Il y a moins de 24 heures, j’étais étendue sur un transat, face à une eau bleue turquoise, les pieds dans un sable doré… Me voilà rentrée de 5 jours là bas et déjà ça me manque. La Corse…
Je n’en ai pas vraiment parlé ici, mais la Corse et moi, c’est une longue histoire. Une histoire qui a plus de 20 ans, une histoire d’enfance, de vacances, de famille. Il y a pas mal d’années de ça, mon oncle avait acheté une maison dans le Sud, en faisant passer son nom (italien) pour Corse (car c’est un nom très répandu là bas aussi). Je crois que c’est comme ça que mes parents ont découvert la Corse. Et en sont tombés amoureux.
Depuis, mon oncle a revendu la maison, mais mes parents ont pris le virus… J’ai donc passé de très nombreuses vacances, été, Avril ou Toussaint, nous avons visité pas mal de coins, de la montagne aux étés passés sur la Plage d’Argent, comme on l’appelait, avec une prédilection pour le petit port de Tizzano, au sud de Sartène. Là bas, j’ai appris à faire des châteaux de sable, et parler aux fourmis, à survivre sous un déluge (les orages d’Août en Corse sont sans comparaison aucune…), j’ai pris des coups de soleil, blondi plus que de raison, et bronzé jusqu’à la limite acceptée par ma peau, attrapé des otites, partagé une micro tente avec MonFrère, bu des tisanes le soir à la lueur d’une bougie citronnelle, croisé des cochons sauvages, des marcassins, des poissons, un tas de bêtes diverses. J’ai marché sous la pluie, sous le soleil, dans la neige, j’ai vu des lacs, des tas de lacs, des cailloux aussi, beaucoup, j’ai découvert le Comte de Monte Christo, Paul Auster, et d’autres dont je ne me souviens plus. J’ai fait de la planche à voile, du snorkelling, passé des heures à traquer les poissons et trifouiller le sable. Bref, j’y ai passé parmi les plus belles vacances de ma vie.
Je n’étais pas retournée en Corse depuis un bout de temps. En réalité je crois que la Corse est l’une des dernières destinations que j’ai faites en famille, à l’automne 2004. Depuis ce moment, je ne rêve que d’une chose: y retourner, hors saison. Parce que oui, la Corse en été c’est invivable – ou presque. Blindée d’Italiens bruyants, d’Allemands et de Hollandais en caravane, et de Français (ne les oublions pas). Et quand on connait un peu cette île, sa beauté sauvage, on comprend vite pourquoi il faut la vivre dépeuplée.
Cette année, à cause d’une douzaine de blogueurs invités là bas par Corsica Ferries, j’ai craqué. Deux billets Air France depuis Paris, un hôtel à l’Ile Rousse, cinq jours pour la retrouver. C’était une première pour beaucoup de choses: première fois en tant qu' »adulte », sans mes parents. Première fois en avion – j’ai toujours été en Corse en bateau, traversée depuis Marseille, Toulon ou Nice, avec cette découverte toujours surprenante de l’île aux premières lumières du matin. Première fois si peu de temps. Première fois en cette saison.