J’ai pris beaucoup trop de photos, en trois jours. Enfin, on pourrait dire deux puisque ce mardi 25 septembre a marqué l’arrivée de l’automne, pour de bon, avec pluie, pluie, et pluie. Qui mouille, et bien. Les espadrilles trempées, le jean aussi, les flaques d’eau qu’on évite et le parapluie qui ne protège rien. Alors l’appareil photo, j’ai même pas osé le sortir…
Un week end décalé en famille, retrouver ceux qu’on aime, those who care, comme un retour à l’enfance. Dormir dans un lit une personne aux draps colorés – les mêmes que ceux que j’avais, avant. Les repas à cinq – famille (re)completée par la chérie de MonFrère – et même s’il trainait comme le fantôme de celui qui n’est plus là, c’était bien.
Le Bassin, ces étendues d’eau, de ciel, de marais. La terre qui s’avance sur l’Océan, le sable doux du Ferret, la si majestueuse Dune du Pyla – parce que ça faisait longtemps. Arcachon, hors saison, les rues sont vides et les plages désertées. On pourrait sentir le vent un peu trop fort entre les grands pins, s’enrouler autour des maisons – inhabitées. Il y a pourtant ce charme si particulier de l’absence, des volets fermés aux bateaux abandonnés, ces terrasses délaissées. On imagine alors l’agitation des mois d’été, le monde qui grouille. Et malgré le ciel qui annonce l’orage, ces nuages si denses qui s’approchent un peu trop près, laissant entrevoir au fond quelques rayons – une porte de sortie, comme un morceau de ciel qui se serait égaré; malgré le sable humide entre nos orteils, les grondements du vent, et à perte de vue l’horizon – on respire, enfin.