Chroniques

femme d’intérieur

Depuis quelques semaines, il m’arrive un truc assez flippant. Enfin, je dis assez, c’est un euphémisme (mot qui m’aura demandé 32 minutes de réflexion pour le retrouver, NDLA). C’est à dire que c’est vraiment flippant. Comme quand j’ai réalisé que j’étais devenue un couple, tu vois. Le genre de prise de conscience qui te fait bloquer 10 minutes sur ta condition de fille qui s’était pourtant toujours dit que non, elle serait pas une vraie fille.

Oui petit lecteur. Je t’ai parlé de mes exploits en cuisine. De mon emménagement. Et de mon évier d’angle. Et bien ceci n’étaient que les prémices de cette évolution, dont il a bien fallu que j’assume les conséquences.

Depuis que j’habite dans mon nouvel appart, je suis devenue une femme d’intérieur.

femme-dinterieurfaudrait que je change de coiffure, cela dit…

Femme d’intérieur, oui oui. Ambiance maniaco compulsive, cuisine, tablier à carreaux et éponge à portée de bras. C’est que (je l’ai déjà dit), ma cuisine donnerait envie à n’importe qui de cuisiner. Mais pas seulement. Elle est grande. Elle est belle. Elle est lumineuse. Et rien que pour ça, j’ai envie d’y passer du temps. Alors je trouve des excuses.

Quand je ne cuisine pas, je la nettoie. Je passe avec amour et tendresse un coup de pschitt sur les plaques vitro céramique. Je range les fruits dans une corbeille à fruits et le thé dans des boites à thé. Et puis je répartis les aliments dans mon frigo. Histoire que ça ait l’air plus rempli (j’ai un super grand frigo, ça fait tout vide si on range ça version mini frigo d’étudiante Tétris tout esquiché, vois tu). Je prépare de la ratatouille. Et c’est limite si j’ai pas envie d’aider le Garçon dans la préparation de la compote.

C’est dire que j’y passe du temps.

Heureusement que c’est une cuisine ouverte (Américaine, on dit), sinon je te raconte pas, vive la vie de couple et la communication. Là, c’est top, je peux discuter avec lui depuis mon antre, pendant qu’il fixe les tableaux au mur et joue à Mario. Un tableau idyllique de petit couple modèle, isn’t it ? J’en viens même à préparer des petits plateaux apéro, avec tartines grillées/Saint Môret et radis.

Ca pourrait sembler idéal, mais la réalité c’est que plus le temps passe, moins je me lasse. Et ça devient grave. Après le cuit vapeur, j’ai acheté un tablier. J’ai décidé de dévaliser Picard et de me mettre à faire la cuisine pour de bon. Après la quiche lorraine, c’est un filet mignon qui attend son tour dans le congélo. Et je cherche à tout prix à inviter des gens pour trouver l’excuse de cuisiner.

Résultat: en parlant du Garçon,  c’est comme si il n’osait plus mettre les pieds dans la cuisine. J’ai beau justifier sa non présence derrière les fourneaux par l’abus d’oignons* dans ses recettes fétiches, l’illusion ne tient plus. C’est que c’est lui qui avait vu le potentiel du lieu. Et c’est moi qui y ait installé mes quartiers (à ma hauteur dans les placards, qui plus est).

Je crois que j’ai besoin d’aide. La monomanie compulsive a beau être de famille, ma mère n’a jamais montré d’obsession pour sa cuisine. Et ça ne justifie pas tout. Le Garçon commence à rager de devoir garder le canapé pendant que je noie d’ail et d’herbes de Provence mes courgettes et aubergines fraichement découpées. Je crains qu’il ne montre les dents, un de ces jours, à force de se contenter du découpage d’oignons et de charcuterie (les trucs avec des couteaux très pointus, je lui laisse).

Il faut une solution. Car ça commence à s’étendre dans le salon. Depuis quelques jours, je me mets à faire la poussière. Et arranger les coussins sur le canapé.

Il faut que je m’inscrive aux FIA. Les Femmes d’Intérieur Anonymes. Avant que ça ne devienne incontrôlable… Et si ce n’est pas pour moi… soyons solidaires ! Il faut sauver le Garçon de l’invasion !

Sinon, il reste une dernière solution pour sauver mon couple…

soubretteça.
*L’oignon est un ingrédient qui devrait ne pas exister dans la nourriture humaine. Je veux dire, ça pique les yeux, ça pue et c’est pas bon. Après quoi tu digères ça pendant trois jours. Gros fail de l’omnivore que nous sommes, donc.
Au quotidien · Chroniques

recherche appartement ou maison #3

Ca faisait longtemps, isn’t it ? C’est que, petit lecteur, tu as du te dire que j’ai enfin trouvé mon futur toit, et que pour la peine j’avais abandonné toute poursuite de la narration de mes aventures immobilières ? La réalité c’est que oui, j’ai trouvé le nouveau nid, l’appart presque parfait, qui correspond à 98% à mes critères. Mais entre temps, de nombreuses péripéties m’ont attendues au tournant, et ceci n’expliquant pas forcément cela, j’ai seulement emménagé le week end dernier dans le nouvel appartement.

C’est donc ici que reprennent les aventures. Maintenant que tout (ou presque) est terminé, je vais pouvoir porter un regard plus posé sur les évènements… hm

Nous en étions donc restés à la recherche d’appart. Le dossier ayant perdu face à un dossier de salariés en banque, on se retrouve à nouveau à contacter avec plus ou moins de conviction les agences. Le temps passe et rien ne convainc. Quant aux propriétaires, on en voit de belles. De celle qui te demande un relevé de compte (WTF ?? tu veux pas un check up complet et une analyse ADN non plus ?) à celle qui te dit que si t’es en couple, mais pas marié, il faudra faire un contrat de colocation, ça donne plutôt envie de payer ces frais d’agence hors de prix !

Vient pourtant un jour où on visite un appart. Sur le papier, ça ressemble à un truc pas mal. Et la visite s’avère convaincante, malgré les bâches partout (l’appart est en train d’être refait, détail mineur mais qui aura son importance par la suite). Baignoire, WC séparés, grandes fenêtres, ascenceur, et surtout… CUISINE AMERICAINE.

Pas de doutes à avoir. Après une course pour récupérer les papiers et poser le premier dossier, c’est bon. Quelques jours plus tard, la propriétaire a validé le dossier…

Saut de joie et cris dans l’open space. L’appart est en travaux, au programme, peintures et électricité à refaire, parquet à revernir et plomberie à vérifier. C’est dire si ça sera nickel à l’entrée (se dit on naïvement) ! De la visite à la date officielle d’entrée, il reste presque 15 jours. De quoi finir largement les travaux (encore une fois, se dit on naïvement) !

Mais la vérité est ailleurs, comme disait une célèbre série des 90s.

Car il y a une composante qu’on oublie souvent dans ce genre de situation. Une sorte de cliché qui dit que le bâtiment est toujours en retard. Le bâtiment, pas les immeubles,  hin, non les maçons/électriciens/peintres/plombiers/autres personnes compétentes  pour retaper un appart en travaux. Cliché qui s’est avéré très réaliste lorsque, le jour J de l’état des lieux, à l’arrivée dans l’appart… rien n’était fait.

Ou plutôt, si: un ouvrier ne parlant pas un mot de français/anglais/langue habituellement parlée par nos homologues francophones, en train de poncer le parquet. De peinture, plomberie, électricité, rien de fait.

Alors on me dira, c’est normal… mais une pièce poncée en 10 jours de « boulot », c’est pas normal.

Bon.

Premier report de l’état des lieux, pour quelques jours plus tard.

Le dit jour, tout est supposé prêt. Le vernis passé, la peinture fraîche, l’électricité refaite.

Je passe les détails. Le vernis pas passé partout. La peinture qui bloque l’ouverture des fenêtre. Une prise sur 10 changée. Les halogènes qui pendent dans la cuisine. Ambiance tchernobyl. Si j’étais proprio, j’encastrerai l’entrepreneur qui a fait ce boulot de sagouin dans la machine à laver. Puisque je ne suis ‘que’ locataire, je négocie un nouveau report d’entrée dans les lieux, avec tous les travaux à revoir.

Si, monsieur, les prises, là, pas fixées, c’est dangereux. Et la peinture sur l’applique murale pas décrochée, c’est pas terrible. Non je ne veux pas garder ce combiné four/lave vaisselle qui ne fonctionne pas.

Une quinzaine de jours plus tard (vacances au milieu), la date fatidique. L’agence n’est pas plus au courant de l’avancée des travaux. A croire que c’est pas leur job. Mais bon. On y croit, c’est que cet appart, à force de le revisiter, on s’y attache. On s’y voit. Et les 30m² commencent vraiment à peser.

Je crois que dire que le jour du 3e report d’état des lieux, tout n’était pas fini serait un peu comique de répétition. Sauf que c’est pas de l’humour. Dommage. Ce sera donc quelques jours plus tard, qu’enfin, après… un mois… de report, nous récupérâmes les clés.

Ouf.

Ou presque.

Car non, l’histoire n’est pas terminée. Au prochain épisode: Recherche Appartement ou Maison devient « C‘est du Propre« . Ou « Les Experts« . Photos à l’appui.

To be continued…

Au quotidien · Chroniques

recherche appartement ou maison #5

Je sais, je vous la fait dans le désordre. Tanpis. C’est que… je suis encore sous le coup de l’émotion (et des courbatures !!) car

ça y est, on a (enfin) déménagé !

Le déménagement, c’est ce moment qu’on attend avec impatience… et appréhension. Impatience, car il arrive un moment où vivre à deux dans un 30m² rempli de valises/sacs/bordel divers et variés commence à lasser. Et puis que ce p*tain d’appart, on l’attend depuis… presque un mois (explications et rattrapage des suspenses et fausses joies à venir). Appréhension, car un déménagement, c’est toujours le bordel. Et que le vendredi soir, déménagement prévu le samedi, quasiment aucun carton n’était prêt.

C’est là qu’on arrive à déployer des énergies jusqu’alors inconnues. Lorsqu’après une semaine plus que crevante on réussit tout de même à

multiplier les aller-retours en Vélib jusqu’au Casto du coin (haaann mais ya trop de trucs au Casto ! dis je au Garçon en revenant avec un carton sous le bras – pratique en Vélib) et au magasin Teleshopping (pour acheter un super sac de rangement sous vide pour y ranger couettes et oreillers, mais je vous en reparlerai)

enchaîner 5 heures de cartons non stop (ou presque) (quoi on me croit pas ? essayez de cartonner des kilos de bouquins/Bds/bordel de toute nature/fringues/ustensiles et vaisselle/bouffe). C’est qu’on en accumule dans 30m² (et que le Garçon est du genre… comment dire… conservateur…).

Après quoi il faut aider à démonter l’armoire, tenter d’accéder aux étagères, et récupérer vis et outils.

Sur ce, le camion arrive. Et les mains fortes.

Parce que oui, pour un déménagement, on demande à des gens de nous prêter main forte. Joli terme, isn’t it ? C’est donc l’occasion pour utiliser Twitter et Facebook dans leur splendeur totale, avec un bien placé « qui est dispo demain à partir de 18h30 ?« . Là on essaye de la jouer vendeur, avec un « dîner offert après ! ». C’était sans compter le match, et la promesse qu’ils (les garçons) puissent le regarder…

C’est donc quatorze mains fortes qui arrivent, et qui commencent le transport des cartons. Comme toujours, il y a la phase de flottement où on se demande si tout va rentrer dans le camion, la phase où on décide que oui, et celle où il faut bouger tous les cartons pour installer – en équilibre instable – le canapé sur le tas formé.

Et au fur et à mesure du transport, on se dit que quand même, cette commode est super lourde, et que le four c’est bien galère à porter, et que…

comment on va remonter tout ça ???

(cinquième étage, NDLA)

Heureusement à l’arrivée, l’ascenseur s’avère plus spacieux que prévu. Oh joie, et les sourires se peignent sur les visages de nos mains fortes (surtout lorsque la commode rentre dans le m² octogénaire de l’ascenseur). Et on recommence le manège dans l’autre sens. Portes d’armoire, canapé, cartons, étagères…

Au passage, les filles vont acheter de la bière, tandis que j’essaye tant bien que mal de communiquer avec ma Box qui refuse d’afficher le match sur la télé. C’est qu’il est bien 21 heures passées. Dehors, des cris se font entendre. Une paire de mains fortes se met à la fenêtre « qui a marqué ?? » Réponse floue. On cherche sur le Blackberry et les Ifon le score. Marseille est en train de gagner. Manque de pot, à part moi (et mon ex coloc), que des supporters de Bordeaux.

Tout est rentré. Le camion fermé, le canapé remonté, les couteaux retrouvés dans des cartons, des verres en plastiques exhumés. On sort le fromage (rapporté de Savoie), le vin (fraîchement acheté), le pain. N’est pas Français qui veut, les mains fortes se rassasient, et (miracle) on réussit à capter un réseau NeufWifi non sécurisé (merci à Twitter encore une fois pour les codes d’accès). Tout ça pour voir le 3e but Marseillais. Heureusement que le pain le vin et le fromage sont bons.

Minuit. Dehors ça crie toujours, on se croirait un soir de match de Coupe du Monde où la France aurait gagné. Les mains fortes commencent à fatiguer, les bouteilles sont vides. On se dit au revoir, bonne nuit, merci.

Seuls dans le nouvel appart. On observe le bordel alentour, les cartons partout, les trucs abandonnés par la propriétaire. Dimanche, IKEA et vidage au programme. Mais non, on n’est pas fatigués.

(vous êtes fatigués)

La suite, peut être demain !

Merci aux mains fortes, merci au code d’accès Neuf, merci aux voisins qui n’ont rien dit malgré le bruit, merci collègue venu démonter l’armoire, MERCI.

Chroniques

j’ai un caniche abricot

Non ceci n’est pas une blague. Et je vous m*rde tous. Très sincèrement, hin, ne faisons pas dans la demi mesure. Car les détracteurs, là, en face, ne sont pas mitigés !

J’ai un caniche abricot. Un caniche nain, que ça s’appelle, la taille basique, entre le toy et le moyen. C’est que c’est compliqué, les caniches. On s’en douterait pas à force de se moquer d’eux, mais il y a un tas de tailles et de robes chez les caniches. Toy, nain, moyen, royal. Blanc, noir, gris, marron et… abricot.

on dirait pas mais ce spécimen de caniche nain abricot a couru des marathons et passé des sommets à 3000. qui peut s’en vanter ?

Je ne sais pas ce qu’ont les gens contre les caniches. Contre les petits chiens en général. Des clichés, et des clichés. Comme les blondes, mais en pire. Manque de pot, je suis blonde (de naissance et de la plus grande partie de ma vie), et j’ai un caniche (depuis 15 ans). Le blond, et la blonditude, je l’ai assumée. Jusqu’au bout. Jusqu’à accepter qu’on ne me prenne pas au sérieux. Et finir brune (hin), histoire de changer un peu (c’est l’avantage, l’inverse n’est pas toujours aussi facile).

Le blond, j’assume. C’est que je suis une être humaine douée d’intelligence (du moins c’est ce que sous entendent mes études), et surtout capable de compréhension. Alors quand on fustige les blondes, blague par blague, et quand, du temps de ma clarté capillaire, je subissais les jokes plus ou moins vaseuses, je pensais très fort que tous ces gentils vanneurs n’étaient que de vils et stupides personnages, endoctrinés par l’ignorance du terme « blonde » originel, qui au Québec signifie « copine« . Une fille donc.

En tant que file douée de compréhension, je me contente donc d’accepter la misogynie plus ou moins consciente de mon entourage à vannes nulles.

Mais un chien. Pensez y. Un caniche. Comme la mienne (oui, c’est une chienne). C’est un animal, intelligent, certes (croyez le ou non mais les caniches sont parmi les chiens les plus « intelligents », au même titre que les adorés Labradors et autres Bergers Allemands), mais non doué de compréhension du monde hostile qui l’entoure. Cette pauvre bête, à poils et à dents, née sans demander son reste de parents plus ou moins LOFés, se retrouve à subir moqueries et humiliations gratuites. Ce n’est pas la SPA qui parle, et pourtant, Brigitte Bardot doit être un peu en moi (blonde, je vous disais): j’ai envie de crier à l’injustice. Pourquoi diable ces petites bêtes à pattes et poils frisés ont été désignées comme cible des railleries les plus mesquines ? Quel complexe non assumé s’exprime via cette risée injustifiée du poil frisé et des oreilles longues ?

Ceci est un cri, un cri muet, certes, puisque ceci n’est qu’un blog trop peu lu pour que cette diatribe ait un  impact suffisant, mais un cri tout de même. Imaginez mon poing dressé contre l’injustice subie par ces caniches, effrayés par l’hostilité du monde, incompris et ne comprenant rien de ce qui leur arrive… Comment voulez vous qu’un être vivant, quelque soit son intelligence, puisse développer un caractère normal face à ce harcèlement psychologique ?

Je n’aime peut être pas tous les caniches, mais j’aime mon chien. Et je m’insurge, moi propriétaire d’un caniche abricot, contre ces clichés qui dénigrent l’animal. Stop à la répression d’une race qui ne le mérite pas. A bas les clichés sur une boule de poils qui peut être adorable et ne rien avoir à envier aux plus grands. Le caniche ne mérite pas ce traitement.

Alors vous me direz, « sur qui on tape maintenant ?« . Sur les chihuahuas. Il faut reconnaitre. C’est moche un chihuahua.

Surtout avec Paris Hilton accrochée au bout de la laisse.

Chroniques · Voyages

le jour où je suis allée chez Mickey

Alors là, tu comprends rien au titre, et tu te dis « mais de WHAT elle parle ? » (parce que tu es soooo bilingual, isn’t it ?).

Et je te réponds, mais c’est pourtant simple, chez Mickey, c’est Disneyland Paris !!

(avant, ça s’appelait EuroDisney. peut être t’en souviens tu, petit lecteur, toi qui a rêvé d’aller voir la Grande Parade et vu les pubs pour Space Mountain à la télé. et puis ils ont changé. me demande pas pourquoi. peut être l’ambiance Pariissss so French, ou la similitude avec EuropaPark, un vrai parc d’attractions pour grown up avec des vrais manèges qui te secouent pour de bon et des fausses Bakerei françaises)

J’ai donc été chez Mickey. Un dimanche de Mars, par -3°C et grand soleil. J’installe le décor, tu vois, parce que ça justifie à lui seul la raison d’être de ce post. En résumé: c’était blindé. Minimum 30 minutes d’attente aux attractions les plus moisies (comprenez, celles où t’as pas envie d’aller), et jusqu’à 2 heures et quelques pour des trucs un peu plus funs.

Alors là il y a un truc qui me dépasse avec Disney. D’abord, pourquoi donc les gens décident de venir à Disney un jour où on se pèle le c*l ??? Genre c’est fun de faire la queue pendant 2 heures dans le vent glacial (non j’exagère pas) de Marne la Vallée.

Youhou.

Ok, nous aussi, on y était. Mais on avait pas le choix tu vois.

Autre truc, qui me dépasse encore plus. Pourquoi emmener ton gosse de trois ans et demi (et encore je suis gentille) voir Mickey ? C’est que Disney, c’est un truc pour âge tendre, ok, mais quand même. Entre 6 et 14 ans, ça passe encore (14 ans c’est pour atteindre les 1m32 minimum pour faire Space Mountain). Plus jeune, sérieusement, c’est pas gérable. Le gosse qui couine comme il peut parce qu’il fait froid, et qu’il a peur de Dingo, et que de toute façon il croit que dans Le Monde de Némo, le héros, c’est Doris (le poisson lune amnésique. si, souviens toi…). Résultat, au bout de la dixième minute d’attente pour Peter Pan, le minot engoncé dans sa poussette et sa couverture polaire « Baloo » (achetée à Disney parce que Papa Maman n’avaient pas prévu qu’il ferait -3°C), se met à chialer et à couler du nez.

Super, toi t’es à côté, tranquille, quand soudain un machin sous couverture se met à hurler à la mort. Bon. Zen.

Parmi les visiteurs qu’on peut croiser chez Mickey, en plus des familles avec plus ou moins d’enfants d’âges divers qui monopolisent les quelques tables disponibles des fast food, il y a les groupes d’ados. Enfin, ados, genre 14-15 ans. L’âge où tu commences à affirmer ta vraie personnalité, tu vois. L’âge où tu peux pas t’empêcher de glousser tant que tu peux si tu es une fille, et de crier le plus fort possible avec ta voix de semi bébé si tu es un garçon. C’est que faut montrer aux filles qu’on est des mecs, des vrais. Trois poil au cul et ça se sent plus pisser, comme disait une copine. Et alors eux, va les calmer quand ils te font du rentre-dedans parce que Space Mountain, quand même, ça fait peur, et qu’il faut en discuter tout du long (et sauter partout, mais ça j’ai pas encore compris l’utilité).

Enfin, à Disney, il n’y a pas que les visiteurs qui font de ta visite une aventure. C’est à dire que sur un plan marketing ils ont réussi, les mecs de Disney, à nous faire vivre un vrai truc expérientiel (décidasse à Marcel). Il y a un bouquin de marketeux qui disait qu’un truc qui génère de la conversation, c’est par exemple un restaurant à Montréal qui sert un plat typique de là bas, et pour lequel il y a toujours la queue. Le mec explique que ça fait partie de l’expérience, attendre sous la neige Montréalaise. Bon.

Pour le coup, Disney, c’est totalement de l’expérience. Ambiance tournez manège. Si vous y êtes déjà allé, vous savez, ces files d’attente à surprises, où tu penses être à 10 mètres de l’entrée mais en fait non, ya une feinte, ya encore trois serpentins de 50 mètres de long avant. Arrivé enfin à l’entrée du machin, super t’es content tu sauterais presque de joie (bon déjà tu vas plus te geler les mains, et ça c’est cool). Mais la déception est à la hauteur de ta joie furtive, car en fait, à l’intérieur, il y a encore un tas de sinuosités à traverser avant de toucher le Saint Graal…

Je ne sais pas QUI a inventé les files d’attente Disney, mais je lui tire mon chapeau. Comment réguler le flux des gens ? En faisant une queue interminable.

Disney, donc, c’est une aventure à part entière. Quand tu repars de là, des souvenirs plein la tête, tu te remémores avec émotions l’odeur des pop corns et des frites; les cris des enfants fatigués; l’image de ces looks bariolés, moustachus, chevelus, percés, issus de la France – et du Monde ! – entier. Sur toi, les traces de la lutte pour entrer en premier dans le wagon de Space Moutain. Dans ton ventre, la digestion difficile du hot dog du midi. Mais malgré tout ça, Disney, tu es content d’y être allé.

CQFD

PS: Merci aux Tortues pour cette journée toute de même très chouette 😉

Chroniques

podium

Il est dit qu’on a tous un sosie qui traine de par ce (petit) monde. Plus ou moins, quoi. Pour ma part, dès qu’on me dit que je ressemble à, je suis du genre hyper sceptique. Alors on m’a sorti Kirsten Dunst (sur une photo où je me ressemble pas, mais c’est flatteur), Drew Barrymore (ah ?) ou encore Madeline Zima (Mia, de Californication… mais WTF ???).

Il y a aussi eu mon ancienne coiffeuse Aixoise, ex de mon ex, qui avait un faux air de moi même (surtout après que je me sois teint les cheveux), mais de loin (et comme diraient certains, « à contre jour en boite de nuit« ).

Jusque là donc, rien qui ne me perturbe plus que ça. J’étais unique.

Je dis j’étais. Car ce matin, je reçois un DM (message privé sur Twitter, NDLR) de Mylène, que j’ai rencontrée quelques fois, qui me dit

au fait, ça fait un moment que j’y pense ! tu ressembles trop à cette fille ! (ou l’inverse!)  http://www.slanellestyle.blogspot.com/

Alors bien sûr je prends ma nonchalance naturelle dans ce genre de situation et m’apprête à nier. Parce que bon, il faut l’avouer, j’aime pas ressembler à quelqu’un. C’est mieux d’être unique, non ? Je clique donc innocemment sur le lien et tombe sur le blog de cette demoiselle… et là, j’hallucine. Parce qu’effectivement, il y a des photos où c’est moi ! Le visage, la coupe, le profil, impressionnant !

Genre LA !

Et en plus, elle a les mêmes lunettes que moi !!

Voilà, je reste traumatisée depuis tout à l’heure. J’ai partagé l’info avec mes stagiaires qui valident. Je suppose que tous ceux qui me connaissent « IRL » valideront.

Alors bon, il y a des différences, mais poua…

Je dois l’assumer, et Slanelle, je te l’annonce aujourd’hui, tu as un sosie,  ou presque.

Et je vais être obligée d’ajouter un nouveau blog Mode dans mes flux RSS.

Je vais pas m’en remettre je crois…

Au quotidien · Chroniques

soupe à la courgette, la guerre de la cuisine

Un jour, j’ai tenté de me transformer en bloggeuse cuisine. Un jour, genre hier soir, lorsque lancée dans un excès de motivation hivernesque qu’aucun commentaire désobligeant sur Twitter n’a pu atténuer, je décidais de faire de la soupe.

Tadam.

Je sais, ça a l’air étrange vu comme ça. J’ai 23 ans, je mange de la soupe.  Et je dois être une fille bizarre, car j’aime des trucs verts et pas bons comme les épinards, les brocolis, ou les choux de Bruxelles. Et j’aime la soupe (enfin certaines, ne me parlez pas de navets/carottes/poireaux hin !). Et puis si on prend en compte mon hygiène de vie foireuse et mon alimentation équilibrée entre MacDo, pâtes et surgelés, la soupe, c’est une bonne idée, surtout quand il fait – 3°C depuis trois mois.

(et j’ai beau avoir vécu à Marseille, j’exagère pas là)

Je me mis d’abord en recherche de recettes. Et d’après MonJob, les blogs cuisine sont une mine d’informations recettes diverses et variées. Je trouvais donc chez quelques bloggeuses bien avisées des recettes de soupes à la courgette.

Ne me demandez pas pourquoi, j’adore les courgettes. Et hier soir, j’ai eu une envie subite. Bon.

Recettes trouvées et imprimées, je filais au Picard le plus proche.

Oui, Picard. Parce que les courgettes, c’est pas de saison, et pas question que je mette 30€/kilo pour des courgettes sans goût. Bon.

Au Picard, je craquais sur un paquet de choux fleurs qui me faisait de l’oeil, perdu au fond de son congélateur. Ce serait donc une soupe courgettes-choux fleurs-Boursin.

Arrivée chez moi, une grande question restait en suspens : y-avait il un mixeur en état de marche ? C’est à dire que pour rappel, chez moi n’est pas vraiment chez moi. Sans rentrer dans le détail de ma vie immobilière, je squatte la cuisine – et la salle de bains – du Garçon. Qui me vit donc arriver avec mes sacs de surgelés et ma motivation dans SA cuisine, et sortit gentiment son robot mixeur du placard.

Va faire autre chose, je lui dis. Parce que moi, la cuisine, faut pas m’embêter. Qu’on me laisse mettre tout en bordel, je range après, mais qu’on me dérange pas pendant l’acte. La cuisine, c’est sérieux.

Je m’attaquais donc au chantier. Mis mon litre d’eau à bouillir (tu crois que ça fait un litre ? demandais je au Garçon, qui ne savait pas – ou ne voulait pas s’immiscer dans mon activité culinaire, de peur d’être pris pour responsable d’un ratage potentiel – et il avait raison), le bouillon cube dedans, les courgettes en rondelles, les choux fleurs.

Paf plic ploc, ont fait les machins gelés en plongeant dans l’eau bouillante.

Glou glou glouu, a fait l’eau en bouillant de plus belle.

Mixer old school trop vintage
Mixer old school trop vintage

Et vint le moment de mixer. J’attrapais le mixeur (un truc old school qui mixe directement dans la casserole) et trempais le machin dans la mixture de légumes flottés/bouillis. Et vroum, un coup de mixer. Et Re Vroum, un deuxième coup de mixer. Au troisième coup, le machin se rebella et remonta subitement à la surface.

Et là, c’est le drame.

Parce qu’un mixeur vibrant qui remonte à la surface d’une soupe en pleine mixation, ça éclabousse. J’ai donc repeint la cuisine du Garçon, en vert et blanc. Valérie Damidot représente, en version légumes semi mixés à moitié bouillis.

Le garçon leva la tête de son ordinateur. Avant même qu’il ait pu ouvrir la bouche pour râler demander ce qui se passait, je hurlais « naan dis rien je fais la soupe pour la première fois je vais tout nettoyer !! » (je l’ai dit, faut pas m’embêter quand je cuisine, et là c’était ce qui s’appelle en flagrant délit de bousillage de cuisine). Le Garçon est patient. Il ne broncha pas et me laissa finir mon affaire.

Je finis ma soupe après un bon coup d’éponge (c’est que ça gicle fort, ce machin !) et un pull Zara en soie constellé de morceaux de courgette. La classe totale de la fille qui se met à la cuisine sans penser à mettre un tablier. FAIL.

En conclusion, la soupe n’était pas (trop) mauvaise, et le Garçon a soutenu mes efforts en me félicitant (c’est meilleur que les soupes toutes prêtes, il a dit). La cuisine étant (à peu près) nettoyée, on a donc pu finir de regarder Han Solo et Luke bousiller des Stromtroopers en paix (et une médaille de Bronze en Snowboardercross, mais j’ai bien compris que vous vous fichiez de connaitre ma nouvelle addiction aux JOs, donc tanpis je raconte pas).

Teasing: Ceci n’est qu’une introduction à mes nouveaux talents de cuisinière. Il y a peu, j’ai fait des macarons… mais j’y reviendrai !

Ce post est dédicacé à l’auteur du commentaire désobligeant, et au Garçon qui m’a soutenue jusqu’au bout (ou presque).