A Montréal (et au Québec en général), il y a un élément incontournable de l’hiver. Oui je sais c’est juste super obvious mais j’ai nommé: la neige !
En France, lorsqu’il tombe trois flocons, c’est un peu la fin du monde. Les JT en font leur une, les écoles ferment, les gens ne savent plus conduire et la Sainte-Victoire disparait. Ici, la neige c’est un peu le quotidien des Québécois, de Novembre à Avril, sachant qu’il est arrivé d’avoir des chutes de neige en Octobre, et jusqu’en Mai (sisi). Inutile de vous dire qu’ils se moquent beaucoup de la gestion (et de la couverture médiatique) des quelques centimètres de neige à moitié fondue qui paralysent la France…
(ceci dit le Petit Journal fait ça super bien aussi)
Depuis que je suis arrivée, il y a eu deux « grosses » chutes de neige. La première fois, j’ai été assez impressionnée de la vitesse à laquelle tout ça fond (et par -10°C…). La semaine dernière, il a neigé plusieurs jours d’affilée, avec des températures plutôt douces (entre 0 et -5°C), j’ai donc pu expérimenter un autre aspect de la neige et ses conséquences. Parce que c’est vrai que la neige, le premier jour, c’est beau. Toute la ville est recouverte d’un manteau blanc, les arbres, les rues, les maisons. Beau.
Le lendemain, c’est encore joli. Les routes sont dégagées (il y a un boulot remarquable fait par la DDE locale, avec d’énormes déneigeuses qui travaillent H24, et de espèces de « moissonneuses batteuses qui récupèrent la neige pour l’entreposer dans des genre de « carrière » de neige), les trottoirs et les escaliers commencent à être praticables, bref, c’est plutôt agréable.
Vient le 3e, puis le 4e jour « post neige ». La météo s’est radoucie, on atteint des pointes à 0 voire 1°C dans l’après midi (et on se surprend à vouloir jeter ce manteau qui tient teeeelllement chaud), et la neige commence à fondre. Et les rues à se transformer…
Car oui, qui dit neige en ville, dit neige dégueu. D’abord, le sol est couvert de graviers et de sel pour aider la neige à fondre rapidement, et éviter que ça ne glisse. Ensuite, la neige fond et se transforme en genre de boue, mix d’eau et de graviers/sels/saleté. Ce truc affreux entre la neige et la boue porte un petit nom: la slush. A prononcer « sleuche » ou « sloche ». Et je trouve que cette onomatopée décrit très bien le phénomène. Que du bonheur !
slush Power
On se retrouve donc avec les chaussures dégueulasses au bout de 15 minutes de marche. Enfin, les rues se transforment rapidement en terrain miné. Une simple ballade dans une rue quelconque peut vite devenir un parcours du combattant, car il faut éviter les tas de neige à moitié fondue (qui glissent), et surtout les flaques d’eau marronnasses de neige fondue dont on ne peut pas deviner la profondeur. C’est comme ça que je me suis retrouvée une fois avec de l’eau jusqu’à mi mollet en pensant mettre le pied dans une « petite » flaque…
Par ce genre de temps, je vous avoue que la notion de « style » devient complètement aléatoire. Lorsqu’il fait très froid, c’est simple: on enfile bottes, pantalon, grosses chaussettes, manteau et bonnet, et on s’arme de courage. Tant pis pour le look, il faut avoir chaud. Mais par 0°C, on a envie de sortir les petites robes et le manteau mi-saison. C’est là que ça devient compliqué, car il faut assortir les chaussures. Pas question de mettre des jolies bottines en cuir qui vont finir bouffées par le sel et complètement imbibées, et on crève de chaud dans les bottes de neige.
après le « no style quand il caille », voici le « no style quand ya de la neige dégueu fondue partout »
C’est donc là que, dans un moment d’extrême désespoir modesque et après avoir mis le pied dans une demi douzaine de laques, j’ai décidé de me tourner vers LA solution moche mais ultime: les bottes de pluie.
Je vous rassure tout de suite: je n’en ai pas trouvé (ou plutôt si mais c’était tellement moche que bon, j’ai pas pu). Je continue donc à défoncer mes bottes en cuir et/ou crever de chaud sans style dans mes bottes de neige. En attendant que de meilleurs jours arrivent, ou que le froid revienne.
Voilà. Lundi, j’avais un entretien d’embauche. Le dileme: mettre des bottes (moches) pour traverser la ville, ou assumer jusqu’au bout et tant pis pour mes bottes. Et bien j’ai choisi. J’ai mis mes jolies bottes Jonak noire. Qui étaient devenues marrons à mon retour. N’empêche que ça m’a porté chance… 🙂
« ça m’a porté chance » ? Je veux savoir ! :p
Hu hu, tu me rappelles ma découverte de la slush il y a un an, j’ai couru acheter des bottes direct et j’ai eu la chance d’en trouver des jolies! (http://www.thegreengeekette.fr/mes-bottines-de-pluie-contre-la-slush/)
Bon dès que je peux à nouveau sortir de chez moi on se voit. (là j’enrage, plus d’une semaine que je suis enfermée…)
Ah trop jolies tes bottes ! Je veux les mêmes 🙂
Et pour se voir, si tu veux je peux venir chez toi t’apporter des muffins 🙂 ? Courage en tous cas !
Ca t’a porté chance ? Oh c’est bien ça ^^
La neige me fait déprimer et me goinfrer surtout ! Hier, temps gris qui s’est transformé en neige. Là, il pleut. Si je regarde les prévisions, les températures ne décollent pas et le soleil ne se pointe pas. Autant je suis contre les villes/routes paralysées dès que 3 flocons tombent. Autant je suis pour le retour du soleil et de quelques degrés (pour ma santé mentale et physique).
J’ai de la « chance » je viens d’arriver je n’ai donc pas vécu les 3 premiers mois d’hiver et je supporte encore ce temps, mais les gens qui vivent ici commencent à en avoir vraiment marre. Vivement le printemps !
Haaaaaaa on veut savoir pour l’entretien !!!
Chouette congrats pour le job :))
« Porté chance, porté chance » ? T’as eu la job ? 😀
Oh le petit teasing en fin d’article… 😉
Rhoooooooo hâte de savoir la suite dis donc !
@Tou(te)s pour le « teasing » de fin d’article, rien n’est encore fait, je ne dirai donc rien pour pas porter malheur, mais je suis en short-list pour un super boulot ! Je vous tiendrai au courant 😉
La neige au quotidien … je crois que j’aimerais bien le temps d’un hiver !