Chroniques

balle au centre

Salut petit lecteur, petite lectrice et autre bulletin non conforme. Aujourd’hui, on va parler politique, et élections. Oui, je sais, ça ne fera que le 251e article que tu liras sur ce sujet, mais je suis du genre au ralenti et ça fait plusieurs jours/semaines que je pense à l’écrire sans trouver l’inspiration.

Car vois tu, petit lecteur/trice, à J-2 du premier tour, je ne sais toujours pas pour qui je vais voter.

Alors oui tu peux me fustiger, bouh mauvaise citoyenne, avec les 3 mois de campagne qu’on vient de se taper tu pourrais t’être fait ton idée, et puis c’est important, et puis voilà.

Oué, et ceux qui me diront ça auront tout à fait raison. Sauf que voilà, c’est comme ça. La campagne, je ne l’ai pas suivie (enfin si, à moins de vivre dans un igloo au fin fond de la Sibérie il était difficile de ne rien suivre…). Les candidats, je ne les connais (presque) pas. Pour tout vous dire j’ai découvert la liste définitive il y a quelques jours, en ouvrant la fameuse enveloppe envoyée par la mairie (desfois qu’à 4 jours du sructin tu commences à t’y intéresser… ah mais oui, c’est mon cas !!). Et leurs programmes… que dire...

Voilà.

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Au quotidien

strange war

– On ne peut pas se voir ce week end, tu sais bien, les transports sont complètement bloqués.

Elle habite à  trois cent kilomètres de Paris, et c’était son anniversaire, mais nous n’irons sûrement pas. Les TGV ne roulent plus. Les voitures en panne sèche, échouées sur les bords des routes dans une dernière tentative de faire quelques courses. Pour les provinciaux, cela fait déjà quelques jours que tout s’est figé. Quelques bus municipaux assurent encore les trajets entre les villages les plus isolés et les centres villes, mais la plupart des gens se sont résignés. Enfermés chez eux avec les quelques boites de conserve qu’il leur reste, et les légumes de leur potager. La plupart ont cessé d’aller travailler, les enfants ne vont plus à l’école – de toute façon les derniers profs qui ne faisaient pas grève ne peuvent plus venir, et on se contente de prendre des nouvelles de l’extérieur via Internet et le téléphone. Les gamins sont heureux, on a regonflé les chambres à air des vélos, les routes sont vidées, ils se retrouvent sur les terrains de foot du village pour jouer.

A Paris, on commence à ressentir la pénurie. Il est devenu difficile de trouver un taxi, surtout la nuit, et les bus de la RATP commencent à donner signe de faiblesse. Si la grève et le « service minimum » a permis de tirer sur les réserves, la plupart des particuliers ont remisé leur voiture au garage – pour ceux qui en ont. Les métros roulent toujours, et c’est chaque matin l’émeute pour trouver une place dans les rames bondées. Malgré l’arrêt pratiquement complet des RER, dans Paris, on circule encore. Velib et scooters à trois, voire quatre personnes, tout est bon pour se déplacer. Car on continue à travailler, malgré le bruit des manifs et les barricades des lycéens qui se sont étalées jusque dans les rues. La journée, ces derniers se caillassent face aux flics, des files de camions de pompier sont pris d’assaut par les usagers qui trouvent injuste que la fonction publique – pourtant gréviste majoritaire – aie encore accès au carburant.

C’est déjà l’hiver. Chez certains qui ne s’y sont pas pris à l’avance, il n’y aura pas de fioul. Pas de chauffage. Pas d’électricité. On commence à se dire ne verra pas la famille à Noël faute de pouvoir voyager. Le pays est bloqué. Seul quelques TGV chaque jour, plus aucun avion. Dans les aéroports vides, quelques touristes russes, plus une rouble en poche, squattent les bancs faute de pouvoir dormir ailleurs. En attendant que ça passe.

Ca.

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