J’écris ce post à un peu moins de 48 heures de mon départ. Mon départ, ou plutôt mon retour vers la Métropole. A moins de deux jours de la fin, je réalise une chose qui m’est rarement arrivée lors de mes précédentes vacances: je n’ai AUCUNE envie de rentrer.
C’est un peu le risque lorsqu’on part passer 10 jours dans un petit paradis, me direz vous. Oui, sûrement que c’est logique que j’ai moins envie de quitter la plage, le soleil, la jungle, que les lacs Suédois à 12°C, les restos d’altitudes qui font bien grossir ou les avenues New Yorkaises.
Oui, mais.
Petit paradis. La Guadeloupe est pourtant un département qui détient des records de statistiques de chômage et d’accidents de la route. Une île soumise aux tempêtes, ouragans, cyclones, séismes, éruptions volcaniques, et j’en passe. Ici les routes sont loin d’êtres droites et il y a des effondrements de terrains et des chats écrasés tous les 100 mètres. Des décharges « sauvages » aussi. Des mecs pas nets aux yeux un peu vides parce qu’ils ont trop forcé sur le Rhum blanc (jusqu’à 85° par ici). Des heures d’embouteillages pour faire 50 km.
Oui mais. En une semaine j’ai vécu et vu ici des choses que je n’aurais jamais imaginé vivre ou voir. Croisé des baleines, des iguanes et des tortues sauvages, des poissons de toutes les couleurs, des coraux, des étoiles de mer géantes. J’ai sauté de 8 mètres et fait un rappel de 25 mètres au fond d’un canyon. Mangé des ouassous. Grimpé sur des arbres. Marché dans des sous bois luxuriants et pourtant pas du tout inhospitaliers. Vu des paysages à couper le souffle, des mers de tous les bleus possibles, des couchers de soleil chaque jour différents.
Petit paradis, c’est un peu la pensée qu’on ne peut ignorer lorsqu’on se retrouve sur une plage de sable blanc, fond lagon bleu turquoise, ciel bleu entre des branches de cocotiers.