Voilà déjà cinq mois que j’ai quitté Paris, pour Bordeaux d’abord, puis depuis un mois et demi pour retrouver mon Sud natal. Cinq mois, c’est long et c’est court à la fois, et j’ai depuis eu le temps de remonter trois fois dans la capitale pour voir les coupaings et prendre une bouffée d’air pollué, revoir les immeubles Haussmanniens et la Tour Eiffel, et me promener dans les couloirs qui puent du métro.
Le truc étrange, c’est que cinq mois après et malgré tout ce temps passé en Province, je ne me sens absolument pas dépaysée quand je remonte à Paris. C’est même complètement autre chose, il y a un sentiment de familiarité (jusqu’ici c’est un peu normal pour une ville où j’ai vécu plus de trois ans), voire même de « je m’y sens chez moi ».
Voilà. C’est ce truc très bizarre qui m’est arrivé la dernière fois que je suis montée, arrivée à Gare de Lyon, et que j’ai pris la 14 et la 13 direction chez des amis qui vivent Porte de Saint-Ouen. Je suis arrivée avec mes valises, j’ai suivi machinalement les couloirs de la gare, emprunté le changement à Saint Lazare, avec l’impression tenace que je rentrais chez moi.