Voyages

la chasse gardée, petite déception

On ne s’improvise pas restaurateur. C’est un peu ce que je pourrais dire suite à mon expérience à La Chasse Gardée, un tout nouveau restaurant « concept » dans les Batignolles (Paris 17e) qui avait pourtant tout pour plaire.

La Chasse Gardée est définie par ses créateurs comme une « auberge, épicerie fine, bar de nuit« . Installé dans une petite rue des Batignolles, la (petite) salle est décorée dans un style décalé, à la fois vintage et cosy: fauteuils chesterfields, cadres dorés au mur, et ces fameuses têtes empaillées de cerf et de sanglier. Quelques tables, une cave, et voilà l’ambiance plantée.

photo FannyB/ParisBouge

Sur le papier, le lieu avait tout pour plaireou du moins mériter le détour. Les tenanciers du lieu, deux jeunes de 20 et 21 ans, ont voulu créer un lieu convivial on pourrait se retrouver pour boire, manger, danser, et plus si aff. Côté resto le principe est simple (et notre hôte nous l’a bien répété): un menu différent chaque jour, des produits frais achetés du jour au marché des Batignolles, et du 100% français. Côté « bar de nuit« , voici ce qu’on trouve sur la page Facebook du lieu: « DJ set et musique mélangeant motown, hip-hop us et oldies ce lieu vous offrira une sélection de musique éclectique et originale.« . Sur les quelques articles trouvés sur le net, on souligne un lieu « branché », une ambiance conviviale « comme au retour de la chasse », et un lieu il vaut mieux réserver si on veut dîner.

 ils ont même des VIP

Le décor planté, nous étions très curieux de découvrir l’endroit. Le 17e regorge de bons petits restos, mais une nouvelle adresse permettrait de varier les plaisirs. Nous arrivons à 20 heures, sans réservation. Le lieu est encore vide, le patron nous accueille tout de suite « vous n’avez pas réservé ? ah attendez je vais voir mon planning… ». Il nous trouve très rapidement une table (en fait on n’a pas compris puisque de toute la soirée le resto n’a pas été plein), et nous présente son « concept ». Du 100% français (on l’aura compris), un menu entrée plat dessert à 21€ fait avec des produits du jour, des fournisseurs parmi les commerçants du quartier.

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Voyages

septime, le goût

Septime, contrairement à ce que laisse entendre ce nom un peu… étrange… (inspiré d’un film de Louis de Funès) est un restaurant qui a ouvert il y a un peu plus de 6 mois rue de Charonne, dans le 11e. Je ne sais plus comment j’en ai entendu parler, peut être via un des quelques blogs cuisine que je lis, mais j’avais été piquée par la curiosité: un restaurant qui propose une cuisine moderne, dans un cadre sympathique, avec un côté très accessible et « comme à la maison ». Encensé par les critiques, c’était l’été dernier ‘the place to eat‘ d’après les palais de la blogo culinaire.

Bon bon bon. Quelques mois plus tard, j’ai enfin sauté le pas et emmené le Garçon découvrir ce lieu. Il y a d’abord eu quelques difficultés pour réserver une table, à croire que le sort s’acharnait sur moi, je n’arrivais pas à joindre quelqu’un, et lorsque le resto me rappelait, c’était à mon tour de ne pas être disponible. Mais on y est arrivés, avec au passage un contact charmant avec la personne que j’ai enfin fini par avoir.

Le soir S, nous arrivons rue de Charonne. Evidemment j’ai oublié de noter le numéro, nous cherchons donc un peu à tâtons… et c’est là que nous tombons sur Septime. Pas de nom, mais une grande fenêtre qui donne sur la salle du restaurant. Je reconnais les quelques photos vues sur les différents articles: du bois, de l’acier, une déco relativement sobre et en même temps très originale, dans un esprit un peu atelier.

photo Figaro

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Voyages

Prague #2

Hier, nous avions visité le Château et traversé la Volga pour voir le marché de Noël… Le lendemain (dimanche matin), nous nous sommes levés avec une envie (enfin moi): du sucré ! A la recherche d’un brunch, nous avons suivi les indications du Routard et traversé Nové Město, la nouvelle ville (qui a quand même été fondé au 14e siècle par un Charles), direction le « Universal » où j’ai mangé… un risotto.

Après ce « petit déjeuner » nous sommes repartis direction la vieille ville, en nous laissant porter dans les ruelles pavées de Prague. Arrivés à la place municipale, nous sommes montés dans la tour de l’hôtel de ville, ce qui nous a donné l’occasion de voir Prague « d’en haut ».

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Voyages

la robe et le palais

Il est des endroits qu’on aimerait garder pour nous, ce genre de lieu qu’on espère ne jamais devenir mainstream de peur qu’il perde son identité. Pourtant, j’ai envie de partager avec vous une découverte, un resto croisé par hasard, lors d’une soirée qui commençait moyennement. Une soirée en amoureux, une réservation dans un restaurant assez chic où on se retrouve au final côte à côte avec un autre couple sur une table de quatre, (?!) et la décision d’aller ailleurs, finalement.

C’est là que nous avons atterri dans ce « bistrot » près de Châtelet. La salle est pleine (il est presque 22h), la barmaid nous invite à nous asseoir au bar pour manger. C’est convivial, la carte semble à tuer, et la barmaid hyper souriante a un charmant accent québecois. On repassera pour la soirée « romantique », mais après quelques verres, nous avons complètement validé la façon dont s’est terminée cette soirée.

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Voyages

gwada #3: Basse Terre et la Soufrière

Après notre petit road trip autour de Grande Terre, nous avons donc rejoint notre logement, à Deshaies. Cette deuxième nuit en Guadeloupe nous a permis d’absorber un peu plus le décalage horaire, nous nous sommes donc levés… tard. Et sans rien de prévu ! Vers 10 heures le dimanche matin, nous avons donc décidé d’aller à la Soufrière.

Nous prenons la route vers le Sud, et découvrons toute la côte Ouest de la Guadeloupe. Pointe Noire, puis la plage de Malendure (où se trouve la réserve Cousteau), Bouillante, Vieux Habitants, et enfin Saint Claude, la ville la plus haute de l’île. Après quoi nous voilà engagés sur une route telle qu’on en trouve beaucoup en Guadeloupe, en pleine jungle, avec des lacets sans aucune visibilité, et qui donne l’impression qu’elle va s’effondrer à chaque accélération. Très vite, nous arrivons à une zone où sont garées des dizaines de voitures en bord de route (sans accotement, NDLR): nous y sommes !

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Au quotidien · Voyages

berlin, london, and so on…

Je n’ai pas le temps. C’est cette phrase qui rythme mes journées, en ce moment. En ce moment, ou devrais je dire depuis trois mois, depuis cette rentrée de Septembre qui n’en finit plus.

Entre ces semaines sans vraiment voir le jour, métro – boulot – soirées – dodo, quelques éclats de rire, et rayons de soleil, des vaches et des marrons, des bus rouges et des kilomètres de shopping, breakfasts et Frühstucks le dimanche, tags, punks et kebabs entre un Flohmarkt, le jüdisches Museum et la Fernsehturm…

De New York à Berlin, je clos ici une année de capitales, de villes aux airs bien variés, d’allers retours en TGV, Eurostar, Easy Jet, Air France, Ryanair, SAS… J’y reviendrai. En attendant que j’aie le temps (ahah), des images…

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Syndromes

le syndrome du meilleur ami

Non je ne vous parlerai pas ici de cette comédie romantique avec cette fabuleuse Julia Roberts à grande bouche. ni d’histoires de dérapages amicaux. Ce post ne sera pas non plus (pour une fois) empreint de misandrie (si vous savez pas ce que c’est, bah tant pis pour vous) gratuite et méchante. Car vous pouvez tout à fait inverser les sexes des personnages en jeu, même si, à quelques détails près, un mec réagirait différemment face à cette situation.

Le Syndrome du Meilleur Ami est une chose qui est sûrement arrivée à tout le monde. Dans un sens où dans l’autre.  Et c’est encore plus flagrant quand, comme moi, vous trainez sur des sites comme adopteunmec (et oui ça faisait longtemps que j’en avais pas parlé !) et que vous rencontrez des gens inconnus via leurs blogs (ou tout autre moyen de croiser des gens) (et non je ne suis pas un ovni) (juste un peu geek). Enfin, je ne vais pas aller dans des extrêmes, car après tout j’ai appris grâce à l’enquête du Nouvel Obs de cette semaine que je fais partie des 3% des femmes qui assument aller sur des sites de rencontre (enfin la question en entier ajoutait: pour rencontrer des partenaires sexuels, je sais pas si je prends ça en compte finalement…).

Je m’égare. Nous ne sommes pas ici pour parler de la drague via son blog, ou des techniques de sélection de prétendants sur adopte. J’y reviendrai. Revenons en aux faits.

Certains diront que l’amitié fille-mec n’existe pas. Qu’il y a toujours une « tension » qui fait que l’un, ou l’autre, (ou les deux) est enclin à rechercher à séduire (et chopper) l’autre. C’est bien souvent dans ce genre de position que se révèle le Syndrome du Meilleur Ami.

Le Meilleur Ami, c’est ce mec qui vous a proposé d’aller boire un verre/manger. Vous vous retrouvez donc en tête à tête, animée à l’origine de sentiments et d’attentes un peu floues (surtout s’il s’agit d’une première rencontre), vous commencez la conversation tant bien que mal et là, c’est le drame. L’entente est parfaite. Le garçon est sympa, intéressant, cultivé, il a de la répartie et est capable de débattre avec vous sur tel film, tel livre, de soutenir vos arguments et d’en apporter d’autres. Le temps passe. Vous accrochez à mort. La conversation passe de tout à rien, comme si vous étiez de vieux amis et…

… c’est là le souci. Car vous avez oublié toute tentative de séduction, toute idée de choppe, ou si elle vous a effleuré l’esprit, c’était très furtivement, en remettant une mèche nochalemment derrière l’oreille, ou en décidant de vous rattacher les cheveux (qui tombaient dans l’assiette) alors que les cheveux détachés vous rendent dix fois plus sexy.

Voilà. Le charme est rompu. Vous avez devant vous l’homme idéal -mentalement parlant-, mais rien ne se passe. Aucun courant électrique ne se glisse, aucune étincelle, vos yeux ne fixent pas sa bouche dans l’obsession d’un potentiel baiser –arrête de parler embrasse moi-, non, vous buvez ses paroles, mais si stimulation il y a, elle n’est que neuronale, éventuellement quelques spasmes de rire -le garçon peut être très drôle-, mais décidamment le fluide ne passe pas. Le moment arrive où vous vous dites que vous allez vous revoir, il y a encore plein de sujets de discussion, plein de films à voir, de photos à faire, d’expos à visiter, de soirées Nouvelle Star, et vous en mourrez d’envie -c’était tellement agréable cette soirée. Seul hic, si vous n’aviez pas d’attentes particulière et que vous êtes heureuse de vous être trouvé un nouvel ami, la question se pose en suspens: et lui ?

Idéalement, le garçon aura lui aussi apprécié énormément votre compagnie, mais aura compris que non, ya pas moyen de moyenner. Après quelques tentatives en mode « je déconneuuhh » auquelles vous aurez tenté de répondre de manière polie et dans le même ton « je sais que tu rigoleeuuuhh » (même si vous savez bien que si vous lui dites « on baise ? » tentez de l’embrasser tendrement, il dira oui), vous espérez que la relation d’amitié est assez claire des deux côtés et que le garçon -bien sous tous rapports- saura retenir ses ardeurs. Vous pourrez ainsi prétendre à quelques moments de tendresse (en mode massage, câlins et bisous bourrés), et lui raconter gaiement votre vie sexuelle… comme à une vraie copine un vrai pote.

Il y a heureusement aussi des amis avec qui il est évident que cela est et sera de l’amitié.  Vous ne vous êtes jamais posée la question d’une éventuelle attirance, vous dormez ensemble, parlez de cul et vous promenez en string sous son nez. Vous découvrez d’ailleurs avec surprise au bout de plusieurs mois de « relation » amicale que le mec en question est un serial-choppeur, en mode je séduis tout ce qui est pas trop moche et je me tape des filles canons, et vous avez beau regarder sous toutes les coutures, non il est loin  d’être moche mais son charme ne vous saute pas aux yeux, et surtout il n’a jamais essayé de vous chopper. Limite vexant, mais c’est l’ami idéal pour chopper en soirée. Il finira par sortir d’amour avec votre copine, ou continuera sa vie de débauche.

Une seule question subsiste à cette situation. Entre le BCBG et le Meilleur Ami, n’y a t il pas moyen de fusionner pour obtenir l’Homme Idéal ?

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Non je ne dédicacerai pas ce post. Les appréciateurs de pieds, copine du serial choppeur et autres collègues de restaurant se reconnaitront.