Chroniques

le complexe du stagiaire (2)

Hier, je vous parlais de cette omerta sur le principe même de « stage ». De ces gens qui sont offusqués qu’on puisse embaucher des gens pour faire le boulot d’un CDI à un salaire minable. Je vous expliquais que de mon point de vue, le monde de l’entreprise (et des stages) est loin d’être aussi sombre qu’on le décrit, et que s’il y a des abus, il faut arrêter de dramatiser.

J’aimerais vous raconter aujourd’hui ce que nous, entreprises, recruteurs, voyons des stagiaires. Vous montrer qu‘il n’y a pas les méchantes entreprises abusives d’un côté, et les gentils stagiaires victimes de l’autre. Et comment j’hallucine toujours de voir des histoires de stagiaires qui galèrent à trouver un stage… car nous, entreprises, galérons à trouver de (bons) stagiaires.

Alors voilà, je cherche donc à recruter des stagiaires. Dans mon équipe, on en a quelques uns, MonJob étant en croissance constante et notre activité assez spécifique, on préfère recruter des stagiaires qu’on formera et à qui on pourra éventuellement proposer un poste au bout que directement des CDIs. Sans mentionner que certaines tâches peuvent être « lassantes » à long terme (surtout pour des profils Master que nous recherchons), et qu’il conviennent tout à fait à un contrat de stage de 6 mois.

J’ai donc posté des annonces sur des sites comme iQuesta ou plus spécialisés (RemixJobs). Ca a été poussé sur Twitter, Facebook,et plus. Et j’ai commencé à recevoir des candidatures. Continue reading « le complexe du stagiaire (2) »

Au quotidien

au nom de tous les miens

Lundi 13 juillet, pont forcé pour la plupart des Parisiens. Dommage, personne pour voir le (fabuleux) défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées. Pendant que tout ce joli monde est parti passer le week end dans des contrées plus acceuillantes (comme le Sud de la France, par exemple…), Paris est déserté. Les rues sont vides, et en ce lundi de RTT, même Twitter ne piaille plus comme d’habitude.

Il existe cependant une tranche de la population des travailleurs qui ne bénéficie pas de ce régime au ralenti. Je ne parlerai pas des postiers, médecins d’hôpitaux, boutiques et autres restaurants ouverts comme à leur habitude, non, je pense aux gens qui sont comme moi, et d’autres esseulés, qui nous sommes levés ce lundi matin pour aller poser nos fesses devant notre ordinateur. Un  jour comme un autre. Et pourtant, nous ne sommes pas de ces professions utiles au bien fondé public (on a pourtant assez fustigé le service public, mais là, ils bossent !! j’ai croisé un postier dans la rue ce matin !). Non, notre condition est encore différente.

Nous sommes stagiaires. De ceux qui n’ont pas osé demander un jour de RTT pour partir en Espagne, de ceux qui ont été appelés à leur devoir pour faire acte de présence, répondre aux (rares) mails, terminer les reco clients de dernière minute, répondre aux (encore plus rares) coups de fils. Nous sommes aussi cette masse de (rares) salariés présents car leur stagiaire (pistonnée) est en week end. Ou parce que l’entreprise a décidé de faire une mise à jour du système en ce (long) week end et qu’on bosse au service informatique. Nous sommes ces héros du lundi de 14 juillet, du vendredi de Pentecôte, d’autres jours inter Noël à venir.

Alors aujourd’hui, dans ce calme apparent de la blogo/twittosphère, et au nom de tous ceux qui, comme moi et mes collègues stagiaires, sommes présents et debouts depuis ce matin, faire passer un geste de solidarité.Je voudrai tendre la main à tous ceux qui se sentent abandonnés dans leurs open spaces vides. A tous ceux qui attendent 18 heures pour partir la tête haute…

Non nous ne sommes pas seuls !

(cet article est dédicacé @h2_barbie, @extase, @titlap, @EmilieBrunette, @claraba, à Géraldine et Nicolas, et à tous ceux qui s’y reconnaitront !)