Culture

happy few

Alors déjà, on ne s’arrête pas au titre. Oui je vais parler de ce film qui s’appelle comme son nom l’indique, mais alors FRANCHEMENT je vois pas le rapport avec la choucroute.
(quelqu’un m’expliquera peut être le pourquoi de ce titre ?)

Donc. Happy Few, de son petit nom, est un film sorti sur nos écrans (je fais bien la critique ciné) le 15 septembre dernier. Avec pour headline « aimez qui vous voulez« , et un titre aussi « joyeux », on pouvait s’attendre à une comédie romantique. Et puis ce synopsis. Rachel rencontre Vincent. Vincent est marié avec Teri, et Rachel avec Franck. Les couples se rencontrent, s’attirent, et c’est parti pour un quatuor amoureux.

youplaboom

Mais non, ils ne vécurent pas heureux et n’eurent pas beaucoup d’enfants.

Happy Few est loin d’être une « comédie romantique » cinématographiquement parlant, comme on pourrait s’y attendre à la vue de l’affiche et de ses acteurs (Marina Fois, ex Robin des Bois). Et pourtant Happy Few est une comédie romantique. Par comédie, j’entends le terme « théâtral », pas l’humour et la joyeuseté de ce genre cinématographique. Happy Few n’est pas drôle, ni joyeux. Et par romantique, hors des clichés à l’eau de rose où ils se retrouvent à l’autre bout du monde et où la pauvre épouse le riche, Happy Few parle d’amour.

Jusque là, si je ne vous ai pas perdu, c’est bien. Sinon, tu peux reprendre à partir d’ici ça ne changera rien. Pardon pour mes élucubrations ci dessus.

Happy Few est donc un genre d’ovni bizarre de par son sujet. Par quel bout le prendre. Comment le soupeser. La lecture de cet article sur Second Sexe vous en dira peut être un peu plus. Non il ne s’agit pas d’échangisme. Ni de couples qui se déchirent. On y verra d’autres interprétations, selon la sensibilité de chacun.

Pour moi c’est un film qui raconte avant tout une histoire d’amour, un coup de foudre, une passion égoiste qui ravage tout et oublie le monde extérieur. Entre non pas deux personnes, mais deux couples. Un quatuor croisé, diagonalisé, torturé. Une évidence simple, qui se révèle – comme toute histoire d’amour – complexe et douloureuse. Au lieu de deux on est quatre. 2 + 2.

Au delà de cette histoire particulière qui peut déranger et surtout qui amène à se questionner – comment accepter de tomber amoureux de plusieurs personnes ? de laisser l’homme/la femme qu’on aime coucher avec un autre ? comment conserver l’équilibre du couple originel ?, je trouve le principe de cette histoire d’amour différente intéressant. On a assez filmé des couples qui se rencontrent, tombent amoureux, s’aiment, se déchirent.

Il y a cette scène où ils se téléphonent, pour partager les sons qui les entourent. On se voit à 15, 18, 20, 25 ans avec celui dont on est en train de tomber amoureux, à partager des détails infimes, ce besoin oppressant d’être avec l’autre. C’est la même histoire, mais comme vécue en double. Sous la caméra d’Antony Cordier, l’histoire amour prend une nouvelle dimension. Comme si la vivre avec celui qu’on aime générait un écho, intensifiait les émotions.

J’ai aimé la distance, et l’intimité choisie par le réalisateur pour raconter cette histoire. J’ai aimé le parti pris de ne pas tout dire, même si il manquerait quelques approfondissements. Même si on se demande « et… ? qu’est ce qu’il reste ? comment se retrouvent ils, après ?« . Même si il y a parfois quelques longueurs, des passages à mon goût un peu inutiles et que les actrices ont les seins qui tombent.

Non ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais un bon film à mon goût. Une jolie réflexion sur une relation inhabituelle mais pas irréelle, servie (je trouve) par de bons acteurs et un scénario qui se tient très bien. (ah oui et beaucoup aimé la bande originale)

Bref, je vous invite à aller le voir, et si vous vous sentez à l’aise, à vous laisser emporter dans l’histoire (et les muscles de Nicolas Duvauchelle). J’attends vos remarques, interprétations, pensées, réflexions suite à ce film.

11 Comments

  1. pas vu le film mais le pitch me semble tellement aberrant!
    et l’équipe du film qui refuse qu’on parle d’échangisme en itw parce que c’est d’amour qu’il s’agit!
    zzzzzzzzzzzzzzzzzz…
    clairement, j’pense pas que je le verrais avant qu’il passe à la télé au milieu de la nuit sur Arte dans 4 ou 5 ans.

  2. « Un quatuor croisé, diagonalisé, torturé »
    Mon dieu, tu as réussi à caser des MATHS dans une critique de film d’AMOUR !

    Bon en tout cas, il a l’air beaucoup mieux que le film que je suis allée voir hier soir (Amore)… si j’avais su…

  3. @ludoFJ tous les goûts sont dans la nature ! :p

    @(lau)(ri)(ane) pas que 😉 b(forcément, 40 as et des gamins ça aide pas hin) (mais je veux bien être foutue comme elles au même âge !) (à part les seins)

    @Muze je sais pas si c’est mieux qu’Amore mais bon… tu me diras si tu vois happy few ?
    (des MATHS… argh tu vois des MATHS partout plutôt !)

  4. @stelyst on s’en fout elles sont bien foutues quand même (et ya Icolas Duvauchelle :p)

    @Titlap maeuuhhhh ! non c’est pas du n’importe quoi mais bon, on aime ou on aime pas 😉

  5. Elles ont quarante balais et un ou deux enfants, les actrices du film. Si tu veux des seins qui pointent en l’air, y’a Megan Fox dans Transformers. Par contre, le talent est pas livré avec.

    Des seins, c’est fait pour tomber, c’est la loi de la gravité.

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