Je ne sais pas si vous en avez entendu parler, mais cette semaine, à Montréal, on a été en avis d’ébullition. Alors non, ça veut pas dire qu’on crève tellement de chaud qu’on bout sur place (ce serait super dangereux quand même…), mais qu’on avait plus le droit de boire l’eau du robinet sans l’avoir préalablement fait bouillir pendant au moins 1 minute. Paraîtrait que l’eau d’une des usines de traitement se serait mélangée à des sédiment du fond de la cuve, fait que (expression Québécoise) la moitié de l’île de Montréal a été privée d’eau potable par mesure préventive.
C’est vachement pratique, je t’assure, de faire bouillir son eau. Tu veux un thé, tu pars avec ta bouilloire et ton chronomètre pour être sûre de pas t’intoxiquer. Si tu veux boire de l’eau froide, c’est encore plus simple – y a plus qu’à attendre que ça refroidisse. Puis bon, pour laver tes légumes et cuire ton riz avec de l’eau de source (Eska), c’est pas terrible.
Heureusement, on a quand même eu le droit de prendre des douches et se laver les dents, sous réserve qu’on recrache bien l’eau qui va dans notre bouche (tu m’as vue boire l’eau qui sort de la tuyauterie pourrie de ma douche… ?). Je vous rassure donc, ça ne s’est pas mis à puer dans le métro à cause des gens pas lavés.
Mais bref, c’est pas vraiment le sujet. Je voulais vous parler d’un changement apparu dans ma vie depuis quelques mois. Depuis que je suis arrivée ici en fait. Ca fait donc trois mois et demi, bientôt quatre, et ça commence à devenir un truc quasiment normal. Si j’en parle ici, c’est que c’est une question d’hygiène assez importante, et que ça m’inquiète un peu – je vais rentrer en France cet été, pas longtemps, juste une grosse semaine, mais suffisamment pour avoir l’occasion d’oublier ce réflexe de survie pourtant simple.
Voilà, depuis que je suis à Montréal, lorsque je vais aux toilettes dans un lieu public, je m’assois directement sur la cuvette.