Intime & Réflexions · Voyages

un peu plus à l’ouest

Salut petit lecteur, petite lectrice et autre moule frite coca. Je t’écris de Bordeaux. Oui, Bordeaux, parce que fallait bien que j’utilise mes RTTs, tu vois. C’est pas que finir à 21 heures un jour sur deux ces dernières semaines m’avait manqué, que j’aime pas la Tour Eiffel, ou que le soleil Parisien me déplaise… mais voilà quoi.

Je t’écris de Bordeaux, de retour à Paris demain soir (tu sais le retour à 25€ – carte 12-25 que t’as JAMAIS sur un week end normal), ettu sais quoi ? J’ai pas envie de rentrer. Ca sent très fort les vacances, c’est sûr, et c’est pas juste à cause du soleil, du bassin d’Arcachon, des forêts de pins et du vin blanc. Non. C’est juste qu’ici je retrouve un peu de ce qui était ma vie, avant.

Avant Paris. Le soleil qui tape, et les 20°C du début du printemps. Le sourire, le bonjour-au revoir, l’accent des gens. Les maisons en pierres claires. La mer, enfin, l’Océan. Le sable qui se glisse entre les orteils, et qui se glisse sous les draps, le soir, si on oublie de rincer. Le jean qu’on roulotte pour mettre les pieds dans l’eau (fraîche). L’apéro à 19 heures. Les cheminées. Le ciel rosé sur l’horizon – et tu sais quoi ? ici, la nuit, on voit les étoiles.

Continue reading « un peu plus à l’ouest »

Chroniques

les Sexpertes

NB: Ce post est légèrement NSFW. Aucun acteur porno n’a été maltraité pour la rédaction de cet article.

Ce week end, j’ai regardé un porno.

Non, ne fuis pas tout de suite, je t’explique. Je ne suis pas une adepte cachée des films frivoles à base de french manucure, de pipes et d’anus dilatés. Il se trouve juste que depuis quelques mois le Garçon a pris un abonnement à Canal +. Pas pour le Journal du Hard, mais pour le foot, le rugby, et d’autres activités à base de testostérone et de mecs en short. Et bon,vous le savez ou pas, mais sur Canal il y a chaque mois un porno diffusé et rediffusé, pour le plaisir et l’initiation sexuelle de tous les adolescents de France et de Navarre (depuis il y a eu Internet mais voilà quoi).

Ce week end donc, en zappant d’une chaîne à l’autre après que les Experts aient résolu une sombre histoire de pompier podophile, je suis tombée sur ce film au titre plus long que tous les Katherine Pancol mis bout à bout: Les avocates du diable grimpent au barreau (oui, rien que ça, et ne rigole pas, je t’ai entendu reprendre ta respiration).

S’il n’y avait que le titre je me serai arrêtée là, car comme je l’ai dit plus haut, non franchement les films de cul c’est loin d’être mon délire. Outre les couinements féminins qui sonnent beaucoup trop faux (et autres grognements pseudos virils), les gorges profondes qui me donnent des hauts le coeur à imaginer ce qu’elles s’enfilent et les sodomies « tout à fait normales » (mais oui bien sûr, et sans lubrifiant qui plus est), j’ai vraiment du mal à trouver excitant le fait de prendre les femmes pour des trous (oui pardon mais c’est bien rare que le scénario donne le pouvoir – et le plaisir – aux femmes).

Continue reading « les Sexpertes »

Culture

Humpday, une comédie pas si gay

(pardon pour le mauvais jeu de mots)

Humpday, en version originale, c’est le milieu de la semaine, ce jour qui fait qu’on bascule du début de semaine à « presque le week end ». Le Humpday dont je vous parle aujourd’hui, c’est un film. Et rien à voir avec le mercredi. Non, le Humpday du film, c’est un festival porno amateur auquel décident, un soir un peu trop alcoolisée, de participer Andrew et Ben.

Ben, c’est le mec marié, job de bureau, qui essaye d’avoir un enfant avec sa femme. Andrew, c’est l’ami de longue date de Ben, le dude, qui se ramène un jour à 2 heures du matin sans prévenir chez Ben et Anna, après quelques années à boulringuer autour du monde.

Alors voilà, Andrew embarque Ben dans une soirée, on parle du Humpday, on boit, on fume, et les deux amis s’engagent à tourner un porno. Ensemble. Deux hétéros, deux potes, qui coucheraient ensemble.

Isn’t it artistic ?

Bref, voilà le pitch. Et si j’ai envie d’en parler ici, c’est que… comment dire. A lire le synopsis on s’attend à un film de gays, l’histoire de deux potes qui se retrouvent à coucher ensemble et dont la vie est perturbée. En réalité, il s’agit de tout autre chose. Raconter le film serait gâcher le plaisir, mais j’aimerai juste faire savoir qu’il n’y a aucune scène « dérangeante », de sexe, ou autre. Le côté gay qui semble mis en avant dans le synopsis est juste un pretexte à raconter une histoire d’amitié, un bout de vie.

J’ai aimé la réalisation, comme si une caméra suivait les personnages, cadrages intimistes, parfois hésitants. Un côté passé des images qui rend tout ça réel. Et les acteurs sont simplement excellents.

Je conseille donc, en couple, entre amis, avec ou sans copain gay (pour ceux que ça itéresse on voit plus de lesbiennes que de gays dans ce film), qu’importe. Encore une petite perle du cinéma « indépendant » américain, qui a d’ailleurs reçu le Prix du Jury au Sundance Festival (où a notamment été présenté Little Miss Sunshine).

Je ne mettrai pas la bande annonce, car pas « représentative » du film, et pour ma part j’y suis allée sans trop idée de ce que ça pouvait être, sans bande annonce, sur l’inspiration de Garko (merci) et ça n’a été que meilleur.