Ceci n’est pas vraiment une question rhétorique. Du moins, en sortant de Minuit à Paris, j’ai eu cet éclair d’inspiration: un Woody Allen, c’est un peu comme ces bouquins de pseudo littérature, une histoire très bien assaisonnée d’un soupçon de romantisme (non feint), un poil de philosophie (sur le sens de la vie et du monde), une pincée de surréalisme, et surtout, un happy ending.
Bon, ok, peut être que Woody Allen, c’est un peu comme Paulo Coehlo. Ou Guillaume Musso. Enfin, tu vois. Ce genre de bouquin que tu achètes en toute confiance, parce que tu sais ce que tu vas y retrouver. Un genre de bonbon suave, une douceur sans grande originalité, mais si bien marketée qu’en l’achetant tu auras l’impression de faire partie des gens intelligents. Qu’en le lisant tu penseras que ta vie a (un peu) changé, parce qu’il y aura eu quelques réflexions sur la vie. Mais pas trop, surtout, juste le temps de quelques phrases bien tournées, sur ton transat au soleil (en plus c’est pratique, il y en a un nouveau qui sort pour chaque été !).
vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu qui vous écrira des lettres anonymes
Je suis peut être un peu méchante avec ces écrivains. Paulo Coehlo a quand même eu quelques belles inspirations, si ce n’est qu’il les a un peu trop usées. Mais pour ce qui est de la comparaison entre cette cheap littérature (dans laquelle on prend, je l’avoue, parfois plaisir à se plonger) et les films de Woody Allen, je n’y reviendrais pas.