la salle d’attente

En ce moment avec mes crèves successives (ah oui, je t’ai pas dit ? après le pseudo état gripal de la semaine dernière, j’ai enchaîné avec un magnifique rhume, ou décrété ‘rhinite allergique’ par ma médecin), il a bien fallu que j’atterrisse chez le médecin. C’est pas que j’ai un problème avec le pharmacien et ses prescriptions, mais il fallait sévir sur les microbes.

Ce matin (enfin,hier), je prenais donc rendez vous chez ma médecin.

Ma médecin est cool. Un peu bobo, jeune avec des cheveux gris (si c’est possible), elle a de grands yeux bleus, une voix douce, porte des Converses et des jeans, et (c’est aussi pourquoi je l’aime bien) n’est jamais en retard.

Sauf cette fois (enfin cette fois et la fois d’avant où elle a pris un bébé entre deux consultations. greuh).

Poisse oblige, je suis évidemment arrivée avec 10 minutes d’avance. Espérant qu’elle le soit aussi (en avance). J’ai vite déchanté, après 15 minutes d’attente, j’étais toujours là. Et 20 minutes. Et lorsque le patient d’après est arrivé (elle prend ses RDV toutes les 20 minutes).

Vous me direz, attendre chez un médecin, ça fait un peu partie de l’expérience. Alors oui, mais non. C’est à dire qu’attendre chez mon dermato/mon dentiste (ils sont dans le même cabinet), avec un gamin de 7 ans qui joue avec un bébé de 14 mois comme si c’était un chien, et l’appelle en le sifflant, c’est rigolo (oui c’est du vécu). Attendre au centre médical Saint Lazare, avec toute l’agitation des gens du coin et des doudous infirmières, c’est pas hyper fun mais ça fait passer le temps. Mais attendre chez mon médecin, c’est un peu l’angoisse.

D’abord je ne sais pas si vous avez remarqué, mais chez les médecins, il y a toujours des dépliants pour telle ou telle prévention. On se retrouve donc à feuilleter le truc qui dit qu’un verre ça va, deux verres bonjour les dégâts (et là on repense à sa dernière soirée, celle où on a avalé une dizaine de verres de punchs sans ciller). Ensuite, le regard tombe sur les affiches pour la contraception. La pilule du lendemain, les ruptures de capotes, et bien sur, les MSTs (il date de quand le dernier test de dépistage déjà… ?). On passe rapidement sur ce tableau des vaccinations (en se demandant depuis quand on n’est plus à jour). Enfin, dans un coin, presque caché, un communiqué sur les risques du nuage nucléaire (le Japonais, tu sais bien). Comme quoi l’iode bah… ça sert à rien.

Ah oué.

Pour compléter le tableau, il ne manque plus que les questions de femmes enceintes, les maladies de bébés et le dépistage du cancer du col de l’utérus, du sein et du colon. Toute ta vie avec ses futurs risques qui s’étale devant toi.

ben oui, c’est si simple

Presque quarante minutes plus tard, alors que la patiente précédente sortait du cabinet, j’ai enfin compris pourquoi elle était restée si longtemps: tous ces trucs d’affichages, de dépliants, de soi disant prévention: c’est pour faire tourner le business des médecins.

Parce que franchement, comment ne pas devenir hypocondriaque et angoissés après ça ?

pour les gens qui bloguent sur tout et n’importe quoi, il y a une affiche de prévention ?