C’était un dimanche soir. Après un week end gris et sale, nous avions rendez vous à la Cigale, pour le concert d’Angus et Julia Stone. Début annoncé à 19h30, après avoir attendu 20 minutes dans le froid du Boulevard Pigalle, nous sommes enfin entrés. Salle déjà pleine de monde, difficulté à trouver à s’asseoir.
20 heures. Sur scène, un drapeau de pirate. De notre place, dans un coin du balcon, nous ne voyons qu’un bout de scène, entre deux têtes des spectateurs debout devant. L’impatience se fait sentir de ne pas réussir à les faire s’asseoir, énervement, aussi. Soudain, les lumières s’éteignent.
Sur scène, trois musiciens, basse, contrebasse, accordéon. Lentement, les premiers accords s’élèvent, les gémissements de l’accordéon et de la contrebasse emplissent le silence de la salle. Et puis soudain, une voix. Rauque, blessée, rude, comme on dirait d’un navire qui aurait parcouru le monde.
Le charme opère. Les morceaux s’enchainent, nous emportent dans un voyage bien loin de cette scène, racontent des histoires de marins perdus, des histoires d’amour, de terres rocailleuses, que sais je. Je saisis au passage une langue étrange, Nordique, aux accents d’ailleurs. Un percussionniste aux instruments étranges, clochettes, roseaux. Trois, quatre morceaux passent, mais c’est déjà trop court.
Ce jeune homme blond au bonnet rayé de noir, ses musiciens, qui sont ils ?
La lumière s’éteint. Ils se sont présentés, je n’ai pas compris. Angus et Julia sont déjà sur scène, entament un spectacle beaucoup plus joyeux. Je reconnais parmi leurs musiciens ces cheveux fous. Mais la voix, cette fois ci, se tait.
En sortant du concert, je ne parviens pas à trouver le nom de ce groupe envoûtant. Dehors, il fait froid. Encore. J’oublie.