Culture · Intime & Réflexions

c’était mieux avant

En ce moment, j’ai une frénésie de relecture de mes bouquins d’adolescence.

Pour la petite introduction, au cas où tu ne le saurais pas (encore), je suis une grosse lectrice. Rat de bibliothèque dès l’âge de lire Oui Oui et la Bibliothèque rose, il y a une période où je vidais chaque semaine les rayons jeunesse de la bibliothèque municipale, ayant droit au double du quota réservé à chaque abonné, et connaissant chacune des bibliothécaires par leur prénom.

En grandissant, j’ai fait le tour des rayons adulte. Parce que bon, j’ai beau adorer Judy Blume et Roal Dahl, je me faisais un peu chier. J’ai donc très tôt (15, 16, 17 ans) découvert Despentes, Houellebecq, Auster et autres Djian, avalant des kilomètres de mots à la semaine, des heures plongée dans des lignes, à terminer ces romans sous ma couette, lampe de poche à la main.

(après on s’étonne que je porte des lunettes)

Et puis je suis partie en prépa. Là, j’ai du lire des « ouvrages obligatoires », sauce Dostoïevski (que je dois être une des rares de ma classe à avoir pu terminer) ou plus sympa comme Camus, Véronique Olmi ou Sartre (ses pièces de théâtre, soyons raisonnables). Bref, à part Harry Potter, j’ai un peu abandonné la lecture « pour moi ».

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Culture

twinkle twinkle little star

Tu sais ce que c’est qu’un coup de foudre musical ? Le genre que tu finis par écouter en boucle sans pouvoir t’arrêter, remettre « play » dès la fin du morceau, et ce, sans se lasser…

Je cherchais depuis quelques jours/semaine de nouvelles choses à écouter. Fait le tour de mes découvertes des dernières semaines, un peu lassées. J’avais besoin de renouveau, de fraicheur. D’un truc qui me pose l’esprit pendant le boulot, un truc à écouter en long, en large.

Après avoir lancé un appel au secours à mes collègues (qui m’ont envoyé pleeeiiin de liens), j’ai eu une soudaine révélation. Et si je recherchais ce morceau de cette pub que j’adore, qui passe au ciné en ce moment ? Celle dans la ville, avec les lumières et l’électricité dans l’air, celle que je trouve magnifique si ce n’est… son sujet. Oui, c’est une pub pour Nissan Juke, un crossover urbain (je trouve déjà nul le principe du 4×4 en ville, alors un 4×4 dédié à la ville… bref)

Et puis je suis tombée sur ça, et j’écoute en boucle, et ça me file des frissons…

Voilà, Fredrika Stahl, je connaissais, mais j’avais jamais prêté l’oreille… je suis sous le charme.

Pour rappel, la fameuse pub Nissan qui en dehors du fait que c’est pour une voiture, est magnifique…

Culture

peut-on rire de tout ?

Non, ceci n’est pas le sujet de philo pour les littéraires, mais la question que pourrait poser Gaspard Proust, humoriste grinçant, ou qu’on pourrait se poser en allant voir son spectacle.

Gaspard Proust, je l’avais découvert l’an dernier lors d’un sketch au Caveau de la République, au milieu d’un spectacle composé de sketches, dont l’humour consistait à taper plus ou moins violemment sur le gouvernement et la droite. En mettant de côté mes orientations, je suis passablement insensible à l’humour politique (ça me gave en fait). La seule personne ayant réussi à me dérider ce soir là, fut donc… Gaspard Proust.

Entre temps, il a fait du chemin. Petit protégé de Ruquier (que je n’apprécie pourtant pas plus que ça), il se retrouve aujourd’hui en représentation (toutes complètes) à l’Européen (place de Clichy, Paris 17e), et très prochainement en prolongation à… La Cigale.

Rien que ça.

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Culture

happy few

Alors déjà, on ne s’arrête pas au titre. Oui je vais parler de ce film qui s’appelle comme son nom l’indique, mais alors FRANCHEMENT je vois pas le rapport avec la choucroute.
(quelqu’un m’expliquera peut être le pourquoi de ce titre ?)

Donc. Happy Few, de son petit nom, est un film sorti sur nos écrans (je fais bien la critique ciné) le 15 septembre dernier. Avec pour headline « aimez qui vous voulez« , et un titre aussi « joyeux », on pouvait s’attendre à une comédie romantique. Et puis ce synopsis. Rachel rencontre Vincent. Vincent est marié avec Teri, et Rachel avec Franck. Les couples se rencontrent, s’attirent, et c’est parti pour un quatuor amoureux.

youplaboom

Mais non, ils ne vécurent pas heureux et n’eurent pas beaucoup d’enfants.

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Culture

luchini lit muray

D’après Marie Drucker, ça se dit M’euw’ay, à l’américaine. D’après Fabrice Luchini,  Muray est bien français. Ce que, suite à ces lectures, je confirme. Un étranger ne pourrait pas aussi bien décrire le sourire de Ségolène Royal, les emplois jeunes « domaine de l’innovation » de Martine Aubry,  ou la parisienne, cette touriste altermondialiste bobo écolo qui lit Coelho et Pennac, et qui finit violée et décapitée par un terroriste (altermondialiste, lui aussi). Non, Philippe Muray, que je ne connaissais pas jusqu’à hier soir, est un sacré bonhomme.

Pour la bio rapide, né en 1945, décédé en 2006, romancier et essayiste (dit sa page Wikipedia), il a publié de nombreux textes que je qualifierai de sociologiques, mais qui sont loin d’Hannah Arendt et autres. Il analyse ce qu’il nomme « la mutation anthropologique en cours », d’Homo sapiens sapiens à Homo festivus, puis à Festivus festivus, via une plume extrêmement cynique (voir la touriste…), et présente sa théorie de « la Fin de l’histoire ».

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Culture

the day i fell in love

Ok, j’ai des crush sur un tas de choses. Ok j’ai des goûts musicaux parfois bizarres, je peux planer non stop sur du Radiohead, Muse ou Angus & Julia Stone. Et puis tripper sur Stromae, ou bloquer pendant une semaine sur un morceau de Grasscut.

Parfois j’écoute aussi des trucs à la Justin Timberlake.

Le crush du jour est affreux à assumer. Mais voilà…

Y a du chemin depuis le ridicule ‘Umbrella’…

Inutile de vous dire que le clip y est aussi pour quelque chose.

Chroniques · Culture

FAS, la consternation

Non, par FAS, je ne parle pas d’un groupe indépendantiste Sud Américain, mais de l’émission d’M6, passée depuis deux semaines le lundi soir: Les Français, l’Amour et le Sexe (FAS).

Hier soir je n’ai pas été emportée dans la liesse musicale de la Fête de la Musique. En grosse loque de service, j’ai squatté de près mon canapé devant l’Amour est dans le Pré. Et si la semaine dernière j’ai arrêté le massacre aux premières minutes de FAS, hier soir j’ai poussé la curiosité à regarder l’émission presque jusqu’au bout.

Que dire… je suis consternée de tant de bêtise.

Le concept de l’émission, c’est de présenter une enquête sur la vie sexuelle des Français. La vraie vie sexuelle des vrais gens. Avec l’intervention de Pascal de Sutter, un sexologue québécois supposé ‘déniaiser’ l’émission et apporter un regard ‘scientifique’ sur la chose, et des témoignages de couples représentant un panel de Français. Quand j’ai entendu parler de cette émission, j’étais curieuse. Le concept semblait intéressant, rare qu’on parle de sexe de manière libérée et intelligente à la télé. Sous titrées « des témoignages et conseils' », l’émission était présentée comme un documentaire « bourré d’humour et de légèreté ».

Ah oué ?

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