Il y a des jours, voire des semaines comme ça, ou on enchaine une infinité de jours « sans ». Alors bien sûr, il y a des jours « avec », et puis au milieu des fous rires, et des amitiés, et des collègues qui déchirent, et tant d’autres choses. Mais.
Je ne parle pas souvent de ‘moi’ sur ce blog, de mes états d’âme et mes baisses de moral et mes ras le bol parce que là n’est pas le lieu, ni le sujet. Mais après tout, ceci est un blog, à moi, bien à moi, je ne cherche pas à me faire plaindre, j’ai juste besoin de m’exprimer. Alors oui, je reste humaine, et une fille aux changements d’humeur parfois assez violents je dois le concéder, et parfois, ça ne va pas. Des doutes et des questionnements, sur l’avenir, le présent, mes capacités à réussir certaines choses, à aller jusqu’au bout, à refuser d’abandonner trop facilement. Des moments de vide, aussi, ou plutôt de trop plein, lorsque les gouttes d’eau qui font déborder le vase s’accumulent, petites choses auxquelles on ne ferait pas attention d’habitude et qui deviennent insupportables. Ca se remplit, plic ploc, on attend que ça explose, d’un coup, comme on sait si bien le faire, mais ça ne déborde pas. Ou pas toujours.
Alors on se demande, jusqu’où. On se dit que tant d’autres font face à bien pire, et que si on se sent au bord de craquer on en est finalement loin. Il y a des ressources en soi qu’on ignore, apparemment.
Dans ces moments là, ce qui me calme, c’est de me promener. Me promener dans cette ville qui ne sera bientôt plus mienne (parce que non je ne projette pas mon avenir à Paris), me promener la tête en l’air, à regarder ces petits détails qu’on voit si rarement, me promener le nez ouvert à toutes ces odeurs qui nous entourent, même si le parfum des quelques fleurs dans les parcs et sur les balcons ne remplaceront pas celle de la mer, me promener à observer chaque chose jusqu’à y perdre le fil de mes pensées.
Malgré tout, j’aime Paris, ses rues, son architecture, ses quartiers. Ses gens, aussi. Sa proximité.
Ca me manquera, un jour, même si je retrouverai autre chose.
Et je me prends à rêver de cette maison que j’aurais peut être, un jardin, des arbres, des vieilles pierres qu’on aura retapées, personnalisées, un chez nous à base de meubles et de peintures colorées. Je me souviens, de ces coins du Sud où j’ai grandit, des parfums de chez moi, des cigales.
Et puis il y a ce bruit au dessus de ma tête. Si familier. Ce son qui m’enchante et me renvoie tellement de souvenirs. Chez moi, c’est à la fin de l’été qu’on les entend, lorsque les orages reviennent, et que les figuiers croulent sous les fruits. Et je me souviens qu’ici, on est juste au début, au printemps, et que c’est bientôt l’été. Alors, au milieu de mes pensées, au milieu de ces jours où rien ne semble se débloquer me prend un sourire. Un sourire qui répond au chant des hirondelles.