Au quotidien

alors quoi

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Alors, il se passe quoi dans ta vie pour que tu blogues plus ?

Bonne question. Je disais même à Camille il y a quelques jours qu’en ce moment elle blogue plus que moi. Niveau Instagram je suis aussi au ralenti avec une moyenne de 4 photos par semaine au lieu de au moins une par jour. Preuve que je me relâche : j’avais pas posté de photo de Dora depuis deux semaines (absence à laquelle j’ai remédié cet après midi).

Il se passe quoi, donc ?

Il se passe que c’est le début de l’été à Montréal. J’insiste sur « été » car si techniquement on est au printemps depuis 3 mois, ici c’est un concept qui se décline en deux phases : fin de l’hiver, et début de l’été. Faque si on résume les saisons au Québec ça ressemble à ÉTÉ – AUTOMNE – HIVER – ÉTÉ. Et qui dit début de l’été dit terrasses, festivals, jupes et shorts, vélo, arbres verts, parcs, glaces, sorties, copains, crémaillères, soirées… Bref, je suis rarement chez moi.

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Je vous en parlais dans un précédent post, j’ai adopté il y a un mois un vélo. Je pensais pas m’habituer si vite, mais c’est tout juste si je ne fais pas la gueule quand je dois prendre le métro pour descendre en centre-ville et que c’est trop loin/chiant pour y aller en pédalant. Je prends donc mon vélo pour aller à peu près partout, même sous la pluie, et même au bout du monde (dimanche je suis allée dans Hochelaga, à 10km de chez moi, où je ne vais même pas en métro tellement c’est loin). Je pense que je vais être bien frustrée lorsque je devrais le ranger cet automne (non je ne suis pas de ces fous qui pédalent par -20°).

Le début de l’été, c’est aussi Dora qui perd 4 kilos de poils par jour – brosser mon chat en espérant qu’il n’y ait plus de poils : le mouvement perpétuel. C’est notre balcon qui commence à ressembler à quelque chose après quelques sessions rempotage, et le « yard » devant notre immeuble qui ressemble au pire foutoir de verdure ever (on a un proprio un peu hippie). C’est laisser les fenêtres ouvertes tout le temps, avec les ventilateurs qui vrombissent doucement. C’est regarder les écureuils se bagarrer dans l’arbre en face, et Dora chasser les papillons de nuit (Dora est un dangereux prédateur ^^). C’est retrouver les orages qui donnent à la ville des airs de fin du monde au milieu de deux semaines de 30°C soleil – et subir depuis deux jours ce que Météo Media appelle une « douche froide » (ils sont rigolos le météorologues québécois), ie un bout d’automne qui nous crache sa bruinasse venteuse depuis 48 heures (j’ai failli faire une tentative d’hibernation). C’est mon nouveau boulot qui prend pas mal de temps.

orage

bakcon

vert

Et puis c’est un lundi matin où réveillée à 10h30 par des bruits inhabituels dans ma rue j’ai ouvert la fenêtre sur une dizaine de camions de pompiers et presque autant d’ambulances et voitures de flics. Dans l’air une odeur de fumée, des cris, des flammes qui dépassent les arbres et laissent une ombre ocre sur le bitume. À quelques dizaines de mètres de chez nous de l’autre côté de la rue, un immeuble de 3 étages a entièrement brûlé, suite à une explosion dont on ne connait pas encore la cause. Lundi en début d’après midi, il restait à la place un tas de cendre et de débris. Et une personne décédée.

J’en ai parlé sur Facebook et Twitter, je me répète peut être ici mais ça m’a vraiment choquée. Ici les maisons (en bois) brûlent très facilement, et même si c’était un incendie assez exceptionnel à cause de l’explosion, ça fait peur de voir comment on peut tout perdre en seulement quelques heures. Au passage, le truc le plus impressionnant reste le travail des pompiers qui ont réussi à empêcher le feu de se propager aux immeubles attenants.

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Voilà, ici Montréal, tout va bien, on rend l’antenne pour cette fin de semaine, on lâche l’écran, et on va profiter de la ville qui se réveille…

Intime & Réflexions

Avril

montreal-110°C. Ça parait pas comme ça, mais c’est comme une transition brutale. La ville transpire. Les trottoirs dégoulinent de torrents de flotte grise et chargée de calcium, les petits cailloux s’effritent sous les semelles, emportés par le flux et reflux de la fonte, coincés entre deux flaques, glissés dans les ornières du ciment détrempé.

La ville pue. C’est l’odeur de la décongélation, comme un frigo trop plein après que l’électricité ait été coupée. C’est le parfum de l’eau qui s’accumule sur les trottoirs, entre les voitures, dans les parcs. Les relents d’une ville qu’on avait perdus pendant quelques mois – essence et gaz des moteurs, poubelles, détritus, et puis ce parfum si caractéristique du béton qui réverbère la chaleur, en été.
Dans les parcs, une pelouse grise, sèche, brûlée par le gel et la neige ; les mouettes se partagent les étangs formés ça et là ; ça crie dans les ruelles pour un morceau de pain.

On avait oublié, que la ville était vivante. Presque cessé de croire que cet hiver allait finir. Qu’on allait revoir la couleur de l’herbe et délaisser un jour nos bottes et nos manteaux.
C’est pas cette chaleur lourde de Juillet, mais on s’approche de quelque chose. L’air pèse sous les nuages. Electricité dans l’atmosphère. Et cette odeur humide qui remonte du sol.

Le ciel a pété cette nuit. Des trombes d’eau pour nettoyer la neige sale, laver la ville de ces quatre mois d’hiver. On avait oublié, le bruit assourdissant des orages, on s’était perdus des mois dans le chuintement feutré des tempêtes de neige, et voilà soudain le printemps qui prend ses aises, nous balance sa saucée pour rappeler que tout hiver, si long soit-il, a une fin.

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Montréal, Québec · Voyages

c’est quand le printemps ?

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On a ouvert grand la porte, mais pas trop longtemps. Le soleil brille, mais il fait encore froid – le thermomètre indique 0°C, ressenti – 5 – à cause du vent. Sur Instagram, les amandiers fleurissent et les pelouses verdissent, on sort les t-shirts et même les tongues – pieds nus et pique nique dans les parcs. Ici, il a encore neigé cette semaine, et MeteoMedia annonce un joli -18° lundi matin.

C’est long, le printemps à Montréal. J’ai jamais trop aimé les saisons intermédiaires (cf Novembre), ces longues semaines à tâtonner entre positif et négatif, hésiter sur comment s’habiller. Mars fait partie de des mois longs – ni plus vraiment l’hiver, ni déjà le printemps, on zigzague entre les dernières tempêtes de neige et sur les trottoirs verglacés, sans pouvoir encore sortir nos tenues plus légères parce que bon, 0°C, ça pique encore un peu et que les plaques de slush défoncent les chaussures. Il fait trop chaud pour aller skier – la neige de printemps est assez dégueu ici, passé -5 ça commence à fondre.

Ici, le printemps, c’est en Avril, et les arbres commencent à verdir début Mai. En attendant on observe les premiers signes du retour des beaux jours; les écureuils tout maigres sortent de leurs cachettes et reprennent leur vie d’écureuil surexcité à la recherche de nourriture; les oiseaux réinvestissent les parcs et les ruelles. Doucement, les journées rallongent, on a changé d’heure la semaine dernière ; et c’est comme une petite victoire lorsqu’on aperçoit l’herbe gelée et sèche sous les plaques de neige dure et grisâtre.

Il va être long aussi, ce mois d’Avril, à laisser doucement la nature reprendre ses droits, en passant par cette période où les rues prennent des allures de décharge – la fonte des neiges dévoilant la crasse accumulée des poubelles Montréalaises. On va peut être avoir quelques belles journées, qui sait, comme l’année dernière, avec des pics à 20-25°C. Alors la ville sortira de sa torpeur, on ouvrira les terrasses et les gens seront dehors; il y aura des musiciens dans la rue, et des filles en jupes, sandales et camisole. Comme un avant-goût de l’été, miroir gris et vert de l’été des Indiens à l’automne.

C’est beau Montréal au printemps quand les parcs et les rues reverdissent en quelques jours. J’ai hâte de pouvoir sortir sans mes bottes et mon gros manteau, hâte de pouvoir prendre ma première bière en terrasse, d’aller me promener dans les forêts détrempées et de redécouvrir la sensation de chaud.

D’ici là, on se contentera d’observer le jeu des écureuils par la fenêtre de la cuisine, et de rêver par procuration sur Instagram.

st-hippolyte-marsRivière du Nord au dégel – Mars 2014

 

Au quotidien

summertime

Je n’ai plus trop le temps de bloguer en ce moment – j’avais prévenu que MonNouveauJob allait bien m’occuper, je ne m’attendais pas à ne plus avoir le temps de rien, Twitter, ou même d’Instagramer. Mais bon, je vais pas m’en plaindre, le temps passe plus vite comme ça, et c’est motivant… Je n’en parle pas trop ici, mais j’ai pris la responsabilité d’un projet événementiel (en plus de la gestion des réseaux sociaux), et je me plais vraiment dans ce que je fais.

En quelques jours, l’été est arrivé sur Montréal. Comme tombé d’un coup, alors qu’on se promenait encore en gros manteaux il y a 2 semaines, les températures ont explosé depuis le week-end dernier. Dans les rues, les arbres encore gris il y a quelques jours ont vu pousser leurs premières feuilles, les pelouses ont verdi, et la ville respire l’odeur des épandages de fumier sur les champs à l’extérieur. Alors ça sent bizarre, mais comme on disait avec mes collègues ce midi, au moins, ça sent pas la pisse du métro à Paris.

Et puis il y a cette ambiance étrange, comme si Montréal revivait, les gens sortent, les terrasses se remplissent, les oprtes sont ouvertes. Les filles portent des jupes et les gars des shorts, on se promène en tongues. Je comprends soudain mieux pourquoi les magasins se sont remplis de sandales depuis le mois d’Avril… Il y a encore 3 semaines on se prenait une tempête de neige, et là, pouf, on est déjà en Mai et c’est presque l’été.

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Chroniques

réflexe fervex

Ca y est, c’est le printemps, les petites fleurs le retour du Soleil…

Je vous l’ai déjà faite celle là ? Oui mais là pas question de parler de choses rigolotes et futiles telles les fringues. Car qui dit réchauffement dit… retour des petites bêtes qui s’incrustent dans le métro, pour intégrer nos corps tous frais deshabillés au premier rayon de soleil mais encore fragilisés par l’hiver.

Oui, le printemps c’est le retour des maladies en tous genre. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, on se retrouve avec la tête qui joue au hoola hoop et l’impression d’avoir avalé un sac de sable. Je t’épargne les sensations de flou mitigé qui te donne l’impression de flotter entre deux eaux, le nez qui coule et les oreilles bouchées.

C’est la tempête dans ton corps, en version ça va ça vient, les giboulées de Mars avec un peu de retard, l’ambiance soooo funky de… l’état grippal.

Ou de la Rhinopharyngite. Bronchite. Gastro. Et j’en passe.

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