Voyages

le bout du monde

Tu es déjà allé au bout du monde ? Moi oui. Enfin, un de ses bouts. Il faut avouer qu’il y en a pas mal… J’ai découvert ce bout là par une journée de Décembre comme on en fait qu’en Provence, avec ce ciel immensément bleu, et le Mistral pour effilocher les nuages. On y accède par l’A55, il faut sortir à Carry et puis continuer, passer la Couronne, encore plus loin, tirer jusqu’aux limites de Lavéra.

On y est. C’est un endroit coincé entre l’Etang de Berre et la Méditerranée, juste au bord du massif de la Côte Bleue, avant que l’on n’atteigne les usines qui détaillent Port de Bouc et crachent leurs bateaux. Là, entre une centrale thermique et les usines pétro-chimiques, se cache un petit port. Quelques anses découpées par les vagues, des plages de galets blancs, quelques maisons. Hors saison, les volets sont fermés, les rideaux tirés, le crépi des murs se relâche ; pourtant on imagine sans mal les sardinades sur les terrasses en été, les oursins qu’on mange les pieds dans l’eau, les gamins qui courent en sandales. Au bord de l’eau, la mer a vomi ses habituels déchets, bouteilles en plastiques, canettes rouillées, carcasse de bateau, formant là des visages étranges entre les rochers. Des troncs de bois se sont arrêtés là, étrangement grisés par leur voyage sur l’eau, fantômes d’une forêt lointaine.

Continue reading « le bout du monde »

Voyages

faire le pont

Si on résume bien, en Mai, il ne nous reste qu’une semaine complète au boulot. Mardi 1er mai, mardi 8 mai, jeudi 17 mai, et lundi 28 mai (pour certains) sont fériés. On rajoute ce petit lundi de Pâques, et les jours de congés à poser avant le 31 mai, ça fait pas mal de week end prolongés si votre boss vous autorise à faire le pont !

Le problème, c’est que c’est bien joli de poser des jours, mais il faut trouver de quoi s’occuper. Et je sais pas pour vous mais j’ai un peu de mal à « gâcher » 4 jours à Paris. Comme toujours, l’envie de prendre l’air et d’aller voir ailleurs si c’est pas mieux me prend. J’ai donc réservé un billet d’avion pour le dernier week end de Mai (en oubliant le lundi de Pentecôte mais oui je suis très forte !). La destination est encore secrète puisque c’est une surprise que je réserve au Garçon 😉

J’aimerais malgré tout partager avec vous quelques idées de séjours sur 3, 4 ou 5 jours, pour les week ends de Mai (et pourquoi pas plus tard !).

Partir en Train ou en Voiture

Avec la SNCF si on s’y prend à l’avance, on peut trouver des billets à des tarifs plutôt corrects. De plus ils proposent une promo en ce moment (jusqu’au 11 avril): partez à plusieurs et payez moins cher ! A tester pour partir entre copains/en famille. Sinon on prend/loue une voiture, on fait 4/5 heures de route et on y est.

Et on va où ?

En Bretagne.

Au printemps il y a de belles journées, une lumière magnifique, et on évite les hordes de touristes (comment ça c’est pareil en été ?). Saint Malo et la Côte d’Emeraude, ou bien Vannes et le Morbihan peuvent être très agréables si vous voulez changer d’air et visiter ces régions hors saison.

En Provence.

Je sais, je l’ai dit et redit, en tant que Sudiste je DETESTE payer une blinde mon billet A/R de TGV pour rentrer chez moi lors des fameux ponts de Mai. Il n’empêche que chez moi reste une région que j’adore, et qui est très agréable à cette époque de l’année: pas encore trop chaud, de belles journées, selon la météo on peut même commencer à se baigner et profiter de la plage.

Continue reading « faire le pont »

Voyages

Février en Provence

Lorsque je rentre chez moi, il y a des endroits où j’apprécie plus particulièrement aller. Des endroits qui me rappellent des souvenirs, de nos weeks ends en famille à découvrir la région, des endroits où nous allions souvent passer la journée, pique niquer, nous promener. Je vous ai déjà parlé de Roque Haute, au pied de la Sainte Victoire, et de cette calanque de l’Erevine sur la Côte Bleue.

Il y a quelques semaines lorsque je suis rentrée à Aix, j’ai voulu emmener le Garçon dans un coin qui m’est cher: cette petite route entre les deux Luberon (oui la montagne Luberon est en deux « parties »: le Grand Luberon et le Petit Luberon), au fond de la combe de Lourmarin, qui s’ouvre d’un côté sur la plaine de la Durance, de l’autre sur Apt et la vallée du Parc National du Luberon – qui s’étend jusqu’au Mont Ventoux.

Sur cette route, un peu à l’écart, sur les contreforts du Luberon se trouve Bonnieux. Un peu moins connu que Gordes ou Roussillon, Bonnieux n’en est pas moins un village magnifique, perché au dessus de la vallée. De là haut, par beau temps, le regard se perd jusqu’au Mont Chauve, le fameux Ventoux rendu célèbre par les cyclistes du Tour de France. Continue reading « Février en Provence »

Au quotidien · Voyages

on dirait le sud

Jeudi, 19h, je quitte (enfin) MonJob, direction la Gare de Lyon. Le temps de sauter dans un (id)TGV, 900 kilomètres à 300 et quelques kilomètres/heure, et me voici chez moi.

Trois jours et trois nuits trop courts comme toujours, la famille, mon chat, des retrouvailles avec des gens du lycée (pas vus depuis 8 ans…), et surtout le soleil, le soleil partout.

A cette époque de l’année pas de cigales ni de lavandes, on est loin du flot de touristes qui s’accaparent mon Sud. Il ne fait pas 30°C à l’ombre, pourtant sur les terrasses Aixoises ça sent déjà le printemps. Ce ciel si bleu et si immense, 20°C en plein soleil, on touche un peu au paradis…

Continue reading « on dirait le sud »

Intime & Réflexions · Voyages

la sainte

Il est un grand champ au milieu de presque nulle part, où des gros cailloux paissent paisiblement depuis des centaines de milliers d’années. Il est un endroit reposant où coule une eau un peu trop calcaire entre de grosses roches grises et rouges, des gorges où le filet d’eau se transforme soudain en un lac miniature, à cause de tas de pierres disposées en barrage par quelques gamins. Il est un endroit au pied de la grande dame blanche, sous le regard bienveillant des pins et des nuages, un endroit où la terre prend étrangement les couleurs de l’automne – comme les feuilles de ces arbres qu’on ne trouve qu’au bord de l’eau – parce qu’ailleurs tout est trop sec, les buissons jaunis par le soleil, la poussière qui s’échappe du sol pour s’effondrer sur les branches des pins.

Continue reading « la sainte »

Chroniques · Voyages

i love rien

(oui, c’est la semaine des titres en angliche) (c’est que je suis bilingue)

Vous le savez, je voyage beaucoup. Enfin, je vais et je viens entre tes reins entre le TGV et les aéroports, entre l’Est et l’Ouest, et parfois le Sud ou le Nord. De la France à l’étranger. De ci, de là, d’ailleurs. Toussa. Je parlais il y a peu des touristes (les autres) qui m’insupportent par leur comportement irrespectueux. Mais parlons un peu… de moi. Moi et le Garçon pensons être de ‘bons’ touristes. Des gens curieux, polis, intéressés par l’environnement qu’ils découvrent et les gens qu’ils rencontrent. Un couple qui aime la nature, la bonne bouffe, les randonnées, la mer, les villes; qui n’a pas peur de marcher des kilomètres pour aller d’un endroit à un autre, ou de tester les coutumes locales.

(ok, en Guadeloupe on s’est quand même payé un gîte de luxe, mais voilà quoi on a goûté de la vraie daurade au barbeq)

Ca, c’est ce qu’on aimerait être. Ou, au moins ce qu’on aimerait que nos rencontres et hôtes de voyage pensent de nous, lorsqu’on leur demande des conseils sur quoi faire, où, quand, comment, que découvrir.

Malheureusement, nous partons avec un handicap majeur. Une caractéristique qui nous empêche – semble-t-il- de ressembler à ce que nous sommes. Qui retient les autochtones (spécialement en France) de nous donner les vrais bons plans, les vrais trucs intéressants à faire, la vraie vie d’ailleurs. Qui leur fait prononcer des phrases telles que: « à partir du moment où vous dites bonjour, s’il vous plait, merci et au revoir, les gens vous rendront service« , ou « vous avez une voiture ? parce qu’à pieds c’est loin, au moins 10 minutes« …

Continue reading « i love rien »

Au quotidien · Voyages

treize desserts

Petit lecteur, petite lectrice et autres santons de la crèche,  ceci est un message pour vous dire que dans une heure, je serai dans un TGV, direction mon Sud natal.

Là bas, la tradition voudrait qu’on mange 13 Desserts pour Noël, et que dans la crèche, il y ait des moutons et un berger. Là bas, j’ai Internet mais il y a de fortes chances que je ne sois que peu connectée, la faute au champagne, aux dernières courses de Noël, aux copains qu’on a pas vu depuis un an, la faute à la famille, à la mer et au ciel bleu, aux odeurs de la garrigue, la faute à la vraie vie.

Après chez moi je remonte dans un TGV pour rejoindre la neige, la vraie, celle qui reste blanche des jours entiers, celle qu’on mange quand on tombe tête la première. Quelques jours en montagne, prendre l’air… respirer avant de retrouver Paris.

Petit lecteur, petite lectrice, et autres Rois Mages, ce petit post pour te dire que je risque de ne pas être très présente par ici, mais que je te souhaite un très joyeux Noël/Annoucka/tout ce que tu veux. Evite la crise de foie et supporte bien les grands parents/gamins qui chouinent partout.

Je te dis à la semaine prochaine…

si tout va bien, dans quelques jours, i might be there