Je poste beaucoup sur mon blog en ce moment. Je tweete beaucoup aussi. Je multiplie les comptes, même. Des histoires de girafes.
Août à Paris, il y a des gens qui travaillent. J’en fais partie. Travaillent. Se rendent à leur travail, m’a repris quelqu’un hier soir. C’est un peu vrai. Il flotte dans l’air une espèce de langueur dans laquelle tout le monde semble se couler. Quelques sursauts en début de semaine, demandes d’agences de retour de vacances – Juillet -, préparation des campagnes de la rentrée. Repos. En fin d’après midi, je travaille sur mon mémoire. J’essaye. Parfois les mots m’échappent, tout semble se mélanger. J’ai trouvé le bon bout, je crois. Un plan qui se forme petit à petit, des références.
Août à Paris, il n’y a pas grand chose à faire. La vie continue, calme, cette même langueur qui nous englobe. J’ai la chance d’avoir des amis qui ne sont eux non plus pas en vacances. Twitter devient un chat géant, pour se lancer des invitations à des piques niques improvisés, commenter L’Amour est dans le Pré, s’inviter à une soirée. On termine sa journée, on marche un peu vers le Shopi d’à côté, et on part rejoindre d’autres sur une pelouse du 7e, regarder un film en plein air, boire du vin dans un appartement.
Jeunesse dorée. Jeunesse comblée. Peut être. Jeunesse qui doute, se cherche, ne se trouve parfois pas. Ceux qui sont au chômage et peinent à finir leurs mois. Ceux qui aimeraient ne pas être seuls avec leur chat, le soir. Ceux qui s’aiment, et qui sont loin.
La vie est douce, certains soirs. Lorsque l’alcool rouge délie nos langues, on parle de nous, même si on se connait peu. Des mises au clair après des disputes, aussi. Dans la bulle de notre milieu, tout tourne, et les « extérieurs » finissent par ouvrir un compte Twitter pour pouvoir prendre part, eux aussi.
Après midi photos. Dimanche à Deauville. Août à Paris, il fait gris.