Au quotidien

Bordeaux, deuxième jour

Alors ça y est. Après trois jours marathon à base de réveils brutaux et de chaleurs dignes des plus grosses journées d’été en Provence, nous voilà presque installés dans notre T3 Bordelais.

Je ne sais pas si tout se raconte, mais il reste des bribes, quelques mots à vous dire… Ces derniers jours de MonJob, et ces derniers jours à Paris, je ne les ai pas vus passer, tellement ils ont été riches en émotions, et blindés d’un million de choses à faire. Et puis un matin on se réveille et c’est là, on est à Bordeaux, dans notre nouvel appart, et presque chômeuse, et on cherche ses marques dans la nouvelle cuisine, on marche sur les cartons vides qui trainent encore et les valises pas vidées. Et on se dit, voilà, c’est fait…

          

Avant ça il y a eu un mardi matin, 10h30 lorsque le Garçon me réveille: « j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle« . La bonne c’est qu’on déménage aujourd’hui. La mauvaise c’est que les déménageurs arrivent dans 3 heures, et qu’on a pas terminé les cartons. Le mardi soir, où on campe dans un appartement vide, qui parait si grand soudain. Le mercredi, où on embarque dans la 308 remplie à bloc (ah bon il reste encore TOUT CA ???), le basilic coincé entre le siège et la couette, et la clim à fond. Les embouteillages, et puis cette chaleur, qui nous donne mal au crâne malgré la clim. Le thermomètre annonce 37°C à l’ombre entre Tours et Poitiers… Continue reading « Bordeaux, deuxième jour »

Intime & Réflexions

quitter Paris

Voilà, c’est fait. Ou presque.

D’ici un mois, un poil plus, je ne serai plus Parisienne. Je poserai mes meubles et mes valises dans un nouveau chez moi. Je quitterai Paris, pour de bon…

Ce billet est un peu étrange à écrire. J’ai ouvert ce blog en Janvier 2009, au moment où je suis arrivée à Paris. Au moment où j’ai commencé MonJob. Ca fait donc trois ans et demi. Trois longues années, et si courtes à la fois, durant lesquelles j’ai fait des rencontres, vécu des moments intenses, découvert pour de bon le monde du travail dans une start-up en pleine explosion. Aujourd’hui, une page se tourne. Et si cette décision n’est pas issue d’un coup de tête, elle n’en est pas moins importante et perturbante.

En Juillet, je quitterai Paris. Je quitterai cette ville que j’aime mais qui me rend malade. Cette ville que je ne supporte plus que parce que je passe de longs week ends ailleurs. Cette ville qui me manquera très certainement mais qui aujourd’hui m’étouffe, m’oppresse, me fatigue constamment.

En Juillet, je quitterai MonJob. Une entreprise dans laquelle j’ai commencé il y a 3 ans et demi en arrivant ici. Mon premier vrai boulot, mon premier CDI, mon premier vrai salaire. Une évolution que je qualifierai d’exceptionnelle car j’ai eu la chance d’arriver au bon endroit, au bon moment. Un job que j’aime, mais dans lequel je ne m’épanouis plus. Une boite que j’aime, mais dans laquelle je ne me reconnais plus. Alors oui c’est un risque à prendre, quitter un job dans lequel je me suis vraiment éclatée, un poste à responsabilités, une boite où on me fait confiance, un boulot que je connais par coeur – pour l’inconnu. Mais je crois que j’en avais besoin – et d’autres collègues qui m’ont précédée dans leur départ ont souvent dit qu’ils avaient à nouveau besoin de prendre des risques. Alors me voilà, à la recherche de nouveaux challenges – et d’un nouveau job.

En Juillet, je quitterai surtout mes amis. Toutes ces personnes rencontrées à Paris, avec qui j’ai partagé des bons moments – et des plus difficiles. Des amitiés qui j’espère ne subiront pas la distance, conserveront leur force malgré les kilomètres et le téléphone. Et puis il y a tous ceux que j’ai rencontrés avant – à Aix ou Marseille – et qui sont à leur tour montés à Paris, comme on dit par chez moi. Ces amitiés qui resteront, parce qu’elles ont déjà connu l’éloignement et en sont ressorties grandies.

En Juillet, je vais changer de vie. On ne part pas si loin, pas si différent, mais c’est tout un univers à reconstruire. Une ville à découvrir, des relations à se recréer, un boulot à retrouver. C’est un projet à deux, parce que le Garçon comme moi n’en pouvait plus de Paris. Et j’espère que tout ça nous rapprochera.

Bordeaux, notre futur chez nous. L’océan, une ville à taille humaine et un ciel un peu plus bleu. Bordeaux, nous voilà.