Chroniques · Culture

je lis GQ, et alors ?

Je lis GQ. Un magazine de mecs. Un truc loin d’être con, plein de belles images, de mode, de trucs intelligents, genre des interviews de politiques et d’intellectuels faits par Beigbeder, et de trucs de mecs bien sûr comme des filles à poil, des montres et des grosses voitures.  Mais c’est toujours joli. Et classe. Et même qu’ils mettent en couverture des bogoss (bon DiCaprio ce mois ci, on a fait mieux, le mois dernier c’était Brad & Georges)

et des filles que nous les filles on aime bien aussi.

Tout ça pour dire, c’est dommage de pas avoir un équivalent féminin.

Ce mois ci, dans GQ, il y a un article qui m’interpelle. Car ce mois ci, Maïa Mazaurette la rubriqueuse sexe (ça se dit rubriqueuse ?) parle de cette richesse cachée que nous hébergeons en France : les gros lourds qui te draguent dans la rue. Tu sais, madmoizelle madmoizelle t’es charmante et autre t’as pas un 06 ?

Vous me direz, quelle richesse peut on trouver derrière ces casquettes Lacoste de kékés racailleux ridicules. Et bien… c’est là le sujet de la chronique (c’est ça, chroniqueuse en fait pas rubriqueuse). Car Maïa habite à Berlin. Et qu’en Allemagne, comme dans beaucoup d’autres pays anglo saxons nordistes, les gros lourds kékés racailleux à casquette n’existent pas. Dans la rue, t’as beau être déguisée en pute, personne te regarde. En boite, tu peux rouler des pelles à ta copine en te déhanchant comme une pute danseuse de clip de Snoop Dogg, personne viendra te draguer ou te foutre une main au cul.

Me demandez pas d’où ça vient, j’en ai pas la moindre idée. Ces cons d’allemands m’ont déjà suffisemment déprimée comme ça, mes quelques mois dans le pays des saucisses et des bières ayant eu un effet plutôt négatif sur ma self estime.

Et c’est ainsi qu’on comprend (mieux) l’utilité psycho-sociale (sissi) des gros lourds. Et là je me permettrai de citer Maïa pour conclure ce post :

(…) Abandonnez une femelle parisienne pendant trois mois à Copenhague (ou à Berlin, j’y vis), et son narcissisme se tarira peu à peu. Le diagnostic est dramatique. Carence en compliments, puis aggravation : sentiments de ne plus exister, d’être transparente. On peut arriver à la dépression. Il convient alors de renvoyer la parisienne en France pour qu’elle retrouve sa bonne humeur à coups de quarante « hécharmante m’oiselle » quotidiens. Et bien sûr, au passage, elle ne manquera pas de pester contre le relou. Mais au fond d’elle, elle saura. Le relou lui est aussi nécessaire que l’oxygène, et un jour elle devra l’admettre. (…)

Remplacez parisienne par aixoise marseillaise (car oui les kékés relous ne sont pas l’apanage de la capitale, loin de là, cf le post épique de Grenouille à Marseille), rajoutez trois kilos de bières/abus de pâtes/BurgerKing, et vous comprendrez la douleur qu’a été mon exil germanique.

Edit : J’aime l’Allemagne quand même hin. Quand je dis ces gros cons d’allemands c’est pas méchant. Ich liebe Berlin !! Und deutschen Menschen sind sooo schön 🙂