Voilà, c’est la guerre. Je déclare et j’affirme: Woody Allen, dear old man with big glasses, I don’t like your movies.Nan je traduirais pas. C’est moche, les films en VF. Très moche. A te dégouter d’actrices aussi belles que Penelope Cruz ou Scarlett Johansson. Même si Penelope est est à 1000000 km au delà de la beauté fadasse de Scarlett. Oui, désolée, je préfère les brunes latinos aux fausses blondes. Bref.
Toussa pour dire, hier soir j’ai (enfin) vu Vicky Cristina Barcelona. Oué, le fameux film qu’il fallait absolument voir (parait-il). Et qwa dire… je me suis faite ch*er, mais à mort.
On va supposer pendant trente secondes que tout le monde n’a pas vu ce film. Bon. Alors pour résumer, c’est l’histoire de deux BFF (américaines, une blonde: Scarlett aka Cristina, et une autre brune Rebecca Hall aka Vicky) qui partent à Barcelone pour l’été. Vicky et Cristina c’est des BFF mais c’est aussi deux visions opposées de l’amouuuurr. Pour Cristina, l’amour ne vaut rien s’il n’y a pas souffrance, passion, drames. Pour Vicky, l’amour c’est un mec beau gentil intelligent et riche qu’elle va bientôt épouser (Doug. Quel nom de m*rde quand même). La vie sans soucis et sans rebonds, en gros.
Voilà, l’histoire est plantée, avec une voix off qui t’explique toutes ces jolies choses sur les personnalités des filles pendant qu’on les voit prendre l’avion (trop couleeee). Les deux arrivent à Barcelone, donc, et là, c’est le drame (on l’avait PAS DU TOUT vu venir), en la personne de Juan Antonio (aka Javier Bardem), un peintre -avec accent espagnol- passionné qui les drague toutes les deux et leur propose un week end en trio à Oviedo.
Bon. Jusque là tu te dis, why not, on s’est tapé le début niaiseux mais ça y est, ça va se débloquer, le peintre va les débaucher, les séduire, se taper les deux. Mais non. Le suspense s’arrêterait là. Car en réalité il y a une quatrième comparse, l’ex femme de Juan Antonio, Maria Elena (Penelope, donc), qui s’incruste un peu plus tard, après que Doug ai rejoint sa fiancée Vicky et que Cristina entretienne une liaison avec Juan Antonio (trop de rebondissements, I know).
Je sais même pas si c’est la peine de raconter, en fait. Le film est supposé parler d’amour, de passions, de questions existentielles (que recherche-t-on vraiment, peut-on trouver un équilibre à trois, l’amour est-il inspirateur de l’art, la passion mène-t-elle toujours à un coup de couteau non pas ça), et on se retrouve en fait face à une histoire niaise, mal jouée (j’omets le doublage juste dégueulasse en français, même les scènes en VO espagnoles sonnent faux), des personnages caricaturaux et au final… pas de conclusion. Le tout saupoudré d’une voix off niaiseuse racontant les évènements.
Coule, j’ai envie de dire. Mais qu’est ce qu’on se fait ch*er.
Voilà pourquoi, Monsieur Woody Allen, je vous en veux. J’avais aimé Match Point, par la légèreté et l’audace via lesquelles vous aviez amené un scénario malsain et anti conformiste. Aimé l’humour très noir se détachant de cette histoire. Aimé les indices laissés ça et là: balle de tennis représentant le rôle du hasard, Crime et Châtiment de Dostoievski lu par le héros. Je vous en veux, cher Monsieur, car vous avez rendu Scarlett, Penelope et Javier débiles et stupides, à cause d’un scénario et d’une mise en scène ultra kitsch et neuneu. Je vous en veux, enfin, car le sujet aurait tellement pu être traité d’une manière intéressante.
A la place, la prochaine fois, j’irai au ciné. Quoi de bien à voir en ce moment… ?
(et si quelqu’un pouvait m’expliquer ça ??)
(Edit: thanks to mes relecteurs, j’avais inversé les prénoms des héroïnes. preuve de mon ennui)
Prem’s o/
Prem’s o/
Bah moua j’ai vachement aimé ! Na !
Les thèmes brassées, les personnages, la mise en scène. J’ai la flemme de faire tout un argumentaire, mais c’est pas un des plus dégueux de Woody.
+1 LeReilly
Fun fact, je l’ai montré a une amie hier soir :p elle a aimé
Mention spéciale pour la fin que j’adore, il ne se passe rien … et c’est ce contrepied qui me fait ban*** ^^
@Le Reilly: de toute façon on le sait, toi et moi on (presque) pas les mêmes goûts. Voilà 🙂 et puis t’as du le voir en VO non ? Ca rend pt être les dialogues moins ridicules…
@Shida: Si il n’y avait que la fin à la limite… Je trouve ça pas assez approfondi, c’est tout. On aborde le sujet trop superficiellement.
Tu as vu CashBack ?
Les films de Woody Allen, pour moi, ça a toujours été anecdotique, de l’ordre de la discussion sympatoche autour d’un verre qui veut refaire le monde mais n’arrive qu’à un consensus simple : celui qu’on n’arrivera à aucun consensus. Je veux dire que c’est pas du film d’art ni d’essai, juste des comédies qui ne nous disent pas « riez, maintenant », plutôt « tenez, ça, ça nous a fait sourire, vous en pensez quoi ? »
Du coup j’ai commencé à apprécier certains de ses films assez tard. Annie Hall ou Manhattan par ex. Deux fois il a voulu changer de registre et j’ai trouvé ça chiantissime : « Cassandra’s dream » et « Match Point ». Juste des pirouettes de scénar’. « Whatever works » était mignon et en même temps, il y justifie un peu ses trips à la limite de la pédophilie, « Midnight in Paris » était une rêverie légère. Tous s’oublient facilement, aucun ne laisse une trace impérissable, et tous s’adressent aussi à un public très adulte et un peu réfléchis et cultureux, évidemment.
Quand j’étudiais, je regardais ses films aussi, mais avec le recul je me dis que je les regardais sans vraiment être concerné. Je crois que ses films, faut être un métropolitain implanté dans sa routine depuis une dizaine d’années avec son ptit réseau etc. pour se sentir un peu en terrain familier. Et même là, ses films sont toujours anecdotiques, seulement, on est dans les mêmes questionnements et on n’est pas surpris des directions prises. On excuse plus facilement la superficialité, on sent que c’est voulu, on en demanderait, même.
« Vicky etc. » n’était de toute façon pas génial, mais c’est dans la lignée de ce qu’il a toujours fait, quoi : partir en roue libre autour d’une idée un peu déviante, et nous rappeler que ni ça ni rien d’autre n’apportera de réponse. Faut plus y chercher une narration, une voix, un regard un peu curieux un peu indifférent. Woody il ne révolutionne rien, il comble un manque : le film relax qui ne veut aller nulle part. 😉
Les films de Woody Allen, pour moi, ça a toujours été anecdotique, de l’ordre de la discussion sympatoche autour d’un verre qui veut refaire le monde mais n’arrive qu’à un consensus simple : celui qu’on n’arrivera à aucun consensus. Je veux dire que c’est pas du film d’art ni d’essai, juste des comédies qui ne nous disent pas « riez, maintenant », plutôt « tenez, ça, ça nous a fait sourire, vous en pensez quoi ? »
Du coup j’ai commencé à apprécier certains de ses films assez tard. Annie Hall ou Manhattan par ex. Deux fois il a voulu changer de registre et j’ai trouvé ça chiantissime : « Cassandra’s dream » et « Match Point ». Juste des pirouettes de scénar’. « Whatever works » était mignon et en même temps, il y justifie un peu ses trips à la limite de la pédophilie, « Midnight in Paris » était une rêverie légère. Tous s’oublient facilement, aucun ne laisse une trace impérissable, et tous s’adressent aussi à un public très adulte et un peu réfléchis et cultureux, évidemment.
Quand j’étudiais, je regardais ses films aussi, mais avec le recul je me dis que je les regardais sans vraiment être concerné. Je crois que ses films, faut être un métropolitain implanté dans sa routine depuis une dizaine d’années avec son ptit réseau etc. pour se sentir un peu en terrain familier. Et même là, ses films sont toujours anecdotiques, seulement, on est dans les mêmes questionnements et on n’est pas surpris des directions prises. On excuse plus facilement la superficialité, on sent que c’est voulu, on en demanderait, même.
« Vicky etc. » n’était de toute façon pas génial, mais c’est dans la lignée de ce qu’il a toujours fait, quoi : partir en roue libre autour d’une idée un peu déviante, et nous rappeler que ni ça ni rien d’autre n’apportera de réponse. Faut plus y chercher une narration, une voix, un regard un peu curieux un peu indifférent. Woody il ne révolutionne rien, il comble un manque : le film relax qui ne veut aller nulle part. 😉