Au quotidien

les murs gris

Je ne sais pas si j’en ai déjà parlé ici, mais j’ai développé un amour inconsidéré pour les vieux appartements, leurs portes en bois qui ferment mal, leurs plafonds à moulures, leurs parquets usés.

Lorsque je vivais à Marseille en colocation, nous habitions un magnifique 170m² « Haussmanien », dans un état plus que délabré. Cet appartement, en si mauvais état qu’il soit, était une petite perle: portes vitrées, corniches et moulures autour des plafonniers, lambris d’époque sur les murs, et cheminées dans chaque pièce. Au sol, pas de parquet mais des tomettes, cette forme de carrelage en terre cuite spécifique au Sud de la France… J’adorais cet appartement, ses plafonds à 4 mètres et ses dorures un peu kitsch.

Les appartements qui ont suivi mes déménagements successifs ont tous été dans l’ancien, mais sans ce charme caractéristique des logements « riches ». A Paris, notre 50m² était dans un immeuble années 20, une très belle construction en pierres rouges, avec un ascenseur d’époque « Roux-Combaluzier ». Ca ne parle peut être à personne, mais un ami nous a expliqué un jour (bien avant qu’on prenne cet appart) qu’il s’agissait de l' »ancêtre » d’Otis (pas le scribe), pour qui son (grand ?)  père avait travaillé. Cet ascenseur sera sûrement supprimé, un jour ou l’autre, et remplacé par un truc moderne et sécurisé, où on ne peut pas ouvrir la porte en marche ni toucher les câbles d’ascension.

 

Lorsque j’ai visité l’appartement aux murs gris, celui où je vis maintenant, j’ai eu un genre de coup de foudre. N’étant cet immense couloir auquel je commence à m’habituer et son aménagement atypique, il a ces petits détails qui font ce charme de l’ancien. Des poignées étranges, à priori typiques d’ici. Un parquet usé, du sapin je crois. Une robinetterie old school. Des cheminées, du bois, des corniches et moulures. Des murs couverts de lierre, dehors, qui montent jusqu’aux fenêtres et vient se coincer dans les volets. Et la rénovation – ces fameux murs gris – tout comme la déco choisie par la précédente colocataire, lui donnent ce côté rétro et cosy. Place à la récup, aux meubles chinés et retapés, au bureau « home made », et à l’espace pour respirer…

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Au quotidien

home sweet home

Pour changer un peu de mes posts psycho sociologiques de ces derniers temps, j’avais envie de vous proposer un petit tour du propriétaire: mon chez moi (enfin le chez nous, puisqu’on partage le loyer avec le Garçon ;))

Au passage, je fais mumuse avec de nouvelles applis de « retouche » photo, j’avais une appli simple et gratuite qui faisait des Polaroids (Polarize) qui refuse de fonctionner, j’ai donc cherché d’autres solutions et atterris sur Hipstamatic… j’avoue ne pas être encore très convaincue (rien que le fait de ne pas pouvoir retoucher des photos déjà prises, c’est nul), mais bon. Si vous avez d’autres propositions, je prends !

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Syndromes

le syndrome de la salle de bains

OU: pourquoi les filles préfèrent dormir chez elles plutôt que chez les garçons.

(NDLR: Afin de garder un ton adapté au lectorat parfois jeune de mon blog, et de ne pas plonger dans la vulgarité de mots qui veulent dire … ce qu’ils veulent dire… j’utiliserai dans ce post le mot « dormir » pour désigner toute activité à deux se pratiquant dans un lit. Dont « dormir »)

Il parait que… les filles préfèrent dormir dans leur lit que dans le lit de leur copain (d’un an ou d’un soir, qu’importe). Légende urbaine, mythe, les raisons peuvent être diverses et variées, à commencer par la première (on m’accusera encore de misandrie, non, c’est juste une idée « comme ça »): la propreté. Je ne m’étendrai pas sur des histoires de poils et de changements de draps, et au delà du simple lit, l’appartement tout entier d’un garçon est mine de raisons pour la fille de préférer son lit/son appartement à celui dudit garçon. Mais reprenons du début…

Il arrive donc un jour à toute fille d’un âge dépassant la puberté et à la vie sociale à peu près normale de quitter sa douce chambre pour aller dormir chez un garçon. Alors parfois c’est prévu, et on part gaillarde avec le sac/trousse de toilette/string/make up, et parfois non. Jusque là, on était jeune, et on voyagait léger. Mais passé un certain âge, nous autres demoiselles un tant soit peu apprétées, avons besoin de quelques accessoires subtils mais nécessaires à notre bien être et à la révélation de notre beauté intérieure.

C’est donc avec difficulté qu’une fille se retrouve à dormir « par hasard » chez un garçon. Elle s’attend déjà à ne rien trouver pour se démaquiller (cotons ? lotions démaquillante ? ), et s’apprête à dormir avec une couche plus ou moins épaisse de fond de teint/mascara sur le visage – cette situation est amplifiée lors d’une rencontre en soirée, où il est bien connu qu’on se maquille plus. A quoi s’ajoute l’absence de vêtements confortables pour dormir. Alors bon, c’est assez simple, vous me direz, un t-shirt et on n’en parle plus. Oui mais voilà, là où ces messieurs s’épanouissent dans leurs boxers en coton, nous subissons le string, ficelle inconfortable qui s’incruste dans la peau dès qu’on tente une position allongée/foetus (debout/assise c’est confortable cela va de soi).

A cela s’ajoute la température. Oui, les filles sont frileuses et les garçons des warriors de l’âge de glace (nooonnn c’est pas DU TOUT cliché !). Alors quand en plus de nous présenter une fine couette d’été (si ce ne sont pas des draps) le garçon crie au scandale dès qu’on ose approcher nos pieds froid – Ahhhhh mais t’as les pieds gelés ! – ou qu’on ose une tentative de se coller à lui – Pousse toi j’ai chaud ! -, la nuit s’annonce longue (et voilà comment on se retrouve à faire autre chose que dormir pour tenter de se réchauffer).

Enfin, il est tard, le matelas est à peu près confortable, on finit tout de même par s’endormir. Au réveil, le garçon est devenu un peu plus poilu, un peu plus piquant, et tente désespérément de se rapprocher (ah non, nous c’était hier soir qu’on avait froid !). Le moment du lever arrive, et il est temps d’affronter LA pièce ultime, dernier refuge du garçon dans ses retranchements: la salle de bains.

Premier pas: la douche. Là où dans une salle de bains de fille trônent six gels douche, deux shampoings, deux après shampoing/masque/démêlant/coiffants/lissant, un truc visage, un savon pour les pieds, un gommage, deux rasoirs + mousse à raser, quatre fleurs de douche, et j’en passe, chez le garçon on trouve…  LE mono gel douche/shampoing/gel de rasage/qui rend beau/qui sent l’homme Axe. Chez d’autres, un savon de Marseille. Entre sentir l’homme Axe et avoir la peau qui tire… Et c’est pareil pour le déo ! Super de sentir le Mennen, le Axe ou le Plzyboy toute la journée…

Avec un peu de chance, la fille a prévu quelques affaires et… tente de se maquiller devant le miroir. Je dis bien tente, car chez les garçons, il y a toujours un ENORME lavabo devant le miroir, aucune lumière correcte autour du miroir, quand ledit miroir n’est pas perché à 6 mètres au dessus de la taille (normale pour une fille) de la fille. Et je n’amène même pas la question du miroir en pied: il n’y en a pas. La fille a donc juste intérêt à avoir assorti sa tenue au préalable. Et à gérer le mascara « de loin ».

Dernière étape: le petit déjeuner. Evidemment, le garçon n’a pas de thé. Ni beurre/confiture, ou nutella, et on doit se contenter d’un bol de céréales douteuses (Spécial K chez certains, cherchez l’erreur) noyées dans du lait périmé (certains garçons semblent faire leurs courses encore moins souvent que moi, c’est dire !). Le drame.

Voilà, messieurs, pourquoi les filles préfèrent dormir avec vous dans leur lit.

La parade ? Mettez-vous en coloc avec une fille 🙂