Intime & Réflexions

je vais bien, merci

Je n’ai pas vraiment eu/pris le temps de bloguer ces derniers jours. Entre Marseille, Lyon, la Savoie enneigée et Paris je continue doucement mon Tour de France, histoire de prendre l’air, et de voir mes amis. Les jours et les semaines passent à une vitesse folle – je veux dire, J – 7 avant la fin du monde -, je ne réalise pas que dans deux mois – grand maximum, même si la date se décale chaque jour en attente de mon Visa – je serai enfin là bas.

Il y a cependant une chose que j’avais besoin d’écrire, parce que ça faisait longtemps, parce que c’est important: je vais bien. Après ces derniers mois compliqués, bousculés, parfois difficiles, j’ai fini par atteindre une forme de sérénité, de calme intérieur qui me permet de relativiser et de profiter à fond de ce que la vie m’apporte en ce moment. Et ça fait du bien.

Ces dernières semaines ont été riches de ces petites choses et moments qui comptent et qui font du bien, retrouver des amis, rencontrer de nouvelles personnes, des discussions passionnantes avec des gens passionnés, un tatouage dont j’avais envie depuis longtemps et qui fait désormais partie de moi, et Montréal qui se dessine doucement…

Mon dossier PVT est enfin entre les mains de l’Ambassade, j’ai reçu l’accusé de réception cette semaine. C’est la dernière ligne droite, si tout est bon je recevrais dans quelques semaines ma lettre d’introduction pour entrer sur le territoire Canadien. Et ce sera parti pour la suite… A moi de me bouger pour trouver du boulot, reprendre une vie à peu près « normale » pour une fille de 26 ans, à base de métro boulot, mais en gardant à l’esprit cette immense envie d’expérimenter et toujours découvrir de nouvelles choses, quitte à prendre des risques parfois. Parce que c’est comme ça qu’on se sent vraiment vivant…

(oui je vous re-balance des photos de mon flux Instagram parce que voilà)

  

  

  

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Au quotidien

blogueuse à chat(te)

Je ne crois pas en avoir vraiment parlé par ici, j’ai un chat. Une chatte pour être plus précise, une petite chose noire et poilue aux yeux verts et à la démarche chaloupée, que j’avais abandonnée toute jeune et encore complètement folle à mes parents pour cause d’incompatibilité féline avec sa colocataire. Cela fait donc 5 ans que la petite chose vit à la campagne, dans la maison de mes parents, et a pu mettre à profit ses origines de chatte sauvage (sa maman) pour terroriser oiseaux, mulots  et autres petites bêtes vivant aux alentours de chez moi. Elle s’appelle Blémia, mais porte 15 autres noms selon qui l’appelle: Blémia chat, minoute, Ptit Billy, chatoune, chatounette…

Depuis cette époque lointaine de sa première année où elle se tapait des sprints dans mon 45m² en sautant sur les murs, la petite chose a bien changé, et s’est transformée en un (presque) véritable chat de cheminée qui passe ses journées à dormir et quémander des câlins (elle qui était hyper indépendante il y a encore quelques temps…). C’est donc là que je fais ma réapparition à la maison, et que j’ai commencé à devenir une blogueuse à chat – en témoignent mes 125 photos d’elle sur Instagram (et je vous épargne les fois où j’ai seulement essayé de la prendre en photo, mais c’est volatile ces bêtes là).

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Intime & Réflexions · Voyages

#Marseille

Cet après-midi le vent dans les cheveux comme dans mes souvenirs, emmitouflées dans nos manteaux, et la ville à nos pieds qui s’étend infinie jusqu’au rebord des montagnes. De l’autre côté il y a la mer, et tout est si bleu – du ciel aux ondes étranges que forment les vagues à cause du Mistral et les ombres des nuages au dessus. Des nuages tressés, me dit Gazelle, comme tendus au dessus du Frioul, comme une seconde ligne d’horizon. Le soleil joue à cache cache sur les toits de tuiles ocres, le Vélodrome déborde, asphyxié sous les travaux qui le transforment – je me demande s’il est prévu de garder la vue sur la Bonne Mère qui fait sa forme si particulière – j’observe ces toits tordus, l’accumulation bordélique des bâtiments, l’incohérence des architectures. C’est la personnalité même de cette ville, je crois, ce bordel ambiant, ces tags qui décorent les murs, ces barres d’immeubles coincées entre la mer et le massif des Calanques. Je dis, tu vois là bas c’est les Réformés, et là c’est Périer, et Vauban, et le Vallon des Auffes, et la Corniche, et le Prado, et la Belle de Mai, et tous ces noms résonnent comme si je ne les avais jamais quittés. L’accent qui revient doucement, les cris des mouettes au dessus des platanes de la Plaine.

Marseille n’a pas bougé, tout est étrangement familier – cette place où nous allions bruncher, ces escaliers qu’on a monté combien de fois avec des Couchsurfers de passage, le Cours Lieutaud, les fresques du métro à Notre Dame du Mont, et ce pont pour descendre jusqu’à rue de Rome… On y mange des pizzas siciliennes, on parle Occitan, Catalogne, tatouages, mariage homo, consommation responsable, et on refait le monde autour d’un verre de rhum et d’un feu de cheminée clandestin. La nuit est étrangement calme – comme si l’actualité brûlante de ces derniers mois n’avait pas cours, réellement. Capitale de la Culture 2013 et tous ces travaux qui défigurent la ville, j’en souris encore, car la richesse est là, derrière les crépis fatigués, entre les ruelles du Panier, sous les escaliers de la Montée de l’Observatoire.

Dans la rue, un sac plastique tourbillonne au gré du vent. Regarde, un sac qui vole… c’est beau, dit celle qui a vu American Beauty quinze fois. Vole, petite poche, dit la Toulousaine, qui me fait remarquer que c’est quand même vachement plus poétique… Alors on rit, et on se dit au revoir, et c’est déjà – trop vite –  la fin.

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Au quotidien

goodbye Bordeaux

Ces derniers mois, je vous ai beaucoup parlé de mes envies d’ailleurs, de mes voyages, et mon changement de vie. Je me rends compte que je n’ai pas beaucoup parlé de Bordeaux… il y a sûrement un peu d’acte manqué là dedans, du fait que nous avions choisi cette ville pour y vivre à deux, s’y installer, y construire une nouvelle vie et qu’elle n’aura finalement été pour moi qu’une ville de transition.

Depuis quelques jours, je suis en effet rentrée à Aix, chez mes parents. L’histoire est un peu longue, mais la chambre que je (sous) louais n’était plus disponible, je devais donc quitter l’appartement aux murs gris. Ce retour chez les parents me donne l’occasion d’économiser un peu plus aussi, et de préparer mon départ au Canada – même si je vais continuer à vadrouiller un peu d’ici là 🙂

Ce que je n’ai pas vraiment raconté ici, c’est que j’ai beaucoup aimé Bordeaux. C’est une ville magnifique, très agréable à vivre. On y respire, les bords de la Garonne sont très sympas, l’architecture est belle, et la région autour, que ce soir côté terre avec le Périgord ou côté Océan est pleine d’endroits superbes. Sur le plan humain, Bordeaux m’a rappelé ce que c’est que vivre loin de Paris, un endroit où les gens disent encore bonjour dans les boutiques, où les commerçants sympathisent, et les voisins prennent le temps d’échanger quelques mots; où on respecte la vie après le travail, et où on peut prendre l’air le week end. J’ai passé de très bonnes soirées (les rares week ends où j’étais là), et rencontré des gens géniaux, pour le peu de contacts que je m’y suis fait. Parmi ces personnes, il y a deux blogueuses qui sont aujourd’hui un peu plus que ça et que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de voir plus souvent, et ma coloc, avec qui j’ai passé des soirées à discuter, cuisiner, faire la fête… Quelques personnes qui ont permis à ces quelques mois de passer bien vite, et qui me manquent déjà.

Bordeaux est une ville où j’aurais aimé vivre en d’autres circonstances, vivre et travailler. Le destin étant parfois farceur, j’ai reçu un mail hier de la part d’une agence rencontrée en Août et dans laquelle j’aurais adoré travailler, qui donnait suite à ce premier entretien… « La vie est parfois imprévisible« , m’a-t-on gentiment répondu lorsque j’ai décliné. Et c’est tellement vrai…

Je n’oublierai pas Bordeaux, et j’espère y revenir. Je regrette juste ne pas en avoir un peu plus profité, mais comme on dit c’est la vie… 

(diaporama antichronologique)

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Montréal, Québec

l’affaire des chaussures

Depuis que j’ai prévu mon départ au Canada, je ré-envisage très sérieusement ma façon de consommer. Alors qu’on se rassure tout de suite, hein, je n’ai pas prévu de devenir une écolo hippie alter mondialiste poilue et anti croissance, je vais continuer de me vernis les ongles, m’épiler les jambes et les aisselles, sortir maquillée et habillée avec quelques trucs facheune. Mais voilà, j’ai un dilemme assez prononcé (et mon entourage sait de quoi je parle), en l’objet de … mon dressing.

Mais reprenons le sujet du début, vous voulez bien ?

Lorsque j’arrivais à Paris en 2009, je sortais d’une période intense de multi déménagements (avec une moyenne de 2 par an). J’étais devenue experte en compactage de choses dans une valise ou deux, et en tri sélectif de vêtements et choses inutiles. Et puis je suis arrivée à Paris (cette ville so facheune et so pleine de magasins) (à Aix aussi vous me direz mais entre 2006 et 2009 j’ai vécu à Marseille et à Dortmund, qui ne sont pas vraiment le temple de la modasserie si vous voulez mon avis) (bref), j’ai signé mon premier CDI avec un salaire correct, et je me suis installée avec le Garçon.

C’est là que ça a vraiment commencé. J’avais déjà un amour immodéré pour les fringues, mais cet amour était jusque là tempéré par mon budget d’étudiante et mes déménagements successifs. Lorsque le Garçon et moi avons emménagé dans notre 50m² parisien, j’ai récupéré une grande armoire. Et une commode. Et tout ça pour moi TOUTE SEULE, avec un salaire qui augmentait, la lecture de blogs mode quotidienne (la faute à MonJob), l’environnement facheune parisien et l’achat en ligne si rapide. Voilà comment je me suis retrouvée cet été avec trois quatre énormes cartons… de chaussures. Et je t’épargne la taille de ma penderie pleine de robes, mes 12 jeans, 52 t shirts et ma gigantesque collection de sacs à main trouvés entre autres sur le web…

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Culture

cinemavember

Si le mois d’Octobre a été assez calme pour moi niveau ciné (la faute à Montréal), je me suis bien rattrapée depuis mon retour à Bordeaux. Et puis j’essaye de profiter jusqu’au bout de ma carte UGC illimitée, puisqu’il n’y a pas d’UGC à Aix -et donc à partir de demain, le ciné quasi gratuit, c’est fini.

Au programme ce mois ci, des films bien, des films moins bien, des films carrément nuls, du Français, de l’Américain, d’Istanbul, de New York, d’Israël et de la Corse, et pas mal d’incohérences géographiques. Mais bref, ce mois de Novembre est globalement riche côté ciné, j’espère donc que mon post vous aidera à choisir votre prochaine séance… (et par avance: NON je n’ai pas vu et je n’irai pas voir Twillight).

Au programme: Skyfall, Un Plan Parfait, Argo, Nous York, Looper, Le Capital et Comme des Frères

#1 Skyfall

Il fallait voir le nouveau James Bond, tout le monde en parlait, les spoilers pleuvaient… bref. Jene vais pas vous raconter le synopsis, il ya déjà 120 articles qui le font déjà (et puis un James Bond est toujours un James Bond), donc passons à mon avis.

Je suis du genre bon public, et j’apprécie les James Bond en général. J’aime bien le personnage, les histoires d’espionnage entre les gentils et les méchants, et pour une fois qu’on a des films d’action où ce ne sont pas les Etats Unis qui sauvent le monde, ça fait du bien ! Après avoir entendu de nombreux éloges (comme quoi c’était le meilleur James Bond depuis un bail,blabla), j’étais donc pressée de voir ce nouveau 007. Et je dois avouer que j’ai été un peu déçue. Par le scénario déjà, que j’ai trouvé extrêmement faiblard, où on voit venir les retournements de situation à 10 000 km, et où le méchant est même pas un vrai méchant méchant. Par l’absence de « James Bonderies » ensuite, pas assez de gadgets, pas beaucoup de filles, c’est limite si on trouve l’humour et le flegme britanique du célèbre agent secret. Alors ok, on joue sur le psycho, l’histoire et les faiblesses du personnage, et oui c’est vrai que certaines choses ont évolué depuis l’arrivée de Daniel Craig (que je kiffe, oui oui oui). Mais bon. Et puis honnêtement, cette fin… ???

Bref, ça reste un bon film, un bon divertissement, mais à choisir j’ai préféré le dernier Mission Impossible où on rigole un peu plus. Et puis il y a un truc qui m’a chiffonnée… la scène d’ouverture se passe en Turquie (à Istanbul), on y voit un tas de voitures immatriculées avec une plaque « européenne ». Je ne sais pas si ça vous a choqué, mais à ce jour la Turquie n’est PAS dans l’UE. Alors pourquoi ?

Là !!

 

A lire chez 2muchponey une double critique pour et contre, dont je partage les deux points de vue 😉

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Montréal, Québec · Voyages

Montréal #6 – Quartier Olympique & Jardin Botanique

On arrive presque à la fin de mes posts sur Montréal. J’ai pratiquement fait le tour des lieux et quartiers que j’ai pu visiter… il me restera un post « conclusion » avec un tas de photos inclassables, les adresses et autres (et un double rainbow). J’ai publié ces posts dans un ordre « chronologique », en essayant de faire des thèmes, le prochain sera donc sans doute un peu brouillon 😉

Lors de ma dernière semaine à Montréal, j’ai logé chez Maxim, un ami Québécois que j’avais rencontré il y a des années en France (dans une télécabine des 2 Alpes pour être exacte) (non je ne raconterai pas cette histoire, mais disons que les Québécois sont suffisamment sociables et sympathiques pour que ce genre de rencontre donne suite à une amitié). Maxim habite un superbe loft dans un quartier un peu excentré, ce qui m’a permis de découvrir un autre coin de cette ville, en l’occurrence le  quartier « Hochelaga/Maisonneuve » (ou HoMa), juste à côté du Parc Olympique.

Montréal a en effet accueilli les jeux d’été de 1976 (9 ans après l’expo Universelle…). Une partie des infrastructures est ailleurs (le « stade » d’aviron par exemple est juste à côté de l’ile Notre Dame), mais on trouve dans ce coin le Stade Olympique, le Vélodrome, la piscine et « l’Aréna » qui accueillait les épreuves de lutte et boxe. Le Stade Olympique a une architecture très particulière en forme de « soucoupe » surmontée d’une tour penchée qui « soutient » le toit du stade grâce à des câbles. J’ai eu l’occasion de le découvrir un soir dans la brume, c’est assez impressionnant… Pour la petite anecdote, lors de l’ouverture des Jeux en 1976, la tour n’était pas achevée… cette tour détient aujourd’hui le record de la plus haute tour penchée du monde. Il faut avouer que vu d’en bas c’est assez impressionnant…

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