Y compris l’aspect sexuel. Sachez que me BCBG n’aime pas qu’on le prenne pour un sextoy (le réduire à ça ?!!). Il nous en veut. Et fait ce qu’on n’arrivait pas à faire: couper les ponts.

Ouf. Vous voilà délivrée.

On peut donc résumer en trois points le BCBG: s’il n’est pas trop tard, fuyez; si c’est déjà trop tard, fuyez; et si c’est terminé, faites en sorte que ce soit lui qui vous fuie. Juste pour la jouissance de renvoyer à un mec ce que beaucoup nous font subir. Alors, ça fait quoi de n’être considéré que pour tes compétences au lit ?

(à suivre…)

Au quotidien · Syndromes

les masters de la loose

Hier était le soir de la loose. Juste comme ça, sans raison particulière, au même titre que dimanche était un jour où j’ai kiffé ma Life à mort. Bref. Hier soir, donc, soir de la loose, en discutant avec (lau) je prends conscience qu’en fait, dans ma vie sentimentale (et sexuelle), j’ai croisé la route d’un grand nombre de loosers. Et (lau) aussi.

Il faut dire que tout le monde a déjà connu des moments de loose. Même l’amour de sa vie. Même le super bon coup. Des moments de vide intersidéral, durant lesquels on regarde l’être (plus ou moins) aimé, et on se dit « mais put***, qu’est ce que je fous/j’ai foutu avec lui?« .

En session loose ultime, nous avons donc décidé de faire une liste des looses qui ont marqué notre existence, et d’établir un top de la loose. Histoire de prendre conscience, hin, et surtout de se dire qu’on est pas seule !

Ce top de la loose aurait dû être publié aujourd’hui sur mon blog. Mais nan, en fait, je suis une fille gentille quand meme. Un peu. En relisant, j’ai pensé à tous ces garçons qui perdront toute crédibilité si je publie ça. J’ai trouvé que j’étais méchante (un peu, même si (lau) me dira que non). Quand même. Et je me suis dit « nan, finalement ça craint trop, c’est plus drôle après coup, ça fait du bien sur le moment mais bon. » Et je me suis arrêtée là.

J’aurais pourtant aimé vous dire, à vous toutes, les filles, que le looser est partout.

En plus des presque puceaux, on trouve celui qui, malgré des mensurations dignes d’un acteur du X, aurait bien besoin d’un GPS. Après avoir décrit des cercles autour d’une zone approximative, il déduit qu’on est frigide parce qu’on ne jouit pas (alors que ça marche toujours d’habitude) (merci aux simulatrices !).

Il y a aussi l’alcoolique notoire, qui décide de se mettre la cuite de sa vie le soir où il rencontre notre bande d’amis. Il termine en mode australopithèque incapable de parler, part à pied de la boite sans prévenir personne, et c’est la copine qui se retrouve à le coucher (parce que bon, comme une conne, on est en train de chercher s’il s’est pas noyé, hein, vu que ya la plage à côté). On lui pardonne, surtout lorsque le lendemain matin il se réveille par terre  se rend compte qu’il a légèrement merdé. Et ravale tout son égo pour s’excuser.

Il y a ceux qu’on aimerait oublier, comme ce BoGoss rencontré en soirée, qui une fois arrivé au moment crucial plie méticuleusement ses vêtements à côté du lit (super excitant tout ça), et dont on se rend compte (mais trop tard) qu’il a oublié d’enlever… ses chaussettes. Ou cet autre qui nous sort « j’ai envie de toi, mais t’es pas assez sexy tu m’excites pas ». Sans parler du Master du Presque puceau, j’ai nommé Bonnet Vert, qu’on aurait mieux fait de garder comme ami (les Presque Puceaux sont très sympas, gentils garçons, et tout et tout).

Enfin, il y a les loosers auxquel on s’attache, ceux à qui on trouvera toujours des excuses pour justifier leurs absences, leurs retards, leur manque de motivation. Ceux qui te sortent « je suis en veille » au lieu de te dire que ça les branche plus vraiment de se voir dans un lit. Ceux qui sont un peu paumés dans leur vie, un peu paumés dans leurs sentiments, un peu trop loins aussi, et qui se rappellent soudainement de ton existence après un mois de silence. Ceux qui t’ont aimée, quittée, qui sont revenus, repartis, et à qui on pardonne.

Et dans ces moments là, on se demanderait qui a vraiment la loose…