Voyages

Corse #4: la Balagne entre plages et montagne

Non, je n’ai pas oublié mon trip Corse. Même si c’est vrai que j’ai un tas d’autres choses en tête, la météo parisienne très.. conceptuelle.. me fait regretter mes dernières vacances !

Après notre tour du Cap Corse et notre visite de Calvi et de la réserve de Scandola, nous avions envie d’aller nous promener en montagne. Contrairement aux idées reçues, la Corse est une île très montagneuse: on peut l’imaginer comme une chaîne montagneuse plantée au milieu de la Méditerranée en fait. Ces montagnes Corse, avec plusieurs sommets qui culminent à plus de 3000m, sont très accidentées, et plutôt dangeureuses – peut être même plus que des régions comme la Provence/Alpes ou les Pyrénées. Comme on est en pleine mer, le temps peut changer très vite et des randonneurs se retrouvent chaque année piégés dans des orages assez violents. Enfin, vous devez connaître le très fameux GR20, un sentier de randonnée qui traverse l’île du Nord au Sud (ou l’inverse) et est réputé pour être un des GR les plus difficiles.

Petite, j’ai beaucoup randonné dans les vallées boisées et escaladé quelques cols et sommets. J’ai des souvenirs extraordinaires de lacs de haute montagne – de Nino à Melo, en passant par Cinto, et d’autres merveilles. Si les côtes Corses sont sublimes, la montagne est aussi belle – si ce n’est plus – et les paysages y sont aussi variés qu’il y a de vallées et sommets.

Lors de notre court séjour, nous n’avons pas vraiment pu aller très loin dans les terres. Il faut dire qu’en se levant à 10h du matin… nous avons donc pris la voiture direction Olmi Capella, un petit village dans l’arrière pays de l’Ile Rousse, où le Routard indiquait quelques petites ballades.

Comme pour le Cap Corse, il faut s’accrocher niveau routes. Dès qu’on quitte la nationale toute neuve de la côte, et passé Belgodère le gros « bourg » de la Balagne intérieure, on se retrouve sur des petites routes à lacets dont l’entretien est assez irrégulier (va comprendre pourquoi d’un coup une portion de route est toute refaite, et quelques kilomètres plus tard – même route – on zigzague entre les nids de poule et les fossés…). Très vite, on prend de l’altitude, et on découvre le maquis: des étendues de  buissons fleuris à cette saison mais qui s’embrasent en quelques secondes en plein été. Malgré l’apparente sècheresse de la végétation, des petits ruisseaux circulent entre deux versants, et un tas de fleurs poussent un peu partout.

Et puis derrière nous s’étend la Balagne – la vue sur L’Ile Rousse, Calvi et la baie est magnifique. Nous sommes presque seuls au monde, et ne croisons quel quelques courageux cyclistes, et (typique de la Corse) des vaches et leurs petits – dans ce pays les animaux ne sont pas parqués mais se promènent librement. Vaches, cochons, ânes, moutons… qui saluent au passage les automobilistes.

Continue reading « Corse #4: la Balagne entre plages et montagne »

Intime & Réflexions · Voyages

un peu plus à l’ouest

Salut petit lecteur, petite lectrice et autre moule frite coca. Je t’écris de Bordeaux. Oui, Bordeaux, parce que fallait bien que j’utilise mes RTTs, tu vois. C’est pas que finir à 21 heures un jour sur deux ces dernières semaines m’avait manqué, que j’aime pas la Tour Eiffel, ou que le soleil Parisien me déplaise… mais voilà quoi.

Je t’écris de Bordeaux, de retour à Paris demain soir (tu sais le retour à 25€ – carte 12-25 que t’as JAMAIS sur un week end normal), ettu sais quoi ? J’ai pas envie de rentrer. Ca sent très fort les vacances, c’est sûr, et c’est pas juste à cause du soleil, du bassin d’Arcachon, des forêts de pins et du vin blanc. Non. C’est juste qu’ici je retrouve un peu de ce qui était ma vie, avant.

Avant Paris. Le soleil qui tape, et les 20°C du début du printemps. Le sourire, le bonjour-au revoir, l’accent des gens. Les maisons en pierres claires. La mer, enfin, l’Océan. Le sable qui se glisse entre les orteils, et qui se glisse sous les draps, le soir, si on oublie de rincer. Le jean qu’on roulotte pour mettre les pieds dans l’eau (fraîche). L’apéro à 19 heures. Les cheminées. Le ciel rosé sur l’horizon – et tu sais quoi ? ici, la nuit, on voit les étoiles.

Continue reading « un peu plus à l’ouest »

Voyages

gwada #5: Petite Terre

Dans la série « j’ai des idées de merde que j’assume jusqu’au bout et le Garçon a bien du courage pour me supporter« , j’ai nommé: ma super idée de lui offrir une journée idyllique pour son anniversaire (oui l’anniversaire du Garçon tombait pendant nos vacances). A la base l’idée était partie d’une chose tout à fait innocente: je voulais lui offrir la possibilité de nager avec les dauphins.

(rien que ça) (c’est parce qu’il n’y a pas de tigres en Guadeloupe)

En Guadeloupe, pas de Sea World et autres parcs écolo-touristiques. Mais oui, il y a des dauphins (parait-il). Après quelques recherches, je tombe invariablement sir le forum du Routard qui parle du Black Diamond et de son skipper, Benoit. Sauf que le Benoit en question semble ne plus exercer et le Black Diamond repris par d’autres skippers. Je vous épargne mes heures de recherches et contacts par ci et par là, toujours est il qu’il reste une constante: on peut voir des dauphines vers la passe de Petite Terre, endroit idyllique par ailleurs.

Je réserve donc (toujours sur les conseils des forumeux du Routard) une journée en bateau via Patou Excursion. Départ de Sainte Anne à 8h15 lundi matin, retour 17h30, trajet jusqu’à Petite Terre, barbecue sur le bateau, et snorkelling. Les dauphins, on devrait les croiser avec un peu de chance.

Jusqu’ici c’était sympa. Nous sommes logés à Deshaies, certes, mais il n’y a qu’une soixantaine de kilomètres jusqu’à Sainte Anne. Facile. Sauf qu’après quelques prises de renseignement, nous apprenons qu‘il existe en Guadeloupe un fléaux digne de notre chère Région Parisienne: les embouteillages. Car tout le monde travaille à Pointe à Pitre (au centre de l’île), il n’y a qu’une route nationale, et quasiment pas de transport en commun.

Bon, nous prévoyons de nous lever à … cinq heures du matin, pour partir à 5h30. On voit large.

lever de soleil sur la route

Continue reading « gwada #5: Petite Terre »

Voyages

gwada #1: the truth

J’ai commencé à trier mes photos (plus de 600, wé, rien que ça). Mais la motivation de les traiter m’a abandonné devant un reportage sur l’alcool et les jeunes (merci TMC, merci Charly la modeuse, merci !). Je n’ai donc pas de vraies photos présentables à vous montrer… pour l’instant.

Que vous dire, donc. La Guadeloupe, c’est bien (ça, ok tu le sais). Mais encore ? Il y a surement quelques images d’Epinal que vous (sauf toi, petit lecteur éclairé qui a déjà atterri à Pointe-à-Pitre, ou PAP de son petit nom) avez sur les Antilles, les Caraïbes, les Tropiques, les îles, toussa. Les clichés, c’est pas bien. Je me porte donc au devant de vous pour vous raconter notre version d’un voyage en Guadeloupe…

Partir en Guadeloupe, c’est cher

Bon, alors là… oui et non. Premièrement si le billet depuis la Métropole coûte généralement entre 600 et 1000€ (selon les périodes et la compagnie aérienne), il y a moyen de partir pour moins cher. Nous avons décidé de partir suite à une promo sur Air France, et avons payé l’aller-retour 509€/personne. Hors saison ça peut aussi être intéressant: Avril Mai sont encore agréables et moins fréquentés.

Sur place, côté logement on trouve de tout. Evitez si possible les hôtels et clubs (sauf si vous partez en famille, c’est quand même pratique de pouvoir abandonner laisser ses enfants braillards au Mini Club pendant que vous draguez le beau GO), chers et peu intéressants rapport qualité prix. En plus on y mange pas super bien, et franchement, se retrouver dans un club avec 500 autres touristes, vive le dépaysement… Il existe donc un tas de possibilités de logement bon marché: louer un gîte (plus ou moins chics et donc plus ou moins chers) ou une chambre chez l’habitant peut être bien plus sympa (et moins cher) qu’un hôtel en pleine zone touristique.

genre notre petite case créole…

Continue reading « gwada #1: the truth »

Voyages

je connais qu’un seul endroit…

J’écris ce post à un peu moins de 48 heures de mon départ. Mon départ, ou plutôt mon retour vers la Métropole. A moins de deux jours de la fin, je réalise une chose qui m’est rarement arrivée lors de mes précédentes vacances: je n’ai AUCUNE envie de rentrer.

C’est un peu le risque lorsqu’on part passer 10 jours dans un petit paradis, me direz vous. Oui, sûrement que c’est logique que j’ai moins envie de quitter la plage, le soleil, la jungle, que les lacs Suédois à 12°C, les restos d’altitudes qui font bien grossir ou les avenues New Yorkaises.

Oui, mais.

Petit paradis. La Guadeloupe est pourtant un département qui détient des records de statistiques de chômage et d’accidents de la route. Une île soumise aux tempêtes, ouragans, cyclones, séismes, éruptions volcaniques, et j’en passe. Ici les routes sont loin d’êtres droites et il y a des effondrements de terrains et des chats écrasés tous les 100 mètres. Des décharges « sauvages » aussi. Des mecs pas nets aux yeux un peu vides parce qu’ils ont trop forcé sur le Rhum blanc (jusqu’à 85° par ici). Des heures d’embouteillages pour faire 50 km.

Oui mais. En une semaine j’ai vécu et vu ici des choses que je n’aurais jamais imaginé vivre ou voir. Croisé des baleines, des iguanes et des tortues sauvages, des poissons de toutes les couleurs, des coraux, des étoiles de mer géantes. J’ai sauté de 8 mètres et fait un rappel de 25 mètres au fond d’un canyon. Mangé des ouassous. Grimpé sur des arbres. Marché dans des sous bois luxuriants et pourtant pas du tout inhospitaliers. Vu des paysages à couper le souffle, des mers de tous les bleus possibles, des couchers de soleil chaque jour différents.

Petit paradis, c’est un peu la pensée qu’on ne peut ignorer lorsqu’on se retrouve sur une plage de sable blanc, fond lagon bleu turquoise, ciel bleu entre des branches de cocotiers.

Continue reading « je connais qu’un seul endroit… »

Voyages

la question du planning

Oh oui, je vais vous souler avec mes questions existentielles sur mes prochaines vacances ! Mais ceux qui me fréquentent quotidiennement (respect à eux) savent à quel point j’ai HÂTE de partir ! Imaginez, moi la fille du Sud, 360 jours de Soleil par an et la mer accessible à pieds (ou presque, et bon seulement les deux ans où j’ai vécu à Marseille MAIS BON), qui a quitté son Sud natal depuis maintenant deux ans et demi (sisi, la date exacte est le 21 Août 2008, départ pour Dortmund…), et qui n’a passé depuis qu’une semaine d’affilé maximum dans sa Provence chérie (et ensoleillée). A côté de quoi j’ai eu l’idée (étrange) d’aller en vacances en Suède l’été dernier en espérant y trouver… l’été (non mais cherchez l’erreur…). De quoi résulte l’impression de ne pas avoir eu d’été depuis deux ans et demi (non les quatre jours et demi de soleil à Paris durant lesquels je ne bossais pas entre le 15 juin et le 15août – après quoi il fait à nouveau un temps pourri – ne comptent pas) et un manque physique de la mer, son horizon bombé*, ses étendues salines.

Ok, tu comprends mieux ?

bon.

Après cette mise en bouche, reprenons avec mes problèmes de riche.

La Guadeloupe, donc, pour presque dix jours, départ vendredi 11 Mars après midi, retour lundi 21 Mars aux aurores (5h30, tu sais de quoi je parle…). Neuf jours sur place (merci le décalage horaire super avantageux). Neuf jours à occuper. Alors au départ quand on a décidé de partir là bas, on s’est dit « les Antilles c’est bien, mer et soleil, mais aussi un peu de montagne et de jungle« . Parce que comment te dire, le Garçon et moi même sommes loin d’être du genre lézard à glandouiller et faire des mots fléchés sur la plage. Nous, c’est plutôt vacances sportives, vacances découverte, vacances culturelles. On ne rentre pas crevés pour autant (je t’assure quand t’as marché 8 heures dans les rues de NYC tu te couches à 22h30, max), mais voilà. Donc la Guadeloupe apportait cette possibilité,  avec la possibilité de glander un peu (on va se promener le matin, on glande sur la plage l’après midi) et aussi une optioin qui semblait intéressante: celle de ne pas se ruiner en restos/musées/transports/autres trucs divers qu’on dépense en vacances dans un pays urbanisé.

Ca c’était avant d’avoir ouvert le Guide du Routard. Continue reading « la question du planning »

Au quotidien · Voyages

qu’est ce que tu fais pour les vacances ?

(moi je n’ai pas changé d’adresse…)

Oui, je vis toujours à Paris. Et si le Soleil pointe un peu son nez derrière les nuages, je dois avouer que de derrière mon écran, on bronze mal.

Petit lecteur, petite lectrice et autres brebis égarées sur ce blog suite à mon post sur les bloggeurs pseudos influents, vous qui êtes revenus (merci déjà), je tenais à vous prévenir. Si ce blog est rose, je ne suis pas toujours d’une humeur à manier la caricature et l’ironie. Et puis de toutes façons, aujourd’hui, c’est la journée du premier degré (nan mais LAULE quoi, s’il fallait arrêter le second degré, je ferme directement mon blog) (mais jouons le jeu).

Ceci expliquant cela.

Donc non, en ce moment la vie n’est pas si rose. On arrive dans ces mois où l’hiver dure depuis trop longtemps, je me réveille chaque nuit à cause de… à cause de rien, et c’est ça le pire. MonJob demande beaucoup d’énergie, les week ends sont crevants, et j’en ai marre de me lever chaque matin et de voir le même ciel: gris (merci Paris) (et je te passe le métro, mais c’est la même toute l’année donc bon, ça compte pas trop dans le râling)

Continue reading « qu’est ce que tu fais pour les vacances ? »