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on n’a pas gardé les cochons ensemble

Avec cette fabuleuse « révolution » du Web 2.0, nous avons toutes et tous pu développer une double existence virtuelle. Réseaux sociaux, je vous parle, Facebook Friends et Followers Twitter, sans parler des duplicata bloggesques, plus ou moins cachés derrière des pseudonymes.

En toute logique, après les primoadoptants (anglophones) et un passage (obligé dans notre chère France) au français, les réseaux ont été envahis par la grande majorité du reste de la population. Et même si on met de côté les cas -rares- de gens n’ayant pas Internet (si si ça existe !) et de ceux qui ont décrété ne jamais s’inscrire à Facebook (et ceux qui ont supprimé leur profil mais sévissent toujours sur Twitter et leur blog), ça fait quand même une bonne masse représentative de la société. Avec ses personnalités, ses rites et … ses boulets.

Etrangement – ou pas – on voit sur ces réseaux se reproduire des situations IRL. Guerres intestines et règlements de compte plus ou moins avoués, oui, mais laissons ça de côté pour le moment. Car il y a un comportement qui m’étonne bien plus que la vengeance via blogs et Wall Facebook interposés avec des gens qu’on ne connait que par son avatar virtuel: la drague virtuelle.

Vous allez me dire: les sites de rencontre c’est bien connu !

Mais non, je ne parle pas de ça, mais de l’utilisation généralisée de Facebook (et Twitter !) comme site de rencontres.

Après tout, c’est plutôt rassurant, FB, on y voit la (vraie) tête de sa proie, son nom prénom, et plus si aff. Nous voilà rassuré, hop, on fonce et on Friend Request la personne sélectionnée.

(pardon pour la VO, FB en français j’ai jamais pu m’y mettre)

C’est un peu comme dans la rue, quand un inconnu t’aborde ‘hé mademoiselle, t’y es charmante ! t’as pas un 06 ?‘. Ca t’emmerde, le mec est relou, tu lui dis merci au revoir. Le mec s’arrête là, ne connait ni ton nom ni ton prénom ni où tu vis. Fin.

Alors Facebook, c’est un peu le même plan. Des relous en quête de relation (sexuelle) te branchent via la Friend Request. Sauf que si tu acceptes, c’est fini. T’es b*isée, comme on dirait vulgairement. Le mec a accès à ton état civil en moins de temps qu’il ne faut pour dire Poke Me, tes photos sont scannées, il apprend qu’en fait t’es blonde et que t’es célibataire. Cash.

Et pour peu que ce soit un taré psycopathe…

J’avoue, j’ai beau être génération Non Non 2.0, ça me choque qu’on puisse me requester avec juste ma gueule. Envoie moi au moins un message pour dire qui t’es !

Et sur Twitter, c’est pareil. Il suffit d’avoir le plus beau genou de la twittosphère française, un mec te RT, et hop, 6 follower request dans la minute suivante. Genre on va être potes et tu vas lire ma vie. Ca me gave, ça, sur Twitter, de pas savoir pourquoi le mec est là. Tu crois que je dis des trucs intéressants ? Tu lis mon blog ? Ou tu veux juste chopper de la nana geek ?

FAIL, comme on dit

Pour revenir à Facebook, l’autre jour, un inconnu me request. Pour une fois, le gars a écrit un petit mot. Un long mot, même. Voici l’oeuvre :

Coucou LaNe,
avant toute chose, sache que je ne te veux aucun mal. 🙂
Mon invitation peut te paraître surprenante, mais elle n’est motivée par aucune intention malfaisante.
C’est juste que j’ai commencé à écrire un blog il y a quelques temps (oui je sais, ce n’est pas très original) et je le mets en lien sur facebook. Donc je me suis dit que plus j’avais de contacts, plus j’avais de chances d’être lu, ce qui est légèrement narcissique, je veux bien le reconnaître 🙂
Tu peux donc m’accepter ou me refuser, me lire ou pas, et peut-être qu’au bout du compte, sait-on jamais, tu auras envie qu’on fasse connaissance.
Fabrice.

J’ai presque envie de lui répondre. Parce que Fabrice s’est donné du mal, pour tenter d’entrer en communication avec moi. Fabrice ne me veut aucun mal, et sa demande n’est motivée par aucune intention malfaisante, en plus. Et c’est gentil de le préciser. On sait jamais, desfois qu’un serial killer violeur t’aborderait dans la rue en te disant qu’il est gentil, en fait,  et que faut pas avoir peur. Sur un malentendu, ça peut marcher.

Mais Fabrice, sérieusement. Arrête de gratter l’amitié comme ça. Arrête de me raconter ta vie. Ton blog, je suis même pas allée le voir, tellement tu me fais de la peine. Gratter pour chopper, c’est déjà triste, mais gratter pour trouver des lecteurs, c’est ridicule. Et cacher tes intentions de « faire connaissance » avec moi derrière un profil louable, c’est non.

Au revoir, Fabrice.
PS: Merci de m’avoir fait autant rigoler.

Sur ce, je retourne à mes blogs et mes (vrais) gens derrière.

Au quotidien

yes, I’m working in communication

Yep, je l’assume aujourd’hui. Et en pleine recherche pour mon mémoire, je me suis soudain retrouvé à me marrer devant une vidéo qui s’amuse des habitudes des agences, et tente de les transposer IRL, dans la vraie vie.

(enjoy)

Voilà. certains d’entre vous n’ont peut être rien compris, et pas parce que c’est de l’anglais mais… parce que vous ne bossez pas dans ce milieu. C’est là que je me suis fait cette réflexion: quelque soit le milieu qu’on fréquente, la « bulle« ,, professionnellement ou personnellement, quelque soit l’intérêt qu’on porte à ce milieu, on finit par s’en imprégner. Et même plus que ça:  à adopter des expressions, comportements, et même centres d’intérêts liés à ce milieu.

Cette vidéo en est (je trouve) un bon exemple. Car quoi de mieux pour démontrer que vous êtes imprégnés de votre milieu que via l’humour ? J’avoue, ça m’a fait bizarre, de rire à cette vidéo. Je l’ai transférée à mes collègues, qui ont aussi rit. Peut être parce que c’est drôle. Mais surtout parce que ces situations, on les vit au quotidien, nous qui bossons avec les agences. Quelqu’un qui ne vivrait pas ça aurait plus de mal à sourire. Comme si on montrait la vidéo « Facebook in real life » à quelqu’un qui ne sait pas ce qu’est un poke, un « add as a friend » et autres activités Facebookesques.

Parmi d’autres sphères qui influencent et imprègnent, cette fameuse « blogosphère« . Manque de chance (pour moi ou pour les autres), c’est aussi mon cadre de travail. Alors bien évidemment, Twitter et mon blog ne font pas partie des prérogatives de MonJob, mais avec le temps, mon job et ma vie personnelle ont fini par s’imbriquer dedans à tel point que… je parle forcément de mon boulot dans des soirées avec mes amis (bloggeurs), jusqu’aux private jokes liées à mon poste.

C’est dur, je crois. Pourtant, je survis. Je n’ai pas (encore) perdu mes amis « d’avant », ceux avec qui je ne parlais pas d’unfollower quelqu’un, ou de la dernière opé Philips. Le problème, c’est que même si ce milieu de bloggeurs et Twitteros (et MonJob) n’est qu’un tout petit monde, ses tenants et aboutissants, et les outils que nous utilisons chaque jour intéressent les non initiés. Les réseaux sur lesquels nous sommes chaque jour connectés, et le domaine de MonJob se télescopent tellement avec le quotidien de quasi n’importe qui, qu’il est difficile de ne pas aborder le sujet. Me voilà donc, hier soir, en train d’expliquer à des amis d’ami ce qu’est Twitter. A ma mère comment travailler son référencement*. A mes amis comment j’ai rencontré telle ou telle personne, et donc ce qu’est une opé bloggeur.

Impossible d’éviter le sujet « boulot ». Il y a des gens à qui on dit « et toi tu fais quoi dans la vie ?« , ils répondent un truc du genre « auditeur interne« , « ingénieur-chercheur à la SNCF« , ou encore « développeur PHP« **, et à qui on répond « ah, ok« . Dommage pour moi, ça ne se termine que rarement comme ça.

Voilà aussi comment certains de mes « prestataires » deviennent des amis (après m’avoir copieusement insultée par mail parfois), comment j’envoie un DM plutôt qu’un SMS, organise mon anniversaire sur Facebook, et comment j’ai des pseudos dans mon répertoire de tel. Le virtuel se télescope avec le réel, et je n’ai jamais autant pris conscience d’Internet et les réseaux sociaux en tant que moyen de communication.

Heureusement, j’aime ce que je fais…

*NdlR: oui ma mère a un blog, et même deux…
** que les personnes visées ne le prennent pas mal, hing. Je vous aime quand même avec vos boulots foireux 😉
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génération 2.0

Nan, je ne vais pas vous parler de réseaux sociaux (quoique…), vous n’avez pas atterri sur un blog high-tech web 2.0 pseudo geek. Non, en cette matinée difficile (de part mon manque de sommeil et le temps de m*rde sur Paris) je voudrais souligner une tendance qui se répand petit à petit dans mon entourage, celle d’utiliser des mots d’Internet (et des mots high tech) dans la vraie vie… et la place croissante des nouveaux outils Web dans nos existences.

Je suis sûre que vous voyez de quoi je parle. Et ça touche toutes les couches.

Exemple, mes amis d’école de commerce, pas geeks pour un sou, mais Internautes et surtout présents sur Facebook. Et bien, ces amis là ont très vite intégré dans leur vocabulaire des expressions telles que je t’ai addé comme friend, devine qui m’a asked comme friend ? ou encore je t’ai posté un truc sur ton wall (désolée, c’est à l’époque -bénie- où Facebook n’était disponible qu’en anglais – et de toute façon Facebook en français c’est un crime absolu: j’ai écris sur ton mur, c’est ridicule quand même non ?).

Bon, vous me direz, jusque là on parle de Facebook, et tout est normal. On francise des angliscismes, et on angliscise des expressions françaises. Mais ça va plus loin: tu me textotes ? ou encore SMS moi ! (du verbe Essemésser, premier groupe).

(…) Continue reading « génération 2.0 »