Culture

rango vs rio

En ce moment au ciné, deux films d’animations. J’ai eu l’occasion d’aller voir les deux et… mon coeur ne balance pas: le gagnant est bel et bien Rio, dont la bande annonce ne m’avait pourtant pas vraiment convaincue.

A ma droite, Rango, réalisée par Gore Verbinski (Pirates des Caraïbes ou The Ring), avec la voix de Johnny Deep. A première vue un film d’animation décalé, mode western avec pour personnage principal… un caméléon paumé qui se retrouve catapulté dans une ville appelée « Dirt » et transformé en shérif. Bref, l’anti héros par excellence.

A ma gauche, Rio. Dernier né des studios Blue Sky (L’Age de glace), qui avait plutôt l’air d’un bon Disney d’après sa bande annonce. L’histoire d’un ara bleu, envoyé au Brésil pour retrouver une femelle, la dernière de son espèce, et se reproduire. Là bas, ils vont se faire enlever par des vilains voleurs… Pas franchement folichon par avance, mais de bonnes critiques (et puis j’avais joué à Angry Birds RIO).

Match…

Le Scénario :

Très sincèrement ni l’un ni l’autre n’ont un scénario surprenant: à base de happy end, de gentils contre les méchants, et de rebondissements. La différence se joue plus sur le rythme. Si Rango tente de jouer l’incongru et l’originalité, je n’ai pas accroché. Pendant une bonne partie du film, je me suis demandé où ils voulaient en venir. Un peu trop bordélique à mon goût, donc. Côté Rio, pas de surprises mais du rythme, des situations cocasses, et un peu d’action.

Les Personnages:

Ok, croire à des animaux qui parlent, c’est déjà compliqué. Mis de côté cet aspect là, il est vrai que les personnages de Rango sont un peu plus « travaillés ». Le méchant qui se révèle être le méchant juste à la fin, l’anti héros complètement paumé, l’héroïne orpheline et sauvage qui gère son ranch toute seule, ainsi qu’une brochette de personnages tous aussi bizarres les uns que les autres.

Côté Rio, pas de vraie surprise. C’est un film pour enfants, le méchant est bien le méchant, on nage en plein Disney avec les deux héros en mode « amoureux qui s’ignorent », mais les personnages secondaires sont plein de peps, et on s’attache finalement à leur histoire.

Les Graphismes:

Alors oui, Rango est exceptionnel niveau graphisme. Le souci du détail est poussé à l’extrême, on a une vraie esthétique, qu’elle soit dans les « visages » des personnages ou dans les plans. Mais encore, j’ai envie de dire ?

A l’image de son scénario, les graphismes de Rio restent assez classiques. Mais les couleurs et l’ambiance « Brazil » suffisent à apprécier. Après tout, on est venu pour se détendre…

Verdict:

Si Rango se veut le film indépendant des films d’animation, il lui manque un vrai rythme. On finit par se lasser des questionnements existentiels du héros, et à se demander où veut en venir le réalisateur avec ses rebondissements pas toujours clairs. Il manque une petite pointe d’humour décalé, un peu de piment que les quelques clins d’oeil à d’autres oeuvres cinématographiques n’arrivent pas à donner. La fin est prévisible, mais là encore, on se demande si on a voulu nous faire passer un message écolo, ou juste se taper un trip. Mention tout de même à la musique, relativement sympathique.

Rio, à l’inverse, est sans surprise mais remplit parfaitement son rôle de film d’animation pour se changer les idées. Un très bon rythme, des personnages secondaires plutôt comiques, et une bande son qui donne envie de se trémousser sur son siège. On sourit, on rit, on passe un bon moment, et au final la magie a opéré.

Comme quoi certaines fois, ce sont les recettes les plus classiques qui font les meilleurs films. Foncez donc voir Rio, en 2D ou 3D, mais en VO !

NB: Avez vous reconnu la voix de Blue, dans Rio… ? Oui, c’est bien Jesse Eisenberg, qui joue Mark Zuckerberg dans The Social Network. Curieux non ? 🙂

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