Non ceci n’est pas une blague. Et je vous m*rde tous. Très sincèrement, hin, ne faisons pas dans la demi mesure. Car les détracteurs, là, en face, ne sont pas mitigés !
J’ai un caniche abricot. Un caniche nain, que ça s’appelle, la taille basique, entre le toy et le moyen. C’est que c’est compliqué, les caniches. On s’en douterait pas à force de se moquer d’eux, mais il y a un tas de tailles et de robes chez les caniches. Toy, nain, moyen, royal. Blanc, noir, gris, marron et… abricot.
on dirait pas mais ce spécimen de caniche nain abricot a couru des marathons et passé des sommets à 3000. qui peut s’en vanter ?
Je ne sais pas ce qu’ont les gens contre les caniches. Contre les petits chiens en général. Des clichés, et des clichés. Comme les blondes, mais en pire. Manque de pot, je suis blonde (de naissance et de la plus grande partie de ma vie), et j’ai un caniche (depuis 15 ans). Le blond, et la blonditude, je l’ai assumée. Jusqu’au bout. Jusqu’à accepter qu’on ne me prenne pas au sérieux. Et finir brune (hin), histoire de changer un peu (c’est l’avantage, l’inverse n’est pas toujours aussi facile).
Le blond, j’assume. C’est que je suis une être humaine douée d’intelligence (du moins c’est ce que sous entendent mes études), et surtout capable de compréhension. Alors quand on fustige les blondes, blague par blague, et quand, du temps de ma clarté capillaire, je subissais les jokes plus ou moins vaseuses, je pensais très fort que tous ces gentils vanneurs n’étaient que de vils et stupides personnages, endoctrinés par l’ignorance du terme « blonde » originel, qui au Québec signifie « copine« . Une fille donc.
En tant que file douée de compréhension, je me contente donc d’accepter la misogynie plus ou moins consciente de mon entourage à vannes nulles.
Mais un chien. Pensez y. Un caniche. Comme la mienne (oui, c’est une chienne). C’est un animal, intelligent, certes (croyez le ou non mais les caniches sont parmi les chiens les plus « intelligents », au même titre que les adorés Labradors et autres Bergers Allemands), mais non doué de compréhension du monde hostile qui l’entoure. Cette pauvre bête, à poils et à dents, née sans demander son reste de parents plus ou moins LOFés, se retrouve à subir moqueries et humiliations gratuites. Ce n’est pas la SPA qui parle, et pourtant, Brigitte Bardot doit être un peu en moi (blonde, je vous disais): j’ai envie de crier à l’injustice. Pourquoi diable ces petites bêtes à pattes et poils frisés ont été désignées comme cible des railleries les plus mesquines ? Quel complexe non assumé s’exprime via cette risée injustifiée du poil frisé et des oreilles longues ?
Ceci est un cri, un cri muet, certes, puisque ceci n’est qu’un blog trop peu lu pour que cette diatribe ait un impact suffisant, mais un cri tout de même. Imaginez mon poing dressé contre l’injustice subie par ces caniches, effrayés par l’hostilité du monde, incompris et ne comprenant rien de ce qui leur arrive… Comment voulez vous qu’un être vivant, quelque soit son intelligence, puisse développer un caractère normal face à ce harcèlement psychologique ?
Je n’aime peut être pas tous les caniches, mais j’aime mon chien. Et je m’insurge, moi propriétaire d’un caniche abricot, contre ces clichés qui dénigrent l’animal. Stop à la répression d’une race qui ne le mérite pas. A bas les clichés sur une boule de poils qui peut être adorable et ne rien avoir à envier aux plus grands. Le caniche ne mérite pas ce traitement.
Alors vous me direz, « sur qui on tape maintenant ?« . Sur les chihuahuas. Il faut reconnaitre. C’est moche un chihuahua.
Surtout avec Paris Hilton accrochée au bout de la laisse.