Culture

la Force de l’Art, Kandinski, Calder, Terzieff, et…

Le week end qui s’est achevé dimanche soir (oui c’est un pléonasme ET ALORS?) fût pour moi très culturel. Ma mère avait décidé de venir en mode squat pour quelques jours chez moi, nous avons donc écumé musées, expos, salles de théâtres, cinémas, et même église… (cherchez l’erreur)

Oui, parce que ma maman est artiste. Plasticienne, c’est à dire qu’elle travaille la matière. Du genre contemporain, sculptures, installations, bébés blancs, etc etc. Ceci explique notre goût commun pour l’Art, et que j’ai été plongée dedans depuis un bout de temps. Et puis Paris, c’est quand même la ville des musées. Donc, nous avons fait ce fameux week end culturel. CQFD

Expo – La Force de l’Art, au Grand Palais

La Force de l’Art c’est la Triennale de l’Art Contemporain en France. L’idée, c’est de présenter au (grand) public l’actualité de l’Art en France en 2009. Installée dans la nef du Grand Palais, mais aussi dans des lieux tels que la Tour Eiffel,  le Palais de la Découverte ou encore le Musée Grévin, la Force de l’Art présente des oeuvres d’artistes français ou travaillant en France.

Au Grand Palais, installées dans un ensembla architectural appellé la Géologie Blanche, les oeuvres proposées montrent un visage très varié de l’Art contemporain. La plupart des oeuvres sont des installations, éphémères comme le kebab d’images géant du Chinois Wang Du ou les jeux alimentaires de Michel Blazy (qui avait exposé au Palais de Tokyo il ya deux ans); ou plus massives, telles la  trace préhistorique de Virginie Yassef.  On y trouve aussi des tableaux et photographies. J’ai beaucoup aimé le travail de Butz&Fouque, deux jeunes artistes lilloises qui jouent sur la gémélléité et le corps féminin, en se mettant en scène de manière très drôle.

Mon avis sur cette expo ? Pour les néophytes, c’est l’occasion de voir un peu ce qui se fait aujourd’hui en Art contemporain. Les oeuvres présentées sont assez accessibles, même si les concepts et réflexions des artistes sont peu explicitées. D’un point de vue plus averti, l’expo nous a semblée très « supermarché ». Il n’y a en effet aucun lien entre les oeuvres, qui sont présentées côte à côté dans cette « vitrine » blanche qui n’occupe qu’une mini partie du Grand Palais. On passe de l’une à l’autre sans réellement entrer dans le sujet, avec trop peu d’explications. C’est dommage…

A noter, il n’y a pas de tarif réduit étudiant ou jeune.

Musée – Kandinski et Calder, Beaubourg

Il y az souvent des retrospectives à Beaubourg, et c’est ce que j’apprécie. Si on met de côté le prix (9€ en tarif réduit, et la gratuité des moins de 26 ans ne concerne que les expos permanentes) et la foule, c’est un lieu que j’aime beaucoup.

Alexander Calder est un artiste du XXe siècle, ingénieur, qui s’est mis à fabriquer des petits jouets à mécanique, en utlisant fils de fer, câbles téléphoniques, chutes de tissu… L’expo présente sa période « parisienne », de 1926 à 1933. Ses premières « oeuvres » font penser à ces jouets faits mains des enfants pauvres.

Plus tard, il se met à réaliser des sculptures, toujours en n’utilisant que des câbles téléphoniques. Ces sculptures, visages, hommes ou animaux, sont vraiment un travail extraordinaire. La légèreté du « trait » et la finesse du détail sont impressionnantes. Avec beaucoup d’humour, ses « dessins dans l’espace » pourraient rappeller des caricatures de l’époque (années 20). Enfin, l’expo termine sur ses mobiles, inspirés par Paul Klee dont il a l’idée de « mettre ses tableaux en mouvement ». Le travail de Calder mérite d’être vu en « vrai », car aucune photo ne rend de la légèreté et de la beauté de ses oeuvres. De plus, c’est très accessible et très « joli ».

Je ne présenterai pas Kandinski. L’expo est intéressante, notamment dans le parcours de l’artiste vers l’abstraction. Si j’ai aimé certains de ses tableaux je rest assez hermétique à son travail, très conceptuel. Intéressant à voir, donc, mais mieux vaut ne pas y aller exprès si on est pas un public averti.

Théâtre de la Gaîté – L’Habilleur, de Ronald Harwood, mise en scène Laurent Terzieff

Longtemps que je n’avais pas été au théâtre (wouhuuu souvenirs de prépa, et des tragédies grecques), et jusqu’à quelques heures avant la pièce, je ne savais même pas ce que j’allais voir (merci Maman pour tes explications « Terzieff tu connais c’est un des grands acteurs de théâtre français« ). Mais très bonne surprise.

Janvier 1942, L’Angleterre est en proie aux bombardements nazis ; les acteurs valides sont sous les drapeaux, les théâtres brûlent. Dans ce chaos, une troupe de province s’apprête à jouer le Roi Lear. Le « maître » qui dirige la troupe et joue chaque soir les rôles titres des pièces de Shakespeare, se prépare, mais son esprit s’échappe, son corps à bout de nerfs, le trahit. Incapable de se résoudre à l’annulation de la représentation, Norman, l’ombre du maître, son « habilleur », à son service depuis 16 ans, le réconforte, l’encourage et se démène contre l’avis des autres comédiens, pour qu’il assure la représentation…

Une pièce étonnante, ou alternent rire et émotion. Le rôle du « Maitre » colle à la peau de Terzieff, on l’imagine tout à fait dans cet acteur vieillissant, malade, mais esclave de son métier. L’habilleur, joué par Claude Aufaure, réussit à imposer sa présence aux côtés de cet acteur impressionnant. Etant assez nulle en critique pour le coup, je terminerai donc par « j’ai aimé« , ainsi que le public, qui a offert une standing ovation à la troupe.

(à suivre…)