Yep, je l’assume aujourd’hui. Et en pleine recherche pour mon mémoire, je me suis soudain retrouvé à me marrer devant une vidéo qui s’amuse des habitudes des agences, et tente de les transposer IRL, dans la vraie vie.
(enjoy)
Voilà. certains d’entre vous n’ont peut être rien compris, et pas parce que c’est de l’anglais mais… parce que vous ne bossez pas dans ce milieu. C’est là que je me suis fait cette réflexion: quelque soit le milieu qu’on fréquente, la « bulle« ,, professionnellement ou personnellement, quelque soit l’intérêt qu’on porte à ce milieu, on finit par s’en imprégner. Et même plus que ça: à adopter des expressions, comportements, et même centres d’intérêts liés à ce milieu.
Cette vidéo en est (je trouve) un bon exemple. Car quoi de mieux pour démontrer que vous êtes imprégnés de votre milieu que via l’humour ? J’avoue, ça m’a fait bizarre, de rire à cette vidéo. Je l’ai transférée à mes collègues, qui ont aussi rit. Peut être parce que c’est drôle. Mais surtout parce que ces situations, on les vit au quotidien, nous qui bossons avec les agences. Quelqu’un qui ne vivrait pas ça aurait plus de mal à sourire. Comme si on montrait la vidéo « Facebook in real life » à quelqu’un qui ne sait pas ce qu’est un poke, un « add as a friend » et autres activités Facebookesques.
Parmi d’autres sphères qui influencent et imprègnent, cette fameuse « blogosphère« . Manque de chance (pour moi ou pour les autres), c’est aussi mon cadre de travail. Alors bien évidemment, Twitter et mon blog ne font pas partie des prérogatives de MonJob, mais avec le temps, mon job et ma vie personnelle ont fini par s’imbriquer dedans à tel point que… je parle forcément de mon boulot dans des soirées avec mes amis (bloggeurs), jusqu’aux private jokes liées à mon poste.
C’est dur, je crois. Pourtant, je survis. Je n’ai pas (encore) perdu mes amis « d’avant », ceux avec qui je ne parlais pas d’unfollower quelqu’un, ou de la dernière opé Philips. Le problème, c’est que même si ce milieu de bloggeurs et Twitteros (et MonJob) n’est qu’un tout petit monde, ses tenants et aboutissants, et les outils que nous utilisons chaque jour intéressent les non initiés. Les réseaux sur lesquels nous sommes chaque jour connectés, et le domaine de MonJob se télescopent tellement avec le quotidien de quasi n’importe qui, qu’il est difficile de ne pas aborder le sujet. Me voilà donc, hier soir, en train d’expliquer à des amis d’ami ce qu’est Twitter. A ma mère comment travailler son référencement*. A mes amis comment j’ai rencontré telle ou telle personne, et donc ce qu’est une opé bloggeur.
Impossible d’éviter le sujet « boulot ». Il y a des gens à qui on dit « et toi tu fais quoi dans la vie ?« , ils répondent un truc du genre « auditeur interne« , « ingénieur-chercheur à la SNCF« , ou encore « développeur PHP« **, et à qui on répond « ah, ok« . Dommage pour moi, ça ne se termine que rarement comme ça.
Voilà aussi comment certains de mes « prestataires » deviennent des amis (après m’avoir copieusement insultée par mail parfois), comment j’envoie un DM plutôt qu’un SMS, organise mon anniversaire sur Facebook, et comment j’ai des pseudos dans mon répertoire de tel. Le virtuel se télescope avec le réel, et je n’ai jamais autant pris conscience d’Internet et les réseaux sociaux en tant que moyen de communication.
Heureusement, j’aime ce que je fais…
Tout est tellement lié que les auditeurs internes font parfois du community management, ou du check de blogs, pour la bonne cause 😉
Tout est affaire de vocabulaire, de mots sur des choses, et celui qui dit « ah ok » ne fait jamais écho qu’à sa propre définition d’un terme :p (qui parfois est inexistante, mais les gens préfèrent ne pas paraître ignorant et le rester que le contraire).
D’où l’intérêt de pousser le dialogue juste +1 minute avec les pépiniériste, conducteur de clark de casino, ou de checker le blog d’une community manager. Juste pour mourir moins con.
BIses, bonne continuation 😉
Finalement, ce qui est sympathique avec le concept de sphère et le vocabulaire qui y est associé… c’est quand les sphères se mélangent 🙂
Et de la même manière que les enfants s’émerveillent devant les bulles de savon virevoltant dans l’air … n’importe quel individu lambda s’émerveille devant une bulle qu’il ne connait pas …
– « Tu fais quoi toi ? »
– Ingénieur Vernis à Ongles ^^ Je cherche le mariage idéal qui permattra à mon vernis d’être facile à appliquer, rapide à sécher, résistant et facile à enlever … tout cela dans les teintes les plus incroyables
oui oui … j’ai changé de vie … au détour d’un picnic 😉
mouhahaha.. ça va, au final, je ne me retrouve dans aucun des métiers que tu as cité ^^ (looseuse :P)
le virtuel a une empreinte de plus en plus large sur nos vies, génération internet oblige. Les outils qu’ont trouve sur le web nos servent désormais dans notre quotidien, là où nos parents ne les imaginaient pas quand ils avaient notre age. Normal donc que Facebook, nos mms, nos iPod fassent parti de nos discussions, meme si ça fait geek.
En revanche, parler blogs, referencement, etc… c’est une déformation pro, ou meme une déformation de milieu, j’entends par là que ça ne parle pas à tout les gens de notre génération d’âge. Prenons l’exemple de 3 personnes sur 9 qui étaient à un pic nic hier. Ces 3 même qui n’étaient absolument pas liés à la blogosphère et pour qui twitter et les blogs ne sont que de vagues concepts. Ceux là n’ont pas pu suivre réellement nos discussions car c’était effectivement du « private ».. du domaine de la blogosphère, celui-là même qui nous a permi de nous rencontrer 🙂
Heureusement donc que ces domaines ne font pas partis de toutes nos conversations !! Je suis ravis de voir régulièrement des amis pour qui twitter est un mot anglais sans signification ou une marque de téléphone.
@Johan: mais qu’est ce que ferait un auditeur interne sur un blog de fille … ???
la plupart des gens se font une idée en effet de ces métiers pas forcément glamour. quand je dis ce que je fais, on s’interroge !
@Gaëtan: ta reconversion est en bonne voie !
@Titlap: quoi, t’es pas développeur ? pas PHP ? hm…
ok pour Fb, Ipod et autres. mais pour Twitter, pour le coup c’est justement là où les gens sont curieux – et comme ça qu’on s’est retrouvés à expliquer à tes amis à quoi ça servait (ie: à rien)